La mesure du seuil de perception des profondeurs relatives - article ; n°1 ; vol.41, pg 168-201
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Description

L'année psychologique - Année 1940 - Volume 41 - Numéro 1 - Pages 168-201
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1940
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Y Galifret
La mesure du seuil de perception des profondeurs relatives
In: L'année psychologique. 1940 vol. 41-42. pp. 168-201.
Citer ce document / Cite this document :
Galifret Y. La mesure du seuil de perception des profondeurs relatives. In: L'année psychologique. 1940 vol. 41-42. pp. 168-
201.
doi : 10.3406/psy.1940.5881
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1940_num_41_1_5881IX
LA MESURE DU SEUIL DE PERCEPTION
DES PROFONDEURS RELATIVES
. Par Y. Galifret
L'appréciation de la profondeur relative est une opération
perceptive complexe à laquelle participent de nombreux
facteurs. Le plus important de ces facteurs est la disparation
rétinienne ou différence entre les images qui se forment sur
chacune des deux rétines, mais il faut ajouter les sensations
d'accommodation et de convergence, la grandeur de l'image
pour des objets connus, l'atténuation de la netteté des
contours, l'atténuation des couleurs, le masquage des objets
éloignés par les objets proches, la disposition des ombres,
autant d'impressions sensorielles intégrées dans une situa
tion d'ensemble qui déclenche un comportement d'autant
mieux approprié que cette situation s'est renouvelée plus
fréquemment.
Quoi qu'il en soit de ces influences diverses on mesure le
seuil de perception des profondeurs relatives (ou acuité bino
culaire) par l'écart parallactique correspondant à la plus
petite différence de profondeur perceptible. Il est évident que
cette mesure n'a de signification que si nous connaissons dans
quelles conditions elle a été faite et du même coup quels
étaient les facteurs susceptibles de participer à la perception
dans ces conditions. . ,
La mesure peut être faite en vision libre ou avec des instr
uments stéréoscopiques. En vision libre on s'efforce d'employer
des épreuves faisant intervenir tel ou tel facteur perceptif
connu à l'exclusion de tels autres. On chiffre l'acuité de la
façon suivante : si a est la distance interpupillaire du Sujet
examiné, d la distance d'un objet repère au sujet et si un ■


.

GALIFRET. PERCEPTION DES PROFONDEURS RELATIYES Y.
autre objet dont on doit juger la position relative est à une
distance d — x, l'écart parallactique
a a ax ax
(XX
(x étant minime par rapport kd) soit en secondes : 206.000 -^ .
En vision indirecte on présente à chaque oeil l'image de
l'objet -telle qu'elle se serait formée sur, la rétine de l'oeil
regardant cet objet. Si sur le cliché observé par l'œil gauche
2 points «ont à une distance cr et que sur le cliché observé
par l'œil droit les 2 points homologues sont à une dis
tance ca 9^ ct l'image stéréoscopique de l'un des points se
formera en arrière de celle de l'autre. Les axes oculaires étant
parallèles ainsi que les axes optiques des lentilles du sté
réoscope (mises au point à 0 dioptries car les axes ocuhaires
sont parallèles quand l'accommodation se fait sur l'infini) sila
distance des clichés aux yeux est e, l'écart parallactique
E= ^—^ e radians soit A^^ e . 206.000 secondés.
But des expériences. — Pour déterminer l'acuité bino
culaire en vision libre on se sert généralement d'appareils du
type de ceux décrits par Pulfrich (1901), Brooksbank (1908),
Andersen et Weymouth (1923), Langlands (1929) : une ou
deux tiges verticales situées dans le plan frontal étant fixes
il s'agit, étant éloigné "de quelques mètres, de juger la position
relative d'une autre tige mobile pouvant se placer en avant
ou en arrière des autres ou d'amener cette tige mobile dans
une position relative déterminée, par exemple sur le plan des
tiges fixes.
Pour la mesure en vision indirecte divers clichés ont été
conçus. Ces clichés sont accompagnés d'un tableau donnant
les écarts parallactiques correspondant aux différences de
distance entre les points homologues. Il existe aussi des
épreuves dans lesquelles la distance entre deux éléments
homologues peut varier, l'un subissant une translation laté
rale dans un sens ou dans l'autre, réglée par une vis micro
métrique. Dans ces épreuves on demande au sujet de régler
la distance de telle sorte que l'image stéréoscopique lui
paraisse dans une position déterminée par rapport à d'autres
images fixes.
Le but des expériences était avant tout pratique. L'appar
eil de Michotte étant pris comme type des dispositifs à ,
MÉMOIRES ORIGINAUX 170
vision libre, l'appareil de démonstration et d'entraînement de
la Société d'Optique Militaire (cliché et système micromét
rique) et le cliché de Pulfrich comme types dé dispositifs
stéréoscopiques, il s'agissait :
1) de déterminer pour chaque appareil la meilleure
méthode d'emploi ;
2) d'apprécier la valeur des résultats obtenus avec chacun ;
3)la corrélation entre les divers résultats ;
4) d'envisager le cas échéant des modifications suscep
tibles d'améliorer la qualité des épreuves ;
5} de profiter de la série d'expériences pour tenter de
recueillir des données intéressantes sur les facteurs de percep
tion des profondeurs relatives.
I. — Mesure en vision libre
L'appareil. — Sur un socle de bois de 50 cm. de long peut
coulisser d'avant en arrière ou inversement un chariot portant
un cadre dans lequel sont tendus 2 fils verticaux distants
■de 2 cm.; à mi-course, 2 autres fils verticaux distants égal
ement de 2 cm. sont fixés au socle. Chaque couple de fils déter
mine un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal de l'appar
eil. Par translation du chariot. on peut amener les 2 plans
à coïncider, les 4 fils se trouvent alors équidistants latéral
ement de 1 cm. On peut lire les écarts entre les 2 plans sur
une échelle millimétrique. Les fils sont noirs, mats et ont un
diamètre d'environ 3/4 de mm., ils se détachent sur un fond
blanc lumineux réalisé avec une plaque de verre dépoli éclairée
-en arrière indirectement par une ampoule de 15 watts. Seule la
partie médiane des fils est visible par une fenêtre de 3 cm. de
haut sur 12 cm. de large pratiquée dans un panneau qui, fixé
à l'avant du dispositif, masque tout le reste. A l'aide d'une
longue corde dont les extrémités sont attachées l'une à l'avant,
l'autre à l'arrière du chariot et d'une poulie le sujet peut à
distance provoquer lui-même le déplacement des fils mobiles.
Avec un tel dispositif et si on prend soin 'd'éviter que le
sujet remue la tête, les impressions sensorielles suscitant la
réaction pereeptive se réduisent à la disparation binoculaire à
laquelleil faut ajouter, selon la distance du sujet à l'appareil,
les sensations de convergence et d'accommodation (la conver
gence pouvant intervenir, d'après différents auteurs, de
0 à 2 m. 50 environ, et l'accommodation de 0 à 4 m.). GALIFRET. PERCEPTION DES PROFONDEURS RELATIVES 171 Y.
L'appareil de Michotte peut être utilisé avec toutes les
méthodes psychophysiques, à savoir : s
— méthode constante ;
— — de l'erreur moyenne ;
— — des limites ;
— — des groupes sériés (consécutifs ou non conséc
utifs).
Dans toutes les expériences, quelle que soit la méthode
utilisée, le sujet est assis à une distance déterminée de l'appar
eil (1 m., 2 m., 3 m. 50, 4 m., 5 m., 6 m.), le menton appuyant
sur une mentonnière dont la hauteur est réglée pour que les
yeux se trouvent au niveau de la fenêtre de l'appareil.
Pour chaque sujet un examen sommaire est préalablement
fait dans le but de mesurer l'acuité monoculaire (échelle
d'acuité avec anneaux de Landolt) et de dépister l'astigma
tisme s'il y a ljeu (cadran de Parent). La distance interpu-
pillaire est mesurée ainsi :1e sujet se place devant un miroir
plan bien éclairé, ce qui provoque le rétrécissement pupillaire,
il applique à la racine de son nez un reglet gradué en mm.
et, fermant l'œil droit, il déplace latéralement le reglet qu'il
tient parfaitement horizontal et parallèle au plan du miroir
jusqu'à ce que le 0 vienne à la hauteur du centre de sa pupille

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