La récupération de l information : un test du principe de compatibilité - article ; n°1 ; vol.83, pg 25-37
14 pages
Français

La récupération de l'information : un test du principe de compatibilité - article ; n°1 ; vol.83, pg 25-37

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
14 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1983 - Volume 83 - Numéro 1 - Pages 25-37
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 15
Langue Français

Extrait

Christiane Kekenbosch
La récupération de l'information : un test du principe de
compatibilité
In: L'année psychologique. 1983 vol. 83, n°1. pp. 25-37.
Citer ce document / Cite this document :
Kekenbosch Christiane. La récupération de l'information : un test du principe de compatibilité. In: L'année psychologique. 1983
vol. 83, n°1. pp. 25-37.
doi : 10.3406/psy.1983.28449
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1983_num_83_1_28449L'Année Psychologique, 1983, 83, 25-37
Laboratoire de Psychologie
Université François-Rabelais1
LA RÉCUPÉRATION DE L'INFORMATION :
UN TEST DU PRINCIPE DE COMPATIBILITÉ
par Christiane Kekenbosch2
SUMMARY : The retrieval of information : a test for the compatibility
principle.
It is known under the label « encoding specificity » a theorical view
concerning the problem of effectiveness of retrieval cues. From set of
experiments about this conception a general conclusion could be drawn :
a retrieval cue is effective to the extent that its informational content match
those of the trace. In order to test this hypothesis we have to vary the semantic
similarity between the meaning of a target word embedded in a sentence
and the meaning of a corresponding retrieval cue. The data showed that the
overlap features between the target word and the retrieval cue was not
sufficient for explaining the effectiveness of cues ; particularly the present
results show that the presupposition relation has a facilitory effect on the
recuperation of the stored information.
We suggest that the compatibility relation between the trace and the
cue would be determined not only by the overlap of meaning but also by
the relations in semantic memory of meaning representations of target
words and retrieval cues.
Key-words : memory retrieval, compatibility, encoding specificity.
1. 3, rue des Tanneurs, 37041 Tours, Cedex.
2. Nous remercions Christine Lefevre qui a assuré la passation de
l'expérience. 26 Chrisliane Kekenbosch
INTRODUCTION
Quels sont les facteurs qui déterminent le succès de la récupé
ration de l'information stockée en mémoire au moment du rappel?
De récents développements théoriques (Fisher et Craik,
1977 ; Nelson, 1978 ; Nelson, Walling et McEvoy, 1979) suggèrent
deux principes susceptibles de rendre compte de la performance
mnémonique :
— la « profondeur » du traitement de l'information qui renvoie
à la nature du codage (phonétique, syntaxique, sémant
ique, etc.) ;
— la compatibilité entre l'information encodée pendant l'étude
et celle qui est fournie par l'indice au moment du rappel.
Selon Tulving (1978) le concept de profondeur est inutile ;
la relation de compatibilité entre la trace et l'indice est en elle-
même suffisante pour expliquer la performance au rappel. Le
paradigme expérimental consiste à comparer l'efficacité de deux
types d'indices contextuels, associés acoustiquement ou sémanti-
quement à l'item-cible. On contrôle la nature des opérations
d'encodage en présentant lors de la phase d'étude un item lié
soit acoustiquement soit sémantiquement à l'item-cible.
En général l'item contextuel est utilisé comme indice de
récupération lors de l'examen de la rétention. On observe que les
indices associés sémantiquement à l'item à rappeler induisent
un meilleur rappel. La supériorité des indices sémantiques est
considérée comme un argument en faveur du maintien du premier
principe. Toutefois la rigueur avec laquelle on peut espérer
exercer un contrôle sur la nature des opérations d'encodage est
sujette à caution.
De nombreux résultats expérimentaux, en particulier ceux
de Arbuckle et Katz (1976), ont montré que même lorsque le
contexte dirige l'activité mentale de l'individu sur un aspect
particulier du stimulus (acoustique, formel, syntaxique), d'autres
aspects sont traités. Si l'on considère la trace mnésique. comme le
résultat des activités de traitement, des éléments non contrôlés
doivent être présents dans la trace. En conséquence, ces éléments
ont probablement une incidence sur la récupération.
Nelson et Borden ,(1977), Coltheart (1977) ont montré que
l'orientation de l'attention sur la dimension acoustique d'un La récupération de l'information 27
stimulus verbal n'empêche pas qu'un codage de nature sémant
ique puisse avoir lieu. C'est pourquoi, en dépit de son importance,
nous laisserons de côté le facteur « nature du codage » pour nous
en tenir à l'étude du principe de « compatibilité », à partir d'une
situation de compréhension d'un message linguistique. Ce prin
cipe concerne celui d'encodage spécifique dont il est une formul
ation plus moderne. On peut en donner une interprétation sémant
ique, à partir des idées exprimées par Pellegrino et Salzberg
(1975) et Flexser et Tulving (1978). Ces auteurs conçoivent la
représentation interne d'un stimulus comme un ensemble de
traits tirés du stimulus lors des opérations de codage. La réussite
des opérations de récupération de l'information serait déter
minée par le degré de concordance entre les traits sémantiques
encodes lors de la phase d'étude et ceux fournis par le contexte
de récupération. Une manière de tester cette interprétation est
de faire varier à la fois les contextes d'encodage et de récupér
ation. Les résultats d'une expérience réalisée par Thomson et
Tulving (1970) utilisant ce paradigme expérimental semblent
particulièrement intéressants.
Soit l'item-cible « chaise », il peut être présenté seul (entrée
simple) ou couplé (entrée double) avec le mot « table » ou le mot
« glu ». Les traits encodes de l'item à rappeler sont, par hypothèse,
différents selon la situation d'encodage.
Le principe d'encodage spécifique permet de prédire que le
mot « table » aura une efficacité différentielle selon les conditions
dans lesquelles l'item à rappeler aura été encode.
Les résultats obtenus montrent que l'indice « glu » a une
efficacité supérieure à celle de « table » lorsqu'il a été présenté
dans la situation contextuelle d'encodage, alors que ce même
indice a une efficacité inférieure à celle de l'indice « table »
lorsqu'aucun de ces deux indices n'ont été présentés dans la
phase d'encodage (entrée simple). Ainsi, l'efficacité de l'indice
serait déterminée par la similitude « entre sa version encodée et
la trace du mot cible résultant de l'encodage dans une situation
particulière », Tulving (1976).
Le but de l'expérience présentée ici est de tester cette hypot
hèse dans une situation où le contexte d'encodage demeure
constant.
Nous allons utiliser des « phrases-indices » qui ont une certaine
relation avec la phrase-cible présentée. Dans l'ensemble cette est de type similitude sémantique. Les éléments cons- 28 Christiane Kekenbosch
tituant la phrase-indice sont littéralement semblables à ceux
de la phrase-cible à l'exception d'un item lexical : le verbe.
Le contenu sémantique du verbe-indice peut avoir des rela
tions avec celui du verbe-cible. Ces relations sont de quatre
types.
1° Le contenu sémantique du verbe-indice (1) tel qu'il est
actualisé par les éléments contextuels est équivalent à celui du
verbe-cible (2).
Ex. : le capitaine de l'équipe nîmoise a réalisé (1) la tran
sformation d'un essai une minute avant la fin du match.
Le capitaine de l'équipe nîmoise a réussi (2) la transfor
mation... match.
2° Le contenu sémantique du verbe-indice (3) est en relation
d'opposition de sens avec celui du verbe-cible (2). Nous avons
adopté ici la classification de Lyons (1978). Lyons restreint
l'emploi de l'expression « opposition de sens » aux contrastes
dichotomiques tels que réussir/échouer qui présentent entre autres
une propriété remarquable, celle de l'inversion de la polarité
d'un sème.
Le capitaine de l'équipe nîmoise a raté (3)...
Le de a réussi (2)...
(3

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents