Le système algérien de comptabilité nationale - article ; n°64 ; vol.16, pg 783-793
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Description

Tiers-Monde - Année 1975 - Volume 16 - Numéro 64 - Pages 783-793
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 61
Langue Français

Extrait

Alain Pichot
Le système algérien de comptabilité nationale
In: Tiers-Monde. 1975, tome 16 n°64. pp. 783-793.
Citer ce document / Cite this document :
Pichot Alain. Le système algérien de comptabilité nationale. In: Tiers-Monde. 1975, tome 16 n°64. pp. 783-793.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1975_num_16_64_2587LE SYSTÈME ALGÉRIEN
DE COMPTABILITÉ NATIONALE
par Alain Pichot*
Le système algérien de comptabilité nationale (i), tel qu'il s'est développé
depuis une dizaine d'années, témoigne de la volonté du secrétariat d'Etat
au Plan de se doter le plus rapidement possible d'un système d'information
destiné à permettre la rationalisation de la prise de décision dans le cadre
de la planification. Quelques travaux de comptabilité nationale avaient été
effectués au moment du Plan de Constantine mis en œuvre vers 1959 par les
autorités coloniales. Après 1962, dans des conditions radicalement différentes,
le premier système de comptabilité nationale et la première base comptable
furent établis en 1964-1965; ils décrivaient l'année 1963. Ces travaux ont été
menés par une équipe plurinationale comprenant quelques Algériens et avec
la participation prédominante d'un bureau d'études français (S.E.D.E.S.).
Puis on substitua à la base 63 la base 67 (2) pour profiter de l'amélioration
du champ et de la qualité des statistiques disponibles, réalisée depuis l'établi
ssement des premiers comptes nationaux. A la suite de ce changement de base,
il parut utile de procéder à une harmonisation des résultats antérieurs en fonc
tion des sources, méthodes et évaluations des comptes 1967, également utili
sées pour confectionner les comptes de l'année 1968. Ces travaux d'harmon
isation sur la base 1967 ont donné lieu à la publication de la série rétro-
* Professeur de sciences économiques à l'Université de Paris XII après avoir enseigné
plusieurs années à l'Université et à l'Ecole nationale d'Administration d'Alger. La rédaction
de cet article n'aurait pas été possible sans l'intéressante documentation mise obligeamment
à notre disposition par MM. Abdallah-Khodja, secrétaire d'Etat au Plan, et Annane, directeur
de la Comptabilité nationale et de la Prévision. Qu'ils en soient remerciés. Il va sans dire
que les idées émises dans cet article n'engagent que leur auteur.
(1) Dans la suite du texte, nous emploierons les sigles suivants : C.N.A. (comptabilité
nationale algérienne), C.N.F. (comptabilité nationale française), S.E.C.N. (système élargi de
comptabilité nationale française, base 1971), S.E.C. (système européen de comptes écono
miques intégrés), S.C.N. (système révisé de comptabilité nationale des Nations Unies),
C.P.M. (comptabilité du produit matériel, système utilisé dans les pays de l'Est).
(2) Comptes économiques ig6y, documents ronéotés du secrétariat d'Etat au Plan, direction
de la Comptabilité nationale et de la Prévision, Alger.
Revue Tien Monde, t. XVI, n° 64, octobre-décembre 75 "783 ALAIN PICHOT
spective des comptes économiques 1963-1968 (1). Depuis, il a été confectionné
une année de base complète 1969. La prochaine base qui devrait permettre
les mesures et les analyses nécessaires au bilan de la réalisation du Plan actue
llement en cours pourrait être l'année 1972 ou Tannée 1973.
Dans cet article, que nous avons beaucoup hésité à écrire — ne fallait-il
pas laisser à nos amis algériens le soin de parler eux-mêmes de leurs propres
travaux (2) — nous décrivons le système algérien dans ses grandes lignes
et nous permettons de suggérer quelques idées d'améliorations possibles.
I. — Présentation du système algérien
DE COMPTABILITÉ NATIONALE (3)
Pour mieux nous faire comprendre du lecteur français, nous présenterons
le système algérien de comptabilité nationale dans ses ressemblances et ses
différences par rapport au système français.
A) Architecture générale du système
La C.N.A. est le résultat de choix pratiquement identiques à ceux du
système français pour ce qui est de la délimitation de son champ d'observation
(concept de production marchande et critère territorial), de la grille de lecture
de la réalité économique (nomenclatures d'agents et d'opérations) et des
conventions comptables utilisées.
Le concept de production, intermédiaire entre celui de la C.P.M. et celui
du S.C.N., comprend les biens et les services commercialisables.
Les unités économiques dont on retrace l'activité économique sont les
unités économiques présentes sur le territoire « géographique » algérien
(critère territorial).
De même, les nomenclatures d'agents et d'opérations utilisées sont, du
moins dans leurs grandes lignes, semblables à celles du système français. La
nomenclature d'opérations comprend trois grandes catégories : opérations sur
biens et services, opérations de répartition, opérations financières. Les agents
sont classés soit d'après une nomenclature fonctionnelle destinée surtout à
l'analyse technique de la production (concept de branche), soit d'après une
nomenclature institutionnelle destinée à mettre en évidence les comportements
(1) Comptes économiques ig63-ig68, Alger, secrétariat d'Etat au Plan, direction de la
Comptabilité nationale et de la Prévision.
(2) Que ceux-ci veuillent bien nous pardonner cette « audace », mais nous avons pensé
que leurs travaux méritaient d'être connus mieux qu'ils ne le sont.
(3) Cf. Glossaire de comptabilité nationale et Additif au glossaire de comptabilité nationale, Alger,
secrétariat d'Etat au Plan, mai 1971.
784 LE SYSTÈME ALGÉRIEN DE COMPTABILITÉ NATIONALE
de revenus, de dépenses et de financement. Selon cette deuxième nomenclature,
les agents sont distingués en fonction de leurs activités et de leurs ressources
principales en : entreprises, ménages, administrations, voire institutions finan
cières. L' « extérieur » est une catégorie un peu spéciale qui ne retrace que les
opérations ayant intéressé à la fois un agent extérieur au territoire et un agent
présent sur ce territoire.
Pour mieux décrire le comportement des divers agents, leurs opérations
sont réparties entre plusieurs comptes (de production, d'exploitation, d'affec
tation, de capital, compte financier) correspondant chacun à un type d'activité
relativement homogène et mettant en évidence des « soldes significatifs » :
valeur ajoutée, résultat brut d'exploitation, épargne, capacité et besoin de
financement, soldes des créances et des dettes. L'absence de comptes de
production et d'exploitation pour les administrations tient à la conception
restrictive de la production retenue par la C.N.A., comme dans le système
français, base 62.
Enfin on utilise la technique des comptes-écran. Cette simplification,
souvent rendue nécessaire par les lacunes de l'information, est appréciable
pour une comptabilité opérationnelle qui aura besoin d'être assez détaillée
(le nombre des flux va croître en proportion du nombre des agents et non du
carré de ce nombre). L'inconvénient du procédé est qu'on ne pourra pas
toujours répondre à la question : de quel agent A à quel agent В a été dirigé
le flux X ?
Les tableaux comptables utilisés sont proches de ceux du système français :
mêmes types de tableaux des échanges interindustriels, de tableaux écono
miques d'ensemble, de tableaux d'opérations financières. On dispose de
T.E.I. (1) pour les années 1963, 1967 et 1969. Ce sont des tableaux présentant
une quinzaine de branches. Il existe également des T.E.E. couvrant la
période 1963-1968 et des T.O.F. simplifiés pour les années 1967, 1968, 1969 (2).
A côté de cette inspiration fondamentalement identique des systèmes
algérien et français, on peut cependant noter un certain nombre de différences
entre les deux systèmes concernant les nomenclatures d'agents et d'opératio

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