Les calculateurs électroniques appliqués à la science historique - article ; n°2 ; vol.18, pg 263-294
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Description

Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1963 - Volume 18 - Numéro 2 - Pages 263-294
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 35
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

V. A. Ustinov
Les calculateurs électroniques appliqués à la science historique
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 18e année, N. 2, 1963. pp. 263-294.
Citer ce document / Cite this document :
Ustinov V. A. Les calculateurs électroniques appliqués à la science historique. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations.
18e année, N. 2, 1963. pp. 263-294.
doi : 10.3406/ahess.1963.420976
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1963_num_18_2_420976CALCULATEURS ÉLECTRONIQUES
la transcription des documents archéologiques sur cartes
perforées (Armes, Outils, Poteries, Monnaies, Peinture
des vases grecs, Cylindres orientaux, etc.), expériences de
« classification automatique », recherches historiques sur
calculateur électronique (voir Annales, sept.-oct. 1961,
pp. 837-876), etc. Le développement, pourtant, n'est pas
rapide ; plus qu'aux difficultés méthodologiques, c'est aux
obstacles psychologiques ou institutionnels qu'il faut ici
songer : habitudes individualistes des chercheurs, particu
lièrement marquées dans les humanités; valorisation tradi
tionnelle du travail « à la main », opposé à Vactivité méca
nique ; coupure tenace entre la formation dite « littéraire » et
la formation scientifique, la première ne favorisant guère le
genre de talent que requiert la construction de codes et d'algo
rithmes..., etc.. Ce sont là des problèmes que M. Ustinov
passe entièrement sous silence ; tout porte à penser qu'ils ne
se posent pas aussi obstinément dans le cadre sociologique
plus neuf qui est le sien.
Jean-Claude Gaud in,
Centre d'Analyse Documentaire pour V Archéologie
(C.N.R.S.).
Nous envisageons dans le présent article la possibilité de résoudre
au moyen des calculateurs électroniques modernes un certain type de
problèmes qui se posent dans diverses recherches relevant des humanités.
Les de ce type se caractérisent, d'une part, par la grande quant
ité de matériaux initiaux (sources historiques) devant laquelle nous nous
trouvons, et d'autre part par la grande variété des formes sous lesquelles
ces matériaux se présentent.
Les procédés traditionnels d'examen des sources historiques ne per
mettent pas toujours de mettre en jeu la quantité de matériaux à la fois
nécessaire et suffisante qui permettrait à l'analyse de faire apparaître
les constantes sur la base desquelles il serait possible de formuler des
conclusions objectives.
C'est par leur aptitude à résoudre des problèmes logiques et à retenir
en mémoire l'énorme volume des matériaux à analyser que ces calcula
teurs électroniques offrent des possibilités d'application efficace dans le
domaine des sciences humaines. L'utilisation des sources historiques,
d'après les résultats des calculs et de l'analyse automatiques, permet de
diminuer sensiblement et même de réduire à rien les interprétations sub
jectives, les conjectures et les conclusions faites par intuition, faiblesses
263 .
ANNALES
de raisonnement qui découlent de l'insuffisance quantitative des maté
riaux examinés.
Le développement de la science historique peut en être accéléré, car
les calculateurs permettent non seulement d'élever le niveau des recherches
historiques, mais encore de raccourcir les délais nécessaires à ces
recherches. L'application des calculateurs électroniques aux humanités
permet de libérer les spécialistes qualifiés du côté technique et non-
inventif de leur travail, qui prend cependant dans la recherche un temps
proportionnellement très important.
Les spécialistes des sciences humaines connaissent mal le niveau
actuel du développement des techniques de calcul et des mathématiques
appliquées. Il est cependant nécessaire qu'ils se représentent dans ses
grandes lignes la structure des calculateurs électroniques, pour pouvoir
se faire une idée de l'efficacité de leur application aux recherches dans
le domaine des sciences sociales. Un exemple portant sur des problèmes
simples, par lequel nous comparerons les deux processus de traitement,
« manuel » et mécanique, nous permettra de faire comprendre ce que sont
le schéma de principe de la machine électronique, les règles essentielles
du traitement automatique, ainsi que la méthode et l'organisation de
recherches faites à la machine dans le domaine des sciences humaines.
Prenons deux problèmes simples de numismatique, où entrent en jeu
trois pièces de monnaie. Observons les opérations qu'il est nécessaire
d'exécuter lors de la résolution manuelle, et notons l'ordre dans lequel
se déroulent ces opérations avec une précision qui permettra de démont
rer très clairement l'analogie entre ce processus et la résolution de ces
mêmes problèmes à l'aide d'un calculateur électronique.
Les données du problème sont les suivantes : nous avons trois pièces
de monnaie antiques ; l'une d'entre elles appartient à l'époque archaïque,
les deux autres — absolument identiques — appartiennent à l'époque
impériale. L'on demande de : 1° Trouver les deux pièces identiques ;
Tableau n° 1.
MONNAIE MÉTAL FORME DROIT REVERS TIONS
N«1 Argent Disque irrTaureau (en Rien Rien
tier), la tête égulier, bi divinité INSCRIPс omplète - convexe
ment tournée
Repr é s e n t a- № 2. Cuivre Disque régul Tête d'emper IMP. CAES.
ier, plat des tion d'une eur, profil NERVA
deux côtés gauche TRAIAN
Mêmes traits que pour la monnaie n° 2 № 3
264 CALCULATEURS ÉLECTRONIQUES
2° Disposer les monnaies dans l'ordre chronologique croissant (d'après
la chronologie de A. N. Zograf).
Avant tout, notons les traits distinctifs caractérisant les monnaies
en question sous une forme commode pour l'analyse. Pour plus de simp
licité, n'inscrivons pas tous les traits, mais seulement ceux qui sont
indispensables à la résolution des problèmes posés.
Le schéma de la du premier problème sera le suivant :
comparer les traits distinctifs de chacune des monnaies avec les traits
correspondants de toutes les autres monnaies. Les monnaies identiques
seront celles dont les traits coïncideront.
Détaillons maintenant ce schéma sommaire et déterminons du même
coup l'ordre successif des opérations élémentaires qu'il est nécessaire
d'exécuter pour résoudre le problème posé.
I. Première série d'opérations (Bloc I) :
1) Comparer le premier trait de la première monnaie avec le premier
trait de la deuxième monnaie. Si les traits ne coïncident pas, passer
immédiatement à la deuxième série d'opérations (Bloc II). Si les traits
coïncident, les inscrire et passer à la comparaison des deuxièmes
de la première monnaie et de la deuxième monnaie.
2) Comparer les deuxièmes traits de la première et de la deuxième
monnaie. Si les traits ne coïncident pas, passer à la deuxième série d'opé
rations (Bloc II). Si les traits coïncident, les inscrire et passer à la compar
aison des troisièmes de la première et de la deuxième monnaie.
3) Comparer les troisièmes traits de la première et de la deuxième
monnaie. Si les traits ne coïncident pas, passer à la deuxième série d'opé
rations (Bloc II). Si les traits coïncident, les inscrire et passer à la compar
aison des quatrièmes de la première et de la monnaie.
4) Comparer les quatrièmes traits de la première monnaie et de la
deuxième monnaie. Si les traits ne coïncident pas, passer à la deuxième
série d'opérations (Bloc II). Si les traits coïncident, les inscrire et passer
à la comparaison des cinquièmes de la première monnaie et de la
deuxième monnaie.
5) Comparer les traits de la première et de la deuxième
monnaie. Si les traits ne coïncident pas, passer à la deuxième série d'opérat
ion (Bloc II). Si les traits coïncident, les inscrire et arrêter la comparaison.
Au premier temps de notre analyse, nous pouvons établir que la pre
mière et la deuxième monnaies sont identiques, si les cinq traits de cha
cune de ces monnaies coïncident. Au fur et à mesure des opérations, les
traits disti

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