Les relations entre l'investissement et la population - article ; n°3 ; vol.6, pg 356-367

Roy Harrod

Description

Revue économique - Année 1955 - Volume 6 - Numéro 3 - Pages 356-367
SUMMARY Population theory which was such au important ingredient of classical economics receives too little attention in current theory This is surprising since the volume of investment requirements receives great attention ami population increase is the most iir.portant element in these requirements By tlie use of fundamental dynam equation set out in arfU Dynamic Economics and elsewhere an attempt ia made to show tlie part played hy population increase in the dynamic equilibrium In the case of mature economies the population increase should make stagnation and recurrent recession less likely for two reasons First it raises the natu ral or maximum convenient rate of increase of output and thus makes it more likely that the economy can sustain warranted rate of increase without frequently going into downward spiral tilis warranted rate being that determined by Keynesian analysis as that which is barely sufficient to maintain progress under the profit incentive Secondly the increase in population tends to depress the warranted rate and thus contributes in this way also tovards making recurrent recessions less likely It is notable that the American stagnation of the thirties was accom panied by large fall in the rate of increase of population there and by sizeable fall in the rate of increase of working population Those who fear serious American recession in future may be encouraged by the fact th;it the prospective population increase will be considerably higher and more conducive to sustaining high employment
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: REVUE_ECONOMIQUE
• Publié le: 01 janvier 1955
• Nombre de lectures: 49
• Langue: Français

Extrait

Monsieur Roy Harrod
Les relations entre l'investissement et la population
In: Revue économique. Volume 6, n°3, 1955. pp. 356-367.
Abstract
SUMMARY Population theory which was such au important ingredient of classical economics receives too little attention in
current theory This is surprising since the volume of investment requirements receives great attention ami population increase is
the most iir.portant element in these requirements By tlie use of fundamental dynam equation set out in arfU Dynamic Economics
and elsewhere an attempt ia made to show tlie part played hy population increase in the dynamic equilibrium In the case of
mature economies the population increase should make stagnation and recurrent recession less likely for two reasons First it
raises the natu ral or maximum convenient rate of increase of output and thus makes it more likely that the economy can sustain
warranted rate of increase without frequently going into downward spiral tilis warranted rate being that determined by Keynesian
analysis as that which is barely sufficient to maintain progress under the profit incentive Secondly the increase in population
tends to depress the warranted rate and thus contributes in this way also tovards making recurrent recessions less likely It is
notable that the American stagnation of the thirties was accom panied by large fall in the rate of increase of population there and
by sizeable fall in the rate of increase of working population Those who fear serious American recession in future may be
encouraged by the fact th;it the prospective population increase will be considerably higher and more conducive to sustaining
high employment
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Harrod Roy. Les relations entre l'investissement et la population. In: Revue économique. Volume 6, n°3, 1955. pp. 356-367.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1955_num_6_3_407113LES RELATIONS ENTRE INVESTISSEMENT
ET LA POPULATION
La clé du problème posé par le progrès économique résidait selon
Adam Smith dans la relation entre accroissement de la population et
accroissement du capital Après le rejet des vieilles théories selon les
quelles la population tendrait buter continûment contre le niveau le plus
bas de subsistance la question démographique été détrônée de la position
centrale elle avait occupée dans analyse économique On admet que
les idées de Malthus intéressent directement le problème de investis
sement dans les pays sous-développés Je me préoccuperai dans cet article
des pays relativement évolués où les taux de natalité et de mortalité sont
faibles et auxquels approche malthusienne est inapplicable Je pense
que même dans leur cas la question démographique devrait être ramenée
son ancienne position centrale dans la théorie économique
On peut difficilement nier que accroissement de la population ne soit
une cause importante probablement la plus importante du besoin in
vestissement nouveau net et en raison du rôle crucial joué par ce concept
dans la théories modernes de emploi et du cycle il esc étonnant que la
question démographique ait été tellement négligée Des deux causes menant
un accroissement de revenu accroissement de la population active et de la production par tête de cette est la pre
mière qui donne le plus certainement naissance une demande de nou
veaux investissements Que la seconde en fasse autant dépend de la nature
des perfectionnements qui conduisent un accroissement de la production
par tête Ces améliorations peuvent élever le rapport entre le capital par
tête et le revenu par tête ce qui été particulièrement le cas pendant la
révolution industrielle Cependant de nombreuses améliorations plus parti- ET POPULATION 357 INVESTISSEMENT
culièrement celles qui sont liées la redistribution et utilisation plus
scientinque du travail peuvent abaisser le rapport entre la v.ileur du capital
ce la valeur du produit Le développement du machinisme peut même
abaisser ce rapport quand.les nouveaux équipements durent moins longtemps
que les anciens
1939 ai publié un article dans lequel ai défini les notions
appelées le taux naturel de croiss.ince et le taux justifié de crois
sance du produit Dans nu propre conception des problèmes
relatifs investissement et au cycle ai jugé que ces notions consti
tuaient de féconds outils analyse Il eu toutefois un malentendu
leur propos et il peut être utile de les définir nouveau
Le taux naturel de croissance est un concept qui ne prête pas
équivoque Nous supposons le plein-emploi de la population active sujet
exceptions normales Ce peut impliquer une diminution
progressive du nombre annuel heures de travail puisque dans le cas
un revenu croissant le niveau équilibre encre le travail et les loisirs
se déplace dans le sens un accroissement du désir de repos Le taux
naturel de croissance du revenu dépendra du nombre hommes en quête
de travail de la quantité de travail ils acceptent de fournir compte
tenu des raisons qui viennent être indiquées et de la production horaire
des travailleurs Ce dernier facteur sera son cour fonction du progrès
technique Nous devons sur ce point prendre en considération les insti
tutions et les coutumes du système économique celles-ci déterminent la
viiesse avec laquelle les nouvelles inventions scientifiques ou technolo
giques sont et ectivement appliquées dans la production et la distribution
Cela dépendra de importance par rapport la population globale du
nombre individus suffisamment eduques ee doués intelligence pratique
pour transformer les connaissances techniques en tours de mains pra
tiquement appliqués dans certaines industries Nous devons nous attacher
également importance accordée esprit entreprise au désir expé
rimenter les méthodes nouvelles et au degré de sécurité que les entreprises
peuvent espérer quant aux conditions des marchés aux lois et aux coutumes
commerciales Et pour cette dernière raison il est également nécessaire
exprüs.-iion taux justifié de croissance été suggérée par au
teur lui-même pour rendre compte de idée impliquée par expression
anglaise warranted rate of growth du T.
An Essay Dynamic Theory Economie Journal 1939
Reproduit dans Economie Essays 1952 Voir aussi Towards Dynamic
Economies cli in 1949) 358 REVUE CONOMIQUE
de tenir compte des conditions politiques causes déterminantes du progrès
économique On peut considérer le taux naturel de croissance du revenu
comme une sorte optimum non pas idéal éloigné mais plutôt objectif
réalisable dans le cadre général institutionnel économique et politique de
la société en connexion étroite avec le degré de civilisation atteint Ce
taux représente ce qui pourrait être accompli en fonction des limites nor
males existant dans la société Il tiene compte de tous les facteurs généraux
de progrès exception de ceux qui déterminent plus spécialement le
taux justifié de croissance auquel arrive maintenant
Le taux naturel de croissance est en aucune fa on constant dans le
temps En principe et dans une analyse théorique raffinée il peut varier
quotidiennement selon les changements dans la population active ec autres
conditions déterminantes En pratique on peut utiliser le taux naturel en
le considérant comme un taux moyen au cours une période choisie en
fonction de analyse entreprise
Le eaux justifié au contraire est déterminé par les différents facteurs
qui jouent un rôle dans ce que on encend par mécanisme de la formation
des prix ai essayé en 1939 englober dans cette notion générale les
idées et les théories se rapportant aux déterminants du niveau de la pro
duction globale et élaborés peu auparavant par Keynes accent est parti
culièrement mis sur idée selon laquelle le niveau de la production dépend
des anticipations des entrepreneurs au sujet de la demande effective
et de leur comportement stimulé par la recherche du profit Dans la
théorie keynésienne la relation entre la propension investir et la pro
pension épargner est de première importance ce qui distingue cette
théorie de celles qui partent de la loi de Say après laquelle la demande
effective serait toujours suffisante pour absorber importe quelle produc
tion réalisée par les entrepreneurs un taux de profit satisfaisant une
fa on générale quoique évidemment non nécessairement pour
chaque industrie ou firme en particulier
Mais alors que les théories de Keynes étaient basées sur un équilibre
statique dont il chercha montrer la compatibilité avec