Neurophysiologie et psychophysiologie - compte-rendu ; n°1 ; vol.52, pg 177-189
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Description

L'année psychologique - Année 1952 - Volume 52 - Numéro 1 - Pages 177-189
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

P. Buser
R. Chocholle
Jacques Paillard
I. Neurophysiologie et psychophysiologie
In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°1. pp. 177-189.
Citer ce document / Cite this document :
Buser P., Chocholle R., Paillard Jacques. I. Neurophysiologie et psychophysiologie. In: L'année psychologique. 1952 vol. 52,
n°1. pp. 177-189.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1952_num_52_1_8616■
ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
PÉRIODIQUES
I. — Neurophysiologie et psychophysiologie.
Corticographie animale :
CHANG (H. T.), KAADA (B.). — An analysis of primary res
ponse of visual cortex to optic nerve stimulation in cats (Analyse
de la réponse primaire du cortex visuel à la stimulation du nerf
optique chez le Chat). — J. Neurophysiol., 1950, 13, 305. — ■
CHANG (H. T.). — Triple conducting pathway in the visual
system and trichromatic Vision (Triple voie afférente dans le sys
tème visuel et vision trichromatique ) . — Ann. Psychol. (vol. jubi
laire H. Piéron), 1951, 50, 135-144. — BISHOP (G. H.), CLARE
(M.).. — Radiation path from geniculate to optic cortex in cat
(Radiations optiques géniculocorticales chez le Chat). — J. Neur
ophysiol., 1951,» 14, 497-506.— CHANG (H. T.). — The repe
titive discharges of corticothalamic reverberating circuits (Dé
charges répétitives de circuits réverbérants corticothalamiques ) . —
J. Neurophysiol., 1950 13, 235-257. —BREMER (F.), BON
NET (V.). —Interprétation des réactions rythmiques prolongées
des aires sensorielles de l'écorce cérébrale. — E. E. G. Clin. Neur
ophysiol., 1950, 2, 389-400. — SLOAN (N.), JASPER (IL). —
The identity of spreading depression and « suppression » (Identité
de la dépression propagée et de la ce suppression »). — E. E. G. Clin.
Neurophysiol., 1950, 2, 59-78. — MARSHALL (W. H.).— The
relation of the brain to the spreading depression of Leaô (Relat
ion entre le dessèchement du cerveau et la dépression propagée de
Leaô). — E. E. G. Clin. Neurophysiol., 1950, 2, 177.
On peut grouper en un ensemble essentiellement délimité par
les techniques utilisées, des travaux qui ont en réalité été guidés
par des préoccupations très diverses.
Chang et Kaada ont repris l'analyse détaillée de la réponse élec
trique de l'aire striée du Chat à la stimulation du nerf optique.
l'année psychologique, lu, fasc. 1 12 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 178
Classiquement, cette réponse évoquée comporte, en dérivation
monopolaire, une phase positive (5 ms de durée) suivie d'une varia
tion négative plus lente (10 ms ou plus). L'effort des auteurs a
consisté à établir un inventaire systématique des composantes de
la première phase, positive, de cette réponse. Ils concluent à l'exi
stence de trois systèmes distincts différences géniculo-striées mises
en jeu par le stimulus; à chaque système correspond dans la réponse
corticale positive une spike axonique (potentiel d'action du groupe
correspondant de fibres géniculo-corticales) et une variation plus
lente, représentant la mise en jeu des éléments neuroniques intra-
corticaux qui s'articulent avec ces fibres; toutes ces activités s'addi
tionnent pour constituer la phase positive de la réponse.
Chang obtient d'autre part le même type de réponse corticale,
à une différence de latence près, en stimulant électriquement le
corps genouillé latéral au lieu de stimuler le nerf optique. Cette
dernière expérience, permettant alors de conserver intact le récep
teur rétinien (la stimulation du nerf nécessitait l'énucléation de
l'œil), est à l'origine d'un ensemble d'observations que l'auteur
rattache à une théorie trichromatique de la vision des couleurs.
Lorsqu'il combine la stimulation électrique du corps genouillé et
l'excitation de l'oeil par une lumière blanche continue, il note un
abaissement du seuil de cette stimulation électrique et une augment
ation générale de l'amplitude de la réponse corticale. Supposant
alors que chacun des trois systèmes identifiés antérieurement repré
sente la voie réceptrice spécifique d'une des qualités chromatiques
fondamentales, Chang utilise des éclairements continus monochro
matiques de l'œil; il note alors que cette « potentiation » de la réponse
par la lumière continue est effectivement limitée à un des trois
systèmes afférents, selon la couleur de la lumière, utilisée. Du moins
ses résultats sont-ils concluants pour le rouge et le bleu.
Dans un article très récent, Bishop et Clare critiquent les conclu
sions de Chang et Kaada. S'appuyant sur des enregistrements thala-
miques (géniculés) et corticaux, ils ne reconnaissent l'existence que
d'un seul groupe fonctionnel de fibres optiques thalamo-striées; les
influx plus tardifs que comporte la réponse du nerf optique, tels
qu'ils sont recueillis dans le corps genouillé, n'auraient aucune
correspondance corticale et gagneraient au contraire le pulvinar, les
régions tectales et prétectales. De telle sorte que les spikes succes
sives qui se distinguent dans le début de la réponse corticale, loin
de représenter, comme Chang et Kaada l'ont supposé, plusieurs
arrivées de groupements d'influx à l'aire striée, représentent toutes,
sauf la première, des activités proprement corticales, réponses
successives des neurones du cortex à l'unique volée géniculocorti-
cale.
Le système diphasique qui constitue la réponse primaire d'une
aire sensorielle à l'arrivée d'une volée afférente n'est pas la seule NEUROPHYSIOLOGIE ET PSYCHCKPHYSIOLOGIE *L79
activité évoquée dans ce territoire cortical par ane stimulation rpéri-
phériqiae. Dans un autre travail, Chang analyse les 'Oscillations
rythmiques qui, chez le Chat barbiturisé, succèdent à la Téponse
primaire^ les éléments de cette post-décharge rythmique se suivent
à intervalle constant, mais leur amplitude décroît selon un mode
approximativement exponentiel. Cette constance de la fréquence et
oe décrément font évidemment penser à un système oscillant doué
de rigidité et « lancé » par l'arrivée de la volé« afférente. Chang
TecueàHe d'autre part, dans les noyaux thalamiques spécifiques cor
respondants, une activité rythmique en tout point analogue aux
oscillations corticales; de plus, les deux rythmes, thalamique »et
cortical, offrent une correspondance temporelle précise. L'auteur
pense démontrer ainsi Inexistence d'une activité rythmique réverbé
rante entre le cortex et les noyaux thalamiques; l'hypothèse d'une
telle activité en circuits longs, suggérée par l'anatomie, postulée
par bon nombre de théoriciens, trouverait de la sorte une base neim>-
physiologique.
Mais la réalité d'une réactivation rythmique eorticotèralanaique
dans les aires sensorielles est discutée par Bremer et Bonnet. Les
auteurs pensent reconnaître d<ans les past-dédiarges arythmiques
de Chang une activité caractéristique d'un état de dépression fonc
tionnelle du cortex, dû à l'anesthésie; dans ces conditions, il existe
incontestablement une répétition d'influx thalamo- corticaux. A ce
type d'activité, les auteurs opposent les post-décharges rythmiques
plus rapides que comportent les réponses d'un cortex resté dans
des conditions physiologiques normales, post-décharge que tout
permet de considérer alors comme une manifestation de la rythmi-
cité propre du cortex sans participation thalamique directe. Le prp-
blème des circuits réverbérants reste ainsi posé.
L'existence des aires suppressives du cortex, aires dont la mise
en jeu aurait pour effet l'inhibition de l'activité motrice et de Inacti
vité électrique corticale, a été récemment mise en doute; et les
arguments avancés relèvent d'une critique essentiellement technique.
On sait que depuis 1944 Leaô s'applique, indépendamment des tr
avaux sur ces aires suppressrves, à analyser av-ec dëttaîl un autre
phénomène cortical, celui de la dépression propagée (spreading
depression) : une stimulation mécanique ou électrique, appliquée en
un point de la surface pia-arachnoïdienne du cortex de

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