Premiers résultats du RP 1999 : la périurbanisation marque le pas
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Le slogan de la campagne de communication du 33e recensement de la population donnait rendez-vous le 8 mars 1999 à tous les habitants de la région. D'après les premiers résultats, on a pu « compter sur » 3 990 000 Nordistes ! Les deux départements conservent leurs rangs nationaux même si c'est de justesse pour le Pas-de-Calais. Premiers enseignements livrés par la masse d'informations collectées en quelques semaines : la modicité de la croissance de la population dans les années quatre-vingt-dix et le ralentissement du phénomène de périurbanisation dans la région.

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Nombre de lectures 9
Langue Français

Extrait

NORD-PAS-DE-CALAIS
F 15 - 2,29 N°6 - JUIN 1999
Premiers résultats du recensement de population de 1999 :
la périurbanisation
marque le pas en Nord-Pas-de-Calais
LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE
SE RÉDUIT À NOUVEAULe slogan de la campagne de communication
Le premier dénombrement des bulletins
edu 33 recensement de la population donnait du recensement du 8 mars 1999 donne
pour le Nord-Pas-de-Calais une population
de 3 990 000 habitants. Par rapport aurendez-vous le 8 mars 1999 à tous les
recensement de 1990, la région compte
25 000 habitants de plus, soit une haussehabitants de la région. D’après les premiers
annuelle de seulement 7 habitants pour
10 000, 3 de moins qu’entre 1982 et 1990
résultats, on a pu “compter sur ”… et du même ordre qu’entre 1975 et 1982.
L’évolution de la population résulte pour
une part de l’écart entre les naissances et3 990 000 Nordistes ! Les deux départements
les décès. Cet écart, appelé solde naturel,
s’est réduit de manière importante par conservent leurs rangs nationaux même si
rapport aux années antérieures, conséquence
de la forte baisse de la natalité. Les naissances
c’est de justesse pour le Pas-de-Calais. sont passées de 60 000 en 1990 à 55 000
par an ces dernières années. Pendant le
même temps, le nombre de décès estPremiers enseignements livrés par la masse
resté quasiment stable, autour de 37 000
par an. Sous la seule impulsion du solded’informations collectées en quelques
naturel, la croissance annuelle de la popu-
lation serait de 20 000 habitants, soit 49
semaines : la modicité de la croissance de la habitants pour 10 000.
La différence entre la population de ce
recensement et celle du précédent se population dans les années quatre-vingt-dix
compose du solde naturel, connu par les
statistiques de l’état civil, et du soldeet le ralentissement du phénomène
apparent des entrées-sorties de population
obtenu par différence. Pour le Nord-Pas-
de périurbanisation dans la région. de-Calais, cette valeur s’établit à -17 000
habitants par an. Ce déficit migratoire
apparent est moindre qu’entre 1975 etJoël Dekneudt
1990 où la région perdait plus de 20 000
DIVISION SYNTHÈSES DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIALES
habitants par an.
INSEE NORD-PAS-DE-CALAIS - 130, AVENUE DU PRÉSIDENT J.F. KENNEDY - 59034 LILLE CÉDEX - TÉL. : 03 20 62 86 29 - TÉLÉCOPIE : 03 20 62 86 00N°6
Profils
NORD-PAS-DE-CALAIS
La région perd cependant plus d’habitants BILAN NATUREL LARGEMENT POSITIF POUR LES GRANDES VILLES
que prévu par les estimations établies Taux annuel moyen de variation de la population due au solde naturel
entre 1990 et 1999 par canton statistique en %avant le recensement. C’est pourquoi elle
ne franchit pas comme attendu le seuil des + 1,30
+ 0,50quatre millions d’habitants.
+ 0,20
- 0,20LES DEUX DÉPARTEMENTS À ÉGALITÉ
- 0,50
- 0,80Le Nord et le Pas-de-Calais ont connu une
Nord-Pas-de-Calais : + 0,49progression de leur population du même France : + 0,36
ordre entre 1990 et 1999, alors qu’elle était
trois fois plus élevée dans le Pas-de-Calais
que dans le Nord au cours des années
quatre-vingt. Le Pas-de-Calais a vu sa
croissance démographique se restreindre,
alors que le Nord s’est maintenu au même
niveau.
Le solde naturel a diminué de la même
façon dans les deux départements par © Insee, IGN 1999
Source : Insee - Premiers résultats du recensement de la population 1999, recensement de la population 1990rapport à la période 1982-1990. Le déficit
apparent des entrées sur les sorties de popu-
ENCORE UN DÉFICIT MIGRATOIRE APPARENT DANS LES ANCIENS BASSINS INDUSTRIELSlation par contre, s’est davantage réduit
Taux annuel moyen de variation de la population due au solde apparent des entrées-sorties de populationpour le Nord que pour le Pas-de-Calais.
entre 1990 et 1999 par canton statistique en %La croissance naturelle de la population du
+ 1,20Pas-de-Calais est, aujourd’hui, à peine plus
+ 0,50élevée que la moyenne nationale. Ce dépar-
e + 0,20tement se situe au 31 rang, alors que le
- 0,20eNord est au 12 , derrière les départements
- 0,50
d’Île-de-France hors Paris, la Haute-Savoie,
- 2,00
l’Oise, le Rhône et l’Isère. Leur natalité au-
Nord-Pas-de-Calais : + 0,43
dessus de la moyenne permettrait aux France : - 0,01
deux départements régionaux d’être
mieux classés, mais la mortalité toujours
élevée amoindrit la croissance naturelle de
la population.
En dépit d’une faible progression de leur
population, les départements de la région
conservent leurs rangs parmi les départe-
ments français : le Nord à la première place
© Insee, IGN 1999et le Pas-de-Calais à la cinquième devant
Source : Insee - Premiers résultats du recensement de la population 1999, recensement de la population 1990
les Hauts-de-Seine.
LA CROISSANCE DU PAS-DE-CALAIS S’ALIGNE SUR CELLE DU NORD
Évolution de la population entre 1962 et 1999 par département
Nord Pas-de-Calais
milliers milliers
2 600 1 600
2 500 1 500
2 400 1 400
2 300 1 300
2 200 1 200
1962 1968 1975 1982 1990 1999
© Insee, IGN 1999Source : Insee - Recensements de la population 1962 à 1990, premiers résultats
Source : Insee - Premiers résultats du recensement de la population 1999, du recensement de la population 1999
recensement de la population 1990N°6
Profils
NORD-PAS-DE-CALAIS
résultat d’un faible excédent des naissances La périurbanisation semble avoir laissé àLA CROISSANCE POUR LE LITTORAL,
sur les décès, voire même d’un solde naturel l’écart les communes rurales dans laL’AXE CALAIS-LILLE ET L’ARRAGEOIS
négatif. Cette zone rurale, composée du région. Aujourd’hui, elle montre des signes
Ternois, des environs d’Hesdin et d’atténuation dans l’espace urbain.L’évolution de la population entre 1990 et
d’Hucqueliers (partie intérieure de la zone1999 découpe grossièrement la région en
de Berck-Montreuil), souffre du vieillisse- LA PÉRIURBANISATION AU RALENTIquatre secteurs géographiques.
ment d’une population déjà âgée sansUn premier secteur, en croissance démo-
apport de population jeune en raison de La périurbanisation se caractérise par ungraphique, comprend la frange littorale de
son manque d’attraction. dépeuplement des villes centres au profitBerck à Calais qui se prolonge à l’intérieur
de leurs périphéries. Ce phénomène a for-jusqu’à Lille en passant par Saint-Omer et
PLUS DE DÉCÈS QUE DE NAISSANCES tement influencé les échanges de popula-Hazebrouck. Ces territoires connaissent
tion entre 1975 et 1990.une croissance naturelle assez élevée. Ils DANS LES COMMUNES RURALES
Aujourd’hui, les pôles urbains perdentont aussi bénéficié de conditions écono- ISOLÉES
moins de population du fait des flux demiques relativement favorables liées à
population. Cette réduction associée à unl’activité autour du tunnel, du TGV, d’Euralille Pris dans son ensemble, l’espace rural du
solde naturel plus élevé que pour les autresou de l’ouverture de l’université du Littoral. Nord-Pas-de-Calais compte 328 000 habi-
communes, permet le retour à une stabi-Cette situation a contribué au maintien sur tants, soit 2 000 de moins qu’en 1990.
lité démographique. Les pôles urbains ontplace d’une part de la population. Cette baisse est trois fois moins importante
dans leur ensemble gagné 9 000 habitantsL’Arrageois forme un second secteur en qu’entre 1982 et 1990. Elle continue
depuis 1990, mais cette augmentation estcroissance démographique, croissance d’aller à l’encontre de ce que l’on observe
uniquement imputable à la hausse de latoutefois moins importante que dans le cas au plan national où la population rurale est
population lilloise.précédent. L’emploi tertiaire, lié au statut en hausse un peu plus rapide qu’entre
Quant à l’espace périurbain, il ne gagnede préfecture, et l’ouverture de l’université 1982 et 1990.
plus de population du fait des déménage-de l’Artois entraînent ce dynamisme relatif. Tant pour la région, que pour la France,
ments, comme c’était le cas depuis 1975.Le troisième secteur perd de la population l’espace rural se caractérise par une évolu-
La cr

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