Prévision bayésienne et structure par terme des taux d intérêt - article ; n°5 ; vol.41, pg 817-838
24 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Prévision bayésienne et structure par terme des taux d'intérêt - article ; n°5 ; vol.41, pg 817-838

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
24 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue économique - Année 1990 - Volume 41 - Numéro 5 - Pages 817-838
Prévision bayésienne et structure par terme des taux d'intérêt
Cet article s'efforce d'approcher de manière originale les anticipations des agents concernant le taux long futur et sa volatilité, variables clés dans l'équation de détermination du taux long issue de la théorie des choix de portefeuille. D'une part, il est supposé que les agents forment leurs prévisions sur la base d'un modèle particulier, appelé modèle mental, qui représente l'idée qu'ils se font de la détermination du taux long. D'autre part, ces agents sont supposés bayésiens, au sens où ils forment leurs prévisions sur la base des moments des densités prédictives issues d'une procédure de révision bayésienne. Est également étudié le cas où les agents peuvent avoir plusieurs modèles mentaux concurrents et font alors une pondération des résultats issus de ces modèles. Après un rappel de la théorie de détermination des taux longs où l'on se situe, les principes de la méthode sont détaillés selon différents cas. Des résultats empiriques sont ensuite exposés sur des données américaines.
B ayesian forecasting and the term structure of interest rates
This paper tries to approach in an original manner the way agents form their expectations about the future long term interest rate and its volatility — in the theory of portfolio choice, these two variables are central in the determination of the long term rate. First, we suppose that agents form their forecasts using a particular model, which we call a mental model, representing their opinion about the determination of the long term rate. Then, these agents are supposed to behave like bayesians, that is they form their forecasts using predictive moments generated by a bayesian revision procedure. We also present the case in which the agents can consider several alternative mental models and then weigh the results issued from these models. After recalling the theory of the determination of the long term rate which we shall be using, the principles of our methodology are then exposed under different cases. Finally, we present some empirical results using U.S. data.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Christophe Bisière
Monsieur Charles Lai Tong
Madame Anne Peguin-Feissolle
Prévision bayésienne et structure par terme des taux d'intérêt
In: Revue économique. Volume 41, n°5, 1990. pp. 817-838.
Citer ce document / Cite this document :
Bisière Christophe, Lai Tong Charles, Peguin-Feissolle Anne. Prévision bayésienne et structure par terme des taux d'intérêt. In:
Revue économique. Volume 41, n°5, 1990. pp. 817-838.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1990_num_41_5_409240Résumé
Prévision bayésienne et structure par terme des taux d'intérêt
Cet article s'efforce d'approcher de manière originale les anticipations des agents concernant le taux
long futur et sa volatilité, variables clés dans l'équation de détermination du taux long issue de la théorie
des choix de portefeuille. D'une part, il est supposé que les agents forment leurs prévisions sur la base
d'un modèle particulier, appelé modèle mental, qui représente l'idée qu'ils se font de la détermination du
taux long. D'autre part, ces agents sont supposés bayésiens, au sens où ils forment leurs prévisions sur
la base des moments des densités prédictives issues d'une procédure de révision bayésienne. Est
également étudié le cas où les agents peuvent avoir plusieurs modèles mentaux concurrents et font
alors une pondération des résultats issus de ces modèles. Après un rappel de la théorie de
détermination des taux longs où l'on se situe, les principes de la méthode sont détaillés selon différents
cas. Des résultats empiriques sont ensuite exposés sur des données américaines.
Abstract
B ayesian forecasting and the term structure of interest rates
This paper tries to approach in an original manner the way agents form their expectations about the
future long term interest rate and its volatility — in the theory of portfolio choice, these two variables are
central in the determination of the long term rate. First, we suppose that agents form their forecasts
using a particular model, which we call a mental model, representing their opinion about the
determination of the long term rate. Then, these agents are supposed to behave like bayesians, that is
they form their forecasts using predictive moments generated by a bayesian revision procedure. We
also present the case in which the agents can consider several alternative mental models and then
weigh the results issued from these models. After recalling the theory of the determination of the long
term rate which we shall be using, the principles of our methodology are then exposed under different
cases. Finally, we present some empirical results using U.S. data.Prévision bayésienne et structure
par terme des taux d'intérêt
Christophe Bisière
Charles Lai Tong
Anne Peguin-Feissolle *
Cet article s'efforce d'approcher de manière originale les anticipations des
agents concernant le taux long futur et sa volatilité, variables clés dans l'équation
de détermination du long issue de la théorie des choix de portefeuille. D'une
part, il est supposé que les agents forment leurs prévisions sur la base d'un
modèle particulier, appelé modèle mental, qui représente l'idée qu'ils se font de la
détermination du taux long. D'autre part, ces agents sont supposés bayésiens, au
sens où ils forment leurs prévisions sur la base des moments des densités
prédictives issues d'une procédure de révision bayésienne. Est également étudié
le cas où les agents peuvent avoir plusieurs modèles mentaux concurrents et font
alors une pondération des résultats issus de ces modèles. Après un rappel de la
théorie de détermination des taux longs où l'on se situe, les principes de la
méthode sont détaillés selon différents cas. Des résultats empiriques sont ensuite
exposés sur des données américaines.
L'abondante littérature sur la détermination de la structure par terme des taux
d'intérêt laisse apparaître des divergences entre les auteurs, non seulement sur le
plan des théories explicatives, mais également sur un plan empirique. Il ne
s'agit, en aucun cas, de nous immiscer au cœur du débat concernant les
différentes explications de cette structure par terme, puisque nous situant
d'emblée dans le cadre de la théorie des choix de portefeuille. L'apport de cet
article est essentiellement de nature méthodologique : comment approcher de
manière originale les anticipations des agents concernant le taux long futur et
sa volatilité, deux variables déterminantes dans l'équation du taux long,
exprimé sous une forme estimable issue du modèle de portefeuille.
Le postulat de travail est double. D'une part, nous supposons que les agents
forment leurs prévisions sur la base d'un modèle, appelé modèle mental ; ce
* Un groupe de travail commun Centre d'économie et de finances internationales-Caisse des
Dépôts et consignations est à l'origine de l'idée principale de cet article. Nous tenons donc à
remercier Patrick Artus, Philippe Ducos et Sandy Avouyi-Dovi, qui ont également mis à notre
disposition les données sur les États-Unis. En outre, les conseils de Jean-Pierre Florens,
professeur au GREMAQ, nous ont été précieux. De même, nous sommes grés à Jean-Paul Pollin
de ses commentaires constructifs sur une première version du texte. Mais il est bien évident
que nous restons seuls responsables des erreurs qui subsistent.
817
Revue économique — N° 5, septembre 1990, p. 817-838. Revue économique
dernier représente l'idée, plus ou moins précise, qu'ils se font de la détermi
nation du taux long. D'autre part, ces mêmes agents sont supposés bayésiens,
au sens où les prévisions qu'ils forment, pour le taux long et sa volatilité, ne
sont autres que les moments des densités prédictives issues d'une procédure de
révision bayésienne, sur la base de leur modèle mental. Nous étudierons égale
ment le cas où les agents considèrent plusieurs modèles mentaux concurrents,
sans pouvoir véritablement choisir celui qui donne les meilleures prévisions :
ils feront alors des pondérations de celles-ci, par des coefficients représentant les
poids, révisés à chaque nouvelle observation, des différents modèles.
Cet article est organisé comme suit : dans un premier temps, nous rappelle
rons les différentes étapes théoriques aboutissant à la forme estimable du
modèle de portefeuille déterminant le taux long. Ensuite, nous exposerons la
méthodologie de construction des prévisions des agents, selon les deux prin
cipes exposés ci-dessus. Puis, à titre d'illustration, nous montrerons quelques
résultats empiriques sur données américaines.
LA STRUCTURE PAR TERME DES TAUX D'INTERET:
LE MODÈLE DE BASE
La théorie traditionnelle de la structure par terme des taux d'intérêt dans un
marché d'obligations à taux fixe (cf. Shiller-Campbell-Schoenholtz [1983])
exprime le taux long comme une moyenne pondérée des anticipations de taux
courts, plus, éventuellement, une prime indépendante du temps. Cette prime,
qui résulte directement d'une simple équation d'arbitrage, peut être considérée
comme insuffisamment spécifiée.
L'introduction d'un comportement plus réaliste des agents sur ce marché (par
l'utilisation de la théorie des choix de portefeuille) permet d'améliorer cette
spécification. Toutefois, une telle approche complique considérablement l'est
imation de l'équation obtenue, en faisant notamment apparaître la volatilité
anticipée du taux long.
Dans un premier paragraphe, nous décrivons le cadre d'analyse et rappelons
brièvement le modèle linéarisé (cf. Shiller [1979], par exemple). Puis, suivant
Artus [1987], nous rappelons comment le modèle de portefeuille permet de
préciser le contenu de la prime. Nous donnons alors les deux formes alter
natives obtenues pour le taux long (forme structurelle et forme résolue). Enfin,
nous discutons des techniques d'estimations possibles pour ces équations. Christophe Bisière, Charles Lai Tong, Anne Peguin-F eissolle
Modèle linéarisé du taux long
Considérons un marché de titres longs, sur lequel s'échangent des
obligations sans risque de défaut, é

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents