Psychologie clinique : Par C. Engels, R. Perron, N. Rausch De Traubenberg, L. Thomas - compte-rendu ; n°1 ; vol.57, pg 246-259
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Psychologie clinique : Par C. Engels, R. Perron, N. Rausch De Traubenberg, L. Thomas - compte-rendu ; n°1 ; vol.57, pg 246-259

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Description

L'année psychologique - Année 1957 - Volume 57 - Numéro 1 - Pages 246-259
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

C. Engels
R. Perron
N. Rausch de Traubenberg
L. Thomas
VI. Psychologie clinique : Par C. Engels, R. Perron, N. Rausch
De Traubenberg, L. Thomas
In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°1. pp. 246-259.
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Engels C., Perron R., Rausch de Traubenberg N., Thomas L. VI. Psychologie clinique : Par C. Engels, R. Perron, N. Rausch De
Traubenberg, L. Thomas. In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°1. pp. 246-259.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1957_num_57_1_26600— Psychologie clinique VI.
MIASITSCHEFF (V. N.). — 0 znatchenii psichologuii dlia medizinu
(Rôle de la psychologie en médecine). — Vopr. Psychol., 1956, 2,
3-16.
Une phrase de Pavlov, citée et commentée en conclusion de cet
article nous paraît éclairer le but pratique de celui-ci : il dit en substance,
qu'un psychiatre armé de connaissances psychologiques même si celles-ci
sont empiriques, est dans une position plus favorable que celui qui n'est
nanti que de réflexes conditionnés.
Si cette affirmation est une prise de position assez nette, il n'en est
pas de même du contenu de l'article même et en particulier de la nature
des connaissances psychologiques nécessaires non seulement aux psy
chiatres, mais également aux médecins de médecine générale.
A plusieurs reprises, l'A. nous donne la définition de ce qu'il entend
par psychisme, en l'occurrence, l'activité nerveuse supérieure ; comprendre
l'activité psychique équivaut à saisir le rôle régulateur du deuxième
système de signalisation, donc du langage. L'explication physiologique
de l'activité de l'homme est bien trop analytique à présent et il est tout
à fait urgent de répondre à l'appel de Pavlov, c'est-à-dire de chercher
à donner une explication physiologique de données psychiques, actes,
conduites, états, etc., ces données étant envisagées comme autant de
synthèses. Avant de tenter de circonscrire le rôle du psychisme dans
l'étiologie et la pathogénie des affections somatiques, l'A. fait état
d'arguments théoriques marxistes et léniniens et s'empresse de stigmat
iser les théories psycho-somatiques occidentales ainsi que la psycha
nalyse dans les termes d'usage.
Dans la partie qui paraissait devoir être plus technique, il nous est
demandé de réfléchir sur l'influence des émotions ou plus exactement
de « l'expérience vécue » du « Erleben » allemand dans les réactions
globales dans lesquelles se reflètent toujours le passé et le présent et qui
conditionnent l'attitude de la personne envers la réalité. Nous mettant
en garde contre de néfastes simplifications, l'A. signale l'existence de
plusieurs profondeurs dans les émotions, donc d'actions différentes de
celles-ci lors des états morbides.
Le caractère faible ou déséquilibré du système nerveux central,
l'inertie des processus nerveux, ne semblent pas seuls responsables des
névroses. A ces éléments pavloviens, l'A. ajoute les traits de caractère
en s'appuyant sur une fréquence plus grande d'affections psychogènes PSYCHOLOGIE CLINIQUE 247
chez les sujets sensibles, agressifs, égocentriques et boudeurs. Le rôle
du caractère dans le cours de l'affection devrait faire l'objet d'études
scientifiques. Celles-ci sont nombreuses quand il s'agit de l'animal, mais
manquent totalement dans le domaine humain.
Revenant alors aux buts de la psychologie médicale, l'A. propose
une perspective génétique, donc synthétique, qui, dans la pratique,
chercherait à préciser dans l'anamnèse des malades des sortes de points
de fixation, sources d'émotions pénibles, points qui seraient en partie
responsables de la manière dont le malade vit sa maladie, l'attitude
générale vis-à-vis de la maladie n'étant qu'un reflet de l'attitude du sujet
devant le travail, la vie courante et le milieu ambiant.
Le moment psychologique dans le diagnostic neuro-psychiatrique,
surtout lorsqu'il est question d'anesthésies sensorielles de type hysté
rique par exemple, est indispensable à étudier. Les conséquences psychol
ogiques de lésions cérébrales, les crises psychotiques lors de l'excitation
des zones de Head, toutes sortes d'anorexies, et enfin la souffrance en
tant que symptôme biologique et subjectif, sont autant de points
importants sur lesquels on devrait laisser se pencher les psychologues
et non seulement les médecins.
Si la psychologie a son rôle à jouer dans le diagnostic, elle l'a d'autant
plus dans la thérapie. La psychothérapie, qui attend encore l'explication
physiologique de son action est essentiellement une action verbale dont
l'efficacité dépend de certaines conditions, ces dernières devraient être
précisées par des investigations psychologiques. Un effort est également
à faire pour étudier scientifiquement les traits de caractère nécessaires
aux médecins, qu'ils soient chirurgiens ou pédiatres, pour que leur
influence exprimée verbalement soit persuasive. La thérapie n'est pas
seulement une action personnelle, elle est aussi fonction du cadre, des
habitudes et du milieu créé autour du malade.
Conjointement à la psychothérapie, l'on peut mentionner l'emploi
de techniques de relaxation progressive ainsi que la thérapie par le
travail, conçu comme un processus d'activité consciente et qui nécessite
davantage des explications psychologiques que physiologiques. La
thérapie rééducative des blessés de guerre a été l'œuvre de psychologues,
mais ceux-ci devraient encore se précocuper des questions de prophyl
axie mentale et d'hygiène mentale.
En résumé, voici un tableau touffu et bien peu organisé des attr
ibutions possibles du psychologue et des champs de recherche et d'études
plus ou moins propres à la psychologie. Si l'on peut être sensible à
l'insistance de l'auteur sur les qualités humaines, intuitives et compréhen-
sives des médecins autant l'on reste sur sa soif des éléments psycholo
giques scientifiques qui contribueraient aux diagnostics et aux traite-
ments des malades, que ceux-ci soient atteints d'affections somatiques
ou psychiques. Citer l'hypnose, comme thérapie et même comme psycho
thérapie ne nous convainc point du caractère scientifique de l'attitude
psychologique. 248 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
II nous semble manifeste que l'exposé a été fait hâtivement et qu'il
est destiné à un corps médical presque profane en matière de psychol
ogie, ou alors qu'il est une revendication au nom des psychologues.
Il est évident qu'il ne délimite pas leur rôle d'une façon précise, et qu'au
contraire, il laisse planer constamment un doute sur l'objet essentiel
de l'article. Le rôle du psychisme dans les affections somatiques est au
premier plan au début, puis l'accent est mis sur les différentes thérapies
psychologiques par elles-mêmes, puis sur les qualités des personnes qui
ont à s'occuper des malades ; en fait, le titre est trompeur, il n'a trait
qu'à une partie de l'article et nous induit facilement en erreur. L'on peut
encore supposer que toutes ces branches sont nouvelles en médecine
en U. R. S. S. et qu'il s'agit de découvrir l'action possible des psycho
logues dans ce domaine.
N. R. T.
La psychanalyse :
FREUD (A.). — La contribution de la psychanalyse à la psychol
ogie génétique. — Rev. fr. Psychanal., 1956, 20, 356-383. —
LAGACHE (D.). — Psychanalyse et psychologie. — Evol. psychiatr.,
1956, 1, 353-364. — LACAN (J.). — La chose freudienne ou sens
du retour à Freud en psychanalyse. — Evol. psychiatr., 1956, 1,
225-252. — BAUDOIN (G.). — Freud et la dialectique de l'exogène
et de l'endogène. — Rev. fr. Psychanal., 1956, 20, 345-355. —
PASCHE (F.) . — Autour de quelques positions freudiennes contestées.
— Rev. fr. Psychanal., 1956, 20, 417-431.
Parmi les travaux consacrés — en partie à l'occasion du Centenaire
de Freud ■ — ■ au problème de la situation de la psychanalyse, il faut
signaler quelques articles représentatifs de l'angle sous lequel les psycha
nalystes freudiens, eux-mêmes, envisagent cette situation. Ils considè
rent soit l'apport de la psychanalyse aux sciences humaines et plu

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