Psychologie zoologique et biologique - compte-rendu ; n°1 ; vol.24, pg 261-299
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Description

L'année psychologique - Année 1923 - Volume 24 - Numéro 1 - Pages 261-299
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1923
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

2° Psychologie zoologique et biologique
In: L'année psychologique. 1923 vol. 24. pp. 261-299.
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2° Psychologie zoologique et biologique. In: L'année psychologique. 1923 vol. 24. pp. 261-299.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1923_num_24_1_4525psychologie comparee 261
2° Psychologie zoologique et biologique
a) Etudes générales et Méthodologie
ETIENNE RABAUD. — L'Instinct. — Annales de la Soc. roy.
zoolog. de Belgique, 53, 1923, p. 94-126.
Ce travail reproduit deux conférences faites par l'auteur à l'Ins
titut des Hautes Etudes de Belgique, en janvier 1923.
Rabaud envisage l'instinct en se fondant sur les résultats de ses
observations concrètes de divers comportements, celui de la chenille
de Myelois, celui d'une araignée, VArgiope, et surtout celui de divers
Sphégiens.
Or chacun de ces comportements apparaît comme constitué par
une série de réflexes dont chacun est autonome et indépendant, et
résulte, non des actes antérieurs, mais des stimulations externes ;
si l'ordre de celles-ci change, l'ordre des réflexes change également.
Un premier excitant (par exemple une vibration de la toile de
PArgiope), agit pour placer l'animal (attiré au centre de la toile),
en présence d'un second excitant (le contact de la proie), qui déter
mine à son tour un acte réflexe (enveloppement de la proie), lequel,
supprimant les vibrations, entraîne la provocation d'un autre ré
flexe (de morsure).
A la succession des conditions s'ajoute ou se substitue aussi fr
équemment une modification physiologique de l'organisme, ce qui
entraîne des modes différents de réponse aux excitants extérieurs.
L'un quelconque des réflexes, ou même la série entière, n'aboutit
pas forcément à un résultat utile ; il est souvent, sinon nuisible, du
moins inutile.
La question de l'instinct envisagée à ce point de vue scientifique
des mécanismes du comportement, perd tout son mystère ; inutile
de parler de prescience ou d'intuition.
En se penchant tout près des phénomènes, on ne voit plus rien
d'étonnant. Mais l'analyse commence ; elle est loin d'être achevée.
H. P.
H.-N. WIELMAN. — The unique in Human Behavior {La caracté
ristique du comportement humain). — Ps. Rev., XXIX, 6, 1922,
p. 414-424,
Chez les animaux inférieurs, on trouve déjà les réflexes intégrés
dans une série de petites « unités de comportement » : marcher, grimp
er, mâcher, etc. Celles-ci à leur tour s'intègrent en groupes plus
larges, qui sont les instincts, dont la fonction est d'assurer à l'animal
la nourriture, la protection contre le danger ou les intempéries, ou
de permettre l'élevage des jeunes. Chez l'homme, nous trouvons les
instincts eux-mêmes, intégrés dans des systèmes étendus, les intérêts.
Ce sont ceux qui caractérisent le comportement humain. Ils diffèrent
des instincts par leur complexité. 262 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
L'intérêt n'est pas le résultat des conditions artificielles dans les
quelles se développe l'homme. C'est au contraire lui qui est la cause
de la civilisation, bien loin qu'il en soit le produit. C'est la civilisa
tion qui est le produit du comportement humain.
Quelle est donc la différence essentielle entre l'instinct et l'inté
rêt ? Le comportement instinctif est l'adaptation de l'organisme à
une situation spécifique (particulière), tandis que le comportement
intéressé est l'adaptation à des situations de plus en plus générales
et variées : il est par essence progressif : à la limite, il est l'adap
tation à la totalité du monde. Par exemple, l'homme, comme l'ani
mal, recherche sa nourriture : mais il ne la cherche pas seulement
pour aujourd'hui, mais aussi pour demain ; il veut qu'elle soit abon
dante, variée, bien présentée ; il veut des magasins pour l'abriter,
une société agréable, pour faire le repas en commun, etc. Au terme
de ce progrès, le repas est même mis en relation avec la conception
générale du monde, il devient une cérémonie religieuse. — • L'animal
nourrit et défend ses petits : Mais l'homme fait plus : il le pare, il le
berce de chants, il en fait le centre de toute une série d'activités
littéraires, sociales, religieuses.
Le jeu, chez l'homme est profondément différent du jeu chez
l'animal : ce dernier, c'est l'exercice d'une forme d'activité qui
n'est pas encore parvenue à maturité. Le petit chien joue à être un
grand chien. Mais le petit enfant joue à être non seulement un
homme, mais un chien, un cheval, une voiture, un train, etc. La
caractéristique du jeu humain est la tendance à élargir le champ
de l'expérience.
Chez l'homme, d'ailleurs, instinct et intérêt coexistent. La lutte
décrite par Freud entre l'inconscient et le contrôle est en réalité la
lutte entre l'instinct et l'intérêt. La « culture », résultat de l'int
égration des nombreuses réactions diverses à l'origine et antagonistes,
donne à l'homme, dans la majorité des cas, la réponse adéquate à la
situation avec le minimum de difficultés. Mais il y a toujours des
cas exceptionnels, où la réaction n'est pas prévue, ou bien où elle
n'est pas appropriée. C'est ce résidu qu'on nomme l'inconscient (au
sens freudien).
En résumé, le comportement des animaux inférieurs est déter
miné par l'anticipation de certaines situations spécifiques ; le com
portement humain par l'anticipation d'un très grand nombre d&
situations possibles, et à la limite, de cet ensemble de situations
qu'on appelle le monde. La philosophie est une tentative réfléchie
pour définir l'ensemble de ces situations. La religion est la réponse,
de caractère personnel, que fait l'homme à cet ensemble des choses
inconnues. La science limite volontairement son effort à certaines
relations faciles à saisir, pour s'en rendre plus complètement maître.
L'art est la représentation symbolique de possibilités d'expérience
encore inexplorées. L'amour est la réponse personnelle à la perspec
tive de toutes les expériences possibles qu'on peut réaliser par le
commerce avec la personne aimée. Ce sont là les traits caractéris
tiques du comportement humain.
G. P. ■
PSYCHOLOGIE COMPAREE 263
HANS VON HEUTIG. — Reactions of animals to changes in phys
ical environnement. I. Animal and Earthquake [Réactions des
animaux à des changements dans le milieu physique. I. L'animal
et les tremblements de lerre). — J. of. comp. Ps., III, 1, 1923, p. 61-71.
L'auteur a dépouillé un très grand nombre de relations de trem
blements de terre et réuni une documentation très riche, mais né
cessairement un peu confuse, sur les effets des séismes sur toute
sorte d'animaux, mammifères, oiseaux, reptiles, poissons, insectes, etc.
Il conclut qu'il ne s'agit pas seulement d'effets mécaniques, mais
que les changements dans le comportement doivent se rattacher à
des actions bio-physiques inconnues. Dans de nombreux exemples
ces précèdent et annoncent les phénomènes géolo
giques apparents.
P. G.
F. BIERENS DE HAAN. — Sur les représentations des animaux.
— Ar. de Ps., XVIII, (71), 1922, p. 255-258.
L'auteur discute la conception de Volkelt (Ueber die Vorstellungen
der Tiere, Leipzig, 1914), qui attribue aux animaux des perceptions
d'ensemble sans différenciation, analogues aux perceptions « syn-
crétiques » dans les premiers stades du développement mental de
l'enfant d'après Claparède.
Ainsi une araignée se précipite sur une mouche dans sa toile, mais
fuit quand une mouche se trouve dans son nid, parce qu'elle réa
girait de façon différente à l'ensemble, mouche — dans —la — • toile,
ou à cet autre, monche — dans — le — nid, et ne réagirait pas à la
mouche comme telle.
Mais, dit l'auteur, si je vois un animal dangereux dans une cage
et si, un jour, je le vois avec la porte de la cage ouverte, le fait que
je m'enfuirai ne prouvera pas que je ne réagis qu'à un ensemble
perceptif ; les conditions sont changées, mais je per

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