Revue d anatomie du système nerveux - article ; n°1 ; vol.11, pg 337-365
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Description

L'année psychologique - Année 1904 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 337-365
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1904
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

A. Van Gehuchten
Revue d'anatomie du système nerveux
In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 337-365.
Citer ce document / Cite this document :
Van Gehuchten A. Revue d'anatomie du système nerveux. In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 337-365.
doi : 10.3406/psy.1904.3678
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1904_num_11_1_3678DEUXIÈME PARTIE
REVUES GÉNÉRALES
I v
REVUE D'ANATOMIE DU SYSTÈME NERVEUX
Les connexions interneuroniques.
Les centres nerveux sont essentiellement formés de cellules ner
veuses et de fibres t^erveuses. Les cellules nerveuses prédominent
dans la substance grise ou dans les noyaux gris; les fibres nerveuses
forment l'élément constituant principal de la substance blanche.
Les fibres nerveuses ont une organisation relativement simple.
Leur élément principal est représenté par le cylindre-axe qui n'est
rien d'autre qu'un faisceau de neurofibrilles indépendantes plon
geant dans une masse interfibrillaire. Les neurofibrilles des fibres
nerveuses semblent être des conducteurs passifs destinés à mettre
en connexion anatomique soit les noyaux gris entre eux, soit les
noyaux gris de l'axe nerveux, les muscles et les organes périphéri
ques, et cela aussi bien dans le sens centripète que dans le sens
centrifuge. Les fibres nerveuses forment par leur ensemble l'impor
tant et compliqué système des voies nerveuses, dont la connaissance
nette et précise est de la plus haute importance au point de vue de -> y
la physiologie des centres nerveux. ' ;i
Les cellules nerveuses doivent, jusqu'à preuve du contraire, être ' :
considérées comme les éléments actifs de tout le système nerveux.
Leur organisation interne paraît être très complexe. Nous savons
qu'un des prolongements de la cellule nerveuse va se continuer avec
le cylindre-axe d'une fibre nerveuse; nous savons encore que dans
le voisinage des cellules nerveuses viennent se terminer les ramifi
cations collatérales et terminales du prolongement cylindraxile de
cellules plus ou moins éloignées, mais le mode de connexion précis
qui relie entre elles les fibres nerveuses et les cellules nerveuses
est une des questions des plus vivement discutées en même temps
que des plus importantes de toute la neurologie.
Il nous semble qu'une revue générale de Vanatomie des centres ner-
l'année psychologique, xi. 22 338 REVUES GÉNÉRALES
veux qui puisse être utile aux lecteurs de YAnnée psychologique
doit avant tout aborder ces trois questions fondamentales de toute
organisation nerveuse. Il serait difficile pourtant de fournir chaque
année une revue quelque peu intéressante sur chacune d'elles.
Malgré le labeur intense d'un nombre toujours croissant de travail
leurs, la somme des faits acquis dans un court espace de 52 semaines
ne sera jamais suffisante pour justifier une pareille entreprise. La
science ne marche pas à pas de géant ; ses progrès sont lents tout
en étant continus. Tout effort dans la recherche de la vérité n'est
malheureusement pas toujours couronné de succès. Le chemin qui
conduit à la vérité scientifique est aride, difficile à parcourir;
l'homme le plus consciencieux est exposé à chaque instant à
s'écarter de la bonne direction, à s'égarer dans des chemins de tra
verse dont il est souvent difficile de sortir. C'est assez dire que tout
fait nouveau ou réputé tel ne peut être porté à la connaissance du
grand public scientifique qu'après avoir été soumis quelque peu à
l'épreuve du temps.
Ce sont ces considérations qui nous ont engagé à subdiviser notre
sujet d'après le plan général indiqué plus haut. Nous nous propo
sons donc de consacrer chaque année une revue triennale à l'une
de ces trois questions fondamentales :
1° L'organisation interne des cellules nerveuses;
2° Le mode de connexion qui relie entre elles les cellules ner
veuses et les fibres nerveuses;
3° Les voies nerveuses dont l'ensemble constitue la substance
blanche de tout Taxe cérébro-spinal.
La structure, interne des cellules nerveuses a été exposée par
Henneguy dans l'excellente revue de cytologie parue dans le volume X
de V Année psychologique. Nous reprendrons cette étude l'année pro
chaine, nous réservant d'exposer pour le moment l'état actuel de
nos connaissances concernant les connexions interneuroniques.
Les recherches nombreuses exécutées au moyen de la méthode
de Golgi, pendant un espace de dix ans, de 4888 à 1898, ont conduit
presque tous les auteurs à considérer le système nerveux de l'adulte
comme formé exclusivement d'unités anatomiques indépendantes
appelées neurones. Chacun de ces neurones se montre constitué
d'un corps cellulaire ou masse plus ou moins volumineuse de proto
plasme hébergeant le noyau, de ramifications protoplasmatiques se
terminant librement dans les régions grises ou blanches voisines, et
d'un prolongement cylindraxile se terminant à une distance plus ou
moins grande de la cellule, également par des ramifications libres.
Tout le système nerveux n'est, d'après cette conception, qu'un
assemblage quasi inextricable de neurones ainsi compris, neurones
dont les corps cellulaires et les ramifications protoplasmiques
occupent les régions grises, dont les prolongements cylindraxiles
entourés d'une gaine de myéline constituent pendant une partie de
leur trajet la substance blanche, qu'ils quittent a un moment donné
pour rentrer dans les noyaux gris, s'y débarasser de la gaine de
myéline et se mettre en connexion, par simple contiguité, avec les GEHUCHTEN. — ANATOMIE DU SYSTÈME NERVEUX 339 VAN
corps cellulaires et les ramifications protoplasmatiques d'autres
neurones.
C'est là le point de départ initial de ce qu'on a désigné dans la
suite, bien improprement à notre avis, sous le nom de doctrine ou
de théorie des neurones. La conception que nous venons d'exposer
n'est pas une doctrine, ce n'est pas une théorie ; c'est un fait. Ce
fait, bien ou mal observé, consiste uniquement dans la question de
savoir si les ramifications protoplasmatiques et cylindraxiles se te
rminent librement sans anastomoses et si toute ramification proto-
plasmatique et toute ramification cylindraxile doivent être consi
dérées comme des émanations d'un corps cellulaire. S'il en est
réellement ainsi, le neurone est bien, chez Y adulte, une unité anato-
mique.
Cela posé, on a voulu savoir si cette unité anatomique de l'adulte
était également, au point de vue embryologique, une unité histolo-
gique, c'est-à-dire si le neurone de l'adulte n'est que le stade ultime
de la différenciation d'une seule cellule nerveuse. Cette unité histolo-
gique du neurone a été admise à la suite des recherches de His,
Cajal, v. Lenhossek et Retzius. Elle a été vivement combattue
dans ces derniers temps par Bethe, Nissl, Durante et bien d'autres,
qui pensent plutôt que le neurone de l'adulte n'est que la différen
ciation ultime de la fusion plus ou moins complète d'un nombre
considérable de cellules nerveuses et représente non une cellule
unique, mais une chaîne de cellules fusionnées.
On s'est demandé aussi si cette unité anatomique de l'adulte était
une unité physiologique en ce sens que l'activité d'une partie quel
conque de ce neurone ne se comprendrait pas sans l'activité simul
tanée de toutes les autres.
On s'est demandé encore si cette unité anatomique comprenait
également une unité pathologique ou trophique de telle sorte que la
mort du corps cellulaire devrait inévitablement entraîner la mort
de tout l'individu.
En groupant ensemble toutes ces considérations, on a voulu en
faire sortir un corps de doctrine d'après lequel le neurone de l'adulte
serait à la fois une unité anatomique, histologique, physiologique
et trophique. C'est à tout cet ensemble de conceptions plus ou
moins théoriques qu'un certain nombre d'auteurs ont donné le nom
de doctrine des neurones. C'est cette doctrine ainsi comprise qu'ils
ont combattue tantôt par des recherches physiologiques, tantôt par
des observations embryologiques ou pathologiques et chaque fois
qu'ils ont trouvé un fait incompatible soit avec l'unité histologique,

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