Théories et Conceptions générales - compte-rendu ; n°1 ; vol.28, pg 257-273
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Description

L'année psychologique - Année 1927 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 257-273
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1927
Nombre de lectures 12
Langue Français
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Extrait

2° Théories et Conceptions générales
In: L'année psychologique. 1927 vol. 28. pp. 257-273.
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2° Théories et Conceptions générales. In: L'année psychologique. 1927 vol. 28. pp. 257-273.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1927_num_28_1_6421THÉORIES ET CONCEPTIONS GENERALES 257
Les distinctions sont intéressantes, et mériteraient d'être l'objet
de recherches systématiques d'anthropologie psychophysiologique,
branche encore bien négligée de la science de l'homme.
Au point de vue esthétique l'auteur considère qu'une interprétation
artistique dans le dessin, la peinture, est d'autant plus agréable
qu'elle est plus « explicite », c'est-à-dire qu'elle rend plus évidentes les
caractéristiques du sujet traité et celles de l'auteur (dans sa vision,
son émotion et son ideation propre), ainsi que l'harmonie (qui repré
sente l'explication d'une loi), l'accentuation des caractéristiques
comportant déformation.
Le sens esthétique apparaîtrait comme un sens de la loi naturelle,
en sorte que l'esthétique prendrait naturellement sa place dans les
disciplines expérimentales.
Ces conceptions abstraites sont appuyées d'analyses fort intéres
santes sur des exemples concrets, et le livre apporte beaucoup de
suggestions curieuses, tout en prêtant aussi le flanc ä la critique sur
bien des points. H. P.
2° Théories et conceptions générales
7. — ALBERTO MOCHI. — La Connaissance scientifique. — In-8
de 271 p., Paris, Alcan, 1927. Prix : 25 francs.
L'auteur, vivant en Egypte, a, malgré une activité professionnelle
intense, trouvé le temps de réfléo^iir à des problèmes généraux de
méthodologie scientifique et de classification des sciences, se heurtant
aux idées de Naville qu'il combat d'un bout à l'autre de son livre.
Le chapitre sur les sciences psychologiques est le seul que nous de
vions retenir ici.
M. envisage la psychologie comme « une science positive, liée à la
biologie par les mêmes rapports qui lient la biologie à la physico-chi
mie », et pense qu'il s'agit là d'une conception nouvelle — ce qui n'est
pas tout à fait exact — par opposition aux attitudes contraires faisant
de la psychologie une branche de la biologie ou, au contraire, la pre
mière des sciences morales.
De même quel e biologiste a dû introduire le « présupposé abstrait
de la vie », à la base des faits qu'il étudie, de même, en arrivant aux
instincts et aux actions volontaires, il devient psychologue par un
appel à. la pensée comme système de notation nécessaire. Car « la
création des réalités scientifiques consiste en psychologie, comme
dans les autres sciences, dans l'attribution d'une essence aux choses ».
Devant une telle affirmation on se représente la tranquille dénégation
d'un Einstein, ou son sourire accompagné du « je ne comprends pas ».
M. confond ici une certaine philosophie de la science et la science
elle-même.
La psychologie objective n'a; pour lui, pas de sens. Mais il suffit
qu'elle existe, qu'elle comporte des lois et qu'elle entraîne des appli
cations pour établir sa valeur comme science, malgré toutes les déné
gations philosophiques.
i'année psychologique, xxvui. 47 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 258
D'une manière générale, tout ce que l'auteur dit de la psychologie
me paraît entièrement inexact. Quand il considère, par exemple, que
« l'industriel qui emploie une vingtaine d'ouvriers n'a aucun besoin
de laboratoire pour choisir les candidats les meilleurs », il se heurte au
démenti de l'expérience.
L'auteur manque vraiment du contact direct avec la psychologie
actuelle. H. P.
8. — LÉON BRUNSCHVICG. — Le proèrès de la Conscience dans la
philosophie occidentale. In-8 en 2 vol., de 807 p. Paris, Alcan, 1927.
Prix : 75 francs.
La du grand penseur qu'est L. B. est essentiellement
reflexive : elle se penche sur les modalités de la pensée humaine et
cherche à dégager la nature véritable du savoir humain d'une histoire
critique de cette pensée et de son évolution.
L'histoire de la philosophie constitue dès lors la matière même d'une
philosophie dogmatique, elle ne vaut pas par elle-même, mais elle
peut seule fournir un objet à une philosophie moderne. Après avoir
suivi les étapes de la philosophie mathématique, après avoir étudié
les rapports de l'expérience humaine et de la causalité physique dans
deux précédents ouvrages, où l'auteur a montré l'étroite union qu'il a
su réaliser de la connaissance scientifique et de la réflexion philoso
phique, voici, dans le domaine psychologique et moral, un effort
complémentaire où L. B. s'efforce de dégager un système rationnel
de l'examen de l'évolution de la pensée occidentale, considérée comme
réalisant une « ascension spirituelle ».
Une véritable foi idéaliste anime cette œuvre remarquable, originale
et puissante, qui fait d'une communauté rationnelle le véritable fo
ndement de la religiosité humaine.
Certes on peut ne pas être d'accord avec l'auteur, mais, comme on
l'a déjà remarqué, sa pensée, vivante et souple, est toujours d'un
intérêt singulièrement prenant. H. P.
9.— DANIEL ESSERTIER. — Les formes inférieures de l'explication.
— In-8 de 356 p. Paris, .A léan, 1927. Prix : 35 francs.
Sous un titre modeste, l'auteur a traité une immense question,
celle de l'évolution de la pensée humaine ; il l'a traitée avec beaucoup
d'ampleur, de hardiesse, et d'originalité.
L'explication est, d'après lui, ce qui caractérise vraiment l'humanité
et crée une différence radicale entre l'intelligence animale, même sous
les formes les plus élevées que révèlent les études de Kœhler chez les
chimpanzés, et l'intelligence de l'homme. Ce n'est pas Vhomo faber,
usant d'instruments, qui se différencie des grands singes, comme
on l'a soutenu, car la technique n'est pas étrangère à la vie du singe
supérieur. Mais la science, pour E., ne dérive nullement des progrès
tâtonnants d'une technique routinière qui ne s'élève pas à la généralité
des lois, qui utilise des recettes d'action perfectionnées grâce au
critère d une réussite empirique au cours d'essais répétés.
L'homme dépasse ce stade parce qu'il a été en proie à Pétonnement
que l'animal ne connaîtrait pas, à ce malaise mental de l'inconnu, de
l'incompris. L'explication est née de l'effort de réduction de cette THÉORIES ET CONCEPTIONS GENERALES 259
émotion spécifique qu'est Pétonnement. Le jeu des images, l'appel
des souvenirs, la projection éidétique sous l'influence affective qui
éveille l'intérêt, ont conduit à imaginer des causes pour rattacher
l'inconnu, le surprenant, à des schemes familiers. Ainsi est née la
religion, créatrice de mythes explicatifs.
Les formes mystiques d'explication,conduisant aux pseudo*sciences,
les seules qu'ait connues notre Moyen Age et qui persistent encore
dans notre société modern^, c'est là le cœur de l'ouvrage, et Essertier
examine, dans les modalités de la pensée primitive et dans l'histoire
de la civilisation, l'explication magique.
On a cru que c'était cette forme primitive d'explication qui avait
conduit aux formes supérieures, et que c'était de la Religion qu'était
née la Science.
Très justement Essertier montre qu'il n'en est rien et que les
systèmes imaginatifs qui résolvent tous les problèmes en se fermant
sur eux-mêmes ne peuvent pas conduire à la science expérimentale,
et s'opposent même au développement de celle-ci.
« Tout semble se passer, nous dit-il, comme si, à partir d'un quid
proprium mental — aussi impossible à définir d'ailleurs que le de la vie — l'élan de la pensée humaine s'était décomposé
en trois directions divergentes, l'une aboutissant à la technique,
l'autre aux formes inférieures de l

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