Théories et conceptions générales. - compte-rendu ; n°1 ; vol.36, pg 175-197
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Description

L'année psychologique - Année 1935 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 175-197
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 12
Langue Français
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Extrait

2° Théories et conceptions générales.
In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 175-197.
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2° Théories et conceptions générales. In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 175-197.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1935_num_36_1_30658ET CONCEPTIONS GÉNÉRALES 17$ THÉORIES
religion ; de A. Gehlen : La structure de la Tragédie ; de v. Scheltema :
Le cercle et la structure intellectuelle du monde paysan. F. Wein-
handl étudie l'espace dans la représentation du monde où l'homme
vit et lutte et esquisse une philosophie du paysage ; F. Alverdes
rappelle les oppositions profondes qui, en dépit de toutes les ressem
blances, se révèlent entre les mécanismes et les organismes ; R. Jür
gens montre sur un exemple précis, celui de la disposition aux hémorr
agies et aux thromboses, que cette diathèse comporte toujours un
double aspect mécanique et chimique, que les vaisseaux et le sang,
le plasma et les éléments figurés forment un tout, une unité fonc
tionnelle. P. G.
2° Théories et conceptions générales1
10. — M. PRENANT. — Biologie et Marxisme. — In-16 de 269 pages.
Paris, Éditions sociales internationales, 1935. Prix : 12 francs.
On accuse la philosophie matérialiste dialectique de tyrannie
spirituelle, dit P., on se plaint qu'elle nuise à l'objectivité de la
connaissance. « Ce n'est pas ici le lieu d'examiner si la science est
jamais objective, ajoute-t-il, ou si au contraire, à une époque donnée,
ses conceptions ne dépendent pas dans une large mesure de la
technique et de la structure sociale, et si, par suite, l'affirmation
de l'indépendance de l'Esprit n'est pas une erreur, hypocrite ou non,
qui masque un état de fait inévitable. »
En ces quelques mots s'esquisse le point de vue sociologique qui
pourrait mettre en danger grave la liberté de la pensée scientifique,
mise au service de l'intérêt social, la science en venant à saper toute
base d'une foi en la science. Mais le problème n'est pas abordé.
« Le but de ce livre, dit en effet P., est de montrer, par l'exemple
de la biologie tout au moins, que le matérialisme dialectique ne
saurait être tyrannique pour la science, parce qu'il est la science
elle-même, prolongée sans rupture, à l'aide de ses méthodes expéri
mentales, mais avec la volonté de ne reculer devant aucune de ses
propres conséquences. »
En réalité, les biologistes dignes de ce nom seraient des marxistes
qui s'ignorent.
L'effort de l'auteur pour montrer l'accord de l'esprit marxiste
avec la science biologique s'attache, après avoir retracé les bases
biologiques du marxisme, à une série de problèmes, traités avec ,
science et talent, ceux de la concurrence, de l'adaptation, de la
matière vivante et des formes, de l'hérédité, de l'évolution, de la
conscience enfin (notions de réflexe, de tropisme, d'instinct, d'intel
ligence, de psychisme humain). S'il démontre qu'il n'y a pas incompat
ibilité entre les résultats principaux de la biologie contemporaine
et l'attitude philosophique marxiste qui, dans ses « extrapolations »,
est obligée de quitter le terrain d'un positivisme prudent pour atteindre
l'absolu des affirmations métaphysiques, je n'ai pas été convaincu
de l'avantage que peut présenter, pour la recherche, une attitude-
de croyance, en dehors de la soumission au critère de l'accord avec
l'expérience. ■ . (
1. V. aussi les n°* 218, 219, 669, 744, 782, 1139. • ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES ' i76
L'extrapolation philosophique peut suivre la recherche scienti
fique, mais, quand elle précède, je la redoute.
Je sais bien qu'il est assez commun que des systèmes de pensée
conduisent des savants à admettre facilement comme faits
établis des données qui se heurtent à des contradictions expériment
ales que l'on néglige, et que ces systèmes, parfois limités, peuvent
être plus dangereux que l'attitude marxiste dont P. donne, en des
textes, d'intéressantes illustrations. C'est un fait regrettable. Je
n'y verrai pas une raison suffisante pour imposer le matérialisme
dialectique préalablement à toute formation scientifique. H. P.
11. — II. WALLON. — Psychologie et technique. — J. de Ts.,
XXXII, 1935, p. 161-182.
Contribution à un ouvrage collectif, A la lumière du marxisme.
A propos de toutes les sciences se pose le problème du rapport
de leur développement à celui de la technique. La psychologie,
science encore jeune, permet de comparer l'état de la science, son
orientation, ses résultats, avant et après son contact avec la tech
nique. La psychologie actuelle juxtapose deux systèmes, dont le
rapprochement prête souvent à des confusions et à des ambiguïtés.
L'un est purement idéologique et résulte d'une longue tradition
répondant aux représentations que l'homme s'est faites de lui-même
à chaque époque de la civilisation ; l'autre cherche à se fonder sur
des observations précises et qui permettent de découvrir entre
les faits des relations mesurables.
Les rapports entre les conceptions inspirées à l'homme de chaque
époque par le besoin de se connaître lui-même et les techniques
propres à cette époque ne sont qu'indirects et se confondent avec
ceux qui doivent exister entre le système général des idées et les
techniques générales de la vie à ce moment-là. On le voit en parti
culier pour Descartes, Leibniz et Kant. L'éclectisme de la psychologie
du xixe siècle est la transposition dans le domaine des spéculations
intellectuelles du libre-échange en économie et du libéralisme en
politique. Une telle psychologie ne se rattache au régime de vie ou
aux techniques de l'époque que par l'intermédiaire des idéologies
régnantes ; ses conceptions ne tirent pas leurs conditions de leur
objet ; elles y trouvent simplement un prétexte.
Le pouvoir de modifier le milieu où il vit n'est pas propre à
l'homme, mais commun à tous les êtres vivants, et il est lié à celui
d'être modifié lui-même par le milieu, y compris les modifications
qu'il lui a fait subir. Même à leur degré élémentaire, ces actions
réciproques ne sont jamais purement mécaniques ; entre l'action
et la réaction s'intercalent toujours l'organisme et. ses virtualités,
auxquelles s'ajoutent pour les espèces supérieures, les possibilités
impliquées par la connaissance intellectuelle. Quand l'organisme a
ajouté, à sa propre organisation les modifications infligées, par
le milieu, les stimulants de ses réactions ne sont plus externes,
mais internes. Il devient le support d'une réaction qui garde plus
ou moins longtemps le pouvoir de se répéter elle-même, sans être
commandée par le milieu. Cette anticipation, qui équivaut en quelque
mesure à une présomption ou à une généralisation, se rencontre ET CONCEPTIONS GÉNÉRALES 177 THÉORIES
à tous les niveaux de la vie mentale, dès les réflexes conditionnels
et la perception. A mesure que se complique l'organisme intercalé
entre une situation extérieure et la réponse à cette situation, l'activité
peut paraître plus ou moins totalement affranchie des contingences
extérieures. L'homme peut sembler ne plus s'intéresser qu'au jeu
de ses fonctions et avoir perdu tout contact avec le réel, bien que
l'histoire des sciences montre souvent une appropriation entre le
thème de ses spéculations et les besoins de la science et de la tech
nique. C'est ainsi qu'il lui arrivera d'anticiper sur eux. Avec les
progrès de la civilisation et la spécialisation, il se produit des antici
pations de certaines activités individuelles sur les autres. Ce qui
importe, c'est l'aimantation commune propre à l'époque. L'anticipa
tion de la découverte scientifique sur les exigences de la technique,
même si elle était constante, ne serait qu'une manifestation de
l'anticipation qui résulte chez l'être vivant de son organisation ;
la découverte scientifique est déterminée par le même ensemble de
circonstances qui rendent utilisable et imminent le progr

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