Quel crédit accorder à la « nouvelle économie » américaine ? - article ; n°1 ; vol.339, pg 15-44
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Economie et statistique - Année 2000 - Volume 339 - Numéro 1 - Pages 15-44
Depuis 1991, les États-Unis ont connu une croissance forte et surtout durable, dans un contexte d’inflation maîtrisée. À partir de 1996, et jusqu’à la fin 1999, cette performance d’ensemble est devenue exceptionnelle: le PIB a progressé à un rythme annuel supérieur à 4 %, les prix ont décéléré, et les gains de productivité du travail ont été élevés. De façon schématique, trois types d’interprétation de ce cycle d’expansion peuvent être avancés. Suivant le premier d’entre eux, les États-Unis auraient simplement bénéficié de politiques économiques (un policy-mix) performantes, mais aussi d’une combinaison d’éléments circonstanciels, dont certains, comme l’envolée boursière, auraient favorisé une dynamique d’endettement intérieur et extérieur difficilement soutenable. Les deux autres types d’interprétation possibles renvoient à l’émergence d’une nouvelle économie.
Dans sa version la plus favorable, celle-ci serait caractérisée par une hausse permanente du taux de croissance potentiel, rendue possible par l’impact de l’essor des nouvelles technologies de l’information (NTI) sur les rythmes d’accumulation du capital et du progrès technique. Dans sa version la moins favorable, la nouvelle économie serait marquée par une hausse transitoire du taux de croissance potentiel, qui proviendrait d’une utilisation plus large et plus eff icace des facteurs de production, grâce notamment aux réformes intervenues sur les marchés du travail et des biens. En fait, les facteurs temporaires que sont l’appréciation du dollar ou encore la baisse des cours mondiaux des matières premières ne suff isent pas à expliquer les succès rencontrés par l’économie américaine. Au-delà, il semble bien que le niveau de la production potentielle ait augmenté, par le biais notamment d’une baisse du chômage structurel. En outre, l’apparition de gains permanents dans le rythme d’accumulation du progrès technique paraît aujourd’hui probable. Cette évolution semble devoir être rapprochée de l’accumulation massive de capital en matériel informatique, mais aussi de l’accélération du progrès technique dans les secteurs producteurs de ce type de matériel.

Seit 1991 verzeichnen die Vereinigten Staaten ein starkes und vor allem nachhaltiges Wirtschaftswachstum bei inflationsfreien Rahmenbedingungen. Zwischen 1996 und Ende 1999 stellt dies eine außergewöhnliche Leistung dar, denn das BIP nahm jährlich um mehr als 4 % zu, die Preise fielen und der Faktor Arbeit erzielte hohe Produktivitätszuwächse.
Schematisch vereinfacht gibt es für den derzeitigen Expansionszyklus drei Erklärungen. Der ersten Erklärung zufolge hätten die Vereinigten Staaten ganz einfach von einer leistungsfähigen Wirtschaftspolitik (einem policy-mix) profitiert, aber auch vom Zusammenwirken bestimmter Umstände, von denen einige -wie der Höhenflug der Börse -eine in-und ausländische Verschuldungsdynamik, die kaum haltbar ist, förderten. Die beiden anderen möglichen Erklärungen hängen mit dem Aufkommen einer New Economy zusammen. In ihrer günstigsten Ausgestaltung würde diese sich durch eine ständige Zunahme der potenziellen Wachstumsrate auszeichnen, was auf die Auswirkungen der Verbreitung der neuen Information-stechnologien (NIT) auf die Rhythmen der Kapitalan-häufung und des technischen Fortschritts zurückzuführen wäre. In ihrer ungünstigsten Ausgestaltung würde sich die New Economy durch einen vorübergehenden Anstieg der potenziellen Wachstumsrate auszeichnen, was die Folge einer umfassenderen und effizienteren Nutzung der Produktionsfaktoren wäre, insbesondere dank der an den Arbeits-und Gütermärkten durchgeführten Reformen.
Die zeitlichen Faktoren -Wertgewinn des Dollars oder auch Rückgang der Weltmarktpreise für Rohstoffe -reichen nicht aus, um die Erfolge der amerikanischen Wirtschaft zu erklären. Darüber hinaus scheint das Niveau der potenziellen Produktion zugenommen zu haben, insbesondere auf Grund eines Rückgangs der strukturellen Arbeitslosigkeit. Außerdem kann heute davon ausgegangen werden, dass im Zuge der technischen Fortschritte ständig Produktivitätsgewinne erzielt wurden. Diese Entwicklung muss -so scheint es -im Zusammenhang mit der massiven Kapitalanhäufung im EDV-Bereich, aber auch mit der Beschleunigung des technischen Fortschritts in den Produktionssektoren dieser Güter gesehen werden.
The United States has been posting strong and lasting growth with controlled inflation since 1991. From 1996 to late 1999, this overall performance became exceptional: GDP rose at an annual rate of over 4%, prices decelerated and labour productivity gains were high.
Three interpretations of the current growth cycle can be outlined here. The first posits that the United States has simply benefited from a high-performance policy mix and a combination of circumstantial factors, some of which, like the soaring stock market, have fostered a dynamic of internal and external debt that is hard to sustain. The other two possible interpretations refer to the emergence of a new economy. The most propitious version of this new economy is typified by a steady increase in the potential growth rate due to the effect of the new information technologies (NIT) boom on capital accumulation and technological progress rates. The least promising version of the new economy features a temporary rise in the potential growth rate brought about by a wider and more efficient use of production factors resulting, in particular, from the labour and goods market reforms.
Yet temporary factors such as the dollar’s rise and the drop in world commodity prices do not really suffice to explain the American economy’s successes. The level of potential production also seems to have risen due mainly to a downturn in structural unemployment. Moreover, the appearance of permanent gains in the rate of technological progress accumulation now seems credible. This development probably ties up with the massive accumulation in IT equipment capital and the upsurge in technological advances in the sectors producing this equipment.
Desde 1991, los Estados Unidos han tenido un crecimiento fuerte y sobre todo sostenible, en un contexto de inflación controlada. A partir de 1996 y hasta finales de 1999, este resultado de conjunto ha sido excepcionalmente fuerte: el PIB ha aumentado en un ritmo anual superior al 4 %, los precios han desacelarado, y las ganancias de productividad del trabajo han sido muy altas.
De modo esquemático, pueden darse tres tipos de interpretación del ciclo de expansión actual. Según el primero, los Estados Unidos se habrían beneficiado tan solo de unas políticas económicas (un policy-mix) eficientes, pero también de una conjunción de elementos circunstanciales, entre los cuales algunos, como la fuerte alza de la bolsa, habrían favorecido una dinámica de endeudamiento interior y exterior difícil de seguir. Otros dos tipos de interpretación posibles remiten a la emergencia de una nueva economía. Según el enfoque más favorable, ésta se caracterizaría por un alza permanente de la tasa de crecimiento potencial, posibilitada por el impacto del auge de las nuevas tecnologías de la infor- mación (NTI) sobre los ritmos acumulación del capital y del progreso técnico. Según el enfoque menos favorable, la nueva economía se caracterizaría por un alza transitoria de la tasa de crecimiento potencial, procediente de un uso más amplio y más eficaz de los factores de producción, ante todo gracias a las reformas llevadas a cabo en el mercado laboral y en el de bienes.
En realidad, los factores temporarios tales como la apreciación del dólar o también la baja de las cotizaciones mundiales de las materias primas no son suficientes para explicar los logros de la economía americana. Lo cierto es que el nivel de producción potencial parece haber aumentado, mediante una baja del desempleo estructural. Además, la aparición de unas ganancias permanentes en el ritmo de acumulación del progreso técnico parece hoy día muy probable. Es probable que deba relacionarse dicha evolución de la acumulación masiva de capital en material informático, pero también de la aceleración del progreso técnico en aquellos sectores productores de este tipo de material.
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 33
Langue Français

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ÉCONOMIE ET STATISTIQUE
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* Dernière observation en 2000T1.
Lecture : la rentabilité des actions est calculée Sources : Federal reserve, Standard & Poor’s.
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