Une nouvelle classification des langues Austronésiennes - article ; n°36 ; vol.28, pg 231-237
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Description

Journal de la Société des océanistes - Année 1972 - Volume 28 - Numéro 36 - Pages 231-237
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 45
Langue Catalan

Extrait

André-Georges Haudricourt
Une nouvelle classification des langues Austronésiennes
In: Journal de la Société des océanistes. N°36, Tome 28, 1972. pp. 231-237.
Citer ce document / Cite this document :
Haudricourt André-Georges. Une nouvelle classification des langues Austronésiennes. In: Journal de la Société des océanistes.
N°36, Tome 28, 1972. pp. 231-237.
doi : 10.3406/jso.1972.2381
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jso_0300-953X_1972_num_28_36_2381Une nouvelle classification
des langues Austronésiennes
est de la Les une nature classification problèmes et dans de généalogique classification les sciences du humaines. sont même très type importants La que classification la classification dans des les sciences langues bota
nique ou zoologique, mais les naturalistes ont à leur disposition une riche
terminologie : embranchement, ordre, famille, tribu, genre, qui jusqu'à
présent a manqué aux linguistes, qui n'utilisent que le mot famille ; ainsi
la famille des langues romanes issues du latin, se trouve avec les familles
slave, germanique, comprise dans la famille indoeuropéenne II est gênant
d'employer le même terme pour des unités aussi différentes.
L'unité de base, la langue, est soumise aux mêmes discussions que l'espèce
dans les sciences naturelles. La langue se subdivise en dialectes et ceux-ci
en parlers individuels, comme l'espèce se en variétés composées
d'individus.
Enfin dans les sciences naturelles, le classificateur peut s'aider de la
paléontologie ; les fossiles indiquent l'ancienneté des familles, ancienneté
relative d'abord, puis maintenant ancienneté absolue puisque la radioacti
vité résiduelle indique l'âge absolu des roches.
Or les témoignages linguistiques donnés par l'archéologie sont limités
à quelques régions de l'Eurasie ; dans la majorité des cas, rien n'indique
quelle était la langue parlée par les hommes dont l'archéologue trouve les
outils ou les restes. Par contre grâce au carbone 14, on peut maintenant
connaître l'âge absolu des témoignages archéologiques.
En 1950 un linguiste américain Morris Swadesh, inventa une méthode :
la glottochronologie, qui devait fournir au linguiste une chronologie absol
ue. Il s'agissait d'établir une liste de 200 notions, faisant partie de la couche
la plus stable du vocabulaire, et de préciser le nombre de mots identiques
ou plutôt de même étymologie, entre les listes de deux langues apparentées.
Le pourcentage de mots « identiques », introduit dans une formule logarith
mique, donne en valeur absolue l'âge de la séparation des deux langues :
l'âge où l'on parlait la langue mère des deux langues filles modernes.
En 1954 la fondation Carnegie subventiona un programme de recherche
élaboré par les Universités de Yale et d'Hawaii, et par le Bishop Museum,
et nommé pour cette raison TRIP (Tri- Institutional Pacific programm) ;
231 SOCIETE DES OCEANISTES
cela consistait entre autre à recueillir une liste de 200 mots dans le maximum
de langues du Pacifique. Soit par une enquête menée sur le terrain par George
W. Grace, soit par correspondance, 317 listes furent obtenues.
La glottochronologie permettait aussi de préciser la nomenclature, lorsque
dans les listes, il y a plus de 28 % de termes communs, les deux langues
appartiennent à la même famille, entre 28 et 12 % au même « stock », entre
12 et 4 % au même « microphylum », et en-dessous de 4 % au même macro-
phylum.
Cependant dès 1960 des linguistes mirent en doute la valeur absolue des
calculs glottochronologiques sur lesquels s'étaient surtout enthousiasmés les
archéologues et ethnologues *, et proposèrent sous le nom de lexicosta-
tistique une utilisation plus modeste de ces matériaux, ne visant qu'une
chronologie relative.
C'est donc sous la rubrique « lexicostatistique » que le professeur Dyen
de l'Université de Yale, présente le résultat du traitement auquel il a soumis
les matériaux de l'enquête TRIP.
Le seul pourcentage absolu dont il tienne compte, est celui qui défini
une langue, lorsque deux listes donnent plus de 70 % de mots communs ce sont
deux dialectes de la même langue.
Les groupes de langues, au lieu d'être définis par leur pourcentage absolu
(c'est-à-dire en Phylum, Stock et famille), le sont par la différence de pour
centage entre les langues de l'intérieur du groupe et la langue extérieure
la plus voisine. Ainsi on obtient d'une part, des groupes bien définis qualif
iés de « subfamily » lorsque cette différence est supérieure à 95 %, (t de
« genus » lorsqu'elle est entre 95 et 80 %°, et des groupements plus provi
soires qualifiés de « clusters », entre 70 et 50 %°, de « hesion » entre 49 et
25 %°, et de « linkage » en-dessous de 25 %°. Les calculs ont été faits par
une machine IBM 704, fonctionnant pendant 16 heures, et le résultat exposé
par I. Dyen dans une brochure 2, d'une manière si compliquée, que j'ai cru
devoir le donner in-extenso, en appendice ; on verra ainsi comment le « malayo-
polynesian linkage » n'est que l'un des 40 groupes formant 1' « austronesian
linkage ».
La brochure de Dyen a été soigneusement examinée et critiquée (avec
réponse de l'auteur) par George W. Grace 3. Sur le plan de l'exécution, la
méthode mathématique employée, n'est pas la seule possible, ni peut-être
la meilleure : pour obtenir une classification généalogique, la méthode
des innovations communes (que l'on emploie dans la filiation des manusc
rits par exemple) est bien supérieure à la méthode lexicostatistique.
A. G. Haudricourt.
1. D. H. Hymes, Lexicostatistics so far (Current Anthropology, I, 1, p. 3-44 ; I. 4.
p. 338-345).
2. Isidore Dyen, A lexicostatistical classification of the Austronesian languages (Indiana
University publications in Anthropology and Linguistics, Memoir 19 of the International
Journal of Linguistics), Baltimore, 1965, 64 p.
3. George W. Grace, Austronesian lexicostatistical classification : a review article,
{Oceanic Linguistics, 1966, V, 1, pp. 13-58).
232 UNE NOUVELLE CLASSIFICATION DES LANGUES AUSTRONÉSIENNES
Appendice : la classification d'Isidore Dyen.
Austronesian linkage
73-196 %
1) South-caledonian genus
202-238 %
Wailic Numeic Hameha 418 %cluster subfamily (haute ( Kouaoua) Houailou (. ( Kwenyi Nadubea (île (Paita) des Pins)
260 % i Haragure (Thio)
2) North-caledonian cluster
188-194%
Camuhic Paici (Poneriouen) subfamily Camuhi (Touo)
'à\)2 % ( Thuanga Fwagumwak Haekic 515 %subfamily (Gomen) (Koumac) { ( Pwamei Haeke (Koné) (Tamala) Thuangic subfamily
3) Loyalty cluster Dehu (Lifou)
180-191 % lai Nengone (Ouvéa) (Mare)
4) Aneitum (Nlles-Hébrides du sud)
5) Tanna (id.)
6) Paama du centre)
7) Malékula (id.)
8) Nauru
Marshall 9) Carolinian 257-361 % subfamily Kusai
Ponape
Truk Truk subfamily
Woleai 529 %
10) Yap (Carolines occidentales)
Roviana subfamily ( Rovinana (east New Georgia) 11) New Georgian subfamily
335-400 % 529% ) Kusage (id.)
luggan marovo 445 %subfamily (New Georgia £ ( luggan duke de (île l'Ouest) (ouest Kolombangara) de l'île Ranonga)
12) Zabana (Santa Isabel)
13) Choiseul 298 % subfamily ) I Ririo 560 subfamily % j I Senga ririo (nord (sud-est Choiseul)
I Varisi \ Varisi (ouest
[ 550 % I Vagua (id.)
14) Mono (île Treasury)
15) Banoni (sud-est Bougainville)
n.-w. Buka subfamily 16) Buka 232-245 subfamily % 516 % Petats Halia 691 688 subfamily % ë ë Lontes Halia Sumoun Petats Hananan (id.) (ouest (id.) Buka) (Nord Buka)
Teop (nord-ouest Bougainville) Teop subfamily
Saposa Raosiara (id.)
17) Nalik (New Ireland)
18) Dang Hanover)
19) Mussau (île St. Matthias)
20) Gunantuna (nord de la Nouvelle-Bretagne)
233 I
SOCIÉTÉ DES OCÉANISTES
21) Tomoip
22) Pilolo
23) Williaumez linkage s Nakanai (id.)
213 % ( Bakovi
24) Uvolic cluster ( JJvo1 .
1QS iy» o//o ( { Mamusi 283 % genus Namusi Memge (id.) (sud de la Nouvelle-Bretagne)
25) Panyati (îles Deboyne)
Dobu subfamily i Dobu (îles d'Entrecasteaux)
26) Massim cluster 500% ( Molima (id.)
229 % Wedau 426 %subfamily ( Wedau Keherara (pointe (id.) sud-est de Nlle-Guinée)
27) Ubir (côte nord de la NUe-Guinée, Collingwood Bay)
Acira (id., golfe Huon) 28)
Numbami (id.) 29)
Hapa (id.) 30)
Yotafa Tobati (nord (id.) de la Nlle

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