À qui ai-je affaire? : LES DIFFÉRENTES PERSONNALITÉS : Comment elles se développent et comment elles changent?
96 pages
Français

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Description

Autant nous avons besoin de respirer, dormir et manger, autant nous avons besoin d’être en relation avec des gens significatifs. Des personnes sans lesquelles notre vie ne serait pas la même. Mais connaissons-nous vraiment les gens avec lesquels nous sommes en relation? Savons-nous vraiment à qui nous avons affaire? Et que dire de nous-mêmes, nous connaissons-nous vraiment ? Malheureusement, nous arrivons difficilement à identifier nos réels besoins et encore moins à cerner ce qui les a construits ou motivés. Ce livre vise donc à identifier les différentes personnalités tout en illustrant comment elles se développent et comment elles peuvent s’améliorer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2022
Nombre de lectures 13
EAN13 9782898311895
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Toutes les images contenues dans cet ouvrage ont été réalisées par l’auteur




À mes trois enfants,
Thomas, un modèle de force, de résilience et de courage.
Juliette, un modèle de créativité, d’intelligence et d’engagement.
Jeanne, un modèle de sensibilité, d’empathie et de bienveillance.
À Annick, une femme exceptionnelle qui incarne toute la beauté, l’intelligence et la sensibilité humaine. Une femme avec laquelle le vrai amour est possible. Celui qu’on ne calcule pas et qui permet d’apprécier chaque instant de la vie.




Autant nous avons besoin de respirer, dormir et manger, autant nous avons besoin d’être en relation, entourés de personnes significatives envers lesquelles nous ressentons un attachement. Des gens intimes avec lesquels nous établissons une réelle relation de confiance, des gens avec qui nous nous sentons aimés. Ces personnes nous influencent, nous stimulent, nous soutiennent et nous réconfortent. Bref, ce sont des personnes sans lesquelles notre vie ne serait pas la même.
Mais connaissons-nous vraiment les gens avec lesquels nous sommes en relation ? Savons-nous vraiment à qui nous avons affaire ? La réponse spontanée à cette question est oui, évidemment, sans aucun doute. Mais sachez que la réponse pourrait bien être non, ou plutôt « pas exactement ». En fait, même si nous côtoyons des personnes depuis plusieurs années, nous ne les connaissons pas toujours dans les moindres détails. Car les gens que nous côtoyons ne montrent qu’une facette d’eux-mêmes. L’autre facette est souvent cachée, niée, voire inconsciente. En fait, nos parents, nos frères et sœurs, notre partenaire amoureux, nos enfants, nos amis, toutes ces personnes avec qui nous sommes en contact depuis tant d’années ne se révèlent jamais tout à fait.
Et que dire de nous-mêmes ? Nous connaissons-nous vraiment ? Comme je le dis souvent à mes étudiants, l’intensité de la peine que nous éprouvons à l’annonce d’un deuil est directement liée à l’attachement que nous avons envers la personne impliquée. Plus je suis attaché émotivement à une personne, plus je souffrirai lors de sa perte. Et lorsque je leur demande quelle est la personne envers laquelle ils ont le plus d’attachement ? Tous me répondent spontanément (dans l’ordre ou le désordre) : ma mère, mon père, mon frère, ma sœur, mes amis, etc. Mais tous se trompent. Car la réponse est, bien sûr, eux-mêmes.
Nous ne réalisons jamais assez à quel point nous sommes importants pour nous-mêmes. À quel point ce que nous sommes, nos envies, nos besoins, nos motivations, nos ressentis sont les éléments de base auxquels nous devons porter la plus grande attention. Et même si certains d’entre nous s’impliquent dans une démarche de croissance personnelle, nous arrivons difficilement à identifier nos réels besoins et encore moins à cerner ce qui les a construits ou motivés. Bref, nous nous connaissons peu, du moins jamais totalement. Comme tous ceux que nous côtoyons, notre identité demeure toujours un peu voilée.
Nos motivations internes
La majorité d’entre nous passons notre vie sans vraiment nous connaître dans notre nature profonde, nos motivations les plus intimes. Nous en avons bien sûr une idée générale, nous pouvons spontanément nous décrire comme serviables, drôles ou sociables, d’autres se décriront comme intelligents, créatifs ou réservés, mais combien de fois sommes-nous surpris de nos réactions inattendues ou de nos inconforts soudains devant certains événements ?
Par exemple, vous pouvez vous définir comme un parent aimant et totalement dévoué à votre enfant et subitement devenir impatient et sortir de vos gonds lorsque votre enfant refuse de vous faire un câlin. Nous attribuons souvent nos réactions imprévues à la fatigue ou la mauvaise humeur, un point c’est tout. Mais nous oublions souvent que cette fatigue est causée par quelque chose. Elle est en fait liée à une tension, une charge émotive intense générée par un « stress interne » qui est réactivé par la situation que vous êtes en train de vivre. En ce sens, votre réaction soudaine envers votre enfant peut s’expliquer par le fait que son refus ait réactivé tout votre inconfort lié au manque affectif vécu dans votre propre enfance. Bref, le rejet que votre enfant vous témoigne réactive le rejet passé que vous avez subi lorsque vous étiez enfant. En fait, chaque situation que nous vivons à un potentiel de « réactivation » des conflits internes qui rappelle nos difficultés d’enfance non résolues. Et lorsque nous comprenons vraiment cette dynamique, beaucoup de choses s’éclairent sur soi et notre rapport avec les autres.
En général, on remarque que plus un individu s’est construit dans un contexte de vie difficile et stressant, plus il gardera en lui des tensions internes. Et garder en soi plusieurs conflits a pour effet de fragiliser notre identité et de diminuer notre capacité d’adaptation. Ces stress enfouis tout au fond de notre corps nous envahissent et nous indisposent dans notre quotidien. Ils affectent nos émotions, nos comportements et nos pensées. En effet, en plus de manifester un certain niveau de blocage émotif, les adultes qui ont vécu des stress importants sont généralement plus instables sur le plan de leurs comportements et leurs pensées, car ils deviennent hypersensibles, se sentent facilement agressés et intimidés par les événements.
La confrontation à l’autre et à soi
Vous constaterez que les gens deviennent souvent imprévisibles (colère subite, détresse exagérée, repliement sur soi soudain, etc.) lorsqu’ils sont devant une réalité qui les confronte, retranchés dans leurs limites profondes. En fait, si vous désirez vraiment connaître une personne (y compris votre propre personne), il est nécessaire de la voir agir dans des conditions difficiles, lorsqu’elle est en déséquilibre, en perte de sentiment de contrôle. Comme je le dis parfois à la blague à mes étudiants jeunes adultes, si vous voulez vraiment savoir à qui vous avez affaire lors d’une première rencontre amoureuse, il est important de bien déstabiliser l’autre, de le (ou la) confronter dès le début.
Notez plus sérieusement que ces comportements de confrontation sont généralement le lot des personnalités fragiles. En confrontant l’autre, je ne perds pas de temps à le connaître et vais droit au but. Dans le cas des enfants négligés ou abandonnés, par exemple, mon expérience d’intervenant à la protection de la jeunesse m’a montré l’existence de cette dynamique de confrontation. Paradoxalement, je me suis rendu compte que c’est lorsque je commençais à établir un lien significatif avec l’enfant, qu’il devenait plus agressif, plus rejetant. Je me souviens d’avoir félicité un enfant pour le beau bricolage qu’il venait de réaliser en lui disant sincèrement qu’il était talentueux et que j’aimerais qu’il en réalise un second pour que je puisse le ramener chez moi. Subitement, l’enfant a empoigné sa maquette et me l’a lancée en plein visage. Que venait-il de se passer ? En fait par ce geste, l’enfant blessé par son vécu de négligence parentale venait de me dire : Et là, suis-je encore beau et bon à tes yeux ? Tiens-tu toujours à moi ? Plus encore, l’enfant me disait : Es-tu assez solide pour rester auprès de moi dans ces conditions ou partiras-tu comme les autres l’on fait ? Puis-je avoir confiance en toi ?
Cette même dynamique de confrontation est aussi observable chez les personnes qui manifestent des comportements autodestructeurs (consommation excessive de drogue ou d’alcool, prise de risque sur le plan de la sexualité, comportements téméraires, suralimentation, etc.). En agissant ainsi, elles retournent leur agressivité contre elles-mêmes afin de remettre en question la valorisation qu’elles peuvent s’attribuer.
Les mécanismes de défense
Tous les individus que vous côtoyez, comme vous et moi, ont des forces et des limites. Nous n’avons pas trop de difficulté à parler de nos forces et succès. D’ailleurs c’est ce que nous exposons le plus sur les réseaux sociaux. Toutefois, montrer à l’autre nos limites, nos vulnérabilités et nos peurs demande beaucoup plus d’efforts. Non seulement nous n’aimons pas montrer nos difficultés aux autres, mais nous n’affectionnons pas plus de nous les dévoiler à nous-mêmes. Et cela est particulièrement vrai chez les individus qui ont des personnalités fragilisées par des conflits passés. C

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