A nous de le faire – Chroniques et mouvements d’un Diaporien turbulent vol.1

Mbépongo Dédy Bilamba

Description

Comment aller de l’avant si on pense que l’on appartient au groupe de ceux qui ne gagnent pas ? Comme vous, je suis un enfant de Dieu. La victoire est en moi, comme en vous. Aujourd’hui, je sais qu’on ne gagne ou ne perd pas du fait de ce que l’on est mais par ce que l’on fait. Mais sans confiance, ni fierté, ni estime pour ce que l’on est on ne peut rien faire. En tant que Noir (que je suis devenu ce jour de 1986) ce sont des aînés comme Patrice, Aimé, Cheikh, Martin ou Barack qui m’inspirent dans l’expression de cette confiance. Ces derniers ont lancé le « mouvement » pour écrire cette nouvelle histoire, à nous de le poursuivre. Désormais : C’est à nous de le faire.

Sujets

• Noir (homonymie)
• Confiance

Informations

• Publié par: Anibwé Editions
• Date de parution: 01 décembre 2009
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782916121215
• Langue: Français

Extrait

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© Anibwe 2009, Paris ISBN : 978-2-916121-21-5

Éditions Anibwe 1 rue Boyer-Barret, 75014 Paris Tél. [phone] www.anibwe.com

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à nous de le faire !

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à

MbÉpongo “ DÉdy ” Bilamba

nous de le faire !

Chroniques et mouvements

d’un Diasporien turbulent. vol. 1

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R EMERCIEMENTS

Je voudrais premièrement remercier mon papa « Bukele Pierre Bilamba » pour le don de l’Écriture qu’il ma trans- mis avant de nous quitter. Ma famille : Ngila, Lionel, Natacha, Laliya et surtout Maman « Pembe JosÉphine Bilamba ». Merci de m’avoir encouragÉ à accepter et exploiter le potentiel qui est en moi.

Un vibrant merci à mes amis de l’aventure ANANZIE www.ananzie.net. En particulier Tchibo qui m’a redonnÉ l’envie de partager mes rÉflexions et Linda pour ces riches Échanges et la motivation de chaque instant. Un grand merci à l’Équipe DURALA www.durala.com, pour m’avoir accueilli à bras ouverts en me permettant de m’exprimer sur les ondes de ce nouveau pays qu’est le Canada.

Merci à ces soldats de l’ombre qui m’ont offert leur talent pour me permettre de prÉsenter mon art en musique et en image : éric et toute l’Équipe pour la promotion, Berny Craze pour la musique de mes Slams et élisa pour les photos.

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Je suis reconnaissant envers toutes celles et ceux qui auront acceptÉ de me lire et me relire et me donner un avis honnête et fidèle : Martine, Gladys, Ramata, Linda, Tchibo, Charifa, Khady, Ansfried, AndrÉe, Eddy, Michel et Tokotsho. Un chaleureux merci à Ursula pour m’avoir supportÉ lors de ces nuits blanches face à mon clavier. Mille mercis à tous ceux qui m’encouragent et me manifestent leur soutien.

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L E JOUR OÙ JE SUIS DEVENU N OIR

C'Était en 1986 ou 1987, à Grigny la grande Borne. Grigny, c'est la ville de banlieue parisienne où j'ai grandi. À l'Époque, c'Était gÉnial d'habiter dans une « citÉ » comme ils disent à la tÉlÉ, car les appartements Étaient abordables, bien ÉquipÉs et la vie y Était agrÉable. Il y avait plein de familles de toutes les origines et donc plein d'enfants avec qui jouer au foot. À cette Époque il n'Était pas encore question de nous « nettoyer au Karcher ». On y Était arrivÉs quelques annÉes auparavant, papa, maman, mon grand frère Ngila et moi. Nous venions de Kinshasa, la capitale de mon pays natal qui s'appelait Zaïre à l'Époque. Je commence dÉjà à m'Égarer… J'en Étais où ? Euh... Ah oui, c'Était en 1986 je crois. J'avais donc 10 ans. Ce jour-là, Mme Hoffman, mon institutrice, nous emmena voir une exposition de dessins. Une fois sur place, on ne savait pas exactement de quoi il s'agissait, mais le simple fait de sortir de la classe Était un excellent programme en soi. L'exposition avait ÉtÉ prÉparÉe par des enfants d'une autre École. Ils avaient fait des dessins qui Étaient exposÉs sur les murs tout autour de la salle.

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La visite commence et j'observe attentivement les dessins pour bien comprendre l'histoire. Sur les premiers dessins, je voyais des gens qui semblaient être dans un village, comme sur les tableaux qui se trouvaient dans notre salon. Je comprenais que Ça se passait en Afrique. J'Étais tout content et tout fier, alors je cours voir Mme Hoffman et lui demande : « Maîtresse, c'est au Zaïre ? Ce sont des Zaïrois comme moi ? » Je ne me souviens pas de sa rÉponse et la seule chose qui me revient à l'esprit c'est son regard un peu gênÉ qui semblait me dire « si tu savais, mon petit ». Je continue ma dÉcouverte et je suis tout excitÉ. Ce dont je me rappelais du Zaïre c'Était l'aÉroport, alors peut-être que les enfants l'avaient dessinÉ aussi. Je me disais que si c'Était le cas, j'allais en être fier. Dans les tableaux suivants, je vois des gens dans un grand bateau au milieu de la mer, puis dans un autre dÉcor. C'est à ce moment-là que je remarque que les gens du bateau avaient comme des cordes aux pieds et au cou. Alors je retourne une fois de plus voir mon institutrice et lui demande : « Maîtresse, c'est quoi Ça ? Pourquoi ils sont attachÉs, ils ont fait des bêtises ? » Elle fait un signe du doigt me disant « chuut » car une personne allait justement nous en parler. Je ne me rappelle plus le visage de l'orateur, mais je me rappelle ma rÉaction quand fut fini son exposÉ. ça y est, c'Était fait.

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