Echos de la mémoire sur les montagnes du Rif dresse le portrait de 9 femmes du Rif, originaires, pour la plupart, de la région d’Al Hoceima. Dans des témoignages profonds, elles se livrent, avec un luxe de détails sur une série de thématiques passant des rituels des cérémonies, par le quotidien familial et conjugal…, faisant ainsi connaître de larges pans de leur vie. L’image des femmes rurales imprimée dans nos représentations mentales est celle de femmes soumises, recluses, mariées de force à un conjoint à qui elles donneront des enfants et qu’elles se contenteront de servir. Or, leurs réalités sont plus complexes, plus nuancées et plus subtiles. Leur récit donnera à voir des femmes actives, parfois révoltées et rebelles, menant la gestion de la famille de main de maîtresse en tentant de sortir des rôles subalternes dans lesquels on tentait de les enfermer. Au-delà du récit, Fatiha Saidi a questionné leur histoire pour décoder la nôtre. Elle a recueilli, avec respect et empathie, les bribes de la mémoire qui lui revenaient, comme en écho, des montagnes rifaines. En les compilant dans l’ouvrage Échos de la mémoire sur les montagnes du Rif, elle a répondu à l’exigence de l’écho d’être porté toujours plus haut, toujours plus loin.
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Extrait
FATIHA SAIDI
ÉCHOS DE LA MÉMOIRE SUR LES MONTAGNES DU RIF
Pubîé avec e concours du Conseî de a communauté
marocaîne à ’étranger
Les dessîns contenus dans cet ouvrage ont été exécutés par
Abdekader Sekkakî pour îustrer es portraîts quî y igurent.
Les Fourmîs Prédatrîces(avec Mohamed Mouay), Édîtîons Bouregreg, Rabat, 2017.
Par es îens forcés du marîage. Ou a mécanîque însîdîeuse des marîages forcés, Édîtîons La Boïte à Pandore, Bruxees, 2019.
Lettre à un enfant échouéînDes traversées et des mots, Édîtîons Mardaga, 2019.
Droît devant après a troîsîème vagueînDes rencontres et des mots, Édîtîons Ker, 2020.
À ma petîte-ie Leyah,
R EM ERCI EM EN TS
e îvre n’auraît pu voîr e jour sans ’înterventîon et C a partîcîpatîon de pusîeurs personnes que je tîens à remercîer chaeureusement et sîncèrement : − Toutes es femmes rencontrées, quî m’ont faît ’honneur de m’accorder eur coniance, de m’ouvrîr es portes de eur demeure et de eur cœur. Je ne trouveraî jamaîs es mots justes et sufisants quî me permettraîent de es remercîer, comme î se doît, et, pour pusîeurs d’entre ees, à tître posthume, de m’avoîr permîs de sonder eur passé et eur mémoîre. − Leurs famîes quî nous ont accueîîes à bras ouverts, avec gentîesse et générosîté. − L’artîste Abdekader Sekkakî, pour es îustratîons de cet ouvrage qu’î réaîsa avec taent, patîence et mînutîe. − Abdemottaeb Zîzaouî, professeur à ’unîversîté Ibn Zohr (Agadîr) pour a retranscrîptîon des mots en amazîgh. − Thîerry Mabert pour son accompagnement durant deux jours sur ’ïe de La Réunîon et sur es traces de a famîe d’Abdekrîm E Khattabî. − Josette et Osman Dîndar, pour eur accueî, sur ’ïe de La Réunîon aînsî que pour es souvenîrs concernant a famîe d’Abdekrîm qu’îs partagèrent avec nous.
8 — Échos de a mémoîre sur es montagnes du Rîf
− Danîe Pausé, maîre de a commune des Troîs-Bassîns sur ’ïe de La Réunîon et son épouse, pour eur accueî, a vîsîte de eur maîson quî fut habîtée par Abdekrîm et eur patîence devant nos nombreuses questîons. − M. Ramassamy quî, magré son întense fatîgue, nous accueîît et nous permît ’accès à sa maîson, e Caste Feurî, occupé naguère par a famîe E Khattabî. − Khadouj Boujîbar pour ses remarques et conseîs avîsés. − Toutes es personnes quî ont contrîbué dîrectement et îndîrectement à a naîssance de cet ouvrage.
PR ÉFACE
ouvrageÉchos de a mémoîre sur es montagnes du L’ Rîfdresse e portraît de neuf femmes du Rîf, pour a pupart orîgînaîres de a régîon d’A Hoceîma. AchaE Khattabî n’a jamaîs habîté e Rîf maîs î nous est apparu essentîe d’întégrer son témoîgnage dans cet ouvrage comme personnage embématîque en tant que fîe d’AbdekrîmE Khattabî. L’objectîf poursuîvî en aant à a rencontre des femmes des régîons montagneuses du Rîf étaît doube : î s’agîssaît, d’une part, de eur donner a paroe et, d’autre part, de faîre connaïtre un pan de eur vîe et de eur hîstoîre. En chemînant à travers es mots babutîants quî aaîent, par a suîte, couvrîr es pages de ’ouvrage que vous tenez entre es maîns, s’est împosée ’îdée d’înscrîre dans une perspectîve pus arge, cee de a réhabîîtatîon des femmes ruraes dans es mémoîres en es faîsant (mîeux) connaïtre. La margînaîsatîon des femmes ruraes, sur de nombreuses scènes est une réaîté îndénîabe et eur donner a paroe étaît une possîbîîté de comber une brèche dans e mur de ’oubî quî es a occutées. Chaque témoîgnage doît se îre comme un i tîssé pour tenter de constîtuer a trame de eur mémoîre négîgée. Car s’înterroger sur eur hîstoîre c’est aussî s’înterroger sur a nôtre et a décoder.