Le tunnel du siècle
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Description

Le tunnel du siècle Le 15 octobre 2010, à 14h17, au coeur des Alpes suisses, le tunnelier est mis en marche pour la dernière percée. Trois minutes plus tard, l'ultime paroi rocheuse séparant les deux derniers tronçons de la galerie s'effondre.

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Publié le 17 août 2011
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Langue Français

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Le tunnel du siècle

Le 15 octobre 2010, à 14h17, au coeur des Alpes suisses, le tunnelier est mis en marche pour la dernière percée. Trois minutes plus tard, l'ultime paroi rocheuse séparant les deux derniers tronçons de la galerie s'effondre. La jonction s'est faite avec une précision remarquable : huit centimètres d'écart horizontalement et seulement un verticalement. L'événement a été retransmis en direct par la télévision helvétique dans tout le pays, à l'étranger, et jusqu'au sein de l'Union européenne à Bruxelles (Belgique), et au Luxembourg où étaient réunis les ministres des Transports des États membres de l'Union européenne. Il a été salué par un tonnerre d'applaudissements des 200 invités ayant eu le privilège d'y assister sur place, et des 3 500 mineurs, ingénieurs, géologues, géomètres, artificiers et autres personnes ayant participé au projet rassemblés devant des écrans géants.

2 000 personnes, de dix nationalités différentes, ont travaillé en permanence sous terre

Le même jour, à 14h41, le premier homme, accompagné de la patronne des mineurs, Sainte-Barbe, suivi du drapeau suisse et de l'oriflamme de chacun des trois cantons concernés (Uri, Grisons et Tessin), traverse pour la première fois la galerie. Il aura fallu plus de 17 ans, les premiers travaux préparatoires ont commencé en 1993, pour que la Suisse se dote du plus long tunnel ferroviaire du monde, 57 kilomètres à plus de 2 000 mètres sous le massif rocheux du Saint-Gothard. Le coût de cette réalisation titanesque est estimé à plus de 10 milliards de francs suisses (environ 7,5 milliards d'euros). Près de 2 000 personnes, de dix nationalités différentes, ont travaillé en permanence sous terre à une température minimum de 28°C. Huit d'entre elles y ont perdu la vie.

Reste que l'ouvrage, composé de deux tubes parallèles à une voie chacun et découpé en cinq tronçons ou chantiers -Erstfeld et Amsteg (canton d'Uri), Sedrun (canton des Grisons), Faido et Bodio (canton du Tessin)-, est encore loin d'être achevé. Le deuxième devrait être percé courant avril 2011. Suivront les travaux de revêtements des galeries, ceux des installations mécaniques et électromécaniques (portes, portails, ventilations, domotique...), et bien sûr les équipements ferroviaires (rails, câblages, systèmes de sécurité.....). Fin 2016-début 2017, « le tunnel du siècle » comme le surnomment les Suisses, devrait être mis en service. Dès lors, pas moins de 300 trains au total (voyageurs et marchandises) emprunteront chaque jour le tunnel de base du Saint-Gothard. Les convois de passagers y circuleront à une vitesse maximale de 250 km/h, et ceux des denrées et autres produits à 160 km/h, le double de la vitesse actuelle.

Le saviez-vous ?

Avec ses 5T kilomètres de long, le nouveau tunnel ferroviaire du Saint-Gothard détrône largement l'actuel, gui a été construit il y a 128 ans et mesure 15 kilomètres, mais aussi le tunnel sous-marin du Seikan (Japon) reliant les îles d'Honshu et d'Hokkaido sur une distance de 53,8 kilomètres, et celui de la Manche qui compte 49,9 kilomètres.

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