Sanchez bien en selle

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 03 juin 2011
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• Langue: Français

Extrait

Sanchez bien en selle

A27 ans, et malgré sept ans de professionnalisme, Luis Léon Sanchez n'a participé qu'à cinq Tours de France. 108e en 2005, alors qu'il avait remporté le Tour Down Under et bien figuré sur les classiques du printemps (4e aux Trois jours de la Panne), il faisait l'impasse sur le Tour en 2006 et 2007, sans doute pour s'aguerrir un peu, privilégiant alors le Tour d'Espagne. Mais il améliorait sensiblement son classement général final en 2008 (62e), remportant la 7e étape entre Brioude et Aurillac, et en 2009, avec une 26e place au général, et un succès à Saint-Girons, deuxième étape de montagne de cette édition. Valverde interdit de séjour en Italie, où la Grande Boucle faisait un passage en 2009, il n'a pas pu prendre le départ et Sanchez devient le leader de l'équipe espagnole. Surtout qu'il a remporté le Tour Méditerranéen et Paris-Nice. Douzième du général après cette victoire d'étape, à 2'16'' du maillot jaune Rinaldo Nocentini, Sanchez reste à cette place jusqu'à Verbier (15e étape), le Jura lui étant fatal puisqu'il perd plus de trois minutes sur son compatriote, vainqueur de l'étape et nouveau maillot jaune, Alberto Contador. Il perd encore près de quatre minutes le lendemain à Bourg-Saint-Maurice, et carrément une demi-heure (29'43'') au Grand Bornand, pour terminer à Paris à 41'27''.

Au service de Gesink

Un poil décevant avec cette place au-delà du vingtième rang, Sanchez est pourtant confirmé dans son statut de leader en 2010, surtout qu'il a encore brillé sur les courses à étapes du début de calendrier (2e au Tour Down Under, le Tour de l'Algarve et Paris-Nice), et retrouvé le maillot de champion d'Espagne du contre-lamontre, deux ans après l'avoir déjà endossé. Plus en jambes ou plus expérimenté, Sanchez perd 3'25'' dès la première étape de montagne à Morzine, 3'18''à Bagnères-de-Luchon, plus de quatre minutes au Tourmalet, et encore deux minutes sur Contador lors du dernier contre-lamontre, pour passer la ligne sur les Champs-Elysées à la onzième place, avec 14'21'' de débours sur son compatriote, et huit secondes devant son équipier Ruben Plaza. De quoi conserver un statut intéressant dans la structure d'Eusebio Unzue pour 2011, surtout qu'il achevait la saison par un succès dans la classique Saint-Sebastien. Mais c'est à la Rabobank qu'il a décidé de poursuivre sa carrière, conscient de devoir se mettre au service de Robert Gesink : "Robert est un jeune et a montré qu'il peut faire de belles choses en montagne. Pour Rabobank, c'est aussi très important d'avoir un leader hollandais", déclarait-il pendant l'hiver, confirmant ainsi qu'il prêtera allégeance au Néerlandais sur le Tour. Et nul doute qu'avec un tel équipier, Gesink peut espérer briller !