Aux origines de la "théorie du complot" - Un outil de contrôle de la pensée
194 pages
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Aux origines de la "théorie du complot" - Un outil de contrôle de la pensée , livre ebook

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Description

La « théorie du complot » permet de ridiculiser et de décrédibiliser toute personne osant exprimer des doutes, ou des critiques, sur l'interprétation officielle (celle des gouvernements relayée par les médias mainstream) d'événements politiques de grande ampleur (assassinats, attentats, guerres, pandémies...). Les dissidents sont désormais taxés d'être « complotistes » ou « conspirationnistes ». Cette attaque ad hominem, destinée à juguler le scepticisme croissant des populations vis-à-vis des élites, a été utilisée massivement dès 1964 par la CIA, pour interdire la mise en cause des conclusions de la Commission Warren (mandatée sur l'assassinat du Pdt J.F. Kennedy). L'étude universitaire rigoureuse de deHaven-Smith donne des clés simples pour comprendre cette stratégie et se réapproprier le droit de savoir, de comprendre, de douter. C'est un plaidoyer pour redonner une place au débat de société.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2022
Nombre de lectures 33
EAN13 9782364292109
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Titre
Lance deHaven-Smith
Aux origines de la « théorie du complot »
Un outil de contrôle de la pensée
Traduit de l’américain par Marielsa Salsilli








www.yvesmichel.org
Sommaire
Préface
1. « HIGH-CRIMES », L’ANGLE MORT
Une drôle d’histoire
Une étiquette mensongère et « antipatriotique »
Oser nommer le sujet tabou
Cloisonnement des high crimes
Oser établir des liens entre les crimes
La « théorie du complot » est un complot
Ce que vous trouverez dans ce livre
2. L’ÉTIQUETTE « THÉORIE DU COMPLOT »
Sur les croyances en matière de complot
L’assassinat du Président Kennedy
La « théorie de la balle unique », ou théorie-de-la-balle-magique
Parce que « quelqu’un finira par parler »
Des définitions problématiques
La « théorie du complot », pour les Nuls
L’hypothèse du « Crime d’État contre la Démocratie »
Les réformes consécutives à l’assassinat de Kennedy
Le vice-président : magistrat de l’enquête
Le vice-président : autorisé à destituer le président
Des réformes qui éclairent les mobiles de l’assassinat
3. ENVISAGER LES COMPLOTS EST PATRIOTIQUE
L’héritage des Pères Fondateurs
Quelle était donc la « science politique » des Pères Fondateurs ?
Les « théories du complot » des Pères Fondateurs
La déclaration d’indépendance : dénoncer et refuser les complots
La constitution : éviter le retour des complots
Où sont passées ces préoccupations aujourd’hui ?
Des complots bien réels
Le sedition act
Le complot de Burr
D’autres complots
Corruption et réformes
Les partis politiques
Les appareils politiques
Conglomérats politico-économiques
Complexes politico-économiques
Les réformes, ou mesures anticorruption
Les accusations de complot à Nuremberg
Pourquoi les complot-sceptiques interprètent-ils l’Histoire de travers ?
4. LE DÉNI DE COMPLOT DANS LES SCIENCES SOCIALES
Le virage idéologique qui transforma la politique
Popper et Strauss dissuadent d’envisager des complots
Beard, le dernier universitaire à dénoncer les complots
Des origines et de l’influence des idéologies de Popper et Strauss
Des conséquences réelles et supposées de ces idéologies
Des perspectives philosophiques inconciliables
Perspectives originelles
Perspectives post-Deuxième Guerre mondiale
La théorie dominante actuelle : « le déni de complot »
Le militarisme néoconservateur américain
5. LA « THÉORIE DU COMPLOT » EST UN COMPLOT
Dépêche de la CIA #1035-960
Indications portées sur l’en-tête
Indications portées sur le pied de page à droite
Texte de la dépêche
Un discours tout en finesse
Décoder la dépêche de la CIA
Quels complots ?
Les suspects les plus probables
Des signes de mauvaise conscience
Étiqueter les détracteurs et leurs objections
Faire pression sur Robert Kennedy
La « révélation » de Roche, le collaborateur de la CIA
Évolution de l’étiquette « théorie du complot »
Explosion de l’occurrence de ce terme dans la presse
Évolution péjorative, à mesure que les doutes populaires augmentent
Élargissement du champ d’application de l’étiquette « théorie du complot »
Tactique de propagande : la répétition et l’insulte
6. LES CRIMES D’ÉTAT CONTRE LA DÉMOCRATIE
Une approche plus scientifique révèle les high crimes
La gravité est invisible, mais elle peut être perçue
L’évolution est invisible, mais elle peut être perçue
Les « Crimes d’État contre la Démocratie » sont invisibles, mais ils peuvent être perçus
Sortir du point de vue de la victime, pour percevoir les high crimes
High crime mode d’emploi
La même période : à l’approche des élections
Les mêmes conséquences politiques : la guerre
Les mêmes modes opératoires : tromper et tuer
Le cas d’école des présidents Nixon et Bush
Les mêmes cibles d’assassinat : les présidents
… Et les sénateurs
Les dernières tendances
Le concept de high crime éclaire le 11 septembre
De nouvelles directions d’enquête
L’intervention immédiate des enquêteurs et des dirigeants
Les attaques par lettres empoisonnées à l’anthrax
Contrôle psychique par le langage, pour masquer les high crimes
Ingénierie culturelle
Le terme « 9/11 » est de l’ingénierie culturelle
Symbolisme caché ?
Une date qui ne respecte pas les codes
Au nom de l’urgence
Amplifier la menace
Échapper aux responsabilités
Analyser les familles de virtoks
contre la Démocratie
Les virtoks du 11 septembre
7. POUR UN RÉTABLISSEMENT DE LA DÉMOCRATIE
Les secrets de famille de l’Amérique
Le véritable mobile de l’insulte « complotiste »
Les véritables raisons pour tolérer cette insulte
Rétablir l’État de droit
Le gouvernement ne respecte pas les lois
Les secrets nuisent à la démocratie
Le problème des amnisties présidentielles
Les dérives de l’« État d’urgence »
L’élite au-dessus des lois
Mettre les présidents sous haute surveillance
Écarter la défense du « déni plausible »
Pour un rétablissement de l’État de droit
Vers un totalitarisme « sélectif »
Reconsidérer l’assassinat de Kennedy
Les divergences sur la guerre froide
Autres mobiles au meurtre de Kennedy
Quand l’art anticipe le réel
Une suspicion populaire affaiblie
L’ère de l’impunité totale
Le combat à venir
Une proposition toute simple pour réformer la démocratie
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE
INDEX
Annexes
Annexe 1 - Tableaux de l’auteur illustrant les § 3, 4, 6
• Tableau A : Périodes comportant des faits de corruption avérés de la part d’agents de l’État
• Tableau B : Comparaison des trois idéologies politiques qui ont influencé la prise en compte des complots, dans la politique contemporaine
• Tableau C : Liste de « Crimes d’État contre la Démocratie » américaine, avérés ou supposés
Les annexes suivantes sont proposées par la traductrice :
Annexe 2 - Déclaration d’indépendance américaine
Annexe 3 - Constitution américaine
Annexe 4 - Les AMENDEMENTS à la Constitution américaine
4.1 Déclaration des droits « Bill of Rights »
4.2 Suite des amendements
Annexe 5 - Infiltration cognitive
5.1. Psychologie cognitive
5.2. Exemples de techniques d’infiltration cognitive
5.3. Guerre cognitive
Annexe 6 - Le langage au service de l’ingénierie sociale
6.1. Ingénierie sociale [social engineering]
6.2. Novlangue
6.3. Confiscation sémantique
6.4. Les tocs verbaux viraux, ou virtoks [ memes ]
Annexe 7 - Points de vue idéologiques sur les complots des élites
7.1. Perspectives philosophiques sur les « théories du ­complot »
7.2. Les complots dénoncés par Beard
7.3. Popper critique la « théorie du complot global » [ Conspiracy theory of Society ]
7.4. « Mensonges vertueux » et « mythes salutaires », selon Strauss
Préface
La publication en français du présent ouvrage revêt littéralement un caractère de salut public. Tous les professeurs le savent : entreprendre de transmettre des savoirs portant sur des phénomènes que les étudiants n’ont jamais rencontrés rend, par l’abstraction que cela suppose, l’opération incertaine.
En revanche, si vous présentez des clés de lecture, peu après qu’ils en ont fait l’expérience (et possiblement souffert dans leur psychisme et leur chair), l’intégration des connaissances se fera comme celle d’un verre d’eau absorbé au sortir du désert.
Dans son ouvrage, Lance deHaven-Smith décrit et décode les tours et les manipulations qui ont mis nos sociétés sens dessus dessous depuis un funeste mois de janvier 2020.
Malgré l’envergure et la complexité de l’analyse, le propos est pourtant fort simple. Dans son acharnement à effacer des pans entiers de la réalité, notre civilisation en vient (entre autres) à nier l’un des principes les plus fondamentaux des systèmes de gouvernance : ainsi que notre espèce en a acquis la nécessaire conscience au cours des âges, ceux qui détiennent le pouvoir tendent naturellement à en abuser, et à ourdir toutes sortes de conspirations pour camoufler leurs agissements derrière de vertueuses professions de foi et des discours qui, comme on le dit, « ne mangent pas de pain ».
Ce repère évident constitue un garde-fou dont le déni – l’Histoire nous l’a montré encore et encore – ouvre la porte au pire.

Analysant l’exploitation politique de l’étiquette de « théorie du complot » aux États-Unis, de Haven-Smith relève ainsi que la Déclaration d’indépendance, document fondateur de la démocratie américaine, identifie et nomme sans fausse pudeur cette tendance naturelle à la conspiration des gouvernants.
Toute la construction démocratique vise à prévenir ce danger à travers une triple ambition :
1. rendre impossible toute dérive tyrannique par la séparation des pouvoirs et la puissance des contre-pouvoirs, selon le vœu cher à Montesquieu ;
2. garantir la santé des processus décisionnels par la surveillance des gouvernants, lesquels doivent rendre des comptes de leurs actions en toute transparence, car ils sont les serviteurs du peuple, selon le « contrat social » de Rousseau, dans lequel le peuple est souverain ;
3. instruire enfin les individus pour qu’ils deviennent des citoyens aptes à comprendre raisonnablement le monde et à effectuer des choix éclairés, sans se laisser aliéner par les premiers passionnés du pouvoir venu. Cette instruction était considérée comme indispensable par Condorcet.

La conclusion de l’auteur est d’une perspicacité géniale : le dénigrement a priori de certaines hypothèses, sans leur laisser le crédit de l’examen, au moyen de l’étiquette de « théories du complot » indique qu’une conspiration est en cours.
Entendons-nous bien : il existe évidemment des élucubrations qui présentent des caractéristiques psycho­pathologiques de délire de persécution. Ce phénomène est aujourd’hui bien connu, décrit et documenté dans la littérature de la psychopathologie, et cela a toujours existé, cela se nomme le délire de persécution, que l’on rencontre sous forme désorganisée dans la schizophrénie 1 , et sous la forme systématisée d’une « folie raisonnante », dans la psyc

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