50 exercices pour aborder l'art contemporain

Jean-Claude Gérodez

Description

50 exercices pour explorer l'art contemporain par la pratique. Les démarches d'artistes reconnus sont présentées et des exercices permettent au lecteur de s'approprier leur manière de faire en 10 chapitres thématiques (installation, performance, multimédia...).

Pistes de lectures et définitions des notions clés éclairent l'ensemble.

Attention : ce livre numérique est un EPUB fixed-layout. Pour des conditions de lecture optimales, veillez à ce votre tablette supporte ce type de format.

• 
  Conceptuel


• 
  Minimalisme


• 
  Arte povera


• 
  Installation


• 
  Performance


• 
  Autobiographie


• 
  Multimédia


• 
  Hors musée


• 
  Intimisme et monumentalité


• 
  Ephémère/durée

Sujets

• Arts visuels
• Arts visuels
• Loisirs
• Loisirs créatifs et artistiques
• Loisirs créatifs et artistiques
• Art Plastique
• Arts plastiques
• Techniques
• Art

Informations

• Publié par: Editions Eyrolles
• Date de parution: 25 avril 2013
• Nombre de lectures: 419
• EAN13: 9782212221213
• Langue: Français

Extrait

50 EXERCICES POUR DÉCOUVRIR  
L’ART CONTEMPORAIN ET S’APPROPRIER  
LA DÉMARCHE DE SES FIGURES MAJEURES.  
La collection « Les cahiers buissonniers » réunit une série de cahiers  
d’exercices dédiés à l’art. Chacun explore une thématique particulière  
afin d’encourager une pratique régulière du dessin et de la peinture hors  
des sentiers battus. Elle invite le lecteur à observer le réel, à développer  
son imagination, en référence à l’histoire de l’art. Son objectif : éduquer  
l’œil, l’esprit et la main en allant au plus loin dans la liberté d’inventer  
son propre langage.  
Jean-Claude Gérodez est artiste peintre et graveur. Il enseigne les  
techniques du dessin et de la peinture depuis 1978. Il est l’auteur de  
La Leçon de peinture (2007), Le Nu, modèle vivant (2009) et Le Portrait  
(2011), parus aux éditions Eyrolles.  
Code éditeur G12733  
ISBN 978-2-212-12733-1  
les cahiers
buissonniers
Jean-Claude Gérodez  
50 EXERCICES
POUR ABORDER  
L’A R T  
CONTEMPORAIN
« En poète l’homme habite sur cette terre. »  
HÖLDERLIN
À Bernard,  
Attention : ce livre numérique est un EPUB fixed-layout. Pour des conditions de lecture  
optimales, veillez à ce que votre tablette supporte ce type de format.  
Remerciements
Agnès Zwally  
Bernard Caizergues  
Dominique Garnier  
Mireille Tournillon  
Pascale Breysse  
Note de l’auteur  
Le travail de Pascale Breysse a été réalisé dans le contexte d’une invitation en « résidence d’artiste » ayant pour sujet  
la couleur bleue et la vache, en lien avec le territoire d’accueil (l’Auvergne), sous forme de sculptures, installations et  
détournements d’objets...  
Travaux d’élèves  
Agnès Zwally : exercices 17, 24, 26, 40, 44  
Bernard Caizergues : exercices 1, 48  
Dominique Garnier : exercices 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 25, 31, 37, 38, 41, 42, 45, 49, 50  
Mireille Tournillon : exercices 2, 11, 13, 15, 16, 18, 21, 23, 27, 28, 29, 30, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 41, 46, 47, 49  
Pascale Breysse : exercices 14, 19, 20, 22, 39, 43  
Conception graphique et mise en pages : Zaoum  
© 2013, Groupe Eyrolles  
61, bd Saint-Germain  
75240 Paris Cedex 05  
www.editions-eyrolles.com
ISBN : 978-2-212-12733-1  
Tous droits réservés. En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou  
partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’Éditeur ou du Centre  
français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.  
Introduction
LECTURES
Guy Debord, La
Société du spectacle ,
Buchet-Chastel,
Paris, 1967.
Clement Greenberg,
« Après l’expres-
sionnisme abstrait »,
dans Claude Gintz,
Regards sur l’art
américain des
années soixante ,
Territoires,
Le Vésinet, 1979.
Roland Barthes,
Œuvres complètes ,
5 vol., Seuil, Paris,
2002.
[Exposition. Paris,
centre national
d’art et de culture
Georges-Pompidou.
2005-2006]. Dada ,
Éditions du centre
Pompidou, Paris,
2005.
Ce cahier permettra au lecteur de faire connaissance avec les courants  
essentiels de l’art contemporain et d’appréhender ses conceptions et ses  
figures majeures, au travers d’exercices appropriés. Les analyses qui  
en découlent favorisent la compréhension de l’espace, de la lumière,  
des pleins et des vides, des couleurs, des textures… en fonction des  
thématiques explorées.  
En s’appuyant essentiellement sur les œuvres de la seconde moitié du  
XX e siècle, il s’agit tout d’abord de distinguer l’art contemporain (maté-  
riaux et supports disparates) de l’art moderne (supports et techniques  
traditionnels), qui sont deux tendances de l’art actuel.  
L’art contemporain explore de nombreux territoires : symboliques,  
sociaux, politiques… Il considère l’éphémère comme une démarche  
posant autrement les notions de rareté, de beauté ou de laideur, et inter-  
roge l’histoire de l’art, avec gravité ou humour. Les œuvres sont le reflet  
de la société mondialisée, qui donne lieu au consumérisme à outrance,  
à la communication instantanée, à la virtualité des échanges. Elles s’y  
opposent, la commentent ou la cautionnent, faisant preuve d’ambiguïté,  
de cynisme ou d’effroi.  
Les chapitres qui suivent envisagent les principales notions qui régissent  
ces multiples mouvements, de l’art conceptuel à la performance, en  
passant par le body art, le land art, etc.  
Ces versions de l’art d’aujourd’hui provoquent parfois des situations  
interactives avec le regardeur : les transgressions, les désacralisations,  
les postures, engendrent des « événements », des happenings, des atti-  
tudes iconoclastes. La photographie et la vidéo modifient les espaces  
de présentation, le numérique s’ajoute aux autres techniques ou les  
remplace.
L’art contemporain, s’il participe vivement de son époque, doit aussi  
beaucoup à ses prédécesseurs tels que Marcel Duchamp, Yves Klein,  
Andy Warhol… Il s’appuie sur des ouvrages théoriques (référencés dans  
les suggestions de lecture en marge). L’intime biographique côtoie la  
monumentalité, l’art pauvre le multimédia. Ces variantes produisent  
le « tout est possible » dans lequel le regardeur peut s’égarer, avec  
jubilation et lucidité critique.  
sommaire
1. ART CONCEPTUEL 5
1 - Ready-made 6
2 - Sol LeWitt 7
3 - Kosuth 8
4 - Fluxus 9
5 - Buren 10
2. MINIMALISME 11
6 - Serra 12
7 - Flavin 13
8 - Judd 14
9 - Toroni 15
10 - Stella 16
3. ARTE POVERA 17
11 - Penone 18
12 - Merz 19
13 - Parcours personnel 20
14 - Matériaux mixtes 21
15 - Torres 22
16 - Bois et métal 23
4. INSTALLATION 24
17 - Allusion 25
18 - Zhen 26
19 - Boltanski 27
20 - Espace privé/public 28
21 - Résurrection 29
5. PERFORMANCE 30
22 - Nomade 31
23 - Klein 32
24 - Vostell 33
25 - Happening 34
6. AUTOBIOGRAPHIE 35
26 - Bourgeois 36
27 - Messager 37
28 - Body art 38
29 - Tatouage 39
7. PHOTOGRAPHIE ET MULTIMÉDIA 40
30 - Autobiographie 41
31 - Photographie et histoire de l’art 42
32 - Sherman 43
33 - Mapplethorpe 44
34 - Collage 45
35 - Vidéo 46
8. HORS MUSÉE 47
36 - Street art 48
37 - Villeglé 49
38 - Christo 50
39 - Land art 51
40 - Long 52
41 - Pignon-Ernest 53
9. INTIMISME ET MONUMENTALITÉ 54
42 - Intimiste 55
43 - Monumental 56
44 - Intimité et monumentalité 57
45 - Klee/Kapoor 58
46 - Rousseau 59
10. ÉPHÉMÈRE / PERMANENT 60
47 - Traces 61
48 - Installations 62
49 - Corps 63
50 - Sex-voto 64
1.
Art
conceptuel
LECTURES
Marcel Duchamp,
Duchamp du signe
suivi de Notes ,
Flammarion, Paris,
2008.
Daniel Marzona,
Art conceptuel ,
Taschen, Paris, 2005.
Tony Godfrey, L’Art
conceptuel , coll.
« Art et idées »,
Phaidon, Londres,
2003.
Marcel Duchamp considère que l’artiste fait l’œuvre et prive le regardeur  
des repères esthétiques classiques. La figuration peinte, son langage  
et ses thèmes récurrents – portrait, nature morte, paysage – laissent  
place à des interventions personnelles a minima . Le concept devient  
primordial, alors que la réalisation du projet peut être secondaire ou  
exécutée par autrui. En conséquence, un projet conceptuel fait appel  
à la réflexion et, si l’émotion peut surgir à tout moment, la démarche  
s’adresse d’abord à l’intelligence critique.  
Après Duchamp, l’art conceptuel devient multiforme et les artistes qui le  
pratiquent se fondent sur des idées divergentes.  
Les idéologies dominantes conservatrices ou progressistes subissent  
l’assaut de théories novatrices, parmi lesquelles les nouvelles mathé-  
matiques ou la sociologie. Mais c’est surtout l’imaginaire et l’intuition  
qui dominent, produisant des langages jusqu’alors inconnus. L’art pour  
l’art (quête de la beauté pour elle-même) est un parti pris opposé aux  
préoccupations esthétiques à vocation plus « décorative ».  
Qu’est-ce que l’art ? C’est par les analyses et la logique que s’imposent  
les réponses, réfutant des perceptions métaphysiques aléatoires. Cette  
réflexion est au cœur du travail de tout artiste conceptuel.  
Les définitions de l’art et de la culture sont liées à l’appréciation de  
la réalité du siècle et de ses trajectoires incertaines dans le laby-  
rinthe artistique, technique, social, philosophique… Elles engagent  
aussi toutes les perspectives plastiques, de l’égotisme à l’universalité,  
en fonction des artistes, de leurs choix et de leur état psychologique,  
intellectuel, relationnel.  
Jean-François
Lyotard, série
« Écrits sur l’art
et les artistes »,
Leuven University
Press, Leuven,
2009-2012.
Ready-made
1
En tenant compte du concept de ready-made, concevoir  
un projet par des croquis et des esquisses annotés, puis  
réaliser une photographie, si possible in situ .  
CONSIGNE
L’ENCLUME DE CORDONNIER  
Réminiscence de l’enfance cévenole, du métier d’artisan… La qualité esthétique de l’objet  
est indéniable : forme, texture (brillante, polie, lisse, portant les traces de son usage passé).  
J’ai souhaité actualiser cet objet pour lui attribuer un sens artistique : il est mis « en demeure »,  
en situation, au sol et théâtralisé… Il s’agit d’une esthétisation du ready-made.  
PROJET
READY-MADE
À partir de 1914, Marcel  
Duchamp (1887-1968)  
bouleverse l’univers  
théorique et pictural de  
la représentation avec  
ses « ready-made ».  
Porte-bouteilles (1914) ou  
Fontaine (1917) sont des  
objets manufacturés, mis  
en scène en tant qu’objets  
d’art. Ils obtiennent un  
statut indépendant de  
leur fonction, promus par  
l’artiste dans un espace  
favorable : la galerie ou  
le musée. Ce radicalisme  
est directement à l’origine  
d’interventions actuelles :  
Jean-Pierre Raynaud (né  
en 1939) posant sur un