Études sur la transformation du XIIe arrondissement - Et des quartiers anciens de la rive gauche
138 pages
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Études sur la transformation du XIIe arrondissement - Et des quartiers anciens de la rive gauche , livre ebook

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Description

Lutèce. — La ville de Philippe-Auguste. — Le commerce, l’industrie, le luxe, occupent la rive droite. — Les couvents, les établissements scientifiques, sont seuls sur la rive gauche. — Henri IV et François Myron. — Le prévôt fait exécuter les règlements de voirie. — Le Pont-Neuf associe la rive gauche aux progrès de la droite. — L’empereur entreprend la restauration du vieux Paris. — M. de Rambuteau, — Les travaux actuels ramèneront Paris dans son centre.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346126781
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Eugène Cramouzaud
Études sur la transformation du XIIe arrondissement
Et des quartiers anciens de la rive gauche
A
 
 
MONSIEUR LEROY DE SAINT-ARNAUD
 
 
CONSEILLER D’ÉTAT, MAIRE DU XII e ARRONDISSEMENT, PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES PROPRIÉTAIRES DE L’ARRONDISSEMENT.
 
 
 
 
MONSIEUR ,
 
Pour soulager les misères, pour relever la condition de l’arrondissement le plus pauvre de Paris, à la tête duquel Sa Majesté l’Empereur vous a placé, vous avez invité la propriété à s’appliquer elle-même à la transformation de l’arrondissement.
Jadis, monsieur, cette pensée permit aux prévôts des marchands, aux Myron, aux Sanguin, aux Maureau de commencer cette régénération du Paris primitif que M. le préfet de la Seine poursuit avec une si prodigieuse énergie. Elle valut à ces illustres magistrats la gloire de remporter sur les obstacles qui s’opposent au développement de la fortune publique ces triomphes qui sont pour l’administrateur, ce qu’est pour le soldat la victoire qu’il a l’honneur d’inscrire sur le drapeau de la patrie.
L’histoire de l’administration garantit donc le succès de votre œuvre, et la transformation de l’arrondissement s’accomplira.
 
Depuis longtemps déjà, monsieur, cette transformation m’est apparue comme l’un de ces rêves à la réalisation desquels l’on s’attache, tout impuissant qu’on soit, tant ils semblent devoir produire pour tous de bonheur à leur suite, et j’ai essayé mes forces à ces études.
Permettez-moi de vous en faire hommage, car pour produire des résultats utiles, ce travail a besoin de votre approbation et de vos sympathies.
 
 
 
Veuillez agréer, monsieur, l’expression du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être
 
 
 
Votre très humble serviteur.
Paris est le cœur de la France : mettons tous nos efforts à embellir cette grande cité, à améliorer le sort de ses habitants Ouvrons de nouvelles rues, assainissons les quartiers populeux qui manquent d’air et de jour, et que la lumière bienfaisante du soleil pénètre partout dans nos murs.
NAPOLÉON III. (Hôtel-de-Ville, 10 décembre 1850.)
 
Nous vivons à une époque où de nombreux, projet, que naguère encore on eût qualifiés de rêves, sont miraculeusement réalisés par un gouvernement qui sait vouloir tout ce qui est bien, et accomplir tout ce qu’il décide.
M. HAUSSMAN, préfet de la Seine. (Moniteur du 7 décembre 1854.)
 
C’est à vous, Monsieur le préfet, à décider si de nouvelles rues ouvertes, si des rues anciennes élargies, si l’air et la [lumière pénétrant dans nos vieux quartiers, si nos écoles dégagées de leurs entourages et mises en relief, si les facultés communiquant entre elles et avec le reste de Paris par des chemins directs et libres, on ne verrait pas la partie élevée de la rive gauche reprendre cette prospérité qui semble la fuir aujourd’hui pour devenir l’apanage exclusif de la rive droite. Pourquoi n’en serait-il pas ainsi, lorsque nous avons vu depuis quelques années la population qui fréquente le Muséum décupler par le seul fait de l’amélioration des quais qui l’y conduisent ?
M. DUMAS, membre de l’Institut, ancien ministre. (Lettre à M. le préfet de la Seine, 12 nov. 1848.)
PRÉFACE
L’un des principes fondamentaux de l’architecture, c’est que tout édifice doit être distribué et construit en vue des exigences auxquelles il est appelé à satisfaire.
Et, de même que la maison doit répondre aux besoins de la famille, l’église à ceux du culte, la citadelle à ceux de la défense, le pont à ceux de la circulation ; de même, la ville, ce grand édifice de la population que des intérêts divers appellent sur un même point, doit répondre à toutes les exigences qui résultent des besoins, des habitudes, ou des goûts de la population qui y est condensée.
Mais ces besoins, ces habitudes et ces goûts varient avec les climats et les temps. Naples et Saint-Pétersbourg, Séville et Amsterdam ne sauraient être des villes bâties sur les mêmes plans et dans les mêmes conditions ; et le Paris des temps où les transports se faisaient à dos de mulet et les visites à cheval, le Paris des temps où les habitants des provinces croyaient prudent de mettre en ordre leurs affaires et de faire leur testament avant d’entreprendre un aussi long voyage, ne pourrait convenir en aucune façon à la génération actuelle, dont le bien-être dépend surtout des facilités offertes à la circulation.
Aussi la transformation du vieux Paris est-elle devenue depuis longtemps déjà une nécessité ; aussi, faute de rencontrer dans les anciens quartiers les conditions d’habitation et de circulation exigées par ses besoins, ses goûts et ses affaires, la population déserte-t-elle ces quartiers pour les quartiers nouveaux situés même hors barrières, mais où elle rencontre des habitations et des rues répondant à ses divers besoins.
L’accroissement considérable de la population, depuis le commencement de ce siècle, a donné à ce mouvement une énergie prodigieuse. Paris s’est déplacé ; il s’est fait une nouvelle ville à côté de l’ancienne ; et si, depuis le premier empire, l’administration n’eût pas accompli des prodiges pour approprier l’ancienne ville aux besoins de la population nouvelle, le mal serait actuellement irréparable. Le vieux Paris, le Paris que traverse la Seine serait abandonné, ses édifices publics, ses monuments, seraient perdus au milieu d’une immense cour des miracles ; il faudrait des millions par centaines pour reconstruire pour les besoins publics de nouveaux édifices dans la nouvelle ville, et dans les vieux quartiers, la propriété serait sans aucune valeur.
Cependant, malgré tous les efforts de l’administration, la restauration des vieux quartiers n’a pu marcher de pair avec les besoins de la population, et il a fallu les travaux de géants accomplis récemment pour démontrer à tous que les anciens quartiers pouvaient parfaitement être appropriés aux besoins de la population ; que cette transformation leur ferait donner la préférence sur les quartiers excentriques ; qu’elle deviendrait l’ornement de la ville, et que seule elle pourrait porter la propriété si dédaignée de ces quartiers à la valeur que sa position même à l’intérieur de la ville devait lui assurer.
Mais si les besoins généraux de la circulation, si l’amélioration des conditions d’habitation offertes par les anciens quartiers sont pour l’administration des motifs qui la décident, au prix des plus grands sacrifices, à entreprendre les grands travaux qu’elle exécute, la plus-value qu’entraîne pour la propriété la transformation de quartiers autrefois inhabitables, en quartiers où la population trouve toutes les conditions possibles de bien-être, peut être un motif suffisant pour déterminer les propriétaires à concourir avec l’administration à la restauration du vieux Paris.
Poursuivie ainsi d’un commun accord par la propriété et l’administration, la transformation des plus mauvais quartiers peut être accomplie comme à vue d’oeil ; le bien-être de la population peut s’accroître dans une proportion chaque jour plus rapide, et la valeur de la propriété des quartiers les plus dédaignés, s’élever promptement au niveau de la valeur moyenne de la propriété parisienne.
Les besoins généraux de la population et les souffrances de la propriété, auxquels la transformation des vieux quartiers remédierait en même temps, invitent donc la propriété et l’administration à grouper leurs efforts pour l’accomplissement de cette grande tâche. C’est sous l’influence de cette pensée, dont la réalisation serait doublement productive, que la transformation du XII e arrondissement nous a semblé une œuvre dont l’accomplissement était possible ; et c’est en nous préoccupant en même temps des besoins généraux de la population et du peu de

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