Livre des beaux-arts que l'on peut apprendre aisément sans maître - Académie des dames

Madame Rouget De Lisle

Description

(Extrait d’Eudoxe, par Deleuze. Paris, 1810, t. 1er, page 108.)Tous les artistes s’accordent à dire que lorsqu’on sait dessiner la figure, on réussit dans les autres genres de dessin avec une certaine facilité. Cela est vrai, parce qu’en dessinant la figure on s’accoutume à la précision qui est l’âme du dessin. Mais il est un moyen plus sûr et plus facile d’acquérir cette indispensable qualité : c’est en s’occupant d’abord uniquement du dessin au trait.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Sujets

• Arts

Informations

• Publié par: BNF - Collection XIX
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782346123360
• Langue: Français

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Madame Rouget de Lisle
Livre des beaux-arts que l'on peut apprendre aisément sans maître
Académie des dames
EXPOSITION GÉNÉRALE DES PLANCHES ET DE LA MANIÈRE D’EXÉCUTER LES DESSINS
La PLANCHE 1 re représente, en tête, un atelier dans lequel on a réuni plusieurs genres de peinture. La figure 1 représente une dame qui peint un. tableau d’histoire ou un store pour croisée : a son marchepied ; b pincelier ou grande boîte à couleurs ; c pierre à broyer.
La fig. 2 représente un peintre de portraits : d sa boîte de couleurs.
La fig. 3 représente un peintre occupé à réduire un tableau au moyen des carreaux linéaires ou treillis : e le tableau qui lui sert de modèle et sur lequel il a tracé des carreaux ; f la toile sur laquelle il a tracé des carreaux plus petits, et en nombre égal à ceux qu’il a faits sur le tableau qu’il se propose de copier et de réduire.
La fig. 4 représente le peintre de portraits en miniature.
La fig. 5, machine à dessiner d’après nature, inventée par Albert Durer et perfectionnée par M. Rouget Delisle.
La fig. 6, machine pour copier et réduire ou amplifier un dessin, par M. Rouget Delisle.
La fig. 7, machine et procédé propres à amplifier un dessin, inventés par M. O’Reilly et perfectionnés par M. Rouillet.
La fig. 8, appui-main ; fig. 9 et 10, brosses ou pinceaux à peindre.
Les fig. 11 et 12, palettes de différentes formes.
PLANCHE 2. — Fig. 1 à 4, bosses graduées pour apprendre le dessin d’après la méthode de M. Alexandre Dupuis. Les figures 5, 6 et 7 représentent trois sujets dont la pose et les mouvements sont indiqués par des lignes articulées (invention due à Desargues).
Les figures 8, 9, 10, 11 et 12, figures en cartes découpées et mouvantes, servant à réprésenter la pose d’un sujet.
PLANCHE 3. — Silhouettes propres à être copiées, calquées et décalquées sur des écrans à main, des abat-jour, stores, etc.
PLANCHE 4. — Silhouettes fantasmagoriques et amusantes.
PLANCHE 5. — Modèles pour faire des fleurs artificielles en papiers de couleurs, que l’on découpe avec une paire de ciseaux. (S’adresser à M. Prévost-Wenzel, rue Saint-Denis, 290.)
PLANCHE 6. — Dessin piqué ou pointillé avec une aiguille à coudre, et servant d’exemple pour faire un poncif ou une découpure à jour pour écrans, abat-jour, stores de croisée, etc.
PLANCHE 7. — Vases étrusques, propres à être imités et reproduits soit sur le papier, soit en bois ou en papier, sciure de bois, etc., soit sur la poterie, etc. ; pour cela, les sujets doivent être coloriés au pinceau avec de l’ocre rouge ou jaune, afin de trancher avec le fond, qui doit être noir, ou rouge si les sujets sont coloriés en noir (fig. 5).
PLANCHE 8. — Modèle pour faire un dessus d’album ou de buvard. On colorie les sujets avec de l’ocre rouge ou jaune, ou mieux on fait le fond et les ornements en ocre rouge, et on laisse les sujets en blanc.
PLANCHE 9. — Croquis dont les sujets doivent être faits à la plume ; le fond est peint ensuite au pinceau et à l’encre de Chine. Il sert comme exemple pour apprendre le lavis et l’enluminure.
PLANCHE 10. — Papillons divers, qui servent d’exemples pour apprendre à poser les ombres et les couleurs ; les couleurs différentes sont indiquées par des ombres distinctes.
PLANCHE 11. — Paysages propres à être copiés et ombrés avec une estompe, ou lavés à l’encre de Chine, ou coloriés avec des couleurs à l’aquarelle ou à la gouache, etc.
PLANCHE 12. — Autre paysage propre à être copié et colorié de manière à représenter les effets du diorama. Découpez, dans telle partie du ciel que vous voudrez. une circonférence ou un croissant, pour imiter la lune ; collez sur cette partie découpée un morceau de papier végétal. Ce collage se fait, bien entendu par derrière le dessin. Grattez le papier (également par derrière le dessin) dans tous les endroits où vous voulez donner plus d’éclat aux lumières, pour imiter la flamme, les scintillements des eaux, etc. Cet éclat de lumière, ce brillant résulteront de la transparence plus grande du papier dans tous les endroits que vous aurez grattés.
PLANCHE 13. — Modèles gradués pour imiter par la peinture orientale.
PLANCHE 14. — Découpures pour faire la peinture orientale (modèle planche 15).
PLANCHE 15. — Autres modèles, servant d’exemples, pour faire la peinture orientale au moyen des découpures (planche 14).
PLANCHES 16 ET 17. — Découpures servant à reproduire les modèles (planche 13) par les procédés de la peinture orientale.
PLANCHE 18. — Modèles d’ornements servant d’exemples pour faire des découpures ou imprimures.
PLANCHES 19, 20 ET 21. — Fleurs et bouquets détachés pour être copiés à la plume ou au pinceau, ou coloriés, ou découpés et collés, ou décalqués sur le bois, le verre, la porcelaine, etc.
PLANCHE 22. — Où l’on a rassemblé des vases et dessins de différents styles.
PLANCHE 23. — Modèle et copie réduite d’un véritable écran chinois, communiqué par M. Duvelleroy.
PLANCHE 24. — Modèle d’un écran à main. On colorie la guirlande avec des teintes plates ; la fleur du milieu sera ombrée.
PLANCHE 25. — Écran mauresque, dont les ornements ou entrelacs, tracés en noir, doivent être faits avec un mordant, puis dorés ou argentés. Les milieux des entrelacs, ainsi que les palmettes, seront coloriés avec des couleurs différentes.
PLANCHE 26. — Écran moderne. La fleur du milieu sera coloriée en teintes plates, ou mieux ombrée ; le fond, tracé en noir, sera peint au mordant ou à l’eau de gomme, et recouvert ensuite d’une poudre d’or ou d’argent. Les ornements seront faits en teintes plates et variées.
PLANCHE 27. Manches d’écrans dont les traits noirs indiquent les endroits ou dessins à peindre, dorer ou argenter.
PLANCHE 28. — Modèles de divers objets en tabletterie que l’on achète dans le commerce et décore ensuite en or, en argent ou en bronze, etc.
PLANCHE 29 ET 30. — Éventail à peindre, à l’imitation du laque de Chine, sur un bois d’ébène que l’on vend tout préparé chez M. Duvelleroy, passage des Panoramas.
PLANCHE 31. — Dessin chinois. On l’imitera très-facilement en faux laque en peignant tout simplement sur un plateau en chanvre préparé, tel qu’on le vend chez M. Marsuzi, rue Meslai, 53.
PLANCHE 32. — Méthode pour faire des bordures grecques très-régulières au moyen du papier - canevas, par M. Rouget Delisle.
PLANCHE 33. — Même méthode pour faire les entrelacs très-réguliers, par le même.
PLANCHE 34. — Méthode pour faire des mosaïques sur un papier quadrillé, de manière que chaque carreau est mi - parti de deux couleurs, par le R.P. Cruchet, jésuite.
PLANCHE 35. — Elle comprend une autre méthode pour faire des mosaïques au moyen de losanges réguliers, par M. Clerget.
PLANCHES 36, 37, 38 ET 39. — Lettres diverses pour être découpées à jour. On coupe, avec la pointe d’un canif, toutes les parties noires, et l’on prépare ensuite le papier avec de la cire fondue qu’on étale avec un fer chaud.
INTRODUCTION
« Quelqu’un demandait à Aristippe ce qu il fallait apprendre à un enfant : Apprenez-lui, dit-il, de bonne heure tout ce qui lui sera utile lorsqu’il sera grand. »
(PLUTARQUE, Vie d’Aristippe .)
 
 
Nous nous proposons de donner, dans cet ouvrage, une idée claire et exacte de quelques-uns des procédés artistiques, et des simples tours de main que l’on nomme vulgairement les ficelles des artistes, afin de faciliter aux dames, et principalement aux jeunes personnes, la pratique des beaux-arts qui, de tous les temps et chez tous les peuples, ont fait le partage et la gloire de leur sex