Audimat N° 18
168 pages
Français

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Description

Si Audimat publie des essais dignes des meilleures enquêtes en sciences humaines et sociales, elle représente plus qu'une revue d'analyse des musiques populaires. Elle s'intéresse à la façon dont la vie résonne dans la musique et insiste sur la subjectivité des points de vue. Avec son format livre de poche aux couvertures colorées, elle constitue un objet pop qui rend les styles musicaux, des plus incontournables aux plus inattendus, accessibles pour un large lectorat. Au sommaire de ce numéro : l'hyperpop , comment la jungle a influencé les philosophes , poétique de l'ennui aux concerts de musiques improvisées , une analyse des productions du beatmaker américain J Dilla , les voix de sifflet dans la pop

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2023
Nombre de lectures 0
Langue Français

Extrait

Playliss audio disponibles sur nore chaîne youube.com/user/AudimaRevue
Sommáire
11 Hyperpop, maxicringe Julie Ackermann
33 Le Rossignol e la Banshee : la voix de siffle dans la pop d’aujourd’hui Valentin Grimaud
77 Le emps de Dilla Dan Charnas
99 Psychédélisme raé De quelques relaions enre musique expérimenale, sommeil e auosaboage Thomas Dunoyer de Segonzac
125 Penser hardcore Généalogie d’une subculure inellecuelle Vincent Chanson Guillaume Heuguet
Édio
La musique nous conforte souvent dans nos goûts et nos désirs, y compris les plus aliénés, mais c’est aussi à travers elle qu’on cherche à leur échapper. Donnant l’air de ne pas être très au courant, nombre de sociologues publient ces derniers temps des mises à jour, et viennent ainsi nous apprendre qu’un goût éclectique, un « omnivorisme », a rem-placé la consommation des musiques « savantes » ou de certains genres parmi les musiques dites populaires comme critère de distinction.
D’un côté, iels n’ont pas tout à fait tort. Les sélections sur des radios comme NTS ou LYL se présentent de plus en plus souvent comme la démonstration d’un pluralisme cos-mopolite tout à l’honneur desdiggers-selectors. Il n’empêche que des catégories comme l’éclectisme ou l’omnivorisme apparaissent assez à côté de la plaque par rapport aux tensions qui persistent dans les expériences de la musique — quelle que soit « la diversité des genres consommés » (et joués).
Si la musique reste un espace de tension, ce n’est pas parce que des bourgeois·es désormais pluralistes s’opposent à des défenseur·euses « arriéré·es » de genres musicaux qu’iels défendent comme la seule esthétique valable, ou parce que des personnes amatrices de genres apparemment post-genre comme l’hyperpop se sentent plus avancées que les tenant·es d’un idéal éthique et esthétique robuste, comme ce serait le cas dans les musiques improvisées.
7
Édio
Ces tensions concernent surtout ce que nous attendons de la musique : qu’elle vienne soutenir nos identités et nos postures, ou qu’elle soit une puissance d’altération, de vulnérabilité, de fuite. En fait, les personnes qui défendent l’une ou l’autre de ces positions sont parfois les mêmes ; car ce conflit est aussi intérieur, il est souvent le nôtre. Dans le meilleur des cas, la musique ne marque pas notre statut social, elle nous aide à traverser nos contradictions.
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