Insondable BOSS

Vanessa Degardin

Description

Deux âmes écorchées qui se percutent.

Lui, le boss insondable, sexy, impénétrable... et hautement imprévisible.

Elle, sur ses gardes, mais irrémédiablement attirée par sa noirceur.

Markus est froid, dur, intransigeant. Son lourd passé l'a formaté pour ne rien laisser au hasard. Jusqu'au choix de ses employés. Plus particulièrement, cette petite nouvelle, Calixte, qui le perturbe bien plus qu'il n'est prêt à l'admettre.

Habitué à ce qu'on l'on respecte, qu'on lui obéisse, qu'on le craigne, que sa parole ne soit jamais mise en doute, la jeune femme avance totalement à contrecourant. Son nouveau hobby ? Le pousser dans ses pires retranchements.

Une chose est sûre : elle est bien décidée à découvrir les secrets qui se cachent derrière ce masque infranchissable.

Que la partie commence !

Sujets

• Fantastique
• Dark Fantasy
• Policier & Thriller
• Thriller
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• Amour
• Fiction
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• Passion
• Époque contemporaine
• Captive
• Amour interdit
• Suspenso
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 13 juin 2022
• Nombre de lectures: 46
• EAN13: 9782376527466
• Langue: Français

Extrait

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Vanessa DEGARDIN
Insondable Boss



ISBN : 978-2-37652-746-6
Titre de l'édition originale : Insondable Boss
Copyright © Butterfly Editions 2022

Couverture © Butterfly Editions - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-746-6
Dépôt Légal : juin 2022
190622-1100-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

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markus

S’il y a bien une chose que je ne supporte pas dans la vie, c’est la malhonnêteté. OK, pour un ancien criminel, cela peut paraître risible de sortir un truc pareil, mais c’est ce que je pense. Ce fils de pute de Roberto m’a spolié, presque sous mon nez. J’ai les nerfs. Je lui avais donné ma confiance, putain ! Heureusement pour moi, je me suis rapidement rendu compte que quelque chose clochait avec mon bois.
Comme j’ai du mal à déléguer, je contrôle absolument tout au sein de ma société. D’où la raison de mon absence de vie privée. Les affaires avant tout le reste. Bref, tout ça pour dire que mon ébéniste en chef me volait du bois précieux pour le revendre au plus offrant. Pas de bol, j’ai vu clair dans son petit manège. Avec Hadrien, mon meilleur ami, nous l’avons suivi pour le prendre sur le fait. Il ne savait plus où se foutre. Il m’a supplié de lui pardonner, de le reprendre, mais quand on me spolie, on doit en payer les conséquences. Nous les avons corrigés copieusement, lui et ses petits copains trafiquants. Hors de question d’impliquer les flics. Notre adolescence compliquée nous a forgé un putain de caractère. Nous discutons d’abord avec nos poings, puis, seulement après, avec nos bouches.
Cet enfoiré m’a remboursé, puis il est parti en boitant, le pantalon mouillé par sa pisse.
J’ai travaillé dur pour ouvrir cette société, nageant parfois dans l’illégalité afin de trouver des fonds. Qu’importe, cela fait partie du passé. Je suis maintenant un honnête homme d’affaires, gérant d’une main de maître mes quarante employés. Qui aurait cru que le petit Croate des bas quartiers de Corse deviendrait un armateur richissime, gagnant des millions d’euros avec ses bateaux ?
En tout cas, j’en suis fier. C’est pour cette raison que je ne laisse rien au hasard. Je suis un boss juste, strict, rigoureux. Je ne pactise avec aucun de mes employés. Je mets une barrière et tous l’acceptent. S’ils refusent, je ne m’embarrasse pas avec des incompétents, je les vire. Je n’ai pas de temps à perdre.
D’ailleurs, quand j’avise le type devant moi, je suis clairement en train de le perdre, ce qui me gonfle. Je recherche un nouveau chef ébéniste, ça ne sera pas lui. Mou, trop prétentieux, il n’a rien pour lui. Je cherche une personne courageuse, qui n’a pas peur de travailler et d’effectuer des heures supplémentaires sans râler. Je ne suis pas radin, je paie mes ouvriers rubis sur ongle. De cette façon, je les motive à bien bosser. Sauf pour cet enculé de Roberto, mais je lui ai réglé son compte.
Le prétendant au poste continue son monologue d’une voix monocorde. Perdant patience, je me lève, lui coupant la parole.
— Merci d’être venu. Le service des ressources humaines vous recontactera, lui lancé-je sèchement.
Il reste comme un poisson hors de l’eau avec sa bouche ouverte. Seigneur, je me retiens de lever les yeux au ciel. À peine son pied posé à l’extérieur de mon bureau, je lui ferme la porte au nez.
Je m’assois en grommelant, furieux contre Julien. Déjà le troisième candidat que mon DRH me présente et pas un ne sort du lot. Quelle misère, bordel !
Mon téléphone sonne, je lis avec plaisir le nom de mon meilleur ami.
— Salut, Hadrien. Tu vas bien ?
— Salut, mon pote. Alors, tu as enfin trouvé la perle rare ?
Je soupire en lui expliquant mon désespoir. Il se marre, mais me tend une perche.
— Je t’appelle pour cette raison. Il y a quelques semaines, mes parents ont fait appel à un menuisier qui se trouve sur la pointe sud de Bastia. Ce n’est pas très loin de ta boîte, en plus. Je vais t’envoyer les coordonnées. Ils ont été super contents du travail effectué.
— Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ? râlé-je en me pinçant l’arête du nez.
— J’ai zappé, désolé. Avec les travaux de ma nouvelle discothèque, je n’avais pas la tête à ça.
Je m’esclaffe tandis que la conversation dévie sur son propre business. H. ouvre déjà sa troisième boîte de nuit. Franchement, je suis super fier de lui. Nous avons réussi avec brio à faire fructifier notre butin. Malgré les erreurs passées, nous bossons dur pour gagner encore plus d’argent.
De manière honnête, cette fois.
Nous discutons encore quelques instants, puis je raccroche. Une minute après, il m’envoie un SMS avec le nom de l’entreprise. Je ne perds pas de temps et, avant de les appeler, je vais surfer sur leur site Internet : « CL Aménagement ». Hum, il s’agit d’une société, ce qui ne m’arrange pas. Je ne veux pas travailler avec des sous-traitants. En revanche, quand je vois la beauté de leurs meubles ainsi que leurs aménagements intérieurs, j’avoue que je suis conquis. De toute façon, ça ne coûte rien de les contacter. Au pire, je pourrai le débaucher avec un beau salaire… Il me faut vraiment un nouvel ébéniste. Je viens d’acheter un bateau, je veux en revoir tout l’agencement. Benoît est un très bon menuisier, toutefois je souhaite un responsable avec un œil d’artiste, ce qu’il ne possède pas. Quant à Rudy, notre jeune apprenti, il a encore besoin d’être guidé.
J’attrape mon téléphone pour les appeler. Ça sonne dans le vide, m’agaçant déjà. La patience n’est pas l’une de mes qualités principales.
Je jette un coup d’œil à ma Rolex : onze heures. Je vérifie mon agenda : je n’ai pas de rendez-vous tout de suite. Sur un coup de tête, je décide d’aller y faire un tour. La boîte en question se trouve à seulement dix minutes d’ici. Cette petite balade me permettra de me calmer.
Mina, ma secrétaire, me lance un grand sourire quand elle me voit sortir de mon bureau.
— Tout va bien, Monsieur Perzyk ?
— Oui, j’ai un rendez-vous de dernière minute. Je serai de retour pour le prochain.
Elle semble étonnée, mais je ne lui laisse pas le temps de poser des questions. Claudiquant avec ma canne, je monte dans l’ascenseur.
Une fois dans ma berline de luxe, j’encode l’adresse dans le GPS. Douze minutes plus tard, je me gare devant un entrepôt qui semble abandonné. Il y a juste une vieille camionnette avec le logo « CL Aménagements » apposé dessus. Je suis donc au bon endroit.
En grimaçant, je sors de mon Audi A8, massant machinalement ma hanche douloureuse. La porte étant ouverte, je m’y dirige, m’aidant de ma canne. Une fois à l’intérieur, j’attends que mes yeux s’accoutument à la pénombre.
Je suis choqué, car c’est quasiment vide. Quelqu’un peut m’expliquer ce bordel ? Me serais-je trompé de lieu ? J’entends grogner, ce qui me fait sursauter. Je tourne la tête en direction du bruit.
J’aperçois une jeune femme, penchée, en train de poncer – d’après ce que j’aperçois – un plan de travail. Mes yeux glissent sur son corps fin, son cul moulé dans un jean qui a vu des jours meilleurs. Est-ce une ébéniste ?
Surpris, je ne peux m’empêcher d’analyser les alentours. D’après ce que je découvre, il n’y a plus aucune machine fonctionnelle. Elles sont rangées à l’entrée, comme si elles attendaient d’être enlevées.
Soudain, j’entends un « merde » retentissant, me faisant grimacer. Cette nana est clairement sur les nerfs, ce qui ne présage rien de bon pour ma visite impromptue.

***


Calixte


J’examine d’un œil critique la planche que je viens de poncer. Ça ne va pas du tout. Il y a encore des imperfections, je ne peux pas la présenter à ma cliente. Ce plan de travail doit aller dans sa cuisine.
Quand je pense qu’il s’agit du dernier meuble que je façonne avant de devenir chômeuse, ça me rend malade. La société que mon cousin a créée, et dont je suis l’associée depuis presque deux ans, vient de tomber en faillite. J’honore donc la dernière commande, seule . Léandre ayant dû entrer en cure de désintox en urgence…
Je soupire encore une fois, accablée. Accro aux jeux de toutes sortes, je n’ai rien vu, ce qui a précipité notre chute… Je m’en veux tellement de ne pas avoir perçu son mal-être… De toute façon, il est trop tard pour m’en vouloir. Je dois aller de l’avant. J’aimerais ouvrir ma propre société d’ébénisterie, mais pour cela, il faut de l’argent, ce que je n’ai pas, hélas !
Je cligne des yeux, sentant mes larmes affluer au coin de mes paupières. Je vais me retourner, retrouver du travail afin de payer les dernières dettes. Ensuite, je pourrai songer à mon avenir.
Même si tu as déjà fait pratiquement tout le tour des menuiseries et qu’elles ont refusé tes candidatures spontanées ? raille ma conscience.
J’ai b