Les VOYAGEUR
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Les VOYAGEUR , livre ebook

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Description

Rédigé par une équipe de professeurs en collaboration avec le Bureau de l'Éducation française au Manitoba, ce livre comprend des textes et des exercices sur les voyageurs, ces pionniers qui ont ouvert la route de l'Ouest. Le métier de voyageur, le costume du voyageur, les canots d'écorce, les chansons des voyageurs sont quelques-uns des thèmes abordés dans cet intéressant petit livre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 janvier 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782896116423
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les voyageurs
Merci au Conseil des Arts du Canada
et au Conseil des Arts du Manitoba
pour l’appui financier apporté
à la publication de cet ouvrage.
Maquette et illustrations : Réal Bérard
Artiste graphiste : Howard Laxson
1996 : édition révisée et augmentée
ISBN 0-920944-58-2
Dépôt légal : 1 er trimestre 1995, Bibliothèque nationale du Canada
Directeurs : Annette Saint-Pierre et Georges Damphousse
Bureau de l’Éducation française
Ministère de l’Éducation du Manitoba
Les voyageurs
Les Éditions des Plaines
Case postale 123
Saint-Boniface (Manitoba)
R2H 3B4
Présentation
Dans les écoles du Manitoba, un livre sur les voyageurs s’imposait. C’est pourquoi, en 1976, une équipe de professeurs avec la collaboration du Bureau de l’Éducation française a réalisé Les voyageurs que les Éditions des Plaines reprennent vingt ans plus tard. Dans cette édition révisée, des textes et des exercices ont été ajoutés, ainsi qu’une légende fort peu connue.
Il faut remercier Yvonne Jamault, Louise Plamondon, Claude Arbez, Ronald Valois, Jacques Derégnaucourt et Gilbert Rosset. Leur louable initiative a contribué à faire ressortir l’apport extraordinaire des voyageurs à la découverte de l’Ouest canadien.
Notre reconnaissance va également au Bureau de l’Éducation française qui a bien voulu céder les droits de publication aux Éditions des Plaines.
À Réal Bérard, un artiste de chez nous, nous disons un merci sincère pour ses illustrations qui ajoutent de l’authenticité au contenu.
En lisant Les voyageurs, nous nous rendons compte que ceux qui ont suivi les traces de La Vérendrye étaient des hommes racés. Ils ont fait honneur à leur pays avec courage et détermination. Cette page glorieuse de notre histoire nous présente en filigrane un scénario de la vie des pionniers qui ont, eux aussi, couché à la belle étoile, souffert des intempéries de la nature et tracé des routes nouvelles. Dans chacun de ces héros de l’Ouest, voyageur ou pionnier, devait battre un coeur nostalgique en pensant aux êtres chers abandonnés pour partir à l’aventure.
Puisse le souvenir des voyageurs intrépides et des pionniers valeureux susciter l’admiration des générations présentes et futures !
Annette Saint-Pierre
Hommage aux voyageurs
E ri 1734, le premier homme blanc parvenait à la Rivière-Rouge. Il s’appelait Pierre de La Vérendrye, un grand explorateur canadien qui rêvait de se rendre jusqu’aux montagnes Rocheuses. Après lui, vers 1763, les premiers voyageurs canadiens partiront de Montréal, sous la direction de la Compagnie du Nord-Ouest canadien. Ils iront vers l’ouest à la recherche de fourrures, spécialement celle du castor.
L’un des premiers voyageurs à s’établir au Manitoba, là où la rivière Seine se jette dans la rivière Rouge, fut Jean-Baptiste Lagimodière. Louis Riel, le futur père du Manitoba, sera son petit-fils.
Nous avons raison d’être fiers des voyageurs. Ce sont eux qui ont aidé à découvrir notre beau et immense pays. En plus, ils ont encouragé d’autres Blancs à venir s’installer au Manitoba. En faisant le commerce des fourrures, les voyageurs ont créé des liens étroits avec les Amérindiens dont ils devinrent les bons amis.
Ces courageux voyageurs entreprirent de longs et dangereux voyages. Les rapides périlleux des rivières, le manque de nourriture, le froid et la fatigue en firent périr plusieurs. Ils voyageaient de 15 à 18 heures par jour, du mois de mai au mois d’octobre. La plupart du temps, ils naviguaient dans un canot d’écorce, s’épuisaient à faire de nombreux portages, en portant des ballots de 80 à 110 kilogrammes. Le soir, les voyageurs couchaient à la belle étoile, à l’abri de leurs canots.
Leur nourriture consistait en légumes secs, fruits sauvages, lard salé, pemmican et poisson. Comme vêtements, ils portaient un « capot » à capuchon pointu, une chemise de couleur, une tuque de laine rouge, une ceinture fléchée et de hautes bottes confectionnées de peau de chevreuil ou d’orignal. Le coeur gai, la chanson sur les lèvres, les voyageurs envisageaient la vie quotidienne avec optimisme.
EXERCICE Hommage aux voyageurs
1. Donne 4 exemples d’adjectifs pittoresques tirés de ce texte.
2. Trouve un synonyme des verbes :
a) périr
b) s’établir
c) entreprendre
3. Explique ce que veut dire :
a) du « lard salé »
b) un « capot »
c) une ceinture « fléchée »
d) un « petit-fils »
4. Donne un exemple d’une phrase :
a) simple
b) composée d’une proposition principale et d’une proposition subordonnée relative
c) introduite par un pronom personnel
5. Écris les deux premières phrases du texte en une seule phrase.
6. Cite une phrase qui contient une énumération.
7. Que veut dire l’expression « coucher à la belle étoile » ?
8. a) Dans tes propres mots, dis comment les voyageurs envisageaient la vie de chaque jour.
b) Quel est le contraire de l’optimisme ?
9. Était-il difficile de se rendre aux montagnes Rocheuses en 1734 ? Pourquoi ?
10. Donne trois raisons d’être fiers des voyageurs.
La Vérendrye veut se rendre jusqu’à la mer de l’Ouest
Le 8 juin, les Montréalais ont salué le départ d’une flottile de canots d’écorce en partance pour les pays-d’en-haut. Ils ont souhaité bonne chance à monsieur de La Vérendrye et à ses cinquante canotiers qui ont reçu mission du Roi d’aller à la recherche de la Mer de l’Ouest.
Il y avait longtemps que le trifluvien La Vérendrye rêvait de ce voyage. Il a cherché mais en vain à obtenir des subsides qui auraient permis de procéder rapidement ; la Cour ne lui a accordé qu’un privilège de traite dont les revenus aléatoires serviront à financer l’entreprise. L’explorateur devra donc se faire commerçant. Il s’est lié à un groupe de marchands montréalais qui lui promettent de fournir les marchandises et articles de traite, à charge de rembourser royalement capital et intérêts.
En chantant, les hommes sont partis vers l’inconnu. Jusqu’à l’extrémité ouest du lac Supérieur, leur capitaine sera en pays familier, mais au-delà, il devra se fier aux indications des Indiens qui l’aideront à atteindre son premier objectif, le lac Ouinipigon, situé à 550 lieues du lac Supérieur.
La Vérendrye a entraîné dans cette aventure risquée, un neveu Christophe Dufrost de la Jemmerais, âgé de 22 ans, et trois de ses fils, Jean-Baptiste, Pierre et François, âgés respectivement de 18, 17 et 16 ans. Le cadet, Louis-Joseph, âgé de 14 ans, est resté au foyer. Le père Messaiger, jésuite, agira comme aumônier du groupe.
Les voeux de Boréal accompagnent le courageux explorateur.
Le Boréal Express, Trois-Rivières, 1731
Le voyageur
L ’exploration du Canada est due en grande partie aux voyageurs et aux coureurs de bois. Le climat, le sol, la superficie d’eau douce, le système des eaux et le relief du bouclier précambrien favorisaient la traite des fourrures à laquelle se livraient les voyageurs.
Le voyageur canadien fit son apparition vers 1763. Il était engagé par une compagnie de fourrures et, à l’échéance de son contrat, il devenait un « Canadien libre » chassant et traitant à son compte. Il n’était pas un « coureur de bois » qui, lui, était indépendant. Le voyageur employé par la Compagnie du Nord-Ouest canadien, dirigée par des marchands de Montréal, s’appelait le « Canadien ». Le voyageur « Orkneyman » travaillait pour la Compagnie de la Baie d’Hudson fondée en Angleterre.
C’est au voyageur que revient l’honneur d’avoir tracé la première route transcanadienne. Il partait de Lachine, village situé sur le fleuve Saint-Laurent, passait à Sainte-Anne, montait la rivière Outaouais et se rendait jusqu’au lac Supérieur, soit à Grand-Portage ou au fort William. Du lac Supérieur, deux routes partaient vers l’ouest et se rejoignaient au lac La Croix. Puis c’était la montée jusqu’au fort Chipewyan. On suivait alors la rivière La Pluie et le lac des Bois pour atteindre la rivière Winnipeg et ensuite le lac Winnipeg. Ceux qui voulaient continuer vers l’ouest empruntaient les rivières Saskatchewan, Churchill et Athabasca et se rendaient au fort Chipewyan situé sur la pointe ouest du lac Athabasca.
Avant d’entreprendre sa périlleuse expédition, le voyageur se rendait à l’église Sainte-Anne demander protection et courage à sa sainte patronne. Son départ s’effectuait en mai et son retour en octobre. D’un caractère jovial, le voyageur envisageait les fatigues, les dangers, les privations, les tribulations de toutes sortes et même la mort, en chantant au rythme des rames les vieilles chansons françaises de sa mère patrie. En moyenne, il voyageait 120 kilomètres par jour, peinant de trois heures du matin à neuf heures du soir. Suivant habituellement la piste des animaux sauvages, il portageait en transportant sur son dos deux ou trois paquets de 40 kilogrammes chacun. S’il ne mesurait que 1 mètre 70 environ et était plutôt maigre, il était doué d’une force herculéenne et d’une résistance à toute épreuve. En hiver, le voyageur chassait surtout le castor mais piégeait aussi le vison, la martre, la loutre, l’hermine, le renard et le lynx. En outre, il aidait à la construction et à la réparation des postes de traite.
Le costume du voyageur se composait d’un « capot » bleu à capuchon pointu, d’un épais pantalon et d’une chemise habituellement de couleur rouge. Il portait un bonnet (tuque) de laine rouge, un mouchoir au cou, une ceinture fléchée attachée au côté gauche afin de soutenir son « sac-à-feu » fabriqué de peau de chevreuil, et dans lequel il mettait pipe, tabac, briquet, etc.
Le voyageur qui faisait la navette entre Montréal et les Grands Lacs était toujours approvisionné de fèves, de pois secs, de fruits sauvages, de maïs, de lard salé et de riz du Canada. Plus à l’ouest, et jusqu’aux montagnes Rocheuses, le ravitaillement était extrêmement difficile. Son principal aliment était donc le pemmican : viande de bison, de caribou ou d’orignal, séchée au soleil, battue et emballée dans des peaux recouvertes de suif fondu. Quand il était près de l’océan Pacifique, le voyageur mangeait du poisson bla

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