Daisy et Gaspard au royaume de Nayfan
51 pages
Français

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Daisy et Gaspard au royaume de Nayfan , livre ebook

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Description

Daisy et Gaspard sont tristes depuis le départ de leur papa. Une nuit, une minuscule fée vient cogner à leur fenêtre pour solliciter leur aide : ils sont les seuls à pouvoir sauver le royaume de Nayfan des griffes du méchant chevalier noir. 

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 avril 2021
Nombre de lectures 15
EAN13 9782896997404
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une jeune fille et un jeune garçon suivent une fée, au travers de montagnes, en volant sur le dos d'un dragon

Daisy et Gaspard au royaume de Nayfan

Du même auteur Chez d’autres éditeurs Chroniques de la Réa , récits infirmiers, [Montréal], autoédition, 2020, 160 p. Aux douze coups de minuit , nouvelles, 2 e éd., Bailly-Romainvilliers (France), Éditions Otherlands, 2019 (2015), 462 p. Coll. Nouvelle(s) Génération. Styx, t. 1 : Répliques , polar/thriller, Rennes, éditions Critic, 2019, 389 p. Biocide , roman, Bailly-Romainvilliers, Éditions Otherlands, 2018, 252 p. Coll. Continuum. Le syndrome d’Icare , roman, Le Tonnerrois en Bourgogne, NaOH Éditions, 2017, 352 p. Stalingrad , roman, Ménétrol, L’Ivre-Book, 2016, 159 p. Lauréat, prix Masterton 2017.

Emmanuel Delporte
Daisy et Gaspard au royaume de Nayfan
Roman
2021
Collection
L’Interligne
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Titre: Daisy et Gaspard au royaume de Nayfan : roman / Emmanuel Delporte.
Noms: Delporte, Emmanuel, 1979- auteur.
Collections: Cavales.
Description: Mention de collection: Cavales
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20210116838 | Canadiana (livre numérique) 20210116862 |
ISBN 9782896997381 (couverture souple) | ISBN 9782896997398 (PDF) | ISBN 9782896997404 (EPUB)
Classification: LCC PZ23.D45 Dai 2021 | CDD j843/.92—dc23
L’Interligne
435, rue Donald, bureau 337
Ottawa (Ontario) K1K 4X5
613 748-0850
communication@interligne.ca
interligne.ca
Distribution : Diffusion Prologue inc.
ISBN 978-2-89699-740-4
© Emmanuel Delporte 2021
© Les Éditions L’Interligne 2021 pour la publication
Dépôt légal : 2 e trimestre de 2021
Bibliothèque et Archives Canada
Tous droits réservés pour tous pays

Merci aux Éditions L’Interligne et à Suzanne Richard Muir d’avoir cru en ce texte et de lui avoir permis d’exister. Je ne me lasse jamais de rappeler que la publication d’un livre est le fruit d’un travail collaboratif. Je remercie donc Lisanne Rheault-Leblanc pour le dialogue constructif que nous avons entretenu, Jacques Côté pour son œil acéré, Guillaume Morin pour le graphisme de l’ouvrage et France Cormier pour la superbe illustration de couverture. Je remercie chacun d’eux pour leur patience, leur confiance et leur ouverture d’esprit. En ces temps difficiles, il est plus que jamais indispensable de rêver et d’imaginer des lendemains meilleurs !

Pour Abel et Eléa, mes apprentis magiciens
«  L’essentiel est invisible pour les yeux ; il faut voir avec le cœur.  »
Antoine de Saint-Exupéry.

Chapitre 1 Le coucher
— Ils vécurent heureux, et tous les habitants du château firent un gros dodo, conclut Naomi en refermant le livre.
— Le roi et la reine aussi ont fait un gros dodo ? relance Daisy.
— Oui, le Roi et la Reine, et aussi le chat, le chien, la poule.
— Et l’âne ? Est-ce qu’il a fait un gros dodo aussi, l’âne ?
— Oui.
— Et dans l’écurie ? Il doit y avoir une écurie, hein, au château ? Est-ce que les animaux de l’écurie du château ont fait un gros dodo ?
— Oui, il y a une écurie dans le château, avec plein de chevaux, et ils ont fait un gros dodo. Tous les gens et tous les animaux ont fait un gros dodo. Toi aussi tu vas faire un gros dodo, pas vrai ?
Ce que la fillette n’entend pas, c’est la détresse quasi hystérique qui perce de cette question en apparence anodine, lancée comme une prière.
— Maman, reste un peu avec moi ! supplie-t-elle alors que Naomi s’éloigne.
— Non, il est déjà tard.
— Cinq minutes !
— Non. Pas cinq minutes, ni une, ni cinq secondes. C’est fini pour ce soir. C’est l’heure de dormir. Sinon, tu n’arriveras pas à te réveiller. Le matin, tu ressembles à un personnage de The Walking Dead.
— C’est quoi, woualkig dingue ?
— T’occupe. Allez, bonne nuit, trésor.
Naomi est fatiguée, épuisée même, parce que tous les soirs, ses enfants lui font le même cirque. C’est comme ça qu’elle appelle leurs délires, quand ils crient, se relèvent, se roulent par terre, jettent leurs brosses à dents contre le miroir de la salle de bains et allument toutes les lumières en grand, ou courent partout dans la maison en tapant du pied comme des éléphants et en riant comme des nuées d’oiseaux.
Quand Naomi n’en peut plus, elle devient tellement rouge qu’on dirait une tomate trop mûre, et elle hurle :
— C’est pas fini, votre cirque !
Mais bien sûr, dès qu’elle parle de cirque, ils font encore plus la foire, ils jouent au tigre et au dompteur et ils font les clowns en explosant en rires diaboliques. Naomi, dans ces cas-là, pleure et dit qu’elle n’en peut plus, et les deux loustics se rendent bien compte qu’ils sont allés trop loin. Ils vont se coucher sans un mot après lui avoir déposé un bisou sur la joue, ils lui disent qu’ils l’aiment et Naomi oublie aussitôt à quel point ils ont été infernaux.
Daisy et Gaspard écoutent les pas de leur maman qui descend l’escalier, pour rejoindre sa chambre. Ils préféraient quand elle dormait au même étage qu’eux, car c’était plus facile de se glisser dans son lit en douce. C’était à l’époque où il y avait encore papa. Aujourd’hui, papa ne vit plus à la maison. Il a finalement été aspiré, comme l’avait prédit maman. Elle répétait toujours qu’il était aspiré par son travail et que ça allait mal se terminer. Et puis, c’était arrivé. Il avait disparu dans un aspirateur. Un robot aspirateur géant, qui était devenu fou et avait avalé tout ce qui passait devant lui : le chat, le poisson rouge avec le bocal, une partie des meubles, la télévision, la voiture, mais surtout leur papa, qui tentait d’arrêter la machine devenue folle. C’est comme ça que les enfants avaient interprété sa disparition et celle d’une partie de leurs meubles.
Mais bien avant cette catastrophe, leur papa avait tendance à disparaître. Lorsqu’ils se levaient le matin, il était souvent déjà parti et il ne rentrait que lorsqu’ils étaient couchés. Daisy faisait semblant de dormir, guettant le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvrait alors que la nuit était déjà bien entamée. À ce moment, c’était toujours pareil : leur maman reprochait à leur papa de rentrer si tard, et leur papa se justifiait en évoquant l’argent, comme si c’était sa réponse à tout. Daisy avait compris que l’argent était quelque chose de très important pour les adultes, et que pour leur papa, c’était même ce qu’il y avait de plus important. C’est pour cela qu’il travaillait souvent le samedi, et parfois le dimanche. Même quand il était à la maison, il s’absorbait sur son ordinateur ou son cellulaire, parlant avec des gens importants, plus importants qu’eux. Daisy avait remarqué que leur papa s’effaçait peu à peu, qu’il n’était jamais vraiment présent, avec eux, lors des instants de partage de plus en plus rares. Il avait raté un match de basket de Gaspard, qui en avait pleuré, et Daisy ne pouvait oublier qu’il était à une réunion avec un client lorsqu’elle soufflait les bougies de ses 10 ans.
Depuis que leur papa a été aspiré pour de bon, Daisy trouve la vie moins drôle. Gaspard pique des crises, fait des colères. Maman est triste. Les nuits sont plus difficiles. Les enfants ne sont pas rassurés. Naomi leur répète que les monstres, les loups-garous et les vampires n’existent pas, mais Daisy et Gaspard n’en sont pas convaincus pour autant. C’est pour ça qu’ils ont peur d’aller au lit.
Daisy n’ose pas fermer les yeux. Sa veilleuse crée des ombres qui l’effraient. Des bêtes se cachent sous son lit, elle en est certaine. Elles sont planquées sous le plancher et sortent dès qu’il n’y a plus d’adulte en vue.
Daisy sait qu’elle ne le devrait pas, pourtant elle se relève. Elle rejette la couette à ses pieds et quitte son lit, en prenant garde de ne pas faire grincer le parquet. Elle a peur que ses mouvements n’alertent les monstres. Mais elle trouve que c’est encore pire de rester immobile, à guetter le moindre signe de leur présence.
Daisy pousse la porte de sa chambre, qui s’ouvre en grinçant. Le couloir de l’étage est plongé dans la pénombre. On n’y voit goutte.
Elle tend l’oreille, à l’affût du moindre bruit.
Gaspard se tourne et se retourne dans son lit. La lumière filtre sous sa porte. Il ne dort pas non plus, elle le sait. Avec sa lampe de poche, il regarde sans doute les affiches des joueurs de basket-ball accrochées aux murs et murmure leurs noms en boucle.
Du rez-de-chaussée s’élèvent les gargouillis d’une créature féroce. Elle doit être titanesque, pour produire de tels sons ! Mais non , se raisonne Daisy, suis-je bêta. C’est maman qui ronfle, voilà tout ! Sa maman

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