Les beaux jours
67 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
67 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Guide pédagogique disponible
Prix du livre français de la Saskatchewan, Lauréat 2003
Prix Saint-Exupéry, Finaliste 2004
Mais qu’ont donc ces vieilles photos de si extraordinaire… sinon la magie de permettre à Sylvain de voyager dans le temps et de découvrir le plaisir des chars à voile et la vie de Blériot. N’est-ce pas une raison suffisante pour protéger « Les beaux jours »?
« Tout est réussi dans ce roman jeunesse de David Baudemont. On se laisse séduire par le passé et la « belle époque », et ce rite de passage entre l’enfance et l’âge adulte. Les beaux jours se lisent d’un trait. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2003
Nombre de lectures 6
EAN13 9782896117420
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0224€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Illustrations : David Baudemont Conception de la maquette couverture : Francine Couture Mise en page : Plaines Imprimerie : Hignell Printing Ltd. 2 e tirage
Donn es de catalogage avant publication (Canada) Baudemont, David
Les beaux jours / David Baudemont ; illustrations, David Baudemont.
ISBN 2 921353 83 0 I.Titre.
PZ8553.A836B42 2003 LC843 .6 C2003 910112 6 PZ23.B38e 2003
David Baudemont, ditions des Plaines, 2003, 2006 382, rue Deschambault Saint Boniface (Manitoba) R2H 0J8
D p t l gal : Biblioth que nationale du Canada, Biblioth que provinciale du Manitoba et Biblioth que nationale du Qu bec. 2 e trimestre 2006
Les ditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du minist re du Patrimoine canadien (PADI et PICLO) et du minist re de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour ses activit s d dition.

L auteur d sire remercier les l ves des classes de 7 e et 8 e ann e 2000 2001 de l cole canadienne fran aise de Saskatoon qui ont particip pendant trois mois la construction des " beaux jours partir d un r sum de quatre pages seulement. Merci Gillian Allen, Jo l Caron, Martine Corbeil, Sascha da Silva, Hawa Dian , Daphn Dubois, Jean Michel Ferr , Maria Ferr , Bianca Fontaine, Jo l Jeanneau, Anne Kelly, Georges Lagu , Camilia Lemire, Jaclyn Lesko, Alicia L vesque, Roxanne Liz e, Philippe Mainville, Rachel McDougall, April Mireau, Tiffany Morissette, Melissa Normand, Pierre Rivard, Patrick Rivard, Erika Sawchuk, Marc Andr Smith, J r me Smith, Rachael Stewart, Z non Valois.
Merci galement Marilyn Denis Slywka et Yves Plouffe, enseignants, Brigitte Corbeil, aide enseignante et Michael Martin, artiste visuel.
L action se d roule sur la c te atlantique du Nord de la France, dans la commune d Hardelot, 90 km au sud de Calais.
Mamie...
Table des mati res
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 1
- 6 sur 20 en math... a va chauffer la maison ce soir...
Silvain n arrivait pas loigner son esprit du cours du matin. M me le cerf volant qui fr missait au vent d automne n arrivait pas le distraire. La remarque du prof y tait certainement pour quelque chose.
" Monsieur Silvain Fournier, vous n avez pas encore compris qu en multipliant un nombre positif par un nombre n gatif on obtenait toujours un nombre n gatif. J ai bien peur que ce soit vos notes qui passent bient t sous z ro
Ils avaient tous ri, ces tra tres, et le prof en avait rajout , comme si cela ne suffisait pas. " Je ne sais pas quoi faire avec vous, Fournier. Les math matiques vous sont aussi trang res que l anglais pour une vache espagnole .
C est ce moment l qu il avait commenc regarder dehors. Il avait regard la mer tout le reste de la journ e. Et d s que la cloche avait sonn , il avait couru vers la plage.
Le vent avait forci, comme s il tait en col re, lui aussi. Il avait chass la brume de la matin e et on pouvait voir le bout de la plage immense et les collines tout au fond, l horizon. Des cr tes blanches apparaissaient au sommet des vagues et la couleur un peu mauve du ciel annon ait la pluie. Silvain penchait de plus en plus vers l arri re, accroch aux deux poign es du cerf volant. C tait un vrai combat; a lui faisait du bien. Si seulement il pouvait avoir la force du vent, il saurait quoi leur r pondre au lieu de rester muet comme une carpe.
Pendant un moment, il r va de se laisser aller, de ne plus r sister au vent et de se laisser emporter. " Comme a, au hasard. Peut tre que j arriverais dans un pays o il n y a pas d cole songea t il.
Une violente bourrasque vint le secouer et instinctivement, il jeta tout son corps vers l arri re. C en tait trop pour les cordelettes qui se bris rent avec un claquement sec.

- Mais qu est ce que c est... cria t il en tombant la renverse. Les yeux pleins de sable, il vit son cerf volant s envoler vers la digue une vitesse vertigineuse.
" Je peux lui dire adieu. pensa t il en le regardant s lever vers les nuages. Quelques instants plus tard, il reprit un peu espoir en le voyant redescendre, pouss vers le bas par une myst rieuse force qui avait l air de s opposer au vent.
" Si seulement. se mit esp rer Silvain en le voyant s approcher des toits. Il le vit fr ler le haut d un immeuble moderne et continuer sa course sans prendre d altitude vers une grande maison du bord de mer. Silvain serra les poings. La longue queue du cerf volant glissa sur le toit rouge et...
- Oui cria t il en bondissant de joie. Elle venait de se coincer sur un coude de la goutti re. Au dessus, le cerf volant continuait virevolter comme un norme papillon surpris d avoir t arr t dans sa fuite.
Silvain se mit courir, plein d espoir. Il gravit la pente de la digue comme il ne l avait jamais fait auparavant et continua au m me rythme sur la promenade.
- Excusez moi Attention criait il en slalomant autour des promeneurs surpris. Les yeux toujours lev s vers le toit de la grande maison, il faillit renverser un petit enfant en patins roulettes qui venait en sens inverse.
Il atteignit une grande place qui servait de parking et de terrain de jeu pour les adeptes des planches roulettes. Quelques gar ons s exer aient sur des tremplins de formes vari es. Il vita de peu un adolescent qu il n avait pas vu s lancer.
- D gage petit mec, ici c est pas pour les pi tons, t as compris
Le ton tait mena ant, mais Silvain tait d j loin et gravissait les escaliers qui menaient la porte d entr e. Il sonna, impatient, un il vers le toit. Sur la fa ade, on avait grav en grosses lettres blanches " Les beaux jours . La maison tait tr s grande, mais elle avait quelque chose d amusant avec son grand toit rouge et ses innombrables fen tres. C tait comme si l architecte s tait amus b tir un jouet g ant.
Apr s un long moment, la porte s ouvrit doucement avec un grincement p nible. Une vieille dame apparut dans l entreb illement.
- Qu est ce que c est fit une voix un peu tremblante.
- Excusez moi, madame, j ai...
- Bernard l interrompit elle en ouvrant tout grand la porte.
Silvain resta muet de surprise.
- Mon petit fr re... ajouta t elle avec motion.
Silvain finit par ouvrir la bouche.
- Euh ... non Madame, je m appelle Silvain et je viens r cup...
La vieille dame sembla se r veiller.
- Quelle b tasse je suis
- Vous avez un petit fr re de mon ge s tonna Silvain.
- Mais non C tait il y a longtemps. Puis elle ajouta brusquement : Qu est ce que tu veux Hein Je n ai pas d argent pour les tombolas.
Elle claqua la porte au nez du gar on. Silvain h sita et se mit se ronger un ongle. Le cerf volant s agitait de plus belle, secou par le vent qui semblait plus fort que jamais. S il attendait plus longtemps, la corde allait finir par l cher. Il rassembla son courage et sonna une deuxi me fois. Cette fois la porte s ouvrit presque imm diatement.
- Tu es encore l Je t ai dit que je n avais pas d argent.
- Mais je ne veux rien vous vendre madame, c est pour le cerf volant l , se d fendit il en pointant du doigt le toit de la maison.
- a fait longtemps que je n ai plus de cerf volant petit, je suis d sol e. Va voir dans les immeubles d en face.
- Mais non, enfin C est de mon cerf volant dont je parle Il est parti tout seul comme un planeur, l .
- Un planeur O a
Elle semblait attentive cette fois. Silvain en profita. Il la prit gentiment par la main et la conduisit sur le perron, au bord de l escalier.
- L , vous voyez Il s est coinc sur un coude de la goutti re.
- Ah Mais a n est pas un planeur, a, c est un cerf volant. Il est toi
- Oui, c est pour a que j ai sonn .
Elle le regarda des pieds la t te l air un peu m fiant.
- Bon Rentre fit elle s chement.
Chapitre 2
Le couloir tait sombre. Sur la droite s ouvrait une grande salle clair e qui devait tre le salon. Une petite fille jouait tranquillement avec une poup e toute rose. Elle portait une grande robe blanche avec un col de dentelle. " Quel dr le d habillement se dit Silvain, ce n est pourtant pas Carnaval
- C est votre petite fille demanda t il en se tournant vers la vieille dame.
- Quelle petite fille
- Celle qui joue au salon, l . Mais .
Il n y avait plus personne dans la grande pi ce. Il s avan a un peu. Il n avait pas r v pourtant.
- Eh dis donc O vas tu Tu n as rien faire par l bas. Les escaliers sont droit devant.
- Excusez moi, j avais cru voir quelqu un.
- Il n y a personne d autre que moi ici, fit elle d un ton irrit . Il y a bien la petite voisine qui vient jouer avec des vieux jouets. Mais seulement le dimanche et encore, pas tous les dimanches. Mais je ne sais pas pourquoi je te raconte tout a; a ne te regarde pas. Allez viens maintenant; montons au premier tage.
" La pauvre vieille ne se souvient m me pas que sa petite voisine est chez elle , se dit Silvain. Il avan a dans un long couloir sombre et monta les escaliers derri re elle. a sentait la poussi re, comme le grenier de l ancienne maison de sa grand m re avec ses grosses malles remplies de vieux magazines. Il y passait des heures lire les vieilles bandes dessin es sur les aviateurs de la Premi re Guerre mondiale. C est cette poque qu il avait commenc s int resser au

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents