Histoires campagnardes : Roman jeunesse, à partir de 8 ans
69 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Histoires campagnardes : Roman jeunesse, à partir de 8 ans , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
69 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Guide pédagogique disponible
Voici des petites histoires d’animaux cocasses et véridiques, car sur la ferme il n’y a pas que les humains qui soient intelligents.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 novembre 2001
Nombre de lectures 23
EAN13 9782896117482
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les ditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du Minist re du Patrimoine canadien (PADI et PICLO) pour ses activit s d dition.
uvre de la couverture: "New veau , Joe Fafard
Dessins de: Scott Sassaman
Conception graphique: Francine Couture
Donn es de catalogage avant publication (Canada)
Dupuis, Aur lien, 1929-
Histoires campagnardes
Comprend un index
ISBN 2-921353-72-5
I.Titre
PS8557.U672H57 2001 jC843 .54 C2001-911078-2
PZ26.3.D868Hi 2001
ditions des Plaines, 2001
CP. 123
Saint-Boniface, Manitoba, R2H 3B4
www.plaines.mb.ca
D p t l gal: 4 e trimestre 2001
Biblioth que nationale du Canada et Biblioth que
provinciale du Manitoba
Du m me auteur
Petits secrets de la nature
ditions des Plaines, Saint-Boniface, 1998
Julien
ditions Cantinales, Hearst, 1998
La pouliche sorci re
U n jour, l curie de monsieur Taylor, une pouliche fut gri vement bless e. Par un coup du hasard, sa m re, attach e un poteau dans le corridor d une grange, avait fait avec le c ble qui la retenait un tour complet autour du cou de son rejeton. Quand la pouliche s tait mise gigoter pour se lib rer, la jument avait tir afin de briser le c ble qui retenait son nourrisson. Mais la m re tira si fort qu elle lui brisa le cou.
L leveur, qui passait par l , vit la pouliche gisant par terre, ne montrant aucun signe de vie. Il courut chercher un couteau et, tout en coupant le c ble, ordonna au gar on d curie de t l phoner au v t rinaire. Entre-temps, il essaya tout ce qui tait possible pour ressusciter la pouliche en laquelle il avait mis tant d espoir pour l quitation et la course. Il alla jusqu pratiquer la respiration artificielle et frictionna vivement ses membres avec le fin c t d une trille dans l espoir d activer sa circulation sanguine.
Le v t rinaire arriva rapidement et voulut savoir, dans les moindres d tails, ce qui s tait pass . Apr s s tre assur que l animal respirait encore, il lui examina le cou sur lequel s tait imprim le c ble de manille. Il y avait des l sions cutan es graves. Une fois les premiers soins administr s, on chargea la pouliche dans une roulotte pour la transporter la clinique v t rinaire, o on lui redressa le cou et lui fit un pl tre. La respiration de la patiente tait laborieuse et le r le qui s chappait de sa gorge n tait pas de bon augure. Apr s lui avoir administr quelques s datifs, la pouliche s tait relax e et dormait maintenant d un profond sommeil.
Le lendemain, la pouliche avait les yeux grands ouverts et sa respiration s tait grandement am lior e. Au bout de quelques jours, elle montra des signes de r tablissement. Il y avait de l espoir et l leveur s en r jouissait. En moins de trois semaines, elle tait de retour au bercail avec sa maman qui, depuis, n tait plus attach e. La gu rison de la pouliche fut rapide. Elle s battait pr sentement avec ses cong n res dans l enclos r serv aux chevaux et aux poulains pur-sang.
L leveur, l il alerte, remarqua que "Vaya - nom d coulant du mot "vaillant -poss dait un niveau d nergie exceptionnel. Elle avait toujours une longueur ou deux d avance sur les autres durant les courses qu ils faisaient d un bout l autre du pr . Son allure et sa fi re posture impressionnaient beaucoup les connaisseurs du comt .
D s que Vaya eut atteint l ge o elle pouvait tre entra n e pour la course, on lui assigna l entra neur le plus chevronn de l tablissement. Avec patience et diligence, celui-ci lui inculqua une discipline et un esprit de comp tition. Vaya avait un air vainqueur. Son regard veill , la souplesse de ses membres et sa robe noire lustr e faisaient d elle un animal tr s sp cial, ce qui la rendait ch re son propri taire et soulevaient la convoitise des experts en mati re de chevaux de course. Le pauvre homme en r vait la nuit. Il la voyait couronn e de fleurs et de succ s, et des foules d lirantes l applaudir et l admirer.
Vaya venait d avoir trois ans. C tait maintenant une "jument tr s accomplie et gracieuse comme pas une. D j , elle gagnait plus que sa part de victoire et d honneur dans les hippodromes de son pays. L entra neur lui avait bien appris qu il fallait toujours tre la t te du peloton, ce qui n aurait pas t possible sans les ressources, le caract re, l esprit et le courage qu elle poss dait. Aux derniers instants d une course, sous le commandement doux et rassurant du cavalier, elle puisait, on ne sait o , force et vigueur et, en un rien de temps, rattrapait ou d passait le cheval de t te.
Les offres pour l achat de Vaya venaient de toutes parts. Cependant, jamais monsieur Taylor n aurait voulu s en s parer. Il faisait la sourde oreille et ignorait les propositions, m me les plus g n reuses.

Vaya fit le tour du globe trois fois et couru dans les plus grands (hippodromes du monde, d crochant victoire sur victoire. Au fil des ans, elle fit le bonheur de son propri taire, passionna les foules et enrichit maints parieurs. Mais, toute chose a une fin. Un bon jour, l leveur d clara que Vaya serait retir e des comp titions pour devenir reproductrice temps plein.
Inutile de dire que ses rejetons, poulains et pouliches, se vendaient des prix incroyables. Quoiqu elle e t t condamn e une mort quasi certaine l ge d un an, Vaya avait surmont ses difficult s pour devenir le cheval de course le plus admir et le mieux connu de tous les temps.
Le cheval et l tang
P ar un froid matin de d cembre, un fermier et son fils de seize ans se dirigeaient lentement vers une for t de m l zes sise sur le bord d un tang. Devant eux marchait Cendr , un beau cheval pommel g de quatre ans. Ce lourd cheval de trait tait, selon son ma tre, intelligent, ob issant et doux. Il pouvait tirer lui seul des charges normes et rendait de grands services au fermier qui, l hiver, devenait b cheron.
Le m l ze allait servir de bois de construction pour l rection d une grange et d une remise. Le bois de qualit inf rieure serait mis de c t pour chauffer la maison qu habitait la famille Vanier.
L tang, dont il est question, tait situ au bout de la ferme un kilom tre et demi de la chaumi re. un rythme normal, il fallait vingt minutes pour s y rendre.
Ce jour-l , la t che du fermier et de son fils tait d abattre des arbres de choix et de les haler sur l tang o ils seraient coup s et empil s sur un "roule . De l , les billes seraient transport es par tra neaux pr s du site de construction. T t au printemps, ces derni res seraient quarries la hache et formeraient la charpente des b timents.
Une fois Cendr arriv l tang, quelque chose d assez inusit se produisit, il s arr ta soudainement et refusa d avancer. Le fermier eut beau r p ter ses ordres, il n y avait rien faire. Le cheval pi tinait, reniflait nerveusement et refusait toujours de faire un pas de plus. De son sabot, il frappait la glace sous ses pieds avec vigueur en secouant la t te fr n tiquement.
- Qu est-ce donc qui lui prend tout d un coup? Tu vas avancer ou je te frappe, dit l homme, n ayant jamais vu son cheval aussi ent t .
En r alit , monsieur Vanier n aurait jamais rudoy son cheval. Il fit mine de frapper la b te avec les r nes et le cheval fit un bond en avant. Il s enfon a aussit t sous la glace, trop faible pour supporter son poids. En peu de temps, il disparut presque compl tement dans la vase de l tang. Plus l animal faisait d efforts pour sortir de cette trappe, plus il s enfon ait. Il n avait plus que la t te au-dessus du niveau de l eau boueuse.
Valois, qui tait demeur plus calme que son p re, courut chercher un tronc d epinette s che, dans le bois tout pr s, et la glissa sous la t te de Cendr . l aide d un c ble de manille, monsieur Vanier put ancrer son cheval ce tronc pour ne pas qu il disparaisse dans le gouffre.
Le pauvre homme n tait pas au bout de ses peines. Son cheval ne pouvait plus respirer librement cause de la pression exerc e par la glace et la boue autour de sa cage thoracique. Il fallait agir en toute vitesse ou il risquait de _ le perdre.

- Cours chez les voisins mon fils, et va chercher . de l aide, dit le p re d une voix tremblante.
Valois d marra comme un sprinter et arriva chez un des voisins en un temps record. Il expliqua bri vement la nature du probl me au fermier qui, sans perdre un instant, attela ses chevaux. Ils se rendirent, la belle pouvante, l endroit de mal diction.
Il n tait pas question pour le voisin de s aventurer sur l tang avec ses chevaux. Il fit demi-tour et accrocha son attelage au harnais de Cendr l aide d une longue cha ne. Avec pr caution, il fit tirer ses chevaux. Petit petit, le vacuum cr autour du corps de l animal immerg c dait de son emprise. Quelques minutes plus tard, la masse noircie de Cendr gisait sur la neige blanche. Le cheval tait incapable de faire le moindre mouvement. L hypothermie faisait son uvre. En effet, son corps avait trop refroidi dans la vase gel e du marais. Monsieur Vanier tait au d sarroi. Son cheval n avait pas de prix. Aucun autre ne pourrait le remplacer. D ailleurs, il n avait pas l argent n cessaire pour acheter une autre b te.
Il fallait agir vite. Sans h siter, Valois ramassa une petite cha ne maillons d acier et se mit flageller l animal paralys de froid. Cendr grogna et leva la t te. Quelques coups de cha ne encore et il se leva sur ses pattes avant. Monsieur Vanier et son voisin saisirent la b te par les flancs et, pendant qu elle recevait un dernier coup, l aid rent se lever sur ses quatre pattes. Cendr se secoua instinctivement et faillit retomber sur le sol. Valois savait que le cheval devait remuer sans tarder. Il lui appliqua quelques coups de r nes et celui-ci se mit avancer de p

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents