Le Petit dinosaure de l'alberta

Nadine Mackenzie

Description

Deux jeunes Albertains découvrent un petit dinosaure. Ils le cachent dans une grange jusqu’à ce que la taille de l’animal les oblige à révéler sa présence.

Sujets

• 6-12 ans
• Toute la fiction jeunesse
• Fiction Jeunesse
• French
• Intermediate
• Juvenilee Fiction
• Readers
• roman

Informations

• Publié par: Éditions des Plaines
• Date de parution: 01 janvier 1980
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782896116041
• Langue: Français

Extrait

Le petit dinosaure d’Alberta
 
 
 
Merci au Conseil des Arts du Canada et au Conseil des Arts du Manitoba pour ľappui financier apporté à la publication de cet ouvrage.
 
 
2 e édition : 1989
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ISBN 0-920944-07-8
 
 
© La reproduction d’un extrait quelconque de cette édition, notamment par photocopie ou par microfilm est interdite sans l’autorisation écrite des Editions des Plaines inc.
 
Directeurs: Annette Saint-Pierre et Georges Damphousse
 
Dépôt légal à la Bibliothèque Nationale d’Ottawa
3 e trimestre 1980
Nadine Mackenzie
Le petit dinosaure d’Alberta
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Maquette de la couverture et illustrations de Madeleine Vrignon et Ray Gander
 
On sait que les dinosaures sont originaires d’Alberta mais on croit qu’ils sont tous morts et que leurs squelettes se trouvent dans les musées. Ce n’est pas tout à fait vrai car l’année dernière, par un beau matin de printemps, un petit dinosaure est né dans la province d’Alberta. Il est sorti d’un gros oeuf qui avait mis un temps fou à éclore, dans une caverne où le soleil ne pénétrait que très rarement.
Les parents de l’oeuf-dinosaure avaient disparu depuis très, très longtemps. Lorsque l’oeuf s’ouvrit, apparut un animal qui se trouvait seul au monde et un peu désemparé. Dans cette région appelée la Vallée des Dinosaures, on avait trouvé tellement d’ossements que l’on pensait qu’elle avait été leur royaume, il y a des millions et des millions d’années.
Le petit dinosaure était tout vert; il avait une longue queue dont la partie inférieure était d’un jaune vif. Il avait de petits yeux bleus et ronds, de jolies dents blanches et deux grandes pattes d’arrière-train. Celles-ci étaient plus grandes que ses pattes de devant qui ressemblaient à des mains. Qu’il était mignon, sans être encore bien grand!
Lorsqu’il émergea de sa coquille, il renifla l’air et regarda autour de lui. Après quelques pas, il trébucha sur sa queue. Il se retourna avec étonnement: c’était à lui tout cela? Que faire? devait-il marcher en la traînant derrière lui ou la tenir par la main pour ne pas la salir? En la relevant, le jaune attira son attention; et tout en avançant à petits pas il était fier de son apparence.
Arrivé près des buissons, il attrapa quelques branches avec ses dents pour calmer ses tiraillements d’estomac. Et personne pour lui dire de quoi les dinosaures se nourrissaient! Les branches n’avaient pas très bon goût; par contre, les feuilles, surtout celles de couleur vert tendre, lui parurent délicieuses. Il mangea, dévora, engloutit autant de feuilles qu’il le put, et sur le point d’éclater, il jugea prudent de s’arrêter.
Un peu plus tard, il continua à se promener et à explorer les environs. Des animaux étranges s’enfuyaient dès qu’il s’approchait; d’autres chantaient. Comme il aurait aimé leur parler! Mais comment poser des questions à quelqu’un qui prend ses jambes à son cou dès votre approche?
Soudain, le petit dinosaure se retrouva sur les bords d’un étang. Trempant dans l’eau une de ses pattes arrière, puis l’autre, il laissa tomber sa queue et s’avança de plus en plus. Que l’eau était fraîche! Il se mit à patauger avec sa queue et en buvant tout son saoul. Avec beaucoup d’intérêt, il regarda des canards s’envoler et jeta des bouts de bois dans l’eau. Cet étang lui appartenait, ou du moins il allait vivre sur ses bords.
L’après-midi se passa donc très agréablement, mais à la tombée de la nuit, il s’inquiéta et eut envie de retourner dans sa coquille. Rebroussant chemin et retournant dans la caverne sombre et triste, il en sortit les morceaux de coquille et décida de les porter au bord de l’étang. L’opération lui demanda plusieurs voyages car ses bras n’étaient pas grands. De plus, il fallait faire attention car les fragments de coquille étaient fragiles.
Lorsqu’il les eut rassemblés tous pour s’en faire un abri en forme d’oeuf avec sommet détachable, il s’aperçut qu’il était difficile de s’y blottir. Il avait déjà grossi et grandi en l’espace d’une journée. Il essaya de se faire tout petit mais il débordait de partout. Tant pis, il se contenterait de cette coquille pour cette nuit-là et il trouverait autre chose pour la nuit prochaine. Optimiste, il s’endormit sans s’apercevoir qu’il ronflait à faire trembler les feuilles des arbres et des buissons environnants.
 
Il fut réveillé par des voix. Quand il sortit avec précaution la tête de sa coquille, il entendit un craquement sinistre. Si son abri avait tout de même servi pour la nuit, il ne pouvait pas l’utiliser plus longtemps. Il regarda dans la direction de l’étang, de son étang. Là, un être à deux pattes avec de longs cheveux blonds s’agitait à côté d’un autre aux cheveux courts.
- Frédéric, ne remue pas la ligne comme cela, les poissons ne viendront pas!
- Fais moins de bruit, ils vont t’entendre!
- Regarde, regarde, il y avait un gros poisson et il est parti.
- Tu fais trop de bruit; laisse-moi me concentrer et arrête de parler. Tu fais peur aux poissons.
L’ étre à deux jambes et aux cheveux courts sortit ses pieds de l’eau et se dirigea . . . Oh! . . . Oh! . . . vers la coquille craquelée dans laquelle se tenait un dinosaure qui essayait de se faire petit, petit, mais n’y parvenait pas.