La Gendarmerie royale du Canada

Robert Livesey

Description

Les années suivant la création du Dominion du Canada en 1867, le territoire canadien connait une expansion fulgurante. Face à la menace grandissante des trafiquants d’alcool et des brigands régnant sur l’Ouest américain, la mise en place d’une force de police devient rapidement nécessaire pour assurer l’ordre et la sécurité dans la vaste étendue des prairies et des régions du Nord. C’est ainsi qu’est créée la Police à cheval du Nord-Ouest en 1873, chargée de faire régner une justice impartiale. Acteurs essentiels de la protection des Autochtones et des nouveaux arrivants, l’histoire de ces soldats en tunique rouge est indissociable de l’émergence des villes champignons suscitée par la ruée vers l’or et par la construction du chemin de fer.
EXEMPLES D’ACTIVITÉS :
• Trouve de l’or avec la technique de la batée
• Relève et identifie des empreintes digitales
• Devient un as du pistage
• Et bien plus encore!
La Gendarmerie royale du Canada est le 11e et dernier titre de la collection À la découverte du Canada publié par les Éditions des Plaines. Entièrement illustré, il est accompagné d’activités et comprend un index.
La structure de ce livre d’histoire facilite la compréhension et l’apprentissage et en fait un excellent outil d’appui. Elle relance l’intérêt du jeune lecteur grâce au mélange de grands faits historiques qui ont contribué à façonner le Canada et d’anecdotes, comme l’installation temporaire de Sitting Bull au Canada, l’histoire du légendaire Enfant-Ours, ou encore la manifestation dénudée de fermiers doukhobors.
Autres titres de la collection « À la découverte du Canada » :
Les défenseurs
Les Premières nations
Les Vikings
La Nouvelle-France
La traite des fourrures
Les rebelles
Les loyalistes
La Grande Guerre
Le chemin de fer
L’héritage noir

Sujets

• Juvenile Nonfiction

Informations

• Publié par: Éditions des Plaines
• Date de parution: 05 février 2013
• Nombre de lectures: 10
• EAN13: 9782896113132
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

À LA DÉCOUVERTE DU CANADA
La Gendarmerie royale du Canada
ROBERT LIVESEY ET A.G. SMITH
Tous droits réservés.
Texte © 2008 Robert Livesey
Illustrations © 2008 A. G. Smith
Version anglaise © Fitzhenry Whiteside
Version française © Éditions des Plaines, 2012
Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous aucune forme ou par quelque moyen électronique ou mécanique que ce soit, par photocopie, par enregistrement ou par quelque forme d entreposage d information ou système de recouvrement, sans la permission écrite de l éditeur.
Les Éditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accordé dans le cadre des subventions globales aux éditeurs et reconnaissent l aide financière du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada et du ministère de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour leurs activités d édition.
Nous remercions le gouvernement du Canada de son soutien financier pour nos activités de traduction dans le cadre du Programme national de traduction pour l édition du livre.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Livesey, Robert, 1940-
La Gendarmerie royale du Canada / Robert Livesey ; illustrations de A.G. Smith.
(À la découverte du Canada)
Comprend un index.
Traduction de: The Mounties.
Publ. aussi en format électronique.
ISBN 978-2-89611-247-0
1. Gendarmerie royale du Canada--Histoire--Ouvrages pour la jeunesse.
I. Smith, A. G. (Albert Gray), 1945- II. Titre. III. Collection:
Livesey, Robert, 1940- . À la découverte du Canada.
FC3216.2.L4914 2013 j363.20971 C2012-905965-X
Dépôt légal, 2012 :
Bibliothèque nationale du Canada,
Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque provinciale du Manitoba.
Éditions des Plaines
C.P. 123 Saint-Boniface (Manitoba) Canada R2H 3B4
Tél. : [phone] • [e-mail] • www.plaines.ca
Mise en page : Relish New Brand Experience Inc.
Édition : Brigitte Girardin • Publication : Joanne Therrien
Traduction : Marie-Hélène Duval
Révision historique : Jean-Marie Taillefer
Révision : Pierrette Blais
À mes cousines Elizabeth, Kimberly, Jennifer, Wendy, Jessica et Susan.
Je remercie tout particulièrement l historienne Sophie C. Forget et l historien Daniel Somers, de la Section historique de la GRC; mesdames Josie Hazen, Linda Biesenthal; Kathy Vanderlinden, Janie Skeete, Christina Kim; Marci et John Burn; ainsi que les bibliothécaires de la bibliothèque municipale de Hamilton et de l Université de Windsor.
D ANS LA MÊME COLLECTION :
Les Vikings
La traite des fourrures
La Nouvelle-France
Les Premières nations
Les défenseurs
Les rebelles
Les loyalistes
La Grande Guerre
Le chemin de fer
L héritage noir
Table des matières
Introduction
CHAPITRES
1. Les soldats en tunique rouge :
George French, James Macleod, Jerry Potts et les autres
2. La terre de désolation :
James Morrow Walsh, Acheson Gosford Irvine et les autres
3. Le chemin de fer et la colonisation :
Sam Steele, William Wilde, Billy Fury et les autres
4. Les rebelles des Prairies :
Paddy Crozier, Francis Dickens et les autres
5. L or du Yukon et les patrouilles de l Arctique :
Klondike Kate, Zac Wood, Denny LaNauze et les autres
6. La Gendarmerie royale du Canada :
Henry Larson, Robin Cameron, Bev Busson et les autres
Index
Introduction

Au moment de la création du Dominion du Canada en 1867, John A. Macdonald en est le tout premier premier ministre. Il unifie les colonies britanniques : le Haut-Canada (l Ontario), le Bas-Canada (le Québec), la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.
En 1869, le gouvernement de Macdonald négocie l achat de la Terre de Rupert : ces vastes territoires au nord appartenant à la Compagnie de la Baie d Hudson fondée en 1670, et où celle-ci s adonne au commerce.
La Terre de Rupert est intégrée aux Territoires du Nord-Ouest du Canada, créés officiellement le 15 juillet 1870. Celle-ci s étend vers le nord jusqu à l océan Arctique et, d est en ouest, de la nouvelle province canadienne du Manitoba sur la rivière Rouge à la colonie de la Colombie-Britannique sur la côte de l océan Pacifique.
Macdonald s empresse de protéger le nouveau territoire du Canada. Les États-Unis ont déjà des collectivités établies à l ouest des grandes plaines américaines et sur la côte californienne, les commerçants de fourrures américains s étant déplacés vers le nord pour occuper les terres canadiennes où vivent les Autochtones et les chasseurs de bisons. Les Américains apportent avec eux de l alcool frelaté à échanger contre leurs fourrures. Ces commerçants construisent des ouvrages fortifiés pour se protéger, des forts aux noms impressionnants comme le fort Slide Out et le fort Standoff. Le fort Whoop-Up se rendra tristement célèbre comme le poste de traite de whisky le plus violent et le plus agité.
Au sud de la frontière, l invasion rapide du Far West, qu Hollywood fera revivre dans ses films, entraîne la formation de bandes de brigands, la création de villes frontalières sans loi, et le déroulement d affrontements sanglants avec les Autochtones.
Macdonald est au courant de l impitoyable expansion américaine et de la violence que celle-ci engendre. Il n y a pas d ordre établi au Far West. Les nouvelles villes américaines élisent ou nomment des shérifs qui font leur propre loi. Les nouveaux venus (homme ou femme) doivent rapidement apprendre les règles de l endroit s ils ne veulent pas se faire tirer dessus ou être pendus. Ces lois ne concernent pas les Autochtones, dont les traditions millénaires sont méprisées par les colons qui affluent en masse dans l ouest des États-Unis.

Macdonald est déterminé à faire régner la sécurité et l ordre dans l Ouest canadien, où les mêmes lois s appliquent aussi bien aux Autochtones qu aux nouveaux colons. En 1873, il apprend que des trafiquants de whisky américains, appelés la bande de Hardwick, ont massacré un groupe d Assiniboines dans les collines du Cyprès. Il nomme un lieutenant-gouverneur et un conseil pour diriger le nouveau territoire. Il crée ensuite une force de police militaire fédérale pour le surveiller et le protéger. La nouvelle force à cheval établit et maintient l ordre sur le territoire, et applique la même justice à tous. La Police à cheval du Nord-Ouest (PCN-O), dont les hommes portent un uniforme rouge vif, devient la justice écarlate des prairies canadiennes.
Devise de la Police à cheval du Nord-Ouest
Les films hollywoodiens, la télévision, les livres et autres formes de divertissement ont créé le mythe selon lequel les agents de la PCN-O « attrapent toujours leur homme ». Leur devise est en fait « Maintiens le droit » ou Defending the Law.
Uniformes écarlates
C est le premier ministre John A. Macdonald en personne qui crée l uniforme rouge des agents de la PCN-O. Celui-ci s inspire de l uniforme du Royal Irish Constabulary, une force policière qui s est rendue célèbre dans l Empire britannique pour avoir rappelé les manifestants et les rebelles à l ordre. Macdonald s inspire également du costume bleu des soldats de la cavalerie des États-Unis, pour l aspect militaire de la tenue du nouveau corps policier.
Whoop-Up Bug Juice
Avant l arrivée de la PCN-O en 1874, les trafiquants de whisky américains règnent sur les contreforts des Rocheuses. Alfred B. Hamilton et ses partisans dirigent le fort Whoop-Up. Ils font flotter leur propre drapeau qui ressemble à celui des États-Unis, mais sans étoiles. Ils corrompent les Autochtones en leur offrant leur propre mixture alcoolisée appelée Whoop-Up bug juice.
Intoxiqués par cet alcool de mauvaise qualité, les Autochtones brûlent les forts de la Compagnie de la Baie d Hudson sur les rivières Bow et Red Deer. Craignant de se faire voler ou tuer, les commerçants de fourrures légitimes quittent les lieux.
CHAPITRE 1 Les soldats en tunique rouge
George French, James Macleod, Jerry Potts et les autres

La Police à cheval du Nord-Ouest * , qu on a communément appelée la police montée, est créée par une loi adoptée par le parlement canadien le 23 mai 1873, avant d être officiellement établie par un décret le 30 août 1873. Le recrutement peut alors commencer.
La PCN-O est sous le commandement d un commissaire. George A. French en est le premier commissaire permanent.
On sélectionne trois cents hommes de 18 à 40 ans pour servir dans la force paramilitaire. Toutes les recrues sont de grande taille. Ces policiers sont forts, en bonne santé et d une grande moralité. Ils savent lire et écrire en français ou en anglais, et peuvent monter à cheval. Le sous-constable reçoit 75 cents par jour et le constable un dollar par jour. Le rassemblement des recrues se fait au fort Dufferin au Manitoba, où on les répartit en six troupes de 50 hommes chacune.
La grande expédition vers l ouest
Le 8 juillet 1874, le commissaire French conduit ses agents de la PCN-O vers l ouest dans une longue expédition de 1 200 km jusqu au confluent des rivières Bow et Belly (dans le sud de l Alberta actuel). Il a comme objectif de trouver et de fermer le fort Whoop-Up, la place forte des trafiquants de whisky. Pendant deux mois, le convoi qui sillonne les prairies est composé de 67 chariots couverts, 114 charrettes à boeufs, 90 têtes de bétail et 310 chevaux transportant des instruments aratoires et des pièces d artillerie.
* En 1873, le nom original était la Police à cheval pour les Territoires du Nord-Ouest. En 1879, la force constabulaire prend officiellement le nom de Police à cheval du Nord-Ouest.


Malmenés par les tornades, les hommes de cette cavalcade de « tuniques rouges » se font littéralement brûler par un soleil ardent et dévorer par les mouches noires. Les chariots se brisent ou s enlisent dans la boue profonde en franchissant les collines abruptes ou de larges rivières. Les chevaux sont amaigris faute de nourriture. Les hommes sont à bout de force. Ils se sentent perdus dans cette étendue plane et sans f