La malédiction de Freyja
112 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La malédiction de Freyja , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
112 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En froid avec le dieu Odin, la déesse de la Fécondité, Freyja, jette une malédiction sur les béorites, le peuple favori de son ennemi. Ces derniers, accompagnés d’Amos Daragon, décident donc de naviguer vers l’île de la déesse pour tenter de la raisonner.
Amateurs d’aventure, de magie et de mythologie, plongez sans attendre dans l’univers fantastique de ce héros unique en son genre!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2020
Nombre de lectures 42
EAN13 9782898083655
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2012 Bryan Perro
Copyright © 2020 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur éditoriale : Rodéric Chabot
Révision linguistique : Marie-Christine Payette et Stéphanie Veillette
Illustration de la carte : Pierre Ouellette
Conception de la couverture : Iceworks
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN livre : 978-2-89808-363-1
ISBN PDF : 978-2-89808-364-8
ISBN ePub : 978-2-89808-365-5
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Amos Daragon / Bryan Perro.
Noms : Perro, Bryan, auteur. | Perro, Bryan. Malédiction de Freyja.
Description : Nouvelle édition. | Sommaire incomplet : t. 4. La malédiction de Freyja.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200080830 | Canadiana (livre numérique) 20200090178 | ISBN 9782898083631 (vol. 4) | 9782898083648 (PDF ; vol. 4) | ISBN 9782898083655 (EPUB ; vol. 4) Classification : LCC PS8581.E745 A88 2020 | CDD jC843/.54—dc23
PROLOGUE
L es vieilles légendes des peuples nordiques racontent l’histoire du collier de Brisingamen. Créé par Alfrigg, Dvalin, Berling et Grer, quatre nains à la longue barbe et aux muscles de fer, ce bijou fut jadis considéré comme l’une des splendeurs du monde. Freyja, déesse de l’Amour et de la Fécondité, voulut se l’approprier afin d’accroître sa beauté déjà impressionnante. Ainsi, elle charma les nains et leur subtilisa Brisingamen. Lorsque la déesse revint à Asgard, le domaine des dieux, elle était si belle qu’elle illumina les lieux comme un nouveau soleil. Odin, chef du panthéon nordique, lui ordonna de rendre le bijou à ses propriétaires. Les nains avaient porté plainte et demandaient réparation. Ils voulaient récupérer leur bien.
Ce vol, aux dires d’Odin, avilissait les dieux du bien et n’était pas digne d’une âme aussi belle et noble que celle de Freyja. La déesse refusa de se soumettre et confia le collier aux brisings, une race de fées vivant cachées dans les profondeurs des forêts enneigées. Ainsi, ni les nains ni Odin ne pourraient mettre la main dessus.
À cause de ce bijou, une guerre éclata entre les troupes de Freyja et celles d’Odin. Ce combat dura plusieurs décennies et se solda par la mort de centaines de Vikings et la disparition de nombreuses créatures magiques. Pour se venger d’Odin, Freyja jeta une malédiction sur les béorites en faisant mourir leurs enfants dès le berceau, condamnant ainsi cette race à une extinction certaine. De toutes ses créations, les hommes-ours étaient celle que préférait Odin.
Les vieux sages savent que, lorsque les dieux du bien se chamaillent entre eux, les dieux du mal en profitent pour étendre leur pouvoir sur le monde. Il en va ainsi depuis le début des temps…
I
BAYA GAYA
L e printemps avait fait son apparition et les forêts du nord du continent se couvraient de bourgeons. Les oiseaux étant revenus de leur migration. Les parulines et les bruants avaient envahi les alentours de la chaumière de Baya Gaya. La vieille femme aux cheveux longs et gris marchait lentement dans les bois. Appuyée sur un long bâton, elle avait le dos voûté et avançait péniblement. Son corps, croulant sous le poids des années, la faisait horriblement souffrir. L’arthrite avait complètement déformé ses mains en lui tordant les doigts. Ses jointures étaient surdimensionnées et sa peau usée laissait entrevoir de grosses veines bleues. De longs poils noirs lui poussaient dans les oreilles et les narines. Elle avait des verrues brunes sur la figure et sur une bonne partie du corps. Des varices en forme de serpent lui couvraient les jambes et l’arrière des genoux. Lorsqu’elle ouvrait la bouche, sa langue grise apparaissait à travers les quelques dents jaune foncé qu’il lui restait encore. Ses yeux étaient presque entièrement recouverts d’épaisses cataractes blanches qui l’empêchaient de voir convenablement.
En marchant, la vieille femme pestait à voix basse. Elle insultait les dieux, la nature, l’insupportable chant des oiseaux et le printemps trop doux. Un sac de graines en bandoulière, elle nourrissait les parulines et les bruants. Avec de grands gestes théâtraux, la sorcière lançait de la nourriture partout autour d’elle. Des dizaines d’oiseaux volaient dans tous les sens et se régalaient de ce festin inattendu. Cette journée de printemps allait être leur dernière : les graines étaient toutes empoisonnées.
Baya Gaya avait été autrefois une très jolie femme, belle et radieuse. Mariée à un solide gaillard, elle habitait un charmant petit village toujours rempli de fleurs et de rires d’enfants. Fonder une famille était le plus cher de ses vœux mais, après quelques années de mariage, les dieux ne lui avaient toujours pas encore accordé la faveur d’enfanter. Elle patienta encore de longues années sans jamais tomber enceinte.
Un jour, le village essuya un violent orage et la foudre tomba sur la maison de Baya Gaya. À cause de cette punition des dieux, combinée à son incapacité d’avoir des enfants, on la soupçonna d’être une sorcière. Les habitants du village crurent à un avertissement divin et chassèrent violemment Baya Gaya. Des amis, des voisins, et même des membres de sa propre famille l’insultèrent, la rouèrent de coups et la laissèrent pour morte dans un ruisseau de la forêt. On annula son mariage et la pauvre femme perdit à tout jamais l’homme qu’elle aimait. Celui-ci en épousa une autre avec laquelle il eut trois enfants.
Baya Gaya fut miraculeusement sauvée par un groupe de véritables sorcières et devint rapidement une des leurs. Un jour, alors qu’elle se dirigeait vers un lieu secret de sabbat, elle apprit par hasard que son mari s’était remarié et qu’il était maintenant père de deux garçons et d’une jolie petite fille ! Le cœur de Baya Gaya se remplit d’une haine féroce pour la nouvelle famille. Les dieux l’avaient privée du bonheur de donner la vie, de la joie de vivre entourée d’enfants, de l’amour de son mari et de la tendresse de ses proches ! Ils allaient le payer cher ! Baya Gaya allait faire payer au monde entier son infortune. Plus personne ne serait en sécurité, surtout les enfants.
Baya Gaya devint une sorcière revêche et hargneuse. Elle s’initia aux rites anciens de la magie noire, apprit à concocter d’étranges potions avec des herbes secrètes. En quelques années, la nouvelle recrue devint la meilleure d’entre toutes et fut élue supérieure de son ordre. Lorsqu’elle eut la certitude qu’elle savait tout de l’art de la sorcellerie, Baya Gaya commença à se débarrasser de ses consœurs. Comme elles ne lui servaient plus à rien, elle les élimina une à une. Elle les empoisonna jusqu’à la dernière.
Puis l’heure de la vengeance sonna ! Baya Gaya enleva les enfants de son ancien mari et les assassina dans la forêt à grands coups de couteau. Ensuite, elle mit un champignon vénéneux dans les réserves d’eau potable du village et regarda, de loin, mourir près de la moitié de ses anciens amis. Elle envoya ensuite la peste pour éliminer les survivants.
Baya Gaya captura Gunther, son ancien mari, affaibli par la maladie, et lui arracha le cœur. La sorcière ensorcela l’organe pour qu’il continue à battre et le mit dans un bocal contenant un épais liquide visqueux. Elle était vengée ! De cette façon, le cœur de Gunther battrait pour elle et exclusivement pour elle, jusqu’à la fin des temps.
Puis, ravie de ses pouvoirs et de sa puissance, Baya Gaya perpétra d’innombrables autres crimes dans les villages environnants. Elle volait des enfants pour les faire bouillir vivants. Avec leurs restes, elle concoctait des potions et des élixirs. Devant cette terrible menace, les populations quittèrent leurs maisons et abandonnèrent les villages. Baya Gaya se retrouva bien vite seule dans l’immense forêt. Pour alimenter son désir croissant de destruction, elle commença à s’attaquer aux animaux vivant sur ses terres. Comme les mammifères avaient maintenant tous fui, il ne lui restait que les oiseaux à éliminer. Voilà pourquoi, aujourd’hui, elle les empoisonnait en pestant contre le printemps, contre les bourgeons naissants et contre toute cette vie qui éclatait dans la forêt. Baya Gaya détestait tout ce qui était sur le point de naître !
La vieille femme termina sa tâche meurtrière et revint à sa chaumière. Dès qu’elle passa le seuil de la porte, elle cria :
— Je suis de retour à la maison, brave Gunther ! J’espère que tu ne t’es pas trop ennuyé…
La sorcière s’adressait au pot dans lequel battait le cœur de Gunther, son ancien mari. Elle lui parlait tout le temps.
— Je suis allée nourrir ces petites vermines. Demain, il y en aura beaucoup moins, tu vas voir ! Oh oui, Gunther ! Je te le confirme, il y en aura de moins en moins ! Nous aurons bientôt la paix et tous ces chants se tairont définitivement. Allons, Gunther, ne fais pas la tête… Tu es fâché ? Tu penses à ta deuxième femme ? Oui, Gunther, c’est vrai qu’elle chantait bien, elle aussi. Avant, bien sûr, que je lui coupe la langue et lui ouvre le ventre avec un poignard. Tu te rappelles comme elle criait ? Ah, quand j’y repense, ce souvenir me remplit de joie ! Ce doit être le printemps qui me rend ainsi… Quels beaux souvenirs nous avons, Gunther ! Quels beaux souvenirs !
Baya Gaya s’approcha d’une grande table en bois. Le meuble occupait presque toute la place da

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents