Le Cycle de Varrandinn 02
155 pages
Français

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Le Cycle de Varrandinn 02 , livre ebook

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Description

Au terme d’une bataille, Ondée, héritière de la lignée royale d’Almurienn, est fait prisonnière. Le preux Ruidan entreprend de libérer la captive, mais menacé par Lysandre, une femme aux puissants pouvoirs, il s’échappe vers un monde moderne que deux de ses anciens compagnons habitent depuis 20 ans. Aux côtés de ceux-ci et de nouveaux alliés, il poursuit sa mission, mais Lysandre guette. Qui est-elle et que veut-elle? Aurait-elle un lien avec Varrandinn, la tour blanche? Qu’est-ce qui attend Ondée?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764425350
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection dirigée par Stéphanie Durand
Du même auteur
Le cycle de Varrandinn 1 – La Pièce du passeur , coll. Titan + fantastique, 2012.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Larabée, Sébastien
Le cycle de Varrandinn
(Titan + ; 102. Fantastique)
Sommaire : t. 2. L'enfant des flots.
Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-1687-7 (v. 2) (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2534-3 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2535-0 (ePub)
I. Titre. II. Titre : L'enfant des flots. III. Collection : Titan + ; 102. IV. Collection : Titan+ . Fantastique.
PS8623.A744C92 2012 jC843’.6 C2011-942278-6
PS9623.A744C92 2012



Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
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Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.

L’auteur remercie le Conseil des Arts du Canada pour son appui financier.

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Dépôt légal : 2 e trimestre 2013
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Projet dirigé par Stéphanie Durand
Mise en pages : Andréa Joseph [ pagexpress@videotron.ca ]
Révision linguistique : Eve Patenaude et Chantale Landry
Conception graphique : Célia Provencher-Galarneau
Illustration en couverture : Olivier Heban
Illustration de la carte : Anouk Noël
Conversion au format ePub : www.studioc1c4.com
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© 2013 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
SÉBASTIEN LARABÉE

2 L’Enfant des flots
Ce livre est dédié à : Sylvie, pour son indéfectible foi en moi, À Stéphanie Durand, mon éditrice, pour son regard critique et ses commentaires, drôles ou enrageants, À tous ceux, parents et amis, qui ont su m’encourager dans les moments difficiles, À Cookie et Murphy (mes chiens !) qui ont raté tant de promenades alors que j’écrivais ces lignes !

Prologue
Défaite au levant
U n vent brûlant me fouette la peau et j’ai dans la bouche un goût de sang. Les cendres du monde volettent autour de moi, confettis noirâtres me cachant les plus sombres visions de cette journée maudite. À travers ce voile je devine des silhouettes torturées, affalées dans des postures tordues, dont aucune ne rappelle le sommeil ou la paix. Les larmes coulent sur mon visage, et mes mains sans force laissent choir épée et bouclier. Un cheval paniqué, son cavalier mort criblé de balles coincé dans les étriers, passe assez près pour que l’odeur de sa peur m’emplisse les narines.
Faisant fi des gémissements des mourants — comment pourrais-je tous les soulager ? —, je poursuis ma marche funeste à travers les Plaines, vers les remparts de Colt City. Loin devant moi résonne le battement régulier des tambours de guerre et le grondement des machines. Le nuage de cendres se dissipe peu à peu, laissant place à une lumière pâle et maladive. À l’horizon, le soleil levant est presque invisible derrière le couvert nuageux, comme si l’astre répugnait à poser son brillant regard sur une telle dévastation. Peu à peu, le front, où se déroulent encore de violents affrontements, se révèle à moi. Peu à peu, les plaintes des agonisants cèdent la place aux cris de guerre des vivants, au fracas de l’acier contre l’acier, au sifflement des balles et aux explosions des obus. Peu à peu, je distingue ce qui reste de mes troupes — si peu, ils sont si peu — et, au-delà, la marée des Flingueurs qui menace de tous nous engloutir. Un sanglot me déchire la poitrine et je tombe à genoux. Levant les yeux vers le ciel, je cherche ces puissances auxquelles j’ai adressé toutes mes prières au cours de cette campagne qui devait nous apporter paix et liberté. Je baisse la tête et je plonge mes mains dans la terre qui a bu le sang de tant des miens en ce jour. Une seule pensée résonne dans ma tête, encore et encore : nous avons échoué.
Les cris de la bataille s’atténuent. Puis, le sifflement des balles qui, un instant auparavant, emplissait l’air d’un bourdonnement furieux se tait. L’armée ennemie marche maintenant en silence sur un territoire conquis, ne s’arrêtant que pour achever les blessés. J’entends des voix qui s’approchent, perçois le bruit de pas assourdi. Je sens à peine les bras qui se saisissent de moi, j'ai à peine conscience des paroles de mes geôliers. « Harpie rebelle… Furie sanguinaire… » me semblent être les mots d’une langue étrangère. Tandis qu’on m’emporte vers mon destin, je lève la tête et regarde une dernière fois le champ de massacre où mes partisans reposent pour leur dernier sommeil. De nouveau montent les larmes.
Nous avons échoué…
Chapitre 1
En souvenir des titans
L e soleil se lève tandis que j’approche des portes d’Eaux-Vives, célèbre cité portuaire. La lumière du jour, porteuse de vie et de chaleur pour le commun des mortels, n’a guère d’importance pour moi. Créature au service des puissances surnaturelles d’Almurienn, il y a belle lurette que je ne me soucie plus du froid, de la chaleur, de la soif, de la faim ou du manque de sommeil. Mon regard embrasse les murailles de la ville, celles-là même devant lesquelles j’ai lutté pour la victoire, il y a vingt ans passés. Il me suffit de fermer les yeux pour me souvenir de ces improbables soldats que j’ai menés au combat ; pour entendre de nouveau les plaintes des mourants et, finalement, les vivats de mes alliés lorsque la bataille fut gagnée. Il me suffit de rouvrir les paupières pour voir l’étendard rouge vif des Flingueurs battre au vent au-dessus des murs d’Eaux-Vives et, ainsi, me rappeler encore une fois que nos efforts de jadis n’ont pas donné les résultats escomptés. Malgré notre surprenante victoire, ce sont les Flingueurs qui dirigent aujourd’hui chaque ville d’Almurienn. Dans le ciel, malgré l’aube naissante, se dessinent encore les constellations, et j’adresse une question à Rédemption, l’étoile bleue du prince Benjamin, mon suzerain, mon ami, mort au faîte de Varrandinn, la tour mythique sise au sommet du mont Hurlant.
— Vous doutiez-vous, mon Prince, de ce que votre victoire inattendue allait déclencher ?
Comme toujours, ma question reste sans réponse. Ma monture, fatiguée, s’emmêle les sabots et passe à un cheveu de me jeter hors de selle. Le sursaut me ramène à la réalité et je constate que les portes de la ville sont maintenant toutes proches. Avec un soupir, je murmure une prière pour la sauvegarde de mes amis encore en vie et une autre pour le repos de ceux qui sont morts. Puis, avisant la soldatesque à la livrée écarlate qui surveille les allées et venues des voyageurs, je marmonne entre mes dents :
— Voilà qui n’arrange pas mes affaires. M’est avis que je ne passerai pas ces grilles sans encombre…
Comme pour appuyer mes dires, l’un des hommes de la garde tourne la tête vers moi et son regard croise le mien. À voir son expression, je comprends que le soleil levant donne assez de lumière pour que mes traits soient révélés dans leurs moindres détails. Serrant sa lance, l’homme appelle son officier, occupé à discuter avec un marchand apparemment outré qu’on lui refuse le droit d’entrer en ville.
— Ca… Capitaine !
Le capitaine, reconnaissable à l’insigne doré cousu sur l’épaule droite de son uniforme, pivote dans ma direction, posant déjà une main sur la crosse de son arme et coupant court, d’un geste, aux protestations du marchand. Des yeux froids se posent sur moi et j’y reconnais cet éclat que j’ai si souvent vu reluire dans ceux de mon vieil ami Montaigue. L’officier m’abattra sans hésitation au moindre signe de menace. Portant les doigts à mon front, je salue l’homme et mets pied à terre avec des gestes lents et délibérés. Le Flingueur surveille chacun de mes mouvements, mais je vois qu’il se détend devant mon attitude calme. Puis, me voilà devant lui : à cette faible distance, impossible qu’il se méprenne sur

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