Le Piège de l’ombre
63 pages
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Le Piège de l’ombre , livre ebook

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Description

Nouvelle venue chez Québec Amérique, Hélène Vachon nous offre un palpitant roman policier pour adolescents qui se déroule au cœur de la ville de Québec.
L’auteure nous sert ici un suspense bien ficelé qui mêle habilement l’intrigue et la découverte du monde intérieur du personnage de Juliette. Vous tomberez sous le charme d’une écriture envoûtante au service de personnages originaux et attachants.
Juliette vit toute seule avec son père. Elle fréquente l’école secondaire, porte un sac à dos trop lourd, dévore des biscuits et adore les boutiques d’antiquités. Elle y flâne volontiers, s’attardant autant aux vieilleries qu’aux objets de valeur. Mais ce qu’elle aime par dessus tout, ce sont les masques. Un jour, dans la vitrine des Antiquités Mailloux, elle en découvre un qui retient particulièrement son attention. Son étrange sourire et ses deux yeux rieurs la fascinent. Il le lui faut. Mais il vaut une fortune! Une très forte impulsion s’empare d’elle et elle quitte la boutique emportant le masque dans son sac à dos. Il a suffit de quelques instants et la voilà devenue une véritable voleuse! Impossible ! Que faire? L’esprit inquiet de Juliette ne cesse de rôder autour de la boutique de l’antiquaire. Doit-elle lui rapporter le masque? En main propre? Sans qu’il ne s’en rende compte? Avec son meilleur ami, Hubert, elle élabore un plan, mais d’angoissants coups de fil viennent compliquer les choses...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764420607
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même auteure
Jeunesse
Le plus proche voisin , coll. Carrousel, Héritage, 1995.
Le Piège de l’ombre , coll. Titan, Québec Amérique, 2000.
Le sixième arrêt , coll. Roman rouge, Dominique et Compagnie, 2001.
L’oiseau de passage , coll. Roman bleu, Dominique et Compagnie, 2001. Prix du Gouverneur général du Canada 2002 Prix du livre M. Christie 2002
Monsieur Engels , Dominique et Compagnie, 2001.
Les aventures de Somerset , coécrit avec Benoît Brière, Éditions Benoît Brière, 2002.
Somerset, le cinéma de Somerset , coll. Roman rouge, Dominique et Compagnie, 2004.
Somerset , coll. Roman rouge, Dominique et Compagnie, 2005.
Mon ami Godefroy , coll. Roman rouge, Dominique et Compagnie, 2005.
Les saisons vues par Schouster , coll. Les carnets de Schouster, Fou lire, 2006.
L’Arbre tombé , coll. Titan, Québec Amérique, 2007.
 
Littérature
Singuliers voyageurs , coll. Littérature d’Amérique, 2004.
La Tête ailleurs , coll. Littérature d’Amérique, 2002.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
 
Vachon, Hélène Le Piège de l’ombre (Titan jeunesse ; 42)
9782764420607
I. Titre. II. Collection. PS8593.A37P44 2000 jC843’.54 C00-940093-1 PS9593.A37P44 2000 PZ23.V32Pi 2000


 
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
 
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Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage Montréal (Québec) H2Y 2E1 Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
 
Dépôt légal : 1 er trimestre 2000 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
 
Révision linguistique : Diane Martin Mise en pages : Édiscript enr. Réimpression : mars 2007
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
 
© 2000 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
 
Imprimé au Canada
Sommaire
De la même auteure Page de titre Page de Copyright Le sourire du masque Une voix au bout du fil Le piège Le nord? Une piste ou deux Le dos noir La gueule du loup Épilogue LE PIÈGE DE L’OMBRE - HÉLÈNE VACHON
Le sourire du masque
Je l’ai fait.
Je n’aurais pas dû, mais je l’ai fait. Je regardais le masque, le masque me regardait. Il était fait pour moi, moi pour lui. Et il souriait. Alors malgré moi, j’ai regardé la porte, puis l’antiquaire, la porte encore, et encore l’antiquaire. Et je suis partie avec. Avec le masque, pas avec l’antiquaire.
C’est le genre de choses auxquelles on pense, mais qu’on ne fait jamais, pas vrai? Mais moi, je l’ai fait.
J’adore les boutiques d’antiquités. C’est vieux, sombre et rempli d’un bric-à-brac poussiéreux qui vous prend au nez dès l’entrée. On y trouve de tout, aussi bien des vieilleries sans intérêt que des objets de valeur. Moi, ce que je préfère entre tout, ce sont les masques. Tous les masques. Je les collectionne. Les gros, les petits, les beaux, les laids, les masques en bois, en fer, en terre cuite, les mexicains, les aztèques, les africains, les colombiens. Les tout.
Le jour où je l’ai aperçu à travers la vitrine des Antiquités Mailloux, je n’ai pas pu résister. Je suis entrée. Mailloux a levé la tête et dit « Salut! ». La mienne devait lui rappeler quelque chose, j’étais déjà venue avec ma mère. Je me suis approchée de l’étagère et j’ai regardé le masque sans oser y toucher. Comme si je savais déjà que j’allais le voler, comme s’il y avait là une évidence à laquelle je ne pouvais échapper. Contrairement à la plupart des masques, qui ont une sale tête ou l’air grognon, celui-là souriait. Je lui ai rendu son sourire. Puis j’ai aperçu le prix.
Mon sourire s’est figé. Comme celui du masque : un drôle de sourire pétrifié, surmonté de deux yeux en amande plissés de bonheur.
Cent quarante-cinq dollars. Une fortune.
Je pensais à tout l’argent que je devrais gagner pour acheter le masque. À tous les bébés braillards que je devrais garder soir après soir. L’ennui, c’est que là où j’habite, les bébés se font rares. Le centre-ville et les vieux murs doivent rebuter les parents qui préfèrent élever leur progéniture à l’ombre des banlieues. Moi, je suis née au centre-ville, à l’ombre des murs. J’aime les ruelles, les odeurs, la pénombre… et les masques.
Ma sortie de chez l’antiquaire s’est mal passée. J’ai glissé le masque dans mon sac à dos déposé exprès à mes pieds, grand ouvert. Au moment où je gagnais la sortie de mon pas le plus naturel — étrange comme on apprend vite! —, quelqu’un a surgi derrière moi. Je me suis figée, le dos rond et les épaules rentrées, certaine que Mailloux allait me mettre la main au collet. Quelques secondes plus tard, j’étais dehors et je mettais le cap sur l’appartement en me retenant pour ne pas courir.
À mi-chemin, je me suis arrêtée et j’ai fait demi-tour, avec l’intention de rendre le masque. Erreur! Je me suis retrouvée le visage enfoui dans un immense col de fourrure, celui d’un homme sans doute — il m’a paru très grand. Sans même lever la tête, j’ai bafouillé de plates excuses et pris mes jambes à mon cou.
En arrivant à l’appartement, j’ai laissé tomber mon sac. Une tonne. Mon sac à dos est un puits sans fond. J’ai la mauvaise habitude de transporter tous mes livres avec moi.
Je suis allée dans la cuisine et j’ai fait main basse sur la boîte de biscuits. L’essentiel était de me comporter comme si rien ne s’était passé. Il ne restait que deux biscuits, il était temps que mon père revienne. Ensuite, comme chaque fois que je rentre chez moi après l’école, j’ai fait le tour de l’appartement en sirotant mon lait et en regardant dehors. Mais je ne voyais rien, ni la place Royale, ni la tête du Musée de la civilisation, ni rien. J’avais honte et peur. Pourquoi avais-je pris le masque? Parce que l’envie était trop forte? Parce que je n’avais jamais assez d’argent pour m’offrir ce que je voulais?
Cent quarante-cinq dollars.
Il y avait forcément une autre raison. Le genre de raison qui vous pousse à enfreindre la loi, pour le simple plaisir de se prouver quelque chose, d’aller plus loin, au-delà de l’ordre. Tout le monde en a envie un jour ou l’autre. Mais tout le monde ne le fait pas.
Moi, je l’ai fait.

L’appartement que nous habitons est situé au huitième étage d’un immeuble à bureaux niché au pied du cap Diamant, qui ne compte que deux autres appartements, un au cinquième, l’autre au huitième, à côté du nôtre. « Les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages », comme dit mon père.
Il y a deux façons d’entrer chez moi — ou d’en sortir, c’est selon. Comme tout le monde, c’est-à-dire par en bas, par la côte de la Montagne, à deux pas de la place Royale. Ou par en haut, par la sortie de secours qui donne accès au parc Montmorency et à la haute-ville par une passerelle de fer. Je préfère cette entrée-là, vous l’aurez deviné, à cause de la lourde porte métallique qui en interdit l’entrée et parce que je suis la seule à l’utiliser. Mon école se trouvant dans la haute-ville, mes allées et venues par le haut sont quotidiennes, ce qui fait la hantise de mon père qui soutient qu’aller et venir toute seule, sous le nez des promeneurs, en s’acharnant chaque fois sur une porte qui n’attend que l’occasion de vous aplatir, c’est vraiment chercher les ennuis.
Il est arrivé au moment où j’engouffrais mon deuxième et dernier biscuit.
— Toujours là? a-t-il dit en déposant sa serviette par terre à côté de mon sac.
— Où veux-tu que je sois?
— Ici.
Il s’est affalé de tout son long sur le divan.
— Crevé?
Il

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