Algoma ou la vallée des fleurs
99 pages
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Algoma ou la vallée des fleurs , livre ebook

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Description

Ne pas baisser les bras, aller au bout de ses convictions pour pouvoir se retrouver et savoir qui elle est vraiment... Tel sera le chemin à parcourir de cette jeune femme partie à la recherche de son identité. Pour cela, elle devra faire preuve de courage pour réconcilier ceux qui lui sont chers et leur montrer la voie de la raison. Son amour pour la terre guidera ses pas dans les contrées sauvages de l’Oklahoma et la ramènera là où elle trouvera la paix de son âme et comprendra enfin qui elle est vraiment. Et s’il suffisait de croire en ses rêves pour gagner le combat ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383515050
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Prologue
Le soleil brûlait le sol aride dardant de ses rayons cette terre de l’Oklahoma.
Le vent chaud soufflait par rafales et soulevait sur son passage des nuages de poussière et de sable en tourbillonnant inlassablement dans une danse infernale. Les herbes séchées virevoltaient et rejoignaient la danse tandis que les plus robustes tentaient de résister à cette puissance.
La maison en rondins de la famille Mellys semblait fragile, perdue au milieu de ce vaste espace ravagé par une météo peu clémente. Six ans auparavant, en 1819, Eddie et Dalena l’avaient construite avec beaucoup d’amour et de passion. Elle symbolisait leur union et l’espoir d’une vie meilleure dans cette contrée.
Eddie était un homme robuste du haut de son mètre quatre-vingt, il était toujours rassurant et souriant envers sa famille. Vaillant, les tâches ne lui faisaient pas peur. Son teint buriné par le soleil et le vent sec donnait à son regard une lumière chatoyante. L’ocre se mêlait à la couleur noisette de ses iris. Ses cheveux bruns toujours ébouriffés lui donnaient un air jovial. À quarante-trois ans, quelques rides traçaient leur sillon au gré de leurs fantaisies.
Dalena aimait être aux côtés de son mari pour l’aider ou le regarder travailler. Elle admirait particulièrement ses larges épaules quand il maniait la hache qui abattait inlassablement les troncs d’arbres. Elle enviait cette force et se sentait enfin protégée par cet homme qui avait su la guider et la réconforter après le décès brutal de ses parents, quelques années auparavant.
À vingt-sept ans, elle se sentait fragile et avait besoin de cette présence qu’il lui offrait. Plus petite que lui, elle avait une silhouette fine. Tous les matins, elle tressait ses longs cheveux châtains. Son visage était fin et hâlé ce qui faisait ressortir l’éclat de ses yeux vert sombre. À travers ses lèvres rose pâle sortaient quelquefois des airs mélodieux qu’elle chantonnait en s’occupant de ses enfants ou pendant les corvées de lessive.
Selena était l’aînée des trois enfants Mellys. Avec ses dix ans, elle secondait sa mère auprès de son frère et de sa sœur. Elle était une enfant très discrète et sensible. Elle portait envers son père une adoration sans limites. Cela se voyait dans l’illumination de son visage quand il lui parlait. Elle avait la même chevelure que sa mère, que cette dernière prenait la peine de nouer chaque matin.
Elle avait un regard lumineux où brillait la curiosité. Grande et fine, elle se montrait coquette les jours de messe et recevait les compliments des voisins que la famille y rencontrait. Elle était dévouée à sa famille et rêvait un jour de devenir maîtresse d’école.
Cal, le cadet était un jeune garçon de sept ans. Intrépide, il grimpait sur tout ce qui pouvait être bien plus haut que lui et sautait en riant, à la grande inquiétude de sa mère qui voyait sa plus jeune fille suivre partout ce garnement. Très vif, il courait sans cesse en tous sens, souvent sa mère le comparait à un tourbillon. Son regard espiègle brillait de mille feux et annonçait dans ces moments-là les bêtises à venir. Bien souvent, celles-ci étaient vite oubliées quand il regardait ses parents avec ses grands yeux marron illuminés d’un sourire charmeur qui animait son visage rond et semé de taches de rousseur.
Iona, la benjamine avait cinq ans. Comme son père, elle avait les cheveux bruns et indisciplinés. Contrairement à son aînée, elle les avait détachés et rarement brossés au grand désarroi de sa mère qui ne pouvait l’approcher, armée d’un peigne. Elle semblait aimer que le vent les balaie dans tous les sens.
Elle était toujours prête à suivre Cal dans toutes ses expéditions. Heureusement, Selena avait un regard bienveillant sur sa jeune sœur ce qui lui évitait bien des ennuis avec l’environnement.
Celle-ci avait un caractère bien trempé pour son jeune âge, têtue et obstinée elle ne cédait que devant son père quand il haussait la voix. Elle aimait la nature et pouvait observer avec beaucoup de patience la faune ou la flore qui l’entourait.
Ses grands yeux verts brûlaient de curiosité au milieu de son visage enfantin.
En 1825, six ans après leur installation, la famille Mellys voyait ses rêves s’éloigner. Son espoir de vivre d’élevage de bovins, de volailles, de cultures et d’offrir à leurs trois enfants une vie simple et agréable s’évanouissait lentement. La rudesse de la vie ajoutée à la rigueur du climat ne leur facilitait pas la tâche.
L’élevage et les cultures souffraient cruellement d’un manque d’eau. Le peu de bêtes suffisait à peine à les nourrir tandis que les légumes à peine sortis de terre se recroquevillaient et mouraient sur place.
Cette désolation poussait la famille à trouver des solutions de survie. Les rires du début se transformaient en soupirs en se demandant ce que serait leur vie dans les jours et les mois à venir.
Plusieurs tribus amérindiennes vivaient dans les environs ce qui provoqua des conflits entre elles, les Mexicains et les soldats de l’armée. Les Amérindiens ripostaient en volant des chevaux, en incendiant des fermes, et en commettant des meurtres sauvages contre les hommes, les femmes et les enfants, sans distinction. Pour les hommes blancs, la terreur se mêlait à la rude épreuve de vivre sur ces terres. Ils voyaient petit à petit leur rêve disparaître à l’horizon.
Depuis quelque temps, une rumeur circulait concernant les tribus cheyennes, sioux et comanches. Il se disait que leurs querelles n’avaient de cesse et entraînaient des massacres inutiles qui n’avaient pour seul motif que des rivalités entre les clans.
Tout le monde redoublait de vigilance, les déplacements en chariot se faisaient à plusieurs et les passagers étaient armés, guettant les alentours durant tout le trajet.
La crainte grandissait dans les fermes avoisinantes.
Plus personne ne pouvait dormir paisiblement, préférant guetter le moindre bruit, surveiller au loin si un nuage de poussière s’élevait ou si une fumée suspecte apparaissait sur la colline. La crainte sournoise et froide s’immisçait dans la vie de chacun.
Bien souvent, les Mellys se demandaient comment ils pourraient survivre à tout cela. Les enfants étaient surveillés de près.
Pour pouvoir nourrir sa famille, Dalena partait régulièrement à la ville Marshall qui se trouvait à une heure de chariot de la ferme. Elle apportait son aide au pasteur et à son église en échange de pain et de légumes. Elle aimait ces moments de paix que lui offraient les murs de cette petite église. À l’intérieur, elle retrouvait un peu de fraîcheur et un silence apaisant. Il lui arrivait de s’asseoir sur les bancs en bois placés devant l’autel. Elle priait pour sa famille et laissait aller son imagination vers l’avenir qu’elle espérait, vers un bonheur sans faille, avec l’envie de ne manquer de rien et d’être toujours présente pour sa progéniture.
Ses enfants… Ils représentaient tout ! Ils représentaient sa renaissance, et un souffle de vie. Les serrer dans ses bras était si réconfortant.
Eddie, en bon chef de famille, avait toujours un regard bienveillant sur elle. Son inquiétude était grande. Les évènements alentour l’effrayaient au plus haut point. Une fois par mois, il retrouvait les fermiers voisins et ensemble, ils évoquaient ce qui se passait dans la contrée et partageaient les informations qu’ils avaient glanées au cours de leurs déplacements.
C’est au cours de l’une de ces rencontres qu’il avait appris l’incendie de la ferme de la famille McDaniel. Le feu s’était déclaré en pleine nuit ce qui ne leur avait laissé aucune chance de sortir à temps. D’après les rumeurs, cela était l’acte d’une tribu cheyenne avec à sa tête leur chef « Épervier Rouge », qui s’approchait de plus en plus de leurs terres. Certains fermiers étaient prêts à tout abandonner pour se rapprocher des villes, voire quitter le pays. Ils envisageaient de mettre sur les chariots tout ce qu’ils pourraient et partir vers des terres plus clémentes, et laisser derrière eux leurs rêves. Tous savaient le prix d’un tel voyage, le danger et la mort les attendraient à chaque pas.
Eddie Mellys avait lui aussi envie de fuir, mais il ne savait pas ce qui était le plus dangereux pour sa famille. Partir ou rester ?
Ses questionnements, ses craintes il n’en parlait pas à sa femme Dalena, il ne voulait surtout pas l’inquiéter davantage. Il se montrait plus prudent, était aux aguets jour et nuit, surveillant le moindre bruit suspect.
Les jours passaient et chaque matin il remerciait le ciel d’être encore en vie.
Chapitre 1
Les attaques des Amérindiens devenaient de plus en plus nombreuses et atroces, elles semaient la terreur chez les fermiers qui jusque-là avaient cru à des jours meilleurs. Certains avaient, la mort dans l’âme et pour un sursaut de survie, décidé de partir en prenant avec eux le strict nécessaire sur des chariots parfois fragiles qui se dandinaient sur les pistes cabossées en laissant derrière eux des nuages de poussière que n’importe quel regard avisé pouvait déceler à cent lieues de là. La peur des hommes qui guidaient ces convois rendait aveugles les voyageurs. Ils fuyaient les massacres et le chaos ne réalisant que trop tard que leur fuite les menait droit vers leur pire cauchemar.
Nombre de ces chariots étaient retrouvés éventrés, brûlés et couchés sur le flanc, tout autour gisaient des corps mutilés sans vie, le crâne scalpé. Hommes, femmes ou enfants, qu’importe… des vies humaines étaient prises sans sommation au nom d’une cohabitation devenue impossible.
La famille

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