Ivanhoe
809 pages
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Ivanhoe , livre ebook

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Description

Walter Scott (1771-1832)



"Dans cet heureux district de la riche Angleterre, baigné par le Don, s’étendait jadis une forêt vaste qui couvrait la plus grande partie des belles montagnes et des vallées assises entre l’industrieuse Sheffield et la riante Doncaster. On voit encore des restes de cette forêt dans les superbes domaines de Wentworth, de Warncliffe-Park, et dans les environs de Rotherham. C’est là que le fameux dragon de Wantley exerçait ses ravages ; là, se livrèrent la plupart des sanglantes batailles qu’amenèrent les guerres civiles de la rose rouge et de la rose blanche ; là encore fleurirent, dans les anciens temps, ces bandes de valeureux Outlaws ou proscrits dont les exploits sont devenus si populaires dans les ballades anglaises.


Tel est le lieu de la scène principale de notre histoire, dont la date se reporte à la fin du règne de Richard Ier, époque où le retour de ce prince, retenu captif, était devenu un événement désiré plutôt qu’espéré de ses sujets, que la désolation paraissait accabler, et qui étaient assujétis à tous les genres de tyrannie subalterne. Les nobles, dont le pouvoir avait fini par être exorbitant sous le règne d’Étienne, et que la prudence de Henri II eut tant de peine de réduire à un degré apparent de soumission à la couronne, avaient repris leur vieille licence avec une effrayante étendue, méprisant la faible intervention du conseil d’état anglais, fortifiant leurs châteaux, augmentant le nombre de leurs serfs, réduisant tout ce qui les entourait à un état de vassselage, et essayant, par tous les moyens possibles, de se mettre chacun à la tête de forces suffisantes pour jouer quelque rôle dans les convulsions terribles qui semblaient menacer le pays."



A la fin du XIIe siècle, le prince Jean, profitant que son frère le roi Richard Coeur de Lion est retenu prisonnier en Autriche, s'est emparé du trône d'Angleterre. Les nobles saxons s'opposent aux Normands. Cédric le Saxon accueille des visiteurs : le prieur Aymer, le templier Brian de Bois-Guilbert, un juif du nom d'Isaac d'York et un mystérieux pèlerin...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782374633404
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ivanhoe


Walter Scott

traduit de l'anglais par Albert Montémont


Mars 2019
Stéphane le Mat
La Gibecière à Mots
ISBN : 978-2-37463-340-4
Couverture : pastel de STEPH'
lagibeciereamots@sfr.fr
N° 341
Introduction

Mise en tête de la dernière édition d’édimbourg

Jusqu’à ce jour l’auteur de Waverley a marché sans interruption dans la voie de la popularité ; il pourrait être appelé l’enfant gâté du succès dans le genre de littérature auquel il a consacré sa plume. Cependant il était à craindre que des publications trop fréquentes ne finissent par user la faveur que lui accordait le public s’il n’essayait de leur donner un air de nouveauté. Les coutumes, les dialectes, le caractère distinctif des Écossais étant le sujet dont il avait la connaissance la plus intime et la plus familière, il s’était jusqu’ici tenu de préférence sur ce terrain, afin de donner plus de couleur à ses récits. Mais l’intérêt qu’ils inspirent se fût émoussé par la monotonie des répétitions, si l’auteur n’eût senti qu’en employant toujours les mêmes moyens il courait le danger d’entendre le lecteur s’écrier comme Edwin, dans le conte de Parnell :

Reprends ton charme et finis ta roulade,
Car on a vu commencer la gambade.

Rien n’est plus nuisible à la réputation d’un homme qui cultive les arts libéraux que de laisser attacher son nom à un genre particulier de composition ou de style, et d’entretenir la croyance, s’il peut prouver le contraire, que, hors de ces limites, il ne saurait obtenir de succès. En général, le public est assez porté à croire que celui qui excelle dans un mode spécial de composition, est par cela même incapable de réussir dans un autre. On reconnaît souvent ce préjugé du public envers les artisans de ses plaisirs, par les censures dont les critiques vulgaires accablent les acteurs ou les artistes qui cherchent à augmenter leurs succès en changeant le caractère de leurs efforts, afin d’agrandir la sphère de leur art.
Dans cette opinion, comme dans toutes celles qui s’appuient sur l’assentiment général, il y a une apparence de raison. En effet, il arrive souvent au théâtre qu’un acteur qui possède toutes les qualités extérieures nécessaires pour bien jouer la comédie, ne saurait s’élever à une certaine hauteur dans le genre tragique ; parfois aussi, dans les compositions littéraires ou artistiques, un peintre ou un poète brilleront exclusivement dans la réalisation de certaines formes de la pensée, dans une puissance particulière de style qui les renfermera invariablement dans le même cercle de sujets. Mais il arrive bien plus souvent encore que le même talent qui fait obtenir à un homme la popularité dans un genre, sera pour lui une cause de succès dans tel autre : et cela est vrai surtout dans la littérature ; car celui qui se lance dans cette carrière n’est point, comme celui qui parcourt celle du théâtre, arrêté dans son essor par la nécessité de posséder la physionomie et la conformation physique propres à certains rôles, et il n’est point non plus enchaîné, comme le peintre, par certaines habitudes mécaniques qui forcent son pinceau à ne traiter qu’une classe particulière de sujets.
Que ce raisonnement soit juste ou non, l’auteur de cet ouvrage n’en a pas moins pensé qu’en se restreignant à des sujets purement écossais il courait le risque, non seulement d’épuiser l’indulgence de ses lecteurs, mais encore de s’enlever le moyen d’ajouter à leurs plaisirs. Dans un pays arrivé à un haut degré de civilisation, et dans lequel il se fait chaque mois une telle dépense d’esprit pour satisfaire à la curiosité du public, un sujet neuf, tel que celui que l’auteur a eu le bonheur de le rencontrer, est comme la source découverte dans le désert :

Les hommes la voyant la préfèrent à l’or,
Et tous l’appellent un trésor ;

mais lorsque les hommes, les chevaux, les bestiaux, les chameaux et les dromadaires n’y ont plus laissé qu’une eau vaseuse, ceux qui d’abord s’y étaient désaltérés avec délices s’en éloignent avec dégoût ; et celui qui avait eu le mérite de la découvrir doit, s’il veut conserver sa réputation auprès de sa tribu, se remettre sur nouveaux frais à la recherche de fontaines non encore visitées.
Si l’auteur qui se sent trop resserré dans une classe particulière de sujets, essaie de soutenir sa réputation, en s’efforçant d’attacher l’attrait de la nouveauté aux thèmes que jusqu’alors il a traités avec quelque succès, au delà d’une certaine limite il a quelque raison de craindre de ne plus réussir.
Si la mine a déjà été exploitée, le mineur épuise en vain ses forces et son talent ; si l’auteur imite de trop près les ouvrages auxquels il doit sa réputation, il est condamné à s’étonner de ce qu’ils ne plaisent plus ; s’il s’efforce d’offrir sous un autre point de vu les sujets qu’il a déjà traités, il reconnaît bientôt que ce qui était vrai, gracieux et naturel, a cessé de l’être : alors, pour obtenir le charme indispensable de la nouveauté, il est obligé de charger ses portraits ; et pour éviter d’être commun, il devient extravagant.
Il n’était peut-être pas nécessaire d’énumérer toutes les raisons qui ont engagé l’auteur des Romans écossais (1) , comme on les appelait naguère, à s’essayer sur un sujet purement anglais. Il avait d’abord l’intention de rendre cette épreuve aussi complète que possible, en présentant cet ouvrage au public comme le travail d’un nouveau candidat à ses faveurs, afin que nulle prévention, favorable ou contraire, ne pût s’attacher à cette nouvelle production de l’auteur de Waverley ; mais il abandonna cette idée pour les motifs qui seront expliqués plus bas.
Il a choisi le règne de Richard I er comme époque des événements qu’il raconte, non seulement parce que ce règne abonde en caractères et en personnages propres à exciter l’intérêt général, mais encore parce qu’il présente un contraste frappant entre les Saxons qui cultivaient le sol, et les Normands qui régnaient encore en conquérants, répugnant à se mêler avec les vaincus ou à se reconnaître de la même famille. L’idée de ce contraste fut puisée dans la tragédie de Runnamede , de l’ingénieux et infortuné Logan, dans laquelle, vers la même époque, les barons saxons et les barons normands sont opposés les uns aux autres sur diverses parties de la scène : car l’auteur ne se rappelle pas que l’on ait songé à faire ressortir dans cette pièce le contraste du costume et des sentiments de ces deux races ; et d’ailleurs il est clair que la vérité historique est violée lorsqu’on représente comme un peuple fier, intrépide et éclairé, les Saxons qui existaient alors.
Il est vrai que les Saxons survécurent comme peuple, et que quelques unes des anciennes familles possédèrent et puissance et richesses ; mais c’étaient là des exceptions au milieu de l’avilissement général de la race. L’existence simultanée des deux peuples dans le même pays ; les vaincus, remarquables par leurs mœurs simples, rudes et grossières, en même temps que par un esprit démocratique qu’ils devaient à leurs anciennes lois et à leurs anciennes institutions ; les vainqueurs, par un insatiable amour pour la gloire militaire, les aventures hasardeuses, et tout ce qui faisait d’eux la fleur de la chevalerie : tout cela pourrait, joint à d’autres caractères appartenant à la même époque et à la même contrée, intéresser le lecteur par les contrastes, si l’auteur ne restait point trop au dessous de son sujet.
Dans ces derniers temps, l’Écosse a été si exclusivement choisie comme le lieu de la scène de tout ce qui est appelé roman historique, que la lettre en forme d’introduction de M. Laurence Templeton était devenue en quelque sorte nécessaire. Le lecteur voudra bien s’y reporter, car elle exprime les idées et les motifs qui ont porté l’auteur à entreprendre ce genre de composition, tout en s’empressant de reconnaître qu’il croit être resté en deçà du but auquel il tendait.
Il est à peine nécessaire d’ajouter qu’il n’eut jamais ni la pensée ni le désir de faire du pseudonyme M. Templeton un personnage réel. Mais une espèce de continuation des Contes de mon hôte ayant été récemment tentée par un inconnu, l’auteur a pensé que cette épître dédicatoire pourrait faire passer cet ouvrage pour une imitation du même genre, et qu’en mettant ainsi le public curieux sur une fausse piste, il pourrait l’amener à croire qu’il avait sous les yeux l’œuvre de quelque nouveau candidat à sa faveur.
Une partie considérable de cet ouvrage était terminée et sous presse, lorsque les éditeurs, croyant y voir un germe de succès, s’opposèrent vivement à ce qu’il fût publié comme une production anonyme, et réclamèrent la faculté de l’annoncer comme étant de l’auteur de Waverley . Celui-ci ne crut point devoir persister dans sa première résolution, car il commençait à croire avec le docteur Weeler, dans l’excellent conte de Manœuwring , de miss Edgeworth, que ruse contre ruse serait peut-être plus que n’en pourrait supporter la patience d’un indulgent public, et que toutes ces manœuvres pourraient être justement considérées comme un jeu indigne de sa faveur.
Le livre parut donc comme une continuation authentique de la publication de Waverley ; et il y aurait de l’ingratitude à ne pas reconnaître qu’il fut accueilli avec le même intérêt que ses aînés.
On y a joint des notes destinées à aider le lecteur dans l’intelligence de certains caractères, tels que ceux du Juif, du Templier, et du chef de bandes mercenaires, ou francs compagnons, comme on les appelait alors, ainsi que d’autres renseignements relatifs à cette époque ; mais l’auteur reconnaît qu’il eût dû s’étendre davantage sur des sujets qui ont à peine obtenu une place suffisante dans l’histoire générale.
Un incident de ce roman qui a eu la bonne fortune de plaire à un grand nombre de lecteurs est emprunté plus directement au domaine des vieux romanciers : je veux parler de la rencontre du roi avec le frère Tuck dans la cellule de ce joyeux ermite. Le fond de cette histoire appartient à tous les temps et à tous les pa

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