Le déshonneur de Willa
134 pages
Français

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Le déshonneur de Willa , livre ebook

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Description

La réputation de lady Wilhelmina Stanhope est entachée, et tout le monde le sait. De
retour à Londres pour une première saison mondaine depuis sa déchéance, Willa a l’intention ferme de rester célibataire, car elle suppose que seuls les coureurs de dot voudront maintenant d’elle. Elle s’occupe plutôt de ses mélanges de thés exclusifs, et
aide en secret un café qui emploie des femmes et des enfants pauvres. Si l’on découvre son engagement clandestin dans ce commerce, sa réputation sera ternie. À nouveau.
Le manque de prétendants de qualité qui afflige Willa étonne au plus haut point le nouveau duc de Hartwell. Fraîchement revenu de l’Inde, ce duc ténébreux est instantanément attiré vers la mystérieuse vieille fille. Sa poursuite est entravée par l’impitoyable comte de Bellingham, qui, après avoir jadis abandonné Willa, est maintenant déterminé à la retrouver.
Coincée dans cet affrontement entre deux hommes puissants, Willa refuse opiniâtrement
de céder son indépendance pour sauver sa réputation. Mais compromettra-t-elle
son coeur ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 juin 2019
Nombre de lectures 276
EAN13 9782898030024
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2013 Dora Mekouar
Titre original anglais : Tempting Bella
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de Alethea Spiridon Hopson.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Michel Saint-Germain
Révision linguistique : Nicolas Whiting
Correction d’épreuves : Myriam Raymond-Tremblay, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Catherine Belisle
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89803-000-0
ISBN PDF numérique 978-2-89803-001-7
ISBN ePub 978-2-89803-002-4
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Quincy, D. M. (Diana)

[Compromising Willa. Français]
Le déshonneur de Willa / Diana Quincy ; traduction, Michel St-Germain. (Les imprudences de la noblesse ; tome 3) Traduction de : Compromising Willa.
ISBN 978-2-89803-000-0
I. Saint-Germain, Michel, 1951-, traducteur. II. Titre. III. Titre : Compromising Willa. Français. PS3617.U55C6514 2018 813’.6 C2018-942093-6
À Megann Parce que tu es la première personne à parler de mes personnages comme s’ils existaient et que tu te dévoues passionnément à ceux-ci en particulier.
Chapitre 1
D ebout au chevet de son père malade, Augustus Manning attendait le décès de celui-ci. L’air était saturé des odeurs rances de la maladie et de la mort imminente. Des rideaux de velours fermés repoussaient la lumière de l’après-midi, enveloppant la chambre dans des ombres longues.
Le souffle laborieux du comte perçait le silence. Il aspirait en haletant, comme s’il était déterminé à lutter aussi longtemps que possible contre l’inévitable, entêté jusqu’au bout. Réprimant un soupir d’impatience, Augustus se demanda combien de temps son père allait survivre.
Pendant quatre interminables années, il avait attendu que cède le cœur fragile du vieillard. La chambre devint silencieuse, et au bout d’un moment, il s’aperçut que les halètements avaient cessé. Le cœur serré par l’attente, il vit le médecin se pencher sur la forme frêle étendue sur le lit avant de se redresser et de s’incliner vers Augustus en murmurant des paroles de condoléances.
Réprimant un sourire ravi, Augustus se leva, redressa les épaules et élargit son torse pour remplir le rôle qu’il lui était échu depuis sa naissance. Il sortit à grands pas de la chambre et croisa son frère, qui tira lourdement ses deux mains sur son visage livide, et le fidèle valet de son père, qui s’inclina avec déférence devant le nouveau comte de Bellingham.
Le personnel qui le vit courir aux étables et monter son pur-sang se dit sans doute que la douleur et l’angoisse animaient le fils aîné du défunt. Mais en vérité, une pure euphorie — vive et joyeuse — éclatait en lui. Finalement, après quatre insupportables années d’attente, il pouvait tout avoir : l’argent, le titre et la lady de ses rêves. Le nouveau comte de Bellingham avait enfin l’intention de réclamer ce qui lui appartenait.
Et rien ni personne n’allait l’arrêter.
• • •
Les nerfs en boule, lady Wilhelmina Stanhope se tenait debout d’un côté de la salle des fêtes bondée, espérant que personne ne la remarque. Hélas, cela ne semblait pas fonctionner.
Sa nouvelle amie, lady Florinda Bromley, se faufila à travers la foule pour rejoindre Willa.
— Tu as un admirateur. Le vicomte Mowbry a dit que tu étais un diamant de la première eau dont le charme déclasse aisément tous les autres invités de la soirée.
Willa avait déjà remarqué l’intérêt de Mowbry. Ce vicomte, qui était élégant dans ses plus beaux atours de soirée, se tenait debout à côté d’un type maigre habillé de couleurs vives, et il la regardait de façon détachée, avec une évidente appréciation. Elle fit semblant de ne pas remarquer l’inspection polie et comprit fort bien que rien n’en découlerait. À 23 ans, elle n’avait jamais reçu la moindre offre de mariage convenable. Sauf cette unique fois, quatre ans auparavant — si l’on pouvait tenir compte de ce fiasco.
— C’est absurde, Flor ; il regarde sans doute n’importe qui.
— Non, j’ai une ouïe excellente. Il parlait de toi avec ce dandy à ses côtés.
De l’index, Flor, une fille menue aux cheveux roux et bouclés, remonta ses lunettes sur l’arête de son nez.
— Après tout, qui d’autre ici possède des boucles soyeuses couleur chocolat et une peau semblable à une fine crème ?
— Il a dit cela ?
Flor fit un signe de tête affirmatif, ses yeux verts étincelant d’humour et d’espièglerie.
— Il n’est pas exactement lord Byron, n’est-ce pas ? Et je l’ai entendu prononcer la chose la plus scandaleuse.
Elle eut un haut-le-cœur.
— Scandaleuse ?
Elle avait connu suffisamment de scandales pour le reste de sa vie.
— Il a dit quelque chose à propos de grands yeux bruns et veloutés et d’une forme somptueuse qui donne aux hommes des idées qu’ils ne devaient pas avoir en regardant une lady, dit-elle, le front ridé par l’amusement. Tout cela serait énormément flatteur si seulement le vicomte n’était pas un bouffon sans rien d’autre que de l’air entre les oreilles.
— Florinda !
Willa ne put s’empêcher de sourire devant l’audace de la fille. Cette saison-ci, elles étaient rapidement devenues amies — Willa admirant surtout la nature brusque de sa nouvelle comparse. Il était utile que cette fille de comte sache tout ce qui se passait en ville, contrairement à Willa, dont les parents avaient toujours préféré la vie à la campagne.
— Regarde, il vient vers nous, dit Flor, dont le regard suivait le vicomte. Je parie qu’il demandera à quelqu’un de le présenter.
L’appréhension lui renversa l’estomac. Elle lança un regard au gentleman, qui semblait bel et bien se diriger vers elles. Il fut arrêté au passage par son compagnon, un dandy potinier bien connu qui mit une main ferme sur le bras de milord et lui murmura quelque chose à l’oreille. Les sourcils du vicomte montèrent peu à peu à mesure qu’il écoutait, puis son regard se jeta de nouveau vers Willa. Seulement, cette fois, l’évaluation manquait d’un semblant de courtoisie et s’égarait sur ses courbes avec une insolente minutie, comme s’il pouvait voir à travers sa robe.
— Quelle canaille ! dit Flor en haletant. As-tu vu la façon impolie dont il t’a regardée ?
Le ventre de Willa se tordit. Ce regard lui donnait l’impression d’être une catin. Cela amplifiait le sentiment de malaise qui avait duré toute la soirée. Les regards curieux de certains invités, les murmures qui surgissaient lorsqu’elle longeait un groupe de matrones… Les rumeurs de son déshonneur circulaient encore, c’était certain. On aurait pu penser qu’à ce stade, le beau monde avait un nouveau scandale à se mettre sous la dent.
Ignorant son malaise, elle glissa son bras à celui de Flor.
— Allons. Moi, j’ai l’intention de profiter de cette soirée. C’est ma première saison mondaine depuis des années.
Elle observait les couples de danseurs et les groupes de gens assis ou debout sur les côtés, contre du papier peint cramoisi et des colonnes sculptées et aplaties qui luisaient sous d’immenses lustres à deux étages. Les murmures de la foule prenaient de la force, et l’air s’immobilisait davantage avec chaque nouvelle arrivée. Le bal de débutante de sa sœur Addie s’avérait un immense succès. On disait même que le régent en personne était susceptible de faire une apparition.
Elle n’avait pas circulé parmi ces gens depuis une éternité. Au début, la menace de scandale les avait tenues éloignées après leur première et unique saison. Puis son père était tombé malade, tardant à succomber pendant un an, ce qui avait mené à une autre année de solitude à la campagne.
— Willa, dit Flor alors qu’elles se frayaient un chemin jusqu’à la table des rafraîchissements. Je ne devrais peut-être pas mentionner cela, mais…
— Allons, tu n’as jamais tenu ta langue auparavant, dit-elle en serrant le bras de son amie. Tu n’as sûrement pas l’intention de commencer maintenant. J’en serais fort déçue.
Flor fit un sourire d’aveu sans joie.
— Je ne veux pas te déranger, mais il ne faudrait pas que tu sois prise au dépourvu.
— Dis, alors.
— Augustus Manning est là.
— Augustus ?
Une douleur aiguë déchira Willa. Elle avait livré à sa nouvelle amie quelques confidences à propos d’Augustus — sans tout lui dire, bien sûr. Elle n’avait jamais confié la vérité entière à qui que ce soit.
— Comment le sais-tu ?
— Je l’ai vu de mes propres yeux il y a seulement quelques minutes. Il se dirigeait vers la salle de jeux.
— Comment est-ce possible ? Il n’a pas reçu d’invitation.
Elle lança un regard vers la pièce en question, parcourant la foule à la recherche de l’homme avec lequel elle avait cru pouvoir passer sa vie… l’homme qui était plutôt devenu la source de sa plus grande humiliation.
— Es-tu certaine que c’était lui ?
Flor fit signe que oui, soupirant avec une évidente appréciation.
— Il est difficile de ne pas remarquer un gentleman aussi beau.
Elle avait l’impression de s’être fait enfoncer un poing dans la gorge.
— Je suppose que cela devait arriver tôt

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