Mon nouveau voisin
139 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Mon nouveau voisin , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
139 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Vous voyez cette fille franche, sûre d'elle, aux ongles impeccables et aux lèvres pulpeuses ? C'est ma belle-sœur. Moi, je suis à côté, planquée derrière le poulailler pour fuir le service qu'elle va sûrement me demander et que je serai incapable de refuser. Mère au foyer de deux enfants, mes journées se résument à faire ce qu'on me demande, sans jamais savoir dire non. Un quotidien des plus mortels... Jusqu'au jour où un nouveau venu s'installe dans la maison d'à côté. Avec son torse musclé et son accent sexy, il est le parfait cliché du mannequin qui enchaîne les conquêtes. Même ma belle-sœur a les yeux qui papillonnent. La voilà qui passe toutes ses journées chez moi dans l'espoir de se faire remarquer par cet aguicheur.
Comment, Natacha ? Des vacances tous ensemble ? Avec ma voiture, mes tentes et... mon voisin ? N'importe quoi, c'est hors de question.
Bon, eh bien, allons-y.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2022
Nombre de lectures 21
EAN13 9782493078346
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MON NOUVEAU
VOISIN
 
 
 
DANA ROCCIA
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
N° ISBN 978-2-493078-33-9
Éditions l’Abeille bleue — 38 rue Dunois 75013 Paris
Collection la Romantique
Retrouvez toutes nos parutions sur : https://editions-abeillebleue.fr
© Illustration couverture par Rose Jay
 
 
 
 
 
La confiance en soi est le premier secret du succès.
Ralph Waldo Emerson
 
 
Prologue
 
Je suis complètement dépitée.
Je ne sais vraiment pas pourquoi j’ai accepté de me rendre à ce déjeuner familial, sûrement l’insistance de ma mère combinée à mon sentiment de culpabilité lorsque je lui refuse quelque chose.
Pourquoi suis-je incapable de dire « non » ? Cette peur de froisser autrui finira par me perdre.
J’observe mon fils jouer avec sa cousine afin de me persuader que j’ai fait le bon choix, que je me trouve ici pour lui, et non parce que j’ai été, encore une fois, incapable de leur dire d’aller se faire cuire un œuf.
Ma mère, d’ordinaire plutôt morne, a sorti le grand jeu. Ma fille a même droit à des câlins qu’elle n’obtient jamais lorsque nous ne sommes qu’en famille réduite. En temps normal, mon fils est le seul qui a accès à ce genre de privilège. Je n’ai pas pu m’empêcher de rire quand ma fille l’a repoussée, ne sachant pas ce que voulait sa grand-mère lorsqu’elle s’est penchée vers elle pour l’embrasser.
— Théo, évite de ne manger que des pâtes ou tu vas encore avoir mal au ventre.
Ma mère connaît très bien les problèmes de constipation que subit mon fils, pourtant, et sous mes yeux, elle lui rajoute une quantité non négligeable de coquillettes.
— Mange, mon chéri, elles sont bonnes les pâtes de mamie.
Mon fils attrape sa fourchette puis enfourne le maximum de pâtes dans sa bouche, se moquant totalement de ce que je viens de lui dire deux minutes plus tôt. Agacée, je me redresse et sers l’assiette de ma fille, restée vide, tout en tentant d’ignorer ma belle-sœur, Natacha, qui vient de s’installer à mes côtés.
— Alors, la vie de couple ? Pas trop compliquée ? m’interroge-t-elle.
Cette fille aime quand les gens sont dans la misère, sa méchanceté et son égoïsme sont sans limites. Au premier abord, on pourrait penser que c’est une personne chaleureuse, serviable et aimable. Mais que nenni ! Ne vous laissez pas berner, elle vous détruira par derrière et vous dépouillera de tous vos biens. Elle viendra vers vous uniquement dans le but d’obtenir des ragots ou de vous subtiliser quelque chose. J’ai tendance à l’éviter le plus possible sans toutefois prendre le risque de la vexer. Eh oui, encore cette fichue peur de la confrontation, de déplaire à quelqu’un… quand je vous dis que ça me pourrit la vie !
Je tente de lui sourire le plus poliment possible.
— Oui, tout va très bien malgré ses absences.
Pas un rapport sexuel depuis sept mois, nous sommes de vrais colocataires, mais cela, je ne l’avouerai jamais devant elle. Il ne participe même plus aux tâches ménagères ni à l’éducation de nos deux enfants. Une vie parfaite de mère célibataire en somme.
— Il part toujours autant en déplacement ? insiste-t-elle.
Je hoche la tête tout en évitant ses iris bleu ciel braqués sur moi.
— Ce n’est pas trop difficile de tout gérer seule ?
— Non, non. Je me débrouille.
Quand va-t-elle me lâcher ?
Ma fille tombe de sa chaise, je bondis comme un ressort puis me précipite vers elle. Elle n’a rien, mais qu’importe, c’était l’occasion ou jamais de fausser compagnie à cette harpie. Ma mère accourt également et demande à ma fille de sa voix mielleuse si elle ne s’est pas fait mal. Cette dernière la regarde en biais, ne comprenant pas pourquoi cette femme lui porte autant d’attention aujourd’hui.
Je réinstalle ma fille devant son assiette et retourne croupir au fond de ma chaise, en espérant qu’on me fichera la paix jusqu’à la fin de ce repas.
— Vous en avez trop fait, déclare soudainement ma belle-sœur en observant la table. Vous devez être épuisée d’avoir cuisiné tout ça.
Son air affligé me pousse à grincer des dents.
— J’y suis depuis six heures ce matin, se plaint ma mère. Ce n’était pas évident de tout cuisiner dans les temps, surtout toute seule.
Ah.
Je suis venue en avance pour l’aider, il y avait également mon père…
— Nous sommes désolés, répond ma belle-sœur avec un air contrit. Nous aurions pu venir plus tôt pour cuisiner ensemble.
— Non, non, rétorque ma mère en balayant l’air de la main. Vous n’alliez pas venir alors que vous devez vous occuper de la petite.
Qui c’est la bonne poire qui vient toujours aider malgré ses deux enfants et qui n’obtient jamais un remerciement ? J’ai envie de soupirer mais je me retiens. Toute cette profusion de belles paroles me fatigue éperdument, surtout lorsqu’on sait que ni ma mère ni ma belle-sœur ne s’apprécient.
— Au fait, Chloé, nous pouvons passer chez toi demain ?
J’observe mon frère avec surprise, c’est la première fois qu’il daigne me parler depuis le début du repas. J’ai envie de lui répondre « non », mais d’un, je ne le ferai pas, car je ne trouve aucune excuse valable et de deux, même si je possédais le courage de lui dire d’aller se faire frire, je n’en aurais pas eu le temps puisque ma mère se décide à répondre à ma place.
— Bien sûr, elle ne travaille pas et elle est toujours toute seule. Ça l’occupera, les cousins pourront jouer ensemble.
Tout le monde me sourit. Crispée, je les imite par réflexe.
Adieu ma journée de détente.
Cela fait plus de trois mois qu’ils n’ont pas mis les pieds à la maison, il faut donc qu’ils viennent voir ce qui a changé chez moi, et puis pourquoi pas en profiter pour se mêler de mes affaires, en apprendre un peu plus sur ma vie totalement à chier.
Je suis en joie.
— Au fait, j’ai donné les vieilles chaussures de ta fille à Marie, m’informe ma mère en aidant ma nièce à boire. De toute façon, elles ne te servaient plus.
Non, c’est sûr. Bien qu’ils soient stockés chez mes parents par manque de place, j’ai en travers qu’on pioche dans les habits de ma fille sans me le demander en amont. Mais très bien, de toute manière je les lui aurais données. Je ne souhaite pas faire payer ma petite nièce, Marie, qui est habillée uniquement avec les restes de vêtements de mes enfants.
Les parents savent bien me préciser qu’ils touchent plus d’argent que moi et aiment me mettre sous le nez leurs vêtements de marque ainsi que le maquillage hors de prix de Natacha, mais a contrario, pour leur progéniture, ce sont de vraies pinces. Il a même fallu que je passe ma fille dans un lit enfant plus rapidement, car ils avaient décidé de récupérer mon lit à barreaux. J’aurais pu refuser, malheureusement, j’ai eu bien trop peur de tomber dans les mauvaises grâces de ma mère. Cette dernière n’hésite pas à médire dans votre dos jusqu’à ce que vous finissiez seuls et abandonnés de tous.
Ce qui me fait un peu plus mal, en revanche, c’est le souvenir du prix des chaussures d’occasion que ma belle-sœur m’a fait payer l’unique fois où j’ai voulu lui emprunter quelque chose. Elle me l’avait proposé de bon cœur sans mentionner une seule fois que j’allais devoir passer en caisse. Je vous rassure, je ne me ferai pas avoir deux fois.
— D’ailleurs, tu n’aurais pas des bottes en taille vingt et un ? me demande ma belle-sœur.
J’espère qu’elle n’a pas prévu de récupérer mes vêtements, j’aimerais bien retourner chez moi habillée.
— Si, je dois les avoir quelque part, annonce ma mère. Je te les donnerai tout à l’heure.
Eh bien, servez-vous.
Depuis ce jour où j’ai vendu la première voiture que mes parents m’avaient offerte et que j’ai dû partager la somme en deux, j’ai compris que tout ce qui est à moi est à eux, et ce qui est à eux est… à eux. Je n’ai pas souvenir que mon frère m’ait donné une part du prix de sa première voiture. Heureusement que la maison n’est pas à mon nom, mais à celle de mon mari, sinon j’aurais presque peur qu’ils puissent y vivre ou bien prendre une part du prix de vente si un jour nous venions à nous séparer.
— Ta fille me fait penser à toi, elle fait toujours la tête, déclare ma mère en souriant. Une vraie merdeuse.
Je me détourne dans le but de détailler Océane en train de manger en silence. Elle ne fait aucunement la tête. Cette fois, je n’en peux plus, vivement que je puisse quitter cette maison afin de retourner dans mon petit coin de solitude.
— Je plaisantais, ajoute ma mère en apercevant mon air crispé.
Forcément. Comme à chaque fois qu’elle dénigre ma fille ou moi-même. Et comme à chaque fois, je suis incapable de répliquer quoi que ce soit pour la rembarrer.
La conversation tourne à nouveau vers mon mari et je me contente d’être évasive, continuant de dépeindre une relation idyllique afin de ne pas faire jubiler ma belle-sœur qui n’attend que ça. Je suis certaine qu’elle a déjà flairé que quelque chose n’allait pas entre nous deux.
Heureusement, ma nièce remplit sa couche et Natacha s’empresse d’ordonner à mon frère d’aller la changer, renvoyant la discussion sur des sujets plus légers, tels que la couleur des cacas d’un bébé non allaité, l’odeur des vomis ou encore, les croûtes de lait. Des thèmes plutôt sympas pour accompagner le dessert.
Mon père, complètement désintéressé par la conversation, mange silencieusement en observant les oiseaux se poser dans le perchoir qu’il vient d’installer. Je l’imite tout en gardant un œil sur mes enfants qui ont terminé leur repas et qui sont partis courir dans l’herbe du jardin.
Cette journée est pénible, mais ce n’est rien à côté de ce qui m’attend dans les prochaines semaines. Si j’avais su que le rendez-vous qu’ils ont pris chez moi ce jour même allait m’embarquer dans de tels tourments, j’aurais trouvé un moyen d’annuler, et qu’importent l’avis et les sermons de ma mère.
 
Chapitre 1
Chloé
La sonnette retentit, surprise, je laisse retomber maladroitement le plat que j’étais en train de nettoyer d

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents