Pulp ! 4

Jon Blackfox

Description

C’est épatant ces outils frappeurs qui attisent le plaisir... ils ont un effet magique...

« Dominatrice professionnelle, elle exerçait dans une pièce entièrement dévolue à son art, et dans l’étalage de ses outils de travail, je m'appropriai une cravache dont le sifflement sonnait délicatement à mes oreilles. Keshia m’avait dit de la garder pour moi. Et quand Keshia dit quelque chose, il est inutile de chercher à contester.[...] Cravache en main, je traçais dans l’air des symboles à l’encre invisible. « À poil ! » Je dus m’y reprendre à deux fois pour qu’il s’exécute. Max m’avait dit un jour qu’il ne serait pas contre se faire mener à la baguette, pour s’amuser. Voilà, Monsieur était servi. »

Deux nouvelles composent ce Pulp ! 4. Deux textes chauffés à blanc, chargés de pulsions érotiques et de visions torrides, que le style de l’auteur restitue avec une puissante intensité éruptive.

Sujets

• Érotisme
• Fiction
• Domination
• Littérature

Informations

• Publié par: Ska Éditions
• Date de parution: 01 octobre 2017
• Nombre de lectures: 23
• EAN13: 9791023406481
• Langue: Français

Extrait

Jon Blackfox Pulp ! – 4 – 2 nouvelles QQQ

CollectionCulissime

Q = romance rose QQ = libertinérotique QQQ = pornobscène

La cravache magique Max n’avait pas l’air rassuré. Je gardais les yeux fixés sur la route en le laissa nt parler. Il était certes grisé par le vin, mais une forme particulière d’inquiétud e s’exprimait dans ses paroles, plus volubiles qu’à son habitude. Son phrasé était bien trop expressif pour ne pas cacher une certaine tension. Ce qui l’inquiétait, c’étaient ces quelques minutes que j’avais passées en compagnie de Keshia. Ce court intermède l’avait déstabilisé au point que la discussion du retour n’en finissait plus de tourner autour de cette entrefait e. Je savais qu’en le laissant parler, il finirait par se livrer totalement sur la question, sans que je n’aie à user d’un quelconque subterfuge. En plein repas, mon amie Keshia m’avait conduite dans un endroit secret de sa maison ; une pièce réservée aux femmes. Si les deux hommes de Keshia n’avaient pas bronché, le mien eut du mal à digérer la surprise. Il s’était retrouvé en tête-à- tête avec les deux composantes masculines de ce drôle de trio. Notre hôte vivait a vec deux mecs, deux Européens à la peau rose et parfumée, deux sou mis aussi dociles qu’attentionnés ; une manière plutôt extravagante de pousser leblack poweret le girl powerà leurs paroxysmes. L’un des d’eux s’était chargé de la cuisine, l’autr e du service. Le repas avait été parfait. Rien à redire, sauf que Max n’en finis sait pas de ressasser le moindre détail. Fasciné et terrorisé par l’attitude et le look de la belle Keshia, il m’avoua avoir craint le pire durant mon absence. « Tu pensais qu’on allait revenir habillées en domi natrices ? Et qu’on allait vous mettre au pas pour le dessert... ? » J’avais visé aussi juste que le tranchant de mes phares dans la nuit. « … et vous avez parlé de quoi tous les trois ? » Il se garda bien de répondre autrement que par une boutade, évoquant son malaise, assis à table face à David et Richard, res tés sagement debout tout au long de la réception. David lui avait resservi un v erre de Pouilly-Fuissé tandis que Richard lui avait proposé de reprendre un morceau d e requin à l'échalote. Max attendrait encore un peu pour recevoir une répo nse au sujet de notre conciliabule. Entre autres raisons d’entretenir mon mutisme, je devais trouver une réponse à une interrogation plus personnelle : de q uelle manière allais-je relever le défi lancé par Keshia ? Je la connaissais depuis de nombreuses années, et j e peux vous assurer qu’elle trouvait toujours le moyen de m’impressionn er. Durant cette demi-heure volée, Keshia m’avait confié quelques secrets sur s a drôle de vie de couple, et d’autres révélations insolites sur la manière dont elle gagnait sa vie.

Dominatrice professionnelle, elle exerçait dans une pièce entièrement dévolue à son art, et dans l’étalage de ses outils de trava il, je m'appropriai une cravache dont le sifflement sonnait délicatement à mes oreilles. Keshia m’avait dit de la garder pour moi. Et quand Keshia dit quelque chose, il est inutile de chercher à contester. Avant de rejoindre nos hommes, au moment de cacher l’artefact dans ma veste, elle me révéla que cette cravache n’était pa s un simple jouet. Cet instrument était doté d’un pouvoir particulier, celui de révéler le fond d’une âme. Dicte un ordre, pose une question, et tu auras la v érité. Je pris l’expression pour une métaphore, un jeu d’e nfant ; mais plus nous approchions de notre appartement, plus je me sentai s investie d’une mission secrète. À peine avions-nous passé le pas de la porte que je mis mon plan à exécution. « Stop ! » Ma voix arrêta mon homme sur place. Je tremblais in térieurement, mais les mots sortirent de ma bouche avec la fluidité d’une calligraphie japonaise. Un ordre, avant la question. « Je veux te voir à poil. » Cravache en main, je traçais dans l’air des symboles à l’encre invisible. « À poil ! » Je dus m’y reprendre à deux fois pour qu’il s’exécute. Max m’avait dit un jour qu’il ne serait pas contre se faire mener à la baguette, pour s’amuser. Voilà, Monsieur était servi. En contrepartie, je dévoilai un morceau de ma poitr ine en tirant sur mon décolleté. Je m’arrêtai juste avant qu’un téton ne se dévoile. Par la présente démonstration de force, je lui donnai une informati on très claire sur mon état d’excitation, sur l’absence...