Chaque seconde compte

Jenny Bee

Description

Fuir : est-ce de la lâcheté ou un acte altruiste pour protéger les siens ?

Suite à un événement traumatisant, Chrissy traverse le globe pour retrouver un semblant de normalité. Pour quelques mois, loin de ses soucis, elle construit son nouveau quotidien. Un nouveau job, une place à l’université et une chambre dans une colocation avec trois jeunes hommes bien différents les uns des autres.

La chance lui sourit enfin ! Une seule ombre au tableau : la tension qui s’installe dès les premiers instants avec son voisin de chambrée aussi sexy que désagréable.

La guerre est déclarée ! Et si le passé s’invitait dans leur querelle pour la pimenter...

Et si tout cela était une ouverture sur l’avenir ?

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Suspense
• Époque contemporaine
• Violence conjugale
• Suspenso

Informations

• Publié par: Plumes de Mimi éditions
• Date de parution: 22 octobre 2021
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782493219152
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

CHAQUE SECONDE
compte
 
 
Dédicace
 
 
 
 
Jenny Bee
 
 
 
CHAQUE SECONDE
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«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
 
 
©2021, Jenny Bee
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 10/2021
ISBN numérique : 978-2-493219-15-2
ISBN papier : 978-2-493219-16-9       
Jenny Bee
 
 
Jenny est une auteure française de 40 ans. Plus jeune, lire était une corvée scolaire, jusqu’au livre qui a tout changé. Depuis, elle dévore les pages.
 
L’écriture est venue comme un défi pour coucher sur papier les histoires qui habitent ses pensées.
D’un caractère synthétique, le développement de ce premier bébé a été une façon de se dépasser.

 
 
 
 
« Le vrai courage ne se laisse jamais abattre »
François de Salignac de la Mothe - Fénelon
 
 
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
CHAPITRE 56
CHAPITRE 57
CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60
CHAPITRE 61

 
Prologue
On m’a souvent répété que pour avancer dans la vie, il ne faut pas regarder en arrière. C’est donc ici, à l’aéroport, devant le panneau d’affichage des départs, que je choisis d’avancer et de ne plus laisser mon passé m’empêcher de vivre mon présent ni mon futur.
Anéantie à l’idée de partir, je dois tirer un trait sur les vingt-et-une premières années de ma vie ainsi que sur toutes les personnes chères à mon cœur. Pour leur sécurité et la mienne, m’envoler vers une destination que personne ne connaît est ce qu’il y a de mieux à faire.
Mon projet était pourtant bien ficelé : partir m’installer à Londres pour me faire oublier. Ça, c’était avant de découvrir le contenu de l’enveloppe que je serre fermement contre mon cœur. Grâce à elle, je peux disparaître jusqu’au jour J. Ce jour qui me terrorise et pour lequel je dois être prête. Pour cela, je dois m’éloigner, regoûter à un semblant de normalité, devenir forte, ne plus jamais me montrer faible.
Tout ce qui me reste est dans ma valise : une boîte à souvenirs et quelques vêtements. Parlant le français et l’anglais couramment, ce tableau d’affichage m’offre un choix immense de destinations. Je dois néanmoins choisir vite, car le temps m’est compté.
Je m’installe dans un café de l’aéroport et commande un cappuccino. Le contenu de mon enveloppe étalé sur la table, je regarde plus attentivement ce qui s’y trouve : mon passeport, ma carte d’identité, mon permis de conduire, mes diplômes, et les papiers nécessaires (visas, certificats de vaccins, etc.) pour me permettre d’aller au Canada, aux USA, en Afrique du Sud, ou même en Australie. Il y a aussi d’autres papiers qui pourront m’être utiles (certificat de naissance, copie du livret de famille de mes parents, mais aussi des flyers sur les cursus universitaires qu’offrent les grandes villes de ce monde). Mon ange gardien me connaît peut-être mieux que je ne le croyais pour avoir réfléchi à tout en cas de changement de plan. Se peut-il qu’il soit devin ? Je souris devant ma boisson fumante en pensant à cette possibilité.
Regardant une dernière fois ce fichu tableau, mon choix est fait. Je me dirige au comptoir pour acheter un billet pour le prochain vol vers la destination désirée. La gentille dame me confirme qu’il reste des places, mais que l’enregistrement des bagages est bientôt terminé. Je cours pour arriver à temps. Les gens me regardent. J’imagine les théories de ces derniers sur ma course effrénée : « est-elle poursuivie par un tueur ? » « Court-elle pour rattraper l’amour de son cœur qui s’envole sans avoir eu le temps de lui dire ce qu’elle ressent ? » « est-elle en retard, car son réveil n’a pas sonné suite à une soirée d’enfer ? » Mince, je devrais arrêter les films et les livres qui développent un peu trop mon imagination.
Arrivée dans la salle d’embarquement, je passe par le relais presse pour acheter de la documentation sur ma destination, ce qui occupera mes 7h30 de vol.
Une fois installée sur mon siège, je respire. Une larme coule sur ma joue, le symbole de la peine de ce que je laisse derrière moi, de la rage en pensant à la situation qui m’a forcée à prendre cette décision et d’espoir de vivre enfin.
Attention, New York, Chrissy Richard arrive !       
CHAPITRE 1
Le vol
Installée, totalement concentrée sur les achats effectués à l’aéroport et la documentation de mon enveloppe, un bruit de pleurs se fait entendre discrètement. En levant les yeux, je suis immédiatement happée par un regard bleu nuit rempli de larmes qui ne doit pas dépasser l’âge de 6 ans. La fillette blonde, assise à côté d’une femme qui doit être sa maman, fixe tristement le siège devant elle. Mon empathie me crie de lui parler.
 
— Bonjour, je m’appelle Chrissy et toi ?
— Moi c’est Violette, me répond-elle en sanglotant et serrant sa peluche dans ses bras.
— Pourquoi pleures-tu ? Je peux t’aider ? Tu as besoin de quelque chose ?
— Non, tu ne peux pas m’aider. Ma maman et moi, on déménage dans une grande ville pour rejoindre mon papa qui est déjà là-bas pour son travail. Mais moi, je voulais rester avec mes copines.
 
Ses paroles résonnent au plus profond de moi. Ravalant mes propres larmes que je me suis promis de ne plus verser, je lui tends un mouchoir. Comment la réconforter, trouver les bons mots pour une enfant de son âge, sachant que je suis aussi perdue qu’elle ?
 
— Tu sais, tu vas aller dans une nouvelle école. Tu te feras de nouvelles copines. Elles ne remplaceront jamais celles que tu avais, ça va te prendre du temps, ou pas. Cela ne dépendra que de toi… Et puis, pendant les vacances, vous pourrez vous voir ! Il y a le téléphone aussi. Comme vous ne passerez plus vous journées ensemble, quand vous vous parlerez, vous aurez plein de choses à vous raconter. Je vais te donner un conseil : quand tu te sentiras seule, il faudra serrer ton doudou le plus fort possible et lui raconter tout ce qui te fait de la peine pour libérer la tristesse que tu ressens. Après, ça ira mieux, tu verras.
Violette semble réfléchir, mes paroles l’ont un peu apaisée. Elle enchaîne :
 
— Et toi ? Tu vas en vacances ?
— Non, moi aussi je déménage.
— Alors, toi aussi tu vas te faire de nouvelles copines ? Et ton doudou, il est où ? m’interroge la petite fille avec un petit sourire.
— J’ai oublié mon doudou dans ma valise , lui mens-je. Maintenant, tu devrais profiter du reste du voyage pour dormir un peu.
 
Elle me tourne le dos pour s’installer, puis j’entends sa respiration ralentir, m’indiquant qu’elle s’est endormie, me laissant avec mes doutes et l’incertitude concernant mon propre avenir.
Ai-je fait le bon choix ? Comment vont réagir mes proches quand ils vont s’apercevoir que j’ai changé mes plans ?
Seize mois sans aucun contact. Une éternité.
Vais-je tenir aussi longtemps sans avoir la moindre idée de ce qu’ils deviennent ni même s’ils vont bien ?
Et lui , que va-t-il faire ?
Pour mettre fin aux questions auxquelles je n’aurai aucune réponse pour le moment, je me replonge dans ma documentation. Au bout de quatre heures, mon choix se porte sur un petit hôtel bon marché qui fera office de logement temporaire. Il est bien situé, à côté de transports publics, de restaurants et bars. Je pourrais me déplacer partout et surtout à l’université. Les restaurants me nourriront en attendant de me trouver un appartement avec le Saint-Graal : une cuisine. J’adore manger !
Je cible ensuite les bars où je pourrais postuler comme barmaid, parce que mes économies vont très vite s’épuiser une fois les frais de scolarité payés. Je vais devoir garder l’œil ouvert, remarquer les petites annonces utiles pour réaliser mes projets.
Suivant mon propre conseil donné à Violette quelques heures auparavant, je m’endors, épuisée.
Le froid, l’humidité, la peur, la douleur s’infiltrent dans mon corps. J’essaie de crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. Ma respiration s’accélère, je transpire, m’agite. Une main se pose sur mon bras. Je me réveille dans un sursaut.
Un cauchemar, respire Chrissy, ce n’était qu’un cauchemar .
Ce même cauchemar me hante depuis 2 ans dès que je ferme les yeux. Je fais un sourire forcé à mon voisin qui me regarde, inquiet. Encore une heure de vol. Plutôt que de me rendormir et replonger en enfer, je vais me chercher un thé auprès des hôtesses, dans lequel je tremperai quelques biscuits chocolatés : le réconfort absolu.
Manger pour m’occuper, il faut vraiment que je stoppe cette mauvaise habitude.
Le commandant de bord nous annonce la descente. Violette me fixe ave