Dreamcity - 4 - N oublie jamais qui tu es
209 pages
Français

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Dreamcity - 4 - N'oublie jamais qui tu es , livre ebook

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Description

Bit-lit - Young Adult - 388 pages


La situation ne pourrait pas être plus critique.


C’est du moins ce que Sören croyait en se réveillant dans une cage aux barreaux luminescents. Séparé de ses proches, il doit désormais affronter son destin. Quand les deux déesses de la création ont décrété que votre sacrifice sauvera le monde, comment garder espoir ?


Le mal absolu est sur le point d’engloutir Dreamcity. L’apocalypse menace de s’étendre au-delà de ses frontières. Quel rôle Sören y jouera-t-il ? Pourquoi est-il lié à tout ça ? À lui de le découvrir, quel qu’en soit le prix.


Entre jeux de dupe, trahisons, révélations et guerre céleste, il devra se battre de toute son âme pour préserver ceux qu’il aime, quitte à accepter l’inconcevable.



Mais dans cette bataille, il ne sera pas seul...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2023
Nombre de lectures 3
EAN13 9782379614415
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dreamcity – 4 – N’oublie jamais qui tu es


VIOLETTE SUBROS
 


VIOLETTE SUBROS



Mentions légales
Éditions Élixyria
  http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-441-5
Concept de couverture : Didier de Vaujany
À ma famille que j’aime de tout mon cœur.

Prologue



Massif forestier de Holewood, Dreamcity
Le SUV d’Anderson fonce à travers les bois. Prêts à l’attaque, les Bliss se sont déployés entre les troncs et les buissons, ainsi qu’au milieu de la route. Leurs yeux bleus étincelants repoussent les ténèbres en indiquant leur position. Aujourd’hui, hors de question de cacher cette particularité, preuve de leur appartenance au monde surnaturel, qu’ils préfèrent d’ordinaire dissimuler. Ils veulent faire comprendre à leurs cibles qu’ils sont là, nombreux et déterminés à les arrêter. C’est un avertissement que les passagers de la voiture doivent assimiler au plus vite. S’ils refusent de se rendre, leur sort sera entre les mains du destin.
Émeric fait partie des agents de Gaïa alignés sur l’asphalte. Il n’est pas très à l’aise à l’idée d’impliquer les humains dans cette histoire. Une femme enceinte est à bord du véhicule, une ancienne Véliade, certes, mais son passé n’a aucune importance. Elle mérite d’être protégée, comme tous les habitants de ce monde, son bébé aussi.
Arrête-toi, Eliott… Ne fais pas le con !
Au lieu de ralentir face au barrage impressionnant qui se dresse devant lui, le SUV accélère encore, décidé à percuter les créatures de l’au-delà sur son chemin. Ses occupants refusent d’abandonner le gamin. C’était à prévoir, ils sont du genre héroïque, capables de se sacrifier pour leurs proches sans hésitation. Ils ne laisseront pas les Bliss capturer Sören sans combattre.
Ils risquent d’être blessés. Je dois les convaincre de s’arrêter.
Émeric est sur le point de se téléporter à l’intérieur de l’habitacle afin de les raisonner quand un faisceau lumineux frappe violemment la voiture. Cette dernière est d’abord projetée dans les airs, avant de retomber lourdement sur le bitume en faisant des tonneaux.
Merde !
Le Bliss aux cheveux argentés balaie la forêt du regard pour trouver le responsable de ce fiasco. Ses yeux rencontrent rapidement ceux de l’une de ses congénères. Le sourire jusqu’aux oreilles, Féline jubile. Elle a toujours aimé l’action, le frisson. Pour une fois qu’elle a carte blanche dans une de ses missions, elle ne se prive pas pour en profiter. Elle aurait sans doute plus sa place chez les Véliades que parmi les troupes de Gaïa, mais telle a été la volonté de leur Mère.
— Le détective et sa compagne sont grièvement blessés, chuchote Belma après s’être approchée d’Émeric. Si on ne fait rien, ils seront morts tous les trois dans moins de dix minutes.
Tous les trois ? Ah oui, le bébé, bien sûr.
— Soigne Anaëlle, lui ordonne-t-il d’un ton calme, mais qui n’appelle aucune contestation. Je m’occupe de convaincre les autres.
Émeric n’a aucun droit de lui imposer ses choix. Il n’est pas son supérieur et les consignes à suivre sont claires, ils ne doivent pas se préoccuper des dommages collatéraux. Ils ont pour objectifs de livrer Sören aux Véliades et de capturer Queen, point. Ce qui arrivera aux humains s’ils refusent de se soumettre n’est pas leur problème. Pourtant, Émeric est incapable de les regarder mourir sans réagir et il sait que Belma est d’accord avec lui. Ils sont amis depuis longtemps tous les deux, ils ont les mêmes convictions ; des convictions mises à mal par les récentes décisions de leur Mère.
— Tu comptes faire quoi au juste ? s’interpose Tate en retenant Belma par le bras. Nous ne sommes pas censés intervenir !
— Lâche-la et occupe-toi de notre cible, gronde Émeric. Anaëlle porte un enfant. On ne va pas accepter la mort d’un innocent que nous avons nous-même provoquée ! Si t’as un problème avec ça, balance-moi à notre Mère. Mets-moi tout sur le dos, ça m’est égal, mais laisse-nous agir.
Le grand rasé grogne pour afficher son mécontentement, mais capitule alors qu’un cri de détresse déchire le silence relatif des bois.
— AU SECOURS ! hurle Anderson d’une voix éraillée. À L’AIDE ! J’ai… j’ai besoin… d’aide !
Belma s’approche du SUV du côté conducteur pendant que Tate extrait Sören de la banquette arrière. Dans ses bras de géant, l’adolescent semble minuscule malgré sa taille déjà impressionnante. Il est blessé, mais rien de trop grave. Heureusement, car les Bliss ont pour instructions de le livrer vivant.
Émeric s’occupe de libérer les jambes des autres passagers tandis que Belma soigne Anaëlle et son bébé, ou plutôt, son fœtus.
Toutes les vies sont importantes.
Quelques secondes plus tard, il entend Belma rassurer Eliott sur l’état de sa compagne. Cette nouvelle le soulage également, jusqu’à ce que ses yeux se posent sur le corps meurtri du détective.
— Il est mal en point, fait remarquer la petite rousse responsable de tout ce bazar.
— Tu n’étais pas obligée d’y aller aussi fort, Féline ! tonne Émeric, la gorge serrée face à la mort imminente du pauvre homme.
— Pour une fois qu’on s’amuse ! Et puis, c’était efficace. Réjouis-toi, Ric. Nous avons réussi.
— Et quelle victoire ! marmonne-t-il, écœuré par l’insensibilité de sa consœur.
Il aimerait guérir les blessures de cette âme en détresse au regard suppliant, mais Tate secoue la tête tout en lâchant un sifflement désapprobateur. La montagne de muscles les a laissé agir pour sauver l’enfant d’Anaëlle, mais il ne compte pas faire l’autruche si Émeric décide d’outrepasser les ordres une seconde fois. Encore moins pour Anderson qui est devenu la bête noire des deux Mères.
Résigné, le Bliss aux cheveux argentés s’approche d’Eliott et pose une main sur sa nuque afin de parler directement dans son esprit. Il ressent le besoin de se justifier, d’expliquer à cet homme comment des êtres tels que lui, censés aider l’humanité, en arrivent à provoquer les pires horreurs.
Il crève d’envie d’en faire davantage et de laisser libre cours à ses pouvoirs. C’est dans sa nature de secourir les plus faibles, ça lui vient instinctivement. Néanmoins, aujourd’hui, il se contient. Les regards de Tate et Féline dans son dos le persuadent d’obéir aux consignes de leur Mère, pour l’instant.
Je suis navré, Eliott.
Sans espoir
Chapitre 1
SÖREN



J’émerge lentement en profitant du matelas moelleux sur lequel je suis allongé. Pendant un instant, j’ai l’impression d’être à la maison. Je pourrais presque sentir l’odeur du café et des pancakes, entendre le rire de ma mère et les fredonnements de mon père. Mais la réalité me rattrape si vite qu’elle m’en donne le tournis.
J’ouvre les yeux sur une pièce à la clarté étrange. Dans mon dos, le lit est installé contre une paroi de roche noire et luisante similaire aux affleurements du massif de Holewood . Quant aux trois autres murs, ils me sont inaccessibles. Entre eux et moi se dresse une cage lumineuse dont la couleur me rappelle les iris d’une charmante petite blonde.
Oh, bon sang, Queen !
Je me remémore l’attaque des Bliss, la voiture projetée dans les airs, la main de Queen s’échappant de la mienne et sa soudaine disparition du véhicule. Je ne sais pas ce qui s’est passé exactement, mais je dois la retrouver.
Je me précipite vers les barreaux et les observe avec méfiance. D’un geste incertain, je tends le bras pour les effleurer, prêt à recevoir un coup de jus, comme lorsque j’étais gamin et touchais les fils électriques entourant les parcs à bovins. Mais la réaction est beaucoup plus violente qu’à l’époque. Dès que mes doigts entrent en contact avec le drôle de métal bleuté, je suis propulsé en arrière. Mon dos heurte durement la pierre et je m’affale sur le lit, sonné, les phalanges parcourues d’une douleur atroce qui oblige mes os à se recroqueviller sur eux-mêmes.
OK, leçon du jour : ne pas toucher les barreaux !
Une fois remis de ma tentative d’évasion étouffée dans l’œuf, j’inspecte ce qui m’entoure à la recherche d’une nouvelle idée. Mis à part le matelas qu’ils m’ont gentiment accordé pour ma dernière sieste, je ne vois que de la roche. Aucune trace de Potter, d’Eliott ou des autres. Je me demande brièvement pourquoi je ne suis pas encore mort, puisque d’après Glenn, les Bliss et les Véliades ont tous le même but dorénavant, à savoir, m’envoyer six pieds sous terre. Mais peut-être est-ce déjà le cas ? Peut-être suis-je dans une sorte d’antichambre de l’Enfer, en attente de mon ultime voyage ?
Je frissonne en imaginant le sort que l’on me réserve, mais repousse aussitôt ces vilaines pensées. Devant moi, postés à côté d’une porte taillée dans le roc, deux Bliss montent la garde, reconnaissables à leurs yeux bleus scintillants. Si nous étions à proximité du Gouffre, mes geôliers auraient plutôt des pupilles enflammées. Je ne suis donc pas encore mort. Quelle que soit la raison du répit qui m’est accordé, je compte bien mettre ce temps à profit.
Je ferme les paupières et me concentre sur ma respiration, tout en visualisant ma prison en train de voler en éclat. Avec un peu de chance, il me suffit d’y penser, de la même manière que je l’ai fait pour sauver Potter.
Allez, Sören… Tu dois te barrer d’ici !
J’y mets toute ma volonté, mais le résultat n’est pas au rendez-vous. Déterminé à ne pas baisser les bras, je fais une nouvelle tentative en focalisant, cette fois, mes efforts sur les Bliss. Si je capte leur Ibah, je pourrai potentiellement les obliger à me libérer, ou les renvoyer dans leur précieux Cœur qu’ils n’auraient jamais dû quitter.
Après plusieurs échecs, je me rends à l’évidence, soit mes pouvoirs ne fonctionnent que sur les Véliades, soit ils ont été bloqués.
Plan B.
— Hey ! hélé-je les gardes, en évitant soigneusement de toucher ma cage.
Le plus vieux des deux, celui au crâne rasé et à la taille de géant, secoue la tête de gauche à droite en fixant son collègue. Apparemment, ils ne sont pas là pour faire la causette.
— Mes amis étaient avec moi, dans la voiture. Ils n

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