Envers et contre moi
146 pages
Français

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Envers et contre moi , livre ebook

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Description

Quand la vie s'évertue à vous convaincre que vous ne valez rien, deux choix s'opposent à vous: vous battre pour ne pas vous conformer à cette image ou au contraire, vous en persuader inconsciemment et vous forger dans cette idée. Brisée, Janelle a choisi de vivre au mépris de toute morale, instaurant ses propres règles, quitte à se détruire un peu plus pour assurer sa revanche sur la vie. Étudiante le jour, elle devient Jewel la nuit, escort parmi les escorts. Une double vie risquée, mais qui lui permet de vivre dans l'illusion d'une liberté qu'elle n'a jamais connue. Jusqu'au jour où sa route croise celle d'un homme différent de tous les autres. Un homme qui la regarde enfin et cherche à la connaître. Un homme bouleversant toutes ses certitudes et son fragile équilibre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mars 2023
Nombre de lectures 17
EAN13 9781801165327
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Title Page
DU MÊME AUTEUR AUX ÉDITIONS CHERRY PUBLISHING
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Épilogue
Playlist
Crédits et copyright
 
Léa Perrin
 
 
Envers et contre moi
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CHERRY PUBLISHING
DU MÊME AUTEUR AUX ÉDITIONS CHERRY PUBLISHING
 
 
Rush
Au-delà de toi : Dans le cœur d’Alan, Tome 1
Au-delà de toi : Pour les yeux d'Hannah, Tome 2
Terres de Feu : De sang et d'or blanc, Tome 1
Terres de Feu : Les larmes du soleil, Tome 2
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
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© 2022, Cherry Publishing Première édition   : janvier 2021
Réédition : octobre 2022 ISBN   : 978-1-80116-532-7
Prologue
 
 
So am I — Ava Max
 
 
Je jette un dernier coup d’œil à mon reflet dans le miroir de l’entrée avant de quitter mon appartement. Je m’observe des pieds à la tête, me scrute d’un œil critique et avisé, étudiant l’image que je renvoie. Dans la vie de tous les jours, j’essaie de ne pas avoir l’air trop sophistiquée. Je fais attention à ne pas arborer les vêtements de luxe que je ne suis pas censée pouvoir me payer et qui traînent dans mon armoire, au milieu des vêtements provenant des enseignes un peu plus standards, les marques de madame Tout-le-Monde.
Mes lunettes de soleil vissées sur le dessus de ma tête, je replace quelques mèches de cheveux qui s’échappent de façon tout à fait maîtrisée de mon chignon volontairement un peu flou. Depuis quelques semaines, avec le retour du printemps, j’ai troqué mon châtain foncé naturel contre un auburn chaud et flamboyant. Mais d’ici quelque temps, peut-être qu’avec l’été, j’aurai envie d’éclaircir davantage tout ça…
J’adore jouer avec ma couleur de cheveux. Changer régulièrement au gré des saisons et de mes envies pour modifier légèrement mon aspect extérieur… D’ailleurs, quiconque ferait suffisamment attention pour noter ces variantes — sans pour autant me connaître véritablement — penserait que je suis certainement une fille superficielle, emplie de futilités. S’occuper de son look au point de changer de coiffure ou de nuance plus souvent que ne s’abat la pluie sur Paris dénote probablement de préoccupations sans grande profondeur. Mais très sincèrement, je dois bien avouer que si c’est ainsi qu’on me voit, ça m’est parfaitement égal.
Jouer de mon apparence est probablement une façon inconsciente que j’ai trouvée pour leurrer mon esprit. Je le laisse croire à une forme de transition vers une version différente de moi… Pourtant quoi que je dise, quoi que je fasse, intérieurement je reste toujours la même. Fidèle à mes convictions et à mes choix depuis maintenant dix ans. Finalement ma coupe de cheveux n’a d’autre espèce d’importance pour moi que de tout maîtriser, en réalité.
Tout est savamment étudié. Chaque vêtement que je porte, chaque accessoire… Que ce soit dans ma vie de tous les jours comme dans ma vie « professionnelle » aucun élément n’est jamais laissé au hasard. Je ne peux pas me le permettre. J’ai développé une véritable obsession de l’image et du contrôle en toute situation.
Aujourd’hui j’ai seulement quelques heures de cours dans l’après-midi, c’est un jour où je peux avoir l’air décontractée sans trop en faire. Malgré tout, chaque détail a été minutieusement réfléchi, pensé et cadré au millimètre près. Du grand art. Je suis tellement habituée à faire attention à mon apparence dans le cadre dans lequel j’exerce que c’est presque devenu comme une seconde nature. À présent je le fais sans même me poser de question, par habitude, de façon automatique.
Il faut dire que le monde dans lequel j’évolue m’oblige à renvoyer l’image de la perfection. Je suis rémunérée extrêmement cher pour cela. Payée pour être belle, pour être étudiée sous toutes les coutures, bien souvent mise en vitrine. Même si être exhibée n’est pas la plus grosse part du job.
Je défroisse ma chemise boyfriend d’un geste vif, et tourne légèrement sur moi-même pour vérifier qu’elle tombe parfaitement sur ma chute de reins, recouvrant un peu mon jean slim . Même habillée ainsi, de façon pourtant relax, je sais déjà que plusieurs hommes se retourneront sur moi dans la rue. Je suis belle et je le sais. On me l’a bien trop souvent dit. C’est d’ailleurs ce qui m’a perdue à une époque, jusqu’à ruiner ma vie. J’en ai fait aujourd’hui mon fonds de commerce.
J’attrape mes clés sur la console de l’entrée, prête à partir et passe la bretelle de mon sac sur mon épaule. Mais alors que je pose la main sur la poignée de porte pour sortir, la vibration de mon portable attire mon attention. Je repose rapidement ma besace sur le petit meuble pour le trouver dans tout mon fatras et m’en saisis à la hâte pour ne pas rater l’appel. Je jette un rapide coup d’œil à l’écran avant de décrocher. C’est le boulot. Glissant rapidement mon doigt sur l’écran pour le déverrouiller, je prends la communication en saluant ma patronne directement :
— Bonjour Ekaterina.
Je sais déjà pourquoi elle m’appelle. Sinon elle ne m’appellerait pas. Tout simplement. Directement, elle entre dans le vif du sujet et aborde l’élément central de sa sollicitation. Elle ne s’encombre pas de fioritures du genre « Comment vas-tu ? » ou d’autres questions sans intérêt. Elle va droit au but, et déjà sa voix grave, habillée de son rude accent russe, déverse les paroles qu’elle me sert à chaque fois :
— Bonjour Beauté. J’ai un dossier complet pour toi.
Ma patronne et moi nous tutoyons. Parce que finalement, nous avons plus un rapport d’associées qu’une relation hiérarchique. Je réponds sans attendre :
— Très bien. Envoie. Je l’étudie rapidement et, s’il me convient sur le papier, tu prévois un rendez-vous pour un premier entretien, comme d’habitude.
À m’entendre parler, on pourrait croire que je vais étudier la candidature de quelqu’un pour un job. Pourtant, on en est bien loin. C’est même tout le contraire puisque c’est l’autre partie qui paie et moi qui fournis la prestation. Malgré tout, ça reste moi qui sélectionne celui à qui je la rends. Une véritable liberté que je peux m’offrir, contrairement à d’autres. Un vrai luxe parmi tous ceux que je me permets dans le cadre de mon activité.
Ekaterina me prévient :
— Je dois te dire que c’est un néophyte. Il n’a jamais fait appel à nos services auparavant… ni à aucune autre agence.
Je soupire presque silencieusement comme pour moi-même et déjà les rouages de mon cerveau s’activent :
Ai-je vraiment envie de consulter ce fichier ? Suis-je prête à envisager d’aller plus loin ?
La boss sent mon hésitation. Elle sait que je n’aime pas « les inconnus », même si pour moi ils le sont toujours, forcément, puisque je n’offre jamais ma prestation deux fois au même client. Mais la plupart du temps, ma clientèle est déjà passée par d’autres filles, ou tout du moins par d’autres agences. La voix sévère de ma patronne me tire du trouble de mes pensées lorsqu’elle soulève :
— Je sais que d’ordinaire tu refuses les novices, mais celui-ci a l’air particulièrement intéressant, argumente-t-elle. Comme toujours, tout a été passé au peigne fin. Le moindre détail de sa vie a été étudié de sa naissance jusqu’à aujourd’hui. À priori, aucune inquiétude à avoir. Il a fait fortune assez récemment, je pense que c’est pour cela qu’il n’est pas encore coutumier de ce genre de services…
Je ferme les yeux pour ne plus me voir dans le reflet du miroir.
— D’accord…, conclus-je simplement. J’ai cours, je m’apprêtais à partir, mais j’aurai le temps de me pencher dessus dans la soirée. J’essaie de te faire part de ma décision au plus vite.
— Pas de souci. Tu sais très bien que tu disposes de tout le temps que tu souhaites, même si je ne doute pas du fait que tu la prendras rapidement.
J’entends ses doigts marteler son clavier d’ordinateur et elle me confirme l’envoi du dossier :
— Voilà, c’est parti !
Je sens mon téléphone vibrer contre mon oreille, signe annonciateur de l’arrivée du mail alors qu’elle me précise :
— Pour ton information, il sera en France la première quinzaine de mai.
Nous sommes mi-avril, ça me laisse du temps pour me pencher sérieusement sur ce cas. Mais pour l’heure, je n’en ai pas vraiment pour y penser. Je dois filer, sinon je risque d’arriver en retard et je déteste ça. J’apprécie la ponctualité chez les autres alors la moindre des choses est d’être moi aussi à l’heure, même si le prof ne calcule personne dans l’amphi et qu’il se fout royalement qu’un étudiant arrive après le début du cours. Ou ne vienne simplement pas du tout.
Ma patronne et moi échangeons encore quelques mots avant que je ne la salue pour mettre fin à la communication et pouvoir enfin me mettre en route :
— Merci Ekaterina, à bientôt.
— À très bientôt, Bijou.
Son accent se veut rieur, comme à chaque fois qu’elle m’appelle ainsi. Elle est la seule à utiliser ce surnom. Un petit clin d’œil volontaire au nom que j’utilise dans le milieu.
Je remets mon portable dans mon sac, ferme la porte de chez moi rapidement et me lance d’un pas vif dans la cage d’escalier. Pas le temps de regarder ça maintenant. Je me consacrerai à l’étude de ce profil ce soir.
Je file rapidement jusqu’à la station de métro qui se trouve à deux pas de mon immeuble et m’engouffre dans la bouche. Cambronne , ligne 6, direction Charles de Gaulle/Étoile . Je descends à Trocadéro pour reprendre la 9, direction Pont de Sèvres. Puis enfin Marcel Sembat , en vingt-cinq minutes à peine, j’arrive à l’Institut de psychologie.
 
 
Chapitre 1
 
 
Pretty Hurts –

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