Hadrian, le destin d'une panthère

Françoise Gosselin

Description

Je l’ai perdue.

Margaux est morte.

Au domaine, rien ne va plus, et mon départ est préférable.

Pour mieux me reconstruire, m’a dit Cara.

L’occasion s’est présentée, lorsque je me suis retrouvé dans ses rêves.

Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Pourquoi m’appelle-t-elle ?

Elle est la dernière de son espèce, tout comme moi, et le Destin vient de m’offrir une nouvelle chance.

Seulement le danger rôde et les problèmes s’accumulent.

L’histoire va-t-elle se répéter ou arriverai-je à temps pour la sauver ?

Spin-off qui raconte l'histoire d'Hadrian.

Sujets

• Fantastique
• Romance fantastique
• Romance
• Romance paranormale
• Toute la romance
• Spin off
• Hadrian
• Liste des personnages des Chevaliers d'Émeraude
• Âme s?ur
• Piège
• Fiction
• Amour
• Paranormal
• Littérature

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Date de parution: 08 juillet 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782819103851
• Langue: Français

Extrait

HADRIAN

Le Destin d’une Panthère

Spin-Off de ALPHAS
Du même auteur aux Editions Sharon Kena


Raven HALE, Maître de Lumière tome 1 : Âme Sœur
Raven HALE, Maître de Lumière tome 2 : Lune de Sang
Raven HALE, Maître de Lumière tome 3 : Renaissance
Raven HALE, Maître de Lumière tome 4 : L’Héritière

ALPHAS -1- La Revanche de la Louve
ALPHAS -2- La Passion du Loup

La Dernière Course.

Fear To Love
Françoise GOSSELIN




HADRIAN

Le Destin d’une Panthère

Spin Off de ALPHAS
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2018 Les Editions Sharon Kean
www.skeditions.fr
Remerciements

Une fois n’est pas coutume, vient le temps des remerciements.
Cela n’a pas été simple, mais voici enfin le spin-off d’Alphas achevé, celui que bon nombre de lecteurs/lectrices attendent avec impatience.
J’ai particulièrement été touchée par l’accueil que vous avez fait à la série. J’ai reçu énormément de commentaires sur les deux volets et je tiens à vous remercier, chers lecteurs, pour toutes ces marques d’affection.
Je remercie également l’intervention de mes bêtas-lectrices/correctrices, qui font un travail incroyable au quotidien. Chasseuses de répétitions, reformulations, elles dégainent leur stylo rouge aussi vite que Zorro avec son épée.
Sandra, Céline et Virginie, vous êtes juste magiques et j’adore discuter avec vous de mes projets. Vous êtes toujours très attentives et n’hésitez pas à me donner votre avis, quel qu’il soit.
Je remercie les Éditions Sharon Kena pour m’avoir donné l’opportunité de faire vibrer mes lecteurs aux péripéties de mes Alphas, et autres aventures autour de mes personnages pleins de caractères.
À Rachel, l’illustratrice, pour cette sublime couverture, pour sa patience et son dévouement.
Je remercie également ma petite famille, puisque sans elle, je n’en serais pas là. Dès le début, elle m’a poussée dans l’aventure, à me surpasser, elle me motive malgré mes petites galères. Je n’en prends pas toujours conscience, mais je pense à elle tout le temps et c’est ce qui m’encourage à continuer dans cette voie.
À vous, très chers lecteurs, qui allaient vous retrouver dans la tête de Hadrian. J’espère vous embarquer dès les premières lignes dans cette nouvelle aventure… en attendant la prochaine.
Table des matières
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Épilogue
Prologue

Il faisait froid dans la maison, cette nuit-là.
Je tremblais des pieds à la tête. Même couvert d’une couette moelleuse, la chute des températures engourdissait mes membres. Je sortis de mon lit, puis de ma chambre aux mille teintes. Ma mère avait décidé de mettre de la couleur dans cette pièce, de sorte que je m’y sente bien. Et quelque part, c’était le cas. Je passais le plus clair de mon temps entre les arcs-en-ciel et les arbres avec des barbes à papa en guise de feuillages qu’elle avait dessinés.
Je marchai à pas feutrés en direction de sa chambre.
Papa ne dormait jamais avec elle, je savais donc que je pouvais aller me blottir contre son corps et profiter de sa chaleur. À chaque fois que je venais la retrouver, elle m’accueillait avec le sourire, les yeux embués de sommeil, et me permettait ainsi de passer de meilleures nuits. La plupart du temps, j’essayais de rester dans ma chambre, d’y dormir à poings fermés, mais les cauchemars devenaient de plus en plus récurrents. Maman m’avait dit un jour que je pouvais venir la rejoindre dans son lit lors de mes nuits agitées.
Celle-ci n’échappa pas à la règle.
Le manoir était silencieux, glacial comme son propriétaire, mon père. Pas un bruit ne filtrait à travers les murs. Pourtant, je savais qu’il ne dormait pas. Il se tenait probablement tapi dans l’une des innombrables pièces de sa propriété, à surveiller les allées et venues des domestiques.
Je traversai le long couloir qui me séparait de ma mère. La moquette me piquait la plante des pieds, mais j’avais l’habitude. Je trottai droit vers la porte et restai quelques instants devant. Elle était entrouverte.
Elle ne l’était jamais.
D’une main tremblante, je la poussai prudemment. Un rayon de lune éclairait le lit. Quelqu’un était penché au-dessus de ma mère qui se débattait en silence. Ou bien mes oreilles étaient devenues hermétiques au bruit, ou bien le choc de ce qui se déroulait sous mes yeux avait eu raison de mes sens.
Je restai scotché sur place, transi de froid et de peur, les yeux fixés sur le lit conjugal que mon père avait finalement rejoint au cours de la nuit. Non pas pour se reposer auprès de celle qui m’avait donné la vie, mais pour lui faire vivre un calvaire.
Les jambes écartées, j’observais ma mère se faire profaner par les assauts répétés de mon géniteur. Un liquide particulièrement rouge s’écoulait entre ses cuisses, éclairées par la pleine lune. J’étais tétanisé, incapable de venir en aide à celle que j’aimais plus que tout. L’homme regarda par-dessus son épaule et m’aperçut. Un sourire sadique, comme je n’en avais jamais vu auparavant, étira ses lèvres rouges.
Ce fut à ce moment-là que je l’entendis : le hurlement déchirant de la femme qui m’avait mis au monde.
Il retentit comme une alarme et me réveilla. Je sautai agilement par-dessus le couchage et me jetai sur mon père.
Étant donné que je n’étais qu’un bonhomme haut comme trois pommes, d’à peine six ans, il lui fut facile de me lancer en travers de la pièce. Mes pieds glissèrent sur le parquet ciré, je remarquai à peine le liquide qui s’infiltrait entre mes orteils et les traces que je laissais derrière moi. Je revins pourtant à la charge.
Maman se débattait toujours contre mon père, qui agissait comme si je n’existais pas. Il continuait sa besogne avec autant d’ardeur qu’un taureau en rut.
Puis, soudain, il leva une main, ses griffes acérées étincelant à la lumière de la lune, et il lui arracha la gorge, sous mes yeux effrayés. Elle lutta quelques secondes avant de rendre son dernier souffle.
Hypnotisé par la scène, je contemplai la mort froide cueillir celle que je chérissais en son sein. Je vis à peine mon géniteur quitter la chambre, l’air satisfait. Je m’approchai à pas feutrés du carnage. Il y avait du sang partout, ma mère gisait dans ce liquide vermeil sans aucune dignité. Il n’avait même pas eu la décence de la recouvrir ; je le fis pour lui. D’une main tremblante, je rabattis les draps sur le corps, et me sauvai, laissant derrière moi les horreurs de la nuit.
Je regagnai mon lit, dévasté. Je ne sentais plus le froid à travers mon pyjama, mais la chaleur de la colère et de la haine, qui surplombait mon chagrin, m’enivrait avec violence.
Cette nuit-là, j’avais perdu la personne la plus importante à mon cœur.
Cette nuit-là, ma mère s’était éteinte.
Allongé sous ma couverture, le cœur battant et le souffle court, il me tardait de grandir encore un peu pour faire endurer mille maux à celui qui l’avait assassinée !
Chapitre 1
Je me réveillai en sursaut, l’esprit embué. Il me fallut quelques secondes pour me souvenir de l’endroit où j’étais.
La chambre aux murs boisés, la salle de bain adjacente dont la porte était entrebâillée, la lune qui projetait ses rayons sur le parquet ciré… Je n’étais pas chez moi, mais bien dans la demeure de notre amie sorcière, Raven Hale.
Je me levai en soupirant ; le sommeil me fuirait après ce retour en arrière. Cela faisait si longtemps que je n’avais plus rêvé d’elle et de la nuit de son meurtre. Sans doute un retour aux choses avec la mort de mon père.
J’enfilai mon pantalon en lin noir et descendis pieds nus jusqu’à la cuisine. La fraîcheur des lieux caressa mon torse brûlant. Cette bâtisse était bien plus grande que celle de mon géniteur. La décoration, très sommaire, était un bonheur pour les yeux en comparaison de toute la richesse que mon paternel avait aimé exposer chez lui.
Je poussai la lourde porte de la salle à manger. De la lumière filtrait sous les battants qui menaient tout droit à la cuisine. Une seconde victime de l’insomnie peut-être.
Je ne serai donc pas seul.
Je me dirigeai vers la pièce attenante et entrai. Une fille avec de longs cheveux noirs qui brillaient sous l’ampoule me tournait le dos, assise avec une certaine nonchalance, une tasse fumante sur la table.
— Tu n’arrives pas à dormir ? me lança Raven en regardant par-dessus son épaule.
Je passai une main dans ma tignasse épaisse.
— Cauchemar.
Elle grimaça, mais n’ajouta rien.
— Un café ?
Je haussai les épaules.
— Pourquoi pas...
Elle m’intimidait, même si je n’oserais jamais le formuler à voix haute.
Elle se leva d’un mouvement souple, attrapa une tasse et me servit avec un sourire encourageant.
— Les mauvais rêves sont une source de notre inconscient, déclara-t-elle avant de reprendre place. Qu’est-ce qui te tracasse, Hadrian ?
D’un geste, elle m’invita à en faire de même. Pour qu’elle ose me poser cette question, je devais vraiment avoir ma tête des mauvais jours. Je me frottai le visage afin de balayer les dernières traces de mon sommeil agité.
— Je n’en sais rien.
Elle esquissa un nouveau rictus, avant de poser ses coudes sur la table.
— Tu en es où avec la gestion de ta colère ?
Sa question me déstabilisa. Elle passait du coq à l’âne en toute légèreté