Jeux d'altercations

Angel.B

Description

Lorsque j’ai rencontré Matthew Swards, j’ai tout de suite été séduite par cet homme très sûr de lui. Je l’ai voulu et l’ai obtenu, pensant naïvement me satisfaire d’une vie convenable et tranquille à ses côtés, tout en profitant de l’opulence qui m’entoure depuis que je suis née. Mon amour me semblait insubmersible mais surtout, je croyais que les sentiments que je ressentais étaient partagés. Seulement, je me suis lourdement trompée. En me liant à lui, je n’ai malheureusement que satisfait sa dévotion du pouvoir et celle de l’avidité. Deux valeurs qu’il affectionne le plus.

Désormais, j’ai repris en main les cartes de son petit jeu, et je suis la grande gagnante. J’ai enfin réussi à me venger de sa manipulation tout en protégeant les arrières de notre fils. Alors, quand une terrible menace nous lie à nouveau, je ne sais plus quoi penser. J’ai l’impression de ne pas reconnaître mon époux et encore moins son passé qui semble plus sombre que celui à ma connaissance...

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Époque contemporaine
• Contemporary

Informations

• Publié par: Angelesse Angie éditions
• Date de parution: 14 juillet 2021
• Nombre de lectures: 16
• EAN13: 9782377440375
• Langue: Français

Extrait

JEUX D'ALTERCATIONS
 
Angel.B
 
 
 
 
 
 
 
 
Cette œuvre dépeint des scènes d’intimité entre une femme et un homme ainsi qu’un langage adulte et vulgaire. Elle vise donc un public averti et ne convient pas aux mineurs.
 
 
 
© 2021 Angel B.
 
Tous droits réservés/ISBN : 978-2-37744-037-5
E-mail : [e-mail]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Existe en format broché.
 
 
 
CHAPITRE 1
SONIA
 
Je regarde le couple prononcer une nouvelle fois leurs vœux, le mariage est grandiose, toute la haute société Genevoise est là. Les mariés, Benjamin et Stéphanie sont légalement unis depuis quelques mois, la cérémonie civile a déjà eu lieu dans la stricte intimité. Steph voulait attendre d’avoir mis au monde Salomé, leur fille, pour la grande fête que souhaitait organiser Marie et Pierre Coster, les parents de Benjamin.
Et très franchement, je n’ai jamais vu une aussi jolie décoration : Le terrain des Coster a été inondé de lys blancs dans de grands vases transparents de part et d’autre. Nous, les invités, sommes assis de chaque côté d’une immense allée menant jusqu’à un kiosque fait de voilages, les chaises sont recouvertes d’un tissu en satin violine cintré d’un nœud en tulle à l’arrière. Pour que le tapis de cérémonie soit chic, la mère de Ben a fait disposer des pétales de roses artificielles au sol, et a fait remplacer le tapis d'église par des feuilles de couleur violette, elles sont disposées en formes d'arabesques, l’effet est magnifique.
Steph est superbe dans sa robe de mariée stylée, de couleur blanche et parme, ajustant parfaitement sa nouvelle silhouette de jeune maman. Le corsage en cœur est décoré de deux rangées de perles qui vont jusqu’à la taille, ce qui la met superbement en valeur. La robe elle-même est volumineuse avec une jupe ample et est composée de couches de taffetas brillants. Benjamin, lui, porte un costume très classe dans les mêmes tons que son épouse et est lui aussi beau à couper le souffle. La petite touche attendrissante est leur petite princesse vêtue d’une jolie robe assortie aux couleurs des vêtements de ses parents.
À leurs côtés, Cathy, Viviane et Bridget ainsi que Damien, Jacques et Terence, le trio des anciens mousquetaires de l’université, sont témoins premiers de ce mariage inoubliable.
Dire qu’il y a quelques années, c’était moi qui rayonnais de bonheur car j’épousais l’homme de ma vie. Aux yeux des gens, je filais moi aussi le parfait amour. Mon entourage a longtemps cru que je nageais dans le bonheur avec mon futur ex-mari. Pour les personnes aisées de notre milieu, nous étions le couple idéal, oui mais ce n’était qu’une façade pour cacher l’envers du décor. Un fond rempli de noirceur et de trahison en tout genre qui m’a puni pour avoir fait du mal à des gens qui ne le méritaient pas du tout. Élevée comme une princesse au sein de ma riche famille, j’ai toujours été traitée comme telle, j’ai toujours été mise sur un piédestal. Mes amis issus eux-aussi de parents fortunés, ont toujours cru que l’amour pouvait s’acheter. Comme nous avons eu tort…
Mes parents me voyaient déjà mariée avec l’héritier des transports aériens Tournaire : Benjamin Coster.
Alors oui, nous nous sommes fréquentés, oui j’ai même cru que nous nous aimions sincèrement. Seulement, ce n’était pas vrai, je tenais à lui en tant que meilleur ami, rien de plus. De son côté, Ben y a cru jusqu’à ce qu’il rencontre Stéphanie. À cette époque, Benjamin se faisait appeler Aramis, il était devenu le capitaine des mousquetaires queutards de l’université où il étudiait : New Bachelor .
Trahi par son père qui lui avait caché un demi-frère et par moi qui lui avait choisi son cousin par alliance, il avait mis en place un jeu complètement débile, mais qui pour le coup, avait permis de faire tomber pas mal de masques malsains au sein de notre milieu aisé et très pourri.
C’est ainsi que son histoire avec Steph la petite française roturière a commencé et s’est fort heureusement bien terminée. J’avoue, à ma grande honte, avoir failli ruiner leur couple en me servant des sentiments que Ben pensait me porter à ce moment-là. Je venais d’apprendre pour ma grossesse et j’ai voulu faire souffrir mon mari : Mathews Swards. Mal m’en a pris, car je n’ai pas du tout réussi à rendre mon époux jaloux, ou même simplement consolider notre couple.
J’avais donc fait croire que l’enfant que je portais était celui de Benjamin alors que je savais pertinemment que le géniteur était en réalité Matt. Il était venu un week-end à notre domicile conjugal Français, à Bordeaux. Il puait le parfum d’une de ses maîtresses, ce qui m’avait une fois de plus anéantie. Pourtant, j’avais décidé de le séduire ce soir-là. Je voulais croire qu’il m’aimait au moins le temps d’une nuit, espérant ainsi qu’il arrête son cocufiage intensif. Vêtue comme une catin, je l’avais rejoint et je l’avais aguiché comme une traînée car je voulais tout simplement être baisée comme une de ses pouffes. Mon petit jeu avait marché. Le temps d’une soirée, j’avais retrouvé l’attention de mon époux infidèle. Mais dès le lendemain, il était parti de nouveau, sans même m’adresser un mot.
Le mois suivant, j’apprenais ma grossesse en l’absence de mes règles, bien sûr ce n’était pas prévu. Il avait donc fallu que je trouve une solution car l’idée de demander le divorce était en préparation depuis quelques temps. Seulement, si Matt apprenait pour le bébé, mes plans de séparation étaient complètement foutus. Il fallait que je manipule le manipulateur, c’était le seul moyen pour me débarrasser de mon mari volage. Et pour cela, rien de tel qu’un scandale éclatant au grand jour.
J’ai donc invité Benjamin, je l’ai saoulé et j’ai profité de son état pour m’envoyer en l’air avec lui. Trois mois plus tard, je lui annonçais mon intention de divorcer de Matt et lui apprenais qu’il allait être papa. Naïvement Ben m’a crue. Ce que je n’avais nullement pensé, c’est qu’entre-temps, ce dernier était tombé amoureux de Stéphanie. C’est ainsi que j’ai failli mettre leur belle histoire en péril.
Puis tout s’est enchaîné, j’étais prise à mon propre piège. J’étais devenue une belle petite garce enlisée dans cet énorme mensonge, voyant bien que je rendais mon meilleur ami et sa chérie malheureux comme les pierres.
Puis, il y a eu cette soirée organisée par les parents de Benjamin où Matt est venu laver son soi-disant honneur :
Nous avions entendu un hurlement provenant du hall d’entrée, j’avais pivoté en même temps que Steph qui parlait avec moi et les parents de Benjamin. Ce dernier était maintenu par Matt, ils se battaient. Je m’étais approchée tandis que Steph essayait de les séparer. Mon sang s’était retiré de mon corps, mon cœur avait battu à tout rompre, j’avais étouffé un cri derrière mes mains.
— Je vais te tuer ! avait rugi Matt à l’attention de Ben.
Une douleur intense m’avait pliée en deux, j’avais hurlé pensant perdre mon bébé puis le néant m’avait enveloppé. J’étais tombée dans les vapes, le dernier visage vu avait été celui de Stéphanie et je m’étais dit qu’elle ne méritait pas de perdre mon meilleur ami à cause de moi. Stéphanie m’avait appris par la suite que Matt avait lâché Benjamin pour me prendre dans ses bras et qu’il s’était occupé de moi jusqu’à l’arrivée des secours. Je pense sincèrement qu’en fait il voulait surtout protéger son image de marque devant toute la haute finance Genevoise. Après tout, il était plus à ça près maintenant… jouer le mari bafoué et inquiet pour sa femme enceinte était qu’une comédie de plus pour ce coq versatile et manipulateur. Pour lui, j’étais surtout celle qui lui permettait d’avoir une vie de rêve et un portefeuille bien rempli pendant qu’il me cocufiait sans vergogne. Complètement écœurant en réfléchissant, et pourtant c’est bel et bien le monde dans lequel nous évoluons et qui nous a fait devenir respectés de nos pairs. L’image que l’on reflète est la plus importante pour se faire bien voir des autres bourgeois friqués ou des naïfs qui vivent encore au pays des Bisounours. La vraie vie, c’est ça : apparences trompeuses et magouilles, il n’y a pas de place pour l’amour, du moins me concernant.
Je me suis réveillée sur une civière, les pompiers prenaient soin de moi. J’ai regardé le regard interrogateur de Benjamin, celui inquiet de Steph et enfin celui calculateur de mon mari. Honteuse au plus haut point, j’ai éclaté en sanglots pour le mensonge que je cachais.
Matt a joué le bon samaritain jusqu’au bout et a voulu m’accompagner dans l’ambulance mais je l’ai empêché en appelant Stéphanie pour qu’elle monte à sa place. J’étais heureuse qu’elle accepte, j’allais enfin pouvoir tout lui avouer et les laisser elle et Ben s’aimer librement. J’avais pris sa main et lui avait déclarer d’une toute petite voix :
— J’ai menti…
— Chut, Sonia, tu es sous le choc, m’avait-elle répondu.
— Non je dois te dire la vérité, j’ai eu très peur quand j’ai appris ma grossesse, je venais de demander le divorce, j’étais perdue. C’était pour moi la meilleure idée. Je n’ai pas pensé aux conséquences. Je m’imaginais que Matt allait m’aimer avec le temps. Mais ça n’a pas été le cas. Pour mon mari, je n’ai été qu’un moyen à l’ascension au pouvoir tant convoité. Ben a toujours été là pour moi, cependant, je veux que tu saches qu’il a toujours été plus un ami qu’autre chose. C’est Matt qui possède mon cœur.
En expliquant mes problèmes, je pleurais comme une enfant inconsolable sous les yeux de Stéphanie peinée par mes paroles.
— Stéphanie, Benjamin t’aime réellement, je m’en veux d’avoir détruit votre histoire. Je vous mentais à tous les deux.
— Madame ? À quel stade en est votre grossesse ? m’avait demandé un urgentiste.
J’avais fixé quelques secondes ma nouvelle amie puis dit du bout des lèvres entre deux sanglots :
— Quatre mois, je termine mon quatrième mois de grossesse.
Lorsque nous sommes arrivées à l’hôpital, Benjamin et Matt nous avaient rejointes