L ivresse
21 pages
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L'ivresse , livre ebook

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Description

Bien souvent on se creuse les méninges pour offrir un cadeau original à sa belle... Qu’importe ! Pourvu qu’on ait l’ivresse.



Une goutte de pluie file le long de ma colonne, se perd entre mes fesses. Une autre s'insinue et fait naître un frisson infime et délicieux. Je me surprends à attendre la prochaine. Vincent se pointe sans bouquet, détail qui me rassure, mais très vite, je le vois nerveux, emprunté. Je souris et déjà me sens sous pression quand il m'interroge du regard en m'embrassant.


Florent Jaga nous donne un bien beau cadeau pour honorer Saint Valentin. A lire jusqu’à plus soif de désir...





Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 février 2014
Nombre de lectures 348
EAN13 9791023403121
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Florent Jaga L’ivresse Nouvelle CollectionCulissime
Je redoute la Saint-Valentin. C'est un jour de bilan, un questionnement glacial de la flamme. Est-elle encore suffisamment ardente ? Elle en vacille, la pauvresse, menace de s'éteindre sous les soupirs. Depuis trois ans, j'essaie de convaincre Vincent de déroger à cette tradition qui me saoule, mais c'est loin d'être évident. À la première allusion, son regard s'attriste, et je sens percer une pointe de pitié, de culpabilité. Alors, je cède, je souris sans y être vraiment. Oui, ça m'agace : Vincent en fait trop, comme pour se rattraper des jours passés ensemble dans l'année où nous nous côtoyions en toute indifférence. Une petite mascarade sans grandes conséquences, mais qui me laisse amère au bout du compte, les yeux longtemps ouverts après l'acte, le dos tourné. J'ai accepté le dîner au restaurant. Un lieu public permet d'échapper de temps en temps à la pression de l'amour sur commande. L'appartement offre moins de replis. J'ai l'impression d'être un monstre cynique. Je suis seule au bureau. J'ai laissé partir Vera et son sourire jusqu'aux oreilles. Cette impossibilité de m'ouvrir à Vincent me mine. M'ouvrir, oui. J'ai le sentiment que je me ferme au fil du temps. L'amour, c'est tellement de choses que l'on réduit en un mot, et l'acte comme seul diapason des liens qui unissent. Une légère dissonance et tout se détraque. Pourtant, mes cuisses s'écartent puis se crispent contre ses tempes sous la tiédeur de sa langue. Mon sexe enserre le sien avec autant de vigueur qu'il en met à me fouiller. Je prends plaisir à l'entendre se rendre, mais à son regard interrogateur, je réalise bien que je ne donne pas suffisamment le change. Je sais qu'il aimerait que je sois traversée par ces pulsions, que, sans lui demander son avis, je le chevauche, que mon excitation déborde du quotidien, l'éclabousse de folie. Cet élan-là n'est plus. L'habitude a pris le pas sur la fantaisie et le fossé se creuse. Dix-huit heures déjà... Pas de toilette spéciale, ni de maquillage. J'irai sans fard me présenter à l'autel de Cupidon. J'envoie un texto mensonger évoquant une surcharge de boulot, puis un autre pour convenir du rendez-vous au restaurant. Vincent me répond dans la minute, sans râler. C'est déjà ça. Je réalise que mes jambes ne sont
pas épilées. J'essaie de me souvenir si j'ai déjà fait cette impasse à la même période durant ces trois dernières années, mais cela ne me revient pas. Je rationalise ; je ne suis pas un yéti, quand même ! Mon poil blond sait se rendre discret. Pas simple à trouver, ce resto. La façade est quelconque, peu avenante, mais dès le seuil franchi, l'impression change : l'intérieur est précieux, ouvragé, sans être classique toutefois. Quand je me présente au maître d'hôtel, il me toise. Je le fixe, sans décrypter la crête de sa pensée et me heurte à l'impassibilité d'unroyal foot guard. Il est parfait dans son rôle, mais j'en ressors avec un léger agacement. Ça doit être moi qui détonne. Bougies sur les tables, pétales de roses, musique discrète, et moi dans ce jean délavé, les cheveux aplatis par la pluie. Vincent n'est pas là. Je patiente sur une banquette devant un apéritif. Un travelling circulaire achève de me convaincre que je ne décrocherai pas le rôle de la valentine du coin. Épaules dénudées, décolletés >>>>>>>
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