La Lame
182 pages
Français

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Description

Iris est la meilleure tueuse de la Guilde des Saints Chevaliers. On la surnome « La Lame », et pour cause, gare à quiconque voudrait se frotter à ses épées. Sa spécialité : les vampires. Elle les traque et les élimine sans remords.

​​​​​​​Sauf que voilà, quand la Guilde décide de lui coller une séduisante sangsue dans les pattes, tout bascule.

Entre traque mortelle et manipulation, la mission ne sera pas de tout repos. Surtout quand son attirance nouvelle pour un Viking immortel vient bazarder tous ses plans...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mai 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9782493078674
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Éditions l’Abeille bleue — 38 rue Dunois 75013 Paris
Collection l’Imaginative
Retrouvez toutes nos parutions sur : https://editions-abeillebleue.fr
Couverture par Josepha Cornuaille – Cover your ink
 
 
 
 
 
On ne saurait trop étudier l’art de mourir.
(Proverbe Viking)
 
 
 
 
À Tony, mon Mike.
 
 
 
 
 
 
En Norvège, le mot Forelsket caractérise l’euphorie et tout ce qu’il est possible de ressentir au plus profond de soi quand on commence à tomber amoureux d’une personne… Un des sentiments les plus agréables au monde : les papillons dans le ventre, le sourire béat…
Un mot que l’on ne peut pas vraiment traduire en français.
 
Josepha Cornuaille
 




Prologue .
 
Le Bondage est une pratique sexuelle utilisée pour les adeptes du sexe BDSM. Il consiste à utiliser des cordes pour créer toutes sortes de nœuds, d’entrelacements, et comprimer le corps afin que l’excitation soit à son maximum. Passionnant, n’est-ce pas ?
Pour moi, là, pas vraiment. Être attachée, dans ce qui semble être une fourgonnette, ce n’est pas mon délire. Sauf que mes poignets sont entravés par des liens ! Je dois dire que j’ai connu des jours meilleurs. Inspire, expire, Iris. Voilà, je suis sûre que vous mourrez d’envie de savoir ce que je fais là ? Je viens d’être enlevé par une bande de…
— Salopards ! crié-je en donnant un coup de pied à l’un de mes ravisseurs. 
— Ferme-la ! Sale chienne ! crache une voix nasillarde. 
Il me tient le menton, je sens son haleine putride à travers le tissu. Je distingue des formes, mais impossible de savoir à qui j’ai affaire avec ce satané sac sur la tête ! Ce qui est sûr, c’est que ce sont des démons. Leur façon d’agir, leur comportement, et même leur odeur ne trompent pas. C’est étrange, je ne chasse pas ces bêtes-là ! Mais je me retrouve dans cette situation à cause de ce vampire à la noix ! Qu’est-ce qu’il m’a pris d’accepter cette proposition ! Réfléchis, Iris, trouve une solution pour t’échapper !
Il tient toujours mon visage dans sa paume, j’en profite pour lui asséner un coup de boule. L’inconnu chancelle en hurlant en démoniaque. Je prends appui sur mes jambes, que mes ravisseurs ont oublié d’attacher, le plaque au sol avec force. Quelle bande d’amateurs ! Une fois sur lui, sa tête entre mes cuisses, je serre de toutes mes forces. J’entends des gargouillis sortir de sa gorge, il est à deux doigts de s’évanouir.
Deux bras puissants me soulèvent brutalement. Bordel ! Le nouvel individu me maintient fermement contre lui et lance :
— Attache-lui les jambes, imbécile. Tu ne sais pas qui elle est ! Même sans arme, tu es mort.
L’autre se relève et s’approche de moi. Je me penche au plus près de lui et chuchote à son oreille :
— Ton pote a raison, je vais te tuer. Et je vais y prendre beaucoup de plaisir…
Je reçois une Ranger dans l’estomac, mon souffle est coupé pendant plusieurs secondes et j’atterris au fond du véhicule. Enfin, je crois.
Quand je me retrouve dans des situations comme celle-ci, j’ai tendance à un peu trop l’ouvrir. Je suis sûre que dans peu de temps, je raconterai cette histoire autour d’un café et on en rigolera avec Marie.
J’entends les pas de l’un de mes hôtes se diriger vers moi. Une grande paluche s’empare de ma cheville et me tire de l’autre côté. Même opération que pour mes poignets, et même sort douloureux. Je me débats comme je peux, en réussissant tant bien que mal à mettre un ou deux coups de genoux bien placés. Derrière mon masque en toile, j’affiche un sourire. Espèce de démon de pacotille, je vais me faire une joie de te détruire.
— Tu l’as fouillée correctement, Piètre ?
Des rires de hyènes explosent sur les sièges avant. Le dénommé Piètre rigole à son tour et ses doigts capturent ma cuisse. J’ai envie de vomir.
Je ne pouvais pas me faire enlever dans mon uniforme habituel, non, bien sûr ! Au lieu de cela, je suis en robe de soirée, longue, fendue sur le côté, avec un décolleté vertigineux. Les doigts du démon remontent le long de l’intérieur de ma jambe, puis s’immobilisent au niveau du holster qui contient mon arme.
— Tut tut tut, qu’avons-nous là, petite coquine ?
Il l’arrache et je sens le canon se poser sur mon cou.
— Ben, vas-y, tu attends quoi ? Mais si c’était pour me tuer comme ça, il fallait le faire avant la promenade en fourgon !
— Oh non, la Lame, ce n’est pas moi qui vais te tuer. Même si j’avoue que c’est plutôt tentant après ce que tu viens de me faire. Nous, on est juste les livreurs. 
Bordel de merde, dans quoi je me suis encore fourrée… 



Chapitre 1. Nid de vampires.
 
Une heure qu’on poireaute avec Will devant cet immeuble pourri aux fenêtres explosées. Assis dans une vieille caisse pour nous planquer, mon coéquipier pianote sur son portable, certainement sur un site de rencontre. Je pose ma joue sur ma paume en regardant par la vitre pour épier le moindre mouvement suspect à l’extérieur. 
Normalement, je bosse seule, mais ce soir, je n’ai pas le choix. Pourtant, je déteste avoir quelqu’un dans les pattes. Mon collègue est un ami et un super Chevalier, mais j’ai mes manies. Comme on dit, les habitudes ont la vie dure ! Bordel, ce que ça peut me casser les pieds d’attendre bien sagement ! Je ne suis pas devenue l’une des meilleures chasseuses de vampires en restant assise dans une bagnole. 
Je fais partie de la Guilde des Saints Chevaliers, la police surnaturelle en quelque sorte. En gros, on surveille les activités de tout un tas de monstres. Chaque pays dispose d’agents pour veiller au grain. On est dirigés par le Grand Conseil, père de toutes les Guildes, qui se situe au Vatican. C’est chouette, pourtant moins on les voit, mieux on se porte. 
Chaque section de notre joyeuse bande s’occupe d’une créature bien précise. Moi, ce sont les vampires. Je suis le morpion dans leurs culottes. Mes épées adorent couper leurs têtes. Deux belles lames, pas très grandes, mais très affûtées. Elles sont accrochées dans mon dos et sont impatientes de faire la fête.
— J’en ai ras le bol ! m’exclamé-je en enfilant mon bonnet sur mes cheveux bruns. J’y vais.
Ce n’est pas que je suis frileuse, mais il fait vachement frais au mois de septembre, surtout au milieu de la nuit.
— Non, Iris, grogne Will en rangeant son portable, on doit attendre que Ben et Marie nous donnent le feu vert. On n’agit pas sur un coup de tête. 
— Ce que tu peux être rabat-joie ! On sait parfaitement qu’ils sont là-dedans, alors on y va. La mission est simple : détruire un nid de sangsues. 
— Marie et Benjamin… 
— Oui, j’ai compris, ronchonné-je en levant les yeux au ciel.
Le grand brun souffle bruyamment en replaçant son gilet pare-balles et passe une main dans ses cheveux en bataille. Il sort de sa poche un boîtier qu’il me tend avec un sourire charmeur sur les lèvres.
Après avoir mis en place nos oreillettes, la voix enjouée de mon amie résonne dans nos crânes :
— Coucou les loulous ! Alors, j’ai scanné le terrain et apparemment ils sont tous regroupés au sous-sol. 
Les Saints fonctionnent en duo, chaque Chevalier a un Agent. Marie est mon Agent. Elle gère mes missions à distance, les armes, les gadgets, les équipements et un tas d’autres choses. Un véritable couteau suisse ! Sans elle, je pense que je serais morte plusieurs fois. Pour Will, son double, c’est Benjamin. 
— Super, ils sont combien ? demande mon acolyte en chargeant ses flingues. 
— Une dizaine, d’après nos renseignements, explique Ben. Ils sont envoyés par le Seigneur pour créer de nouveaux vampires. Faites attention à vous. Et n’oubliez pas l’ordre de mission, il faut ramener un vampire vivant. Je reste en contact à tout moment. 
— OK, à tout à l’heure, déclaré-je en ouvrant ma portière. 
Le Seigneur de ces foutus vampires nous casse les pieds depuis des années sur le sol français. Il crée de nouvelles sangsues, des bébés assoiffés de sang qui tuent sans aucune retenue. On ne connaît pas l’identité de ce type, il est introuvable sur nos radars. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il est très âgé et qu’il a les yeux rouges. Autant dire : rien ! Si on ne stoppe pas cet enfoiré, les humains apprendront l’existence du monde surnaturel et ça craint un max. 
Je vérifie que mon équipement est en place et fais signe à Will que j’avance sur le côté est. Mon coéquipier contourne le bâtiment et nous restons en contact grâce aux oreillettes. Mes sens de chasseuse se réveillent et les poils de ma nuque se dressent. On est tous nés avec des sens affûtés et une force légèrement supérieure aux humains. Malheureusement, on n’est pas immortels. Pas de guérison miracle ! Le signal est puissant, des fourmillements parcourent mon dos, on est au bon endroit. Le sol est recouvert de déchets, une odeur horrible me frappe de plein fouet. Les vampires ont dû faire une sacrée fête. 
Près d’une benne à ordure, j’aperçois une porte en métal dans un état pitoyable et je la pousse avec mon pied. Elle s’ouvre sans problème et je m’empare de mes lames. 
— R.A.S, souffle mon ami dans mon oreille. 
— J’ai trouvé une entrée. 
— N’y va pas seule, j’arrive. 
— Trop tard. 
— Merde, Iris ! crie-t-il alors que je l’entends courir. 
Je descends des escaliers en pierre, avec comme seul éclairage un néon vert qui s’allume par intermittence. Je serre mes doigts sur la garde de mes épées et explore avec vigilance le couloir sombre. Des pas résonnent et un vampire fonce sur moi. Je frappe son torse avec ma botte et évite ses griffes noires qui volent vers mon visage. Ses crocs sont énormes. Il est couvert de sang. Ses canines claquent, un bruit écœurant remonte dans sa gorge et il avance lentement en penchant la tête.
Un hurlement annonce sa deuxième attaque et je me plaque contre le mur rapidement. J’embroche son flanc, mon autre arme siffle et tranche son cou. Il s’effondre à mes pieds comme une poupée de chiffon tandis que j'essuie mes lames sur ses vêtements.
— Saloperie de sangsue, marmonné-je en remettant mon bon

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