Premières fois
136 pages
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Description

Son objectif à elle : gagner en assurance.
Son objectif à lui : vivre au jour le jour.

À vingt-cinq ans, Olivia n’a connu aucune relation sérieuse et ressent la pression de devoir vivre sa première expérience. Maladroite face à Liam, l’homme de ses rêves, elle estime qu’un entraînement s’impose en matière de séduction.
Si son premier rencard est une catastrophe, elle ne repart pas bredouille pour autant. Le séduisant Connor a entendu sa détresse et lui propose aimablement ses services.
Mais ce qui aurait dû rester une histoire d’un soir se transforme en véritable cours de séduction. Entre confiance et confidences, le rapprochement inévitable des deux amants pourrait bien compromettre leurs plans d'exécution.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 septembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782493078155
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Premières
fois
 
Paule Destin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
N° ISBN 9782493078155
Éditions l’Abeille bleue — 38 rue Dunois 75013 Paris
Collection la Romantique
Retrouvez toutes nos parutions sur : https://editions-abeillebleue.fr
© Illustration couverture par Coraline Domont - C’COM Lille
Chapitre 1
OLIVIA
 
Je foule le large trottoir d’Union Street d’une démarche assurée, jusqu’au pub où nous nous sommes donné rendez-vous. Lorsque la porte se referme sur moi, je me réjouis de la chaleur qui vient m’entourer. J’enlève mes gants et mon écharpe avant de m’asseoir sur un tabouret au bar. Retirant mon long manteau de laine gris, je parcours la salle du regard. La décoration présente un style « pub irlandais » typique, avec des boiseries et des écussons accrochés aux murs. Une vingtaine de tables, toutes occupées, sont disposées au centre. Des colonnes de bières de multiples variétés se dressent derrière le bar qui longe le mur. Près de moi, plusieurs personnes sont agglutinées pour commander. À mon opposé, un groupe de filles particulièrement bruyantes accapare le barman. Je consulte mon téléphone qui indique 20 heures 05. Il est en retard…
Le barman arrive enfin à ma hauteur pour prendre ma commande :
— Bonsoir, qu’est-ce que je vous sers ?
Il parle avec un accent britannique qui sied parfaitement au décor.
— Bonsoir, un Cuba libre, s’il vous plaît.
Il me sert, dévoilant un bras gauche couvert de tatouages. Je porte le verre à mes lèvres et le rappelle alors qu’il se dirige déjà vers les autres clientes :
— Hé, stop ! Attendez ! C’est pas un Cuba libre, ça !
Il semble embarrassé. Je l’observe mettre une main dans sa poche de jean et regarder de côté. Il se penche par-dessus le bar pour me parler de plus près :
— Un problème ?
— Qu’est-ce que vous avez mis là-dedans ?
— De la vodka.
J’ouvre des yeux ronds, abasourdie.
— Un Cuba libre, c’est avec du rhum. Quel genre de barman êtes-vous ?
Il me lance un sourire enjôleur en déclarant :
— Vous m’avez démasqué, je ne suis pas barman. Je viens juste remplacer un pote pour dépanner. En général, les gens commandent de la bière et ça se passe bien.
Il termine son explication en me faisant un clin d’œil, et je lève les yeux au ciel, blasée.
— Un Cuba libre, c’est rhum, coca, et une pointe de citron. Vous pouvez faire ça ?
— Je peux essayer.
Il verse les différents liquides sous mes yeux, m’interrogeant du regard lorsqu’il doute des quantités.
— Ça ira comme ça. Vous aurez appris quelque chose aujourd’hui, soupiré-je.
— Oui. Ne plus accepter de remplacer Ryan.
— Exactement.
Le barman me regarde un instant, comme s’il allait ajouter quelque chose.
— Olivia ?
Je me retourne en entendant mon nom prononcé par un homme aux cheveux noirs coiffés en brosse. Habillé d’un costume gris assorti d’une chemise de satin blanche, il est de taille moyenne et large d’épaules. Je déteste les chemises en satin.
— John ? supposé-je.
— Oui ! Ça va ? Je vois que tu as commencé la fête sans moi.
— Oui, tu es en retard.
Le barman pouffe de rire derrière moi. Je prends le temps de détailler John et lui lance :
— Tu ne ressembles pas vraiment à ta photo.
Nouveau rire de la part de notre spectateur, que je choisis d’ignorer.
— Elle est récente pourtant, elle a été prise l’an dernier…
— Une barbe, ça change tout.
— Oui, je me rase pour le boulot.
Il porte la main à son visage à la peau lisse. Il est moins beau que sur sa photo de profil, mais il n’est pas moche. Oui, je suppose que je pourrais coucher avec lui.
— Quel métier pourrait bien nécessiter un visage imberbe ? demandé-je, intriguée.
— Je suis banquier, dit-il en souriant. Mais toi non plus tu ne ressembles pas à ta photo.
— J’ai dû faire au moins cinq essais avant d’obtenir quelque chose de potable.
— Tu es plus belle en vrai.
— Oh ? Merci.
Son compliment me fait plaisir. Je n’en attendais pas tant. Il s’installe à côté de moi, puis interpelle le barman.
— Bonsoir, qu’est-ce que je vous sers ?
— Une bière blonde, commande John.
— Laquelle ?
— Surprenez-moi.
Puis, s’adressant à moi d’une voix hésitante, il ajoute :
— Alors… ton message était pour le moins… particulier. As-tu eu beaucoup de réponses ?
— Étonnamment, oui. Je ne pensais pas qu’autant de mecs seraient intéressés pour coucher avec une fille encore vierge.
Le barman renverse la moitié de la bière et se confond en excuses. Heureusement qu’il ne s’agit pas de son vrai métier.
— C’est parce que tu es jolie, explique John. Un homme voudra toujours coucher avec une jolie fille. Pourquoi moi, alors ?
— Tu étais le premier.
J’entends un nouveau rire étouffé, mais préfère ne pas y prêter attention. John en revanche, semble en avoir assez.
— Excusez-moi, un peu d’intimité, ça vous dérangerait ? Nous sommes bien servis, merci.
Bien servis, bien servis, c’est vite dit.
Le barman lève les mains en signe de reddition et s’éloigne vers le groupe de nanas caquetantes. Elles crient à moitié lorsqu’il arrive à leur niveau, ce qui me fait dire qu’il leur plaît. Comme c’est le pire serveur de la terre, je suppose qu’elles en ont plutôt après sa personne. Je reconnais qu’il est assez beau garçon dans son genre.
— Donc, est-ce que tu es d’accord pour que ce soit moi qui te prenne ta virginité ? demande John en riant.
Je ne saisis pas l’humour de la situation, mais bon.
— J’aurais quelques questions avant de me prononcer là-dessus, si ça ne te dérange pas ?
— Bien sûr, je comprends, dit-il en prenant un air plus sérieux.
— As-tu eu beaucoup de partenaires ?
Ses yeux s’agrandissent de surprise. À quel genre de question s’attendait-il ?
Le barman continue ses allées et venues le long du bar, nous jetant des coups d’œil au passage.
— C’est quoi beaucoup  ? demande John, apparemment embarrassé.
— Étant donné que je suis à zéro, selon mon échelle, trois, c’est beaucoup.
— Alors oui, j’en ai eu beaucoup.
— Combien ?
Il se racle la gorge avant de lâcher :
— Trente.
— Trente ?!
Je m’étrangle avec mon Cuba libre trop chargé.
— Mais enfin, t’es accro ou quoi ?! m’exclamé-je.
— Non ! s’offusque-t-il. C’est toi qui n’es pas normale, pas moi.
Je suis vexée par sa réflexion que je trouve un tantinet méchante, mais je décide de mettre mon ego de côté.
— La notion de normalité est relative, grommelé-je. Peu importe, en tout cas, tu es expérimenté, c’est plutôt positif. Parmi ces trente, combien sont revenues ?
— Pardon ?
— Est-ce que tu les satisfais suffisamment pour qu’elles en redemandent ?
— Oui, elles en redemandent, grince-t-il.
Il regarde de côté, gêné. Pourquoi serait-il gêné ? Je pensais que les hommes étaient fiers d’être doués au lit… Malgré tout, je poursuis :
— Est-ce que tu as des pratiques sexuelles particulières ?
— Euh… Comme quoi ?
— Je ne sais pas, hésité-je, le sadomasochisme, par exemple.
— Non, je ne suis pas… Bon, écoute, on va baiser ou pas ? Je croyais que j’étais là pour ça ? s’impatiente-t-il.
— C’est le cas, mais comprends que, pour ma première fois, je n’ai pas envie de me retrouver avec un psychopathe. D’ailleurs, as-tu un casier judiciaire ?
— OK, je laisse tomber, râle-t-il. Mes potes m’avaient dit que ça sentait le plan foireux.
Sur ces mots, il s’en va, m’abandonnant à ma solitude.
Je soupire. Finalement ce ne sera pas lui.
— Bon sang, mais qu’est-ce qu’il faut faire pour se faire baiser ? marmonné-je.
Encore ce rire. Cette fois-ci, je suis agacée.
— Vous trouvez ça drôle, Monsieur Le-barman-qui-n’en-est-pas-vraiment-un ?
— Pardon. Je ne me moque pas de vous, je vous assure.
Il a pourtant un sourire jusqu’aux oreilles tout en passant le torchon sur le plan de travail. Je reporte mon attention sur mon téléphone à la recherche du prochain profil qui s’était manifesté. Peut-être qu’il sera possible de le motiver à la dernière minute ? J’avais en tête de perdre ma virginité ce soir. Si ce n’est pas le cas, je serais déçue. Plus que déçue, déprimée.
— Je peux vous poser une question ?
Le barman me regarde avec des yeux plissés, son torchon toujours à la main. Sur ma droite, le groupe de filles tente d’attirer son attention. Je hausse les épaules.
— Je vous écoute.
— Pourquoi perdre votre virginité avec un inconnu ? Vous ne voudriez pas que ce soit avec quelqu’un que vous aimez ?
— Donc vous n’êtes pas barman, mais vous êtes en réalité une lycéenne de quatorze ans.
Il rit un instant puis reprend son sérieux, attendant une réponse plus élaborée. Je soupire une nouvelle fois avant d’expliquer :
— C’est aimable à vous de penser que j’ai le choix. Aimable, mais stupide. Personne ne choisirait de rester vierge jusqu’à ses vingt-cinq ans. À moins de croire au précepte « pas avant le mariage », ce qui n’est pas mon cas. Et je suppose que ces personnes se marient avant vingt-cinq ans justement pour pouvoir baiser.
Il sourit, amusé. Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle, mais bon.
— D’accord, vous n’avez pas trouvé la bonne personne, admet-il. Pourquoi vous précipiter ? Vous avez le temps de rencontrer quelqu’un de bien.
— C’est là que vous faites erreur. Vingt-cinq ans. Vingt-cinq . Du temps, je n’en ai plus. Je voudrais être avec quelqu’un et l’aimer, sauf que mon manque d’expérience a deux conséquences : la première est que je ne suis pas du tout à l’aise avec les hommes. La seconde est que ça les fait fuir puisqu’ils veulent tous des pros du sexe. Ma virginité perdue sera un obstacle en moins dans ma recherche d’un conjoint.
Le barman me sert une moue sceptique. Je reprends, me laissant aller à plus de confidences :
— Il y a la curiosité, aussi. Je meurs d’envie de savoir ce que c’est, ce que ça fait. Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais le sexe est partout. Tout le monde en parle tout

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