Promets-nous d être là
218 pages
Français

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Promets-nous d'être là , livre ebook

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Description


Moi, Nathan Rival, qui voue un véritablement culte à ne jamais tomber amoureux, il a fallut que ça m’arrive.




Et quelle connerie...




J’ai donné sans attendre en retour, et voilà dans quel état je termine :



Seul comme un con au beau milieu de cette plage.




Elle vient de me quitter, elle...

Celle pour qui j'aurais tout fait...

Celle de qui on ne ressort pas indemne.




L’été qui m’attends va être le pire de toute ma vie !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782493316578
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tiffany Favry
 
 
 
 
 
 
 
 
PROMETS-NOUS
D’ÊTRE LA
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2022 © Tiffany Favry, Éditions Encre de Lune. 
Tous droits réservés.  
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335 —2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. 
Crédit photo : © canva.com
ISBN Numérique 978-2-493316-57-8
Éditions Encre de Lune, 21, rue Gimbert, 35580 Guignen
Courriel : editionsencredelune@gmail.com 
Site Internet : www.https://editionsencredelun.wixsite.com/website—1
 
Cet ouvrage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des institutions existantes ou ayant existé serait totalement fortuite.
“A mon Futur Trésor, mon Ambre …”
Chapitre 1 : Un dernier regard
 
 
Il suffit d’une seule seconde pour comprendre qu’un cœur est brisé.
Un regard…
Un geste…
Une parole…
 
Et ce matin, c’est dans son regard que je l’ai compris. En une seule seconde, j’ai su que le cœur de Nathan Rival était littéralement brisé.
Ses billes marron glacé habituellement si rieuses ne sont plus que le reflet d’une âme totalement détruite .
 
L’esprit de Nathan n’est plus. Il est irrémédiablement anéanti.
 
 
 
Lundi 19 juillet 2021 - 13 h 15
Paris — Résidence Courty
Point de vue Elena
 
Ça fait presque un mois que je suis partie à Paris, accompagnée d’Inès. Le trajet a été éprouvant pour toutes les deux. En quittant Perpignan, nous nous sommes infligé la pire des souffrances. Bien qu’il était à notre initiative, notre voyage a été le plus long et surtout le plus éplorant de tous.
Dès notre arrivée, la beauté de la ville de Paris m’a frappée de plein fouet, mais elle n’a pas suffi à me faire accepter mon départ. Cette grande dame de fer est magnifique, mais je n’ai pas arrêté de me répéter que s’il avait été avec moi, elle le serait cent fois plus. Plus le temps passe et plus je regrette ma décision.
Qu’importe où je suis, tout ce que je souhaite c’est qu’il y soit avec moi…
Inès n’a pas beaucoup de nouvelles d’Hugo. Elle dit qu’ils essayent de prendre de la distance. Bien que je sois sûre qu’ils en soient totalement incapables, je n’ai pas contredit ma meilleure amie. Je sais qu’elle finira par se rendre compte qu’ils seront toujours irrésistiblement attirés l’un par l’autre.
 
Alors que je suis allongée de tout mon long dans le canapé d’Inès, elle entre dans le salon accompagnée de son cousin : Paul . À mon arrivée à Paris, il s’est excusé des dégâts qu’il a pu causer lors de son voyage à Perpignan. J’ai décidé de lui accorder mon pardon. Depuis, il se tue à la tâche pour tenter de nous divertir au maximum, sa cousine et moi. Je lui en suis reconnaissante, car sans cela, je serais allongée sous ma couverture du matin au soir, enroulée comme un lombric qui attend la fin du monde, à déprimer plus que de raison…
 
— Coucou toi   ! On a ramené de quoi manger, annonce-t-elle en posant le sachet sur la table.
— Vous êtes des amours. Je meurs de faim en plus   !
 
On s’installe tous les trois pour déjeuner, même s’il est tard, je l’avoue. Mais après on est censés perdre le fil du temps quand on est en vacances, non   ?
Alors qu’on discute ensemble de notre après-midi piscine prévue aujourd’hui, le téléphone d’Inès se met à sonner. Il est juste sous mes yeux et je ne peux m’empêcher de voir le prénom d’ Hugo s’afficher.
 
Je fronce les sourcils et dévisage ma meilleure amie, elle se contente de hausser les épaules avant de prendre l’appel et de s’éloigner de nous. Paul et moi continuons de nous observer quelques secondes avant de reprendre la dégustation de notre plat de pâtes chinoises.
 
Dès que je m’apprête à rejoindre ma chambre, Inès sort de la sienne et son regard me fait rapidement comprendre que cet appel n’était pas celui qu’elle attendait. Elle me fixe, les yeux brillants, prête à pleurer.
 
— Que se passe-t-il   ? 
— Nathan… dit-elle doucement.
— Quoi Nathan   ? Qu’est-ce qu’Hugo t’a dit pour que tu sois dans cet état   ? 
 
Inès me dévisage pendant à peine quelques secondes, et pourtant le temps me semble si long. Je m’imagine déjà les pires scénarios possibles.
 
Quand elle s’apprête à parler, après avoir pris une énorme inspiration, les yeux levés vers le ciel. Je comprends que ses paroles vont chambouler le reste de notre été. Et peut-être même le reste de nos vies…
 
— Sa mère.
 
Elle chuchote ces quelques mots d’une voix si tremblante que je peine à croire que j’ai bien entendu. D’une force surhumaine, je lève mon regard et plonge mes yeux au fond des billes bleu océan de ma meilleure amie. Quand je me rends compte qu’elle pleure, je sais que j’ai très bien compris ce qu’elle tente de me dire.
 
— Elle était pourtant réceptive au traitement… ajouté-je en me laissant glisser contre le mur, désemparée.
— Nathan est anéanti. Il a interdit à Hugo de nous prévenir. Car tu… 
 
Elle commence sa phrase sans la finir. Je la fixe encore une fois l’incitant à le faire. Elle évite mon regard et décide de s’asseoir elle aussi contre le mur, à mes côtés. Elle sèche doucement ses larmes tandis que moi, je ne semble toujours pas avoir assimilé la nouvelle. Tout ce qui m’importe, là tout de suite, c’est qu’Inès termine cette satanée phrase.
 
— Je… quoi   ? 
— Tu ne voulais pas qu’il entre en contact avec toi, pendant deux mois… 
 
Et là tout me revient en pleine tronche, comme un putain de boomerang.
Je ne réponds rien à Inès, je pose seulement ma tête contre son épaule et cette fois mes yeux pleurent autant que mon cœur.
Les larmes dégringolent à une vitesse folle, s’extirpant douloureusement de mes iris emplis de chagrin. Inès tient très bien son rôle, elle n’ajoute rien. Rien de plus. Parce qu’il n’y a de toute façon rien de plus à dire. Elle me laisse seulement le droit de noyer son sweat de mes larmes, passant une de ses petites mains dans mes cheveux, comme aurait pu le faire ma mère si elle était encore avec nous.
Perdre sa mère aussi jeune est, à mon sens, la pire des douleurs du monde. J’ai mal au cœur de savoir que Nathan connaît ça… Lui aussi… Et qu’il va affronter la plus dure des épreuves sans même que je puisse lui apporter le moindre soutien.
 
Il a toujours été là pour moi et j’ai été incapable de lui rendre la pareille. Je me déteste de l’avoir quitté, de lui avoir fait mal et aussi de le laisser surmonter ça, sans moi…
Je n’ai pas la prétention de croire que j’aurais effacé toute sa tristesse, mais j’aurais au moins pu tenter de l’apaiser. Inès tient son portable d’une main et elle me le met sous le nez après quelques secondes.
 
— Un train part pour Perpignan demain matin.
 
Je souffle, sèche mes larmes et me lève doucement. Inès m’imite rapidement, elle sourit tristement, ses yeux aussi larmoyants que les miens.
 
— Tu peux t’occuper de réserver nos billets   ? 
 
Elle hoche la tête, m’embrasse le front et à peine j’ouvre les yeux que sa porte de chambre se referme. Le bruit qu’elle fait résonne au creux de mon corps, comme l’écho de l’impact que vient de faire mon cœur.
 
 
Mardi 20 juillet 2021 — 10 h 10
Église de Perpignan
Point de vue Elena
 
 
Nous venons tout juste d’arriver de Paris et nous voilà déjà à quelques centaines de mètres de l’église. La cérémonie ne commencera pas avant dix heures trente et je panique à l’idée de le voir. Mais de toute façon qu’importe son avis, il m’est impossible de manquer cette cérémonie.
Pour lui.
Son père.
Lou…
 
Et surtout pour Karine…
 
Elle mettait tellement d’espoir dans la relation que j’entretenais avec son fils… Je peux parler de celle-ci au passé, car je sais d’avance qu’elle n’est plus d’actualité. Comment pourrait-elle encore l’être alors qu’il n’a ressenti ni le besoin ni l’envie de me contacter dès lors que tout a commencé.
 
Hier soir, j’ai eu Hugo au téléphone et il m’a expliqué que Karine a brusquement arrêté d’être réceptive aux traitements sans même que les médecins ne soient capables de l’expliquer. Elle a été placée sur une liste de demande de don urgente, mais son cœur n’a pas su tenir le coup. Elle a fait deux arrêts cardiaques en trop peu de temps, elle était de plus en plus faible. Les médecins ont vite arrêté d’être optimistes. Elle en a fait un dernier, il y a cinq jours et elle n’a pas surmonté celui-ci…
 
Cinq jours…
 
Ça fait cinq putains de jours que sa mère est morte et il n’a pas daigné m’appeler… Je ne suis pas du tout en colère contre lui, uniquement contre moi. C’est ma faute s’il n’a pas voulu décrocher son téléphone, je n’aurais jamais dû lui dire ça et lui il n’aurait jamais dû m’écouter à ce point.
 
— Léna   ? appelle Inès tandis que je suis plongée dans mes pensées.
— Allons-y.
 
Nous sortons toutes les deux de la voiture et je suis frappée par une seule chose à ce seul instant. L’église que j’observe me paraît si proche et pourtant si loin à la fois, pourtant elle semble être le synonyme d’une si vaste frontière entre lui et moi. Inès passe son bras sous le mien et nous avançons toutes les deux. Les paroles sont très limitées entre nous depuis hier soir. Je crois qu’on demeure chacune de nous au plus profond de nos pensées…
 
Dès que nous arrivons devant l’entrée, je le cherche, mais ne le trouve pas. Je vois seulement Alain et Lou, aussi malheureux que courageux, postés devant la porte recevant les condoléances et encouragements de toutes ces personnes venues dire au revoir à une mère et épouse admirable.
 
Je m’approche lentement d’eux, toujours avec Inès et après m’avoir aperçue, Lou lâche rapidement la main de son père pour me courir dans les bras. J’ai à peine

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