Prophétie
144 pages
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Prophétie , livre ebook

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Description



Joshua est inquiet pour Joane qui a sombré dans un sommeil profond et inexplicable.



Loïs et Bastide quant à eux, ont repoussé leur retour pour aider leurs nouveaux amis alors que Josha est prêt à tout pour sauver sa désignée.




Les tentatives se succèdent jusqu’à ce que l’ensorceleuse découvre enfin la solution, mais Joane a changé et n’est plus si bienveillante.




Que s’est-il passé pour que la valkyrie change à ce point ?




Quel prix seront-ils prêts à payer pour sauver celle qu'ils aiment tant?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 août 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782493316752
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

JOE DANIELS
 
 
 
PROPHETIE
Livre 2
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2022. © Joe Daniels, Editions Encre de Lune. 
Tous droits réservés.  
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
  
Crédit photo : ©adobestock.com ©canva.com
 
Illustration : ©Florence Gillard
 
ISBN numérique : 9782493316752
Editions Encre de Lune, 21, rue Gimbert, 35580 Guignen
Courriel : editionsencredelune@gmail.com 
Site Internet : www.https://editionsencredelun.wixsite.com/website-1
 
Cet ouvrage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des institutions existantes ou ayant existé serait totalement fortuite.
 

 
Chapitre 1
 
Joshua
 
 
 
Elle avait de la fièvre et il lui arrivait de pousser des hurlements à glacer le sang. Je me couchais alors près d’elle, la serrais contre moi en lui parlais à l’oreille pour la sécuriser. Parfois, elle était secouée de spasmes pendant lesquels on ne pouvait pas la toucher, car son corps était comme électrifié. Cela faisait des jours que Joane était malade, inconsciente.
Zoryn avait fait venir un guérisseur qui n’avait rien pu faire. Il était resté avec elle durant des heures, il ne savait pas, personne ne savait, et ça me rendait complètement fou   !
Izzy s’était installée au pied de notre lit, elle n’arrivait plus à communiquer avec elle. La gardienne ne sortait que très rapidement pour chasser et revenait directement à la maison pour la veiller. Joane était allongée là, sans que je ne puisse rien faire pour l’aider. Il ne s’agissait pas d’un sortilège, nous en étions sûrs puisqu’elle portait son médaillon autour du cou.
Loïs avait tenté de vaines incantations, elle avait contacté quelques sorcières avec qui elle avait gardé contact pour glaner des informations, toutes plus inutiles les unes que les autres pour le moment. Bastide aussi avait essayé, la fièvre était tombée quelques heures avant de remonter de plus belle.
Tout à l’heure, je devais me présenter devant le Conseil des Anciens. J’avais fait une demande pour un congé exceptionnel et il fallait que j’aille exposer mes arguments. Zoryn avait essayé de me délester de ce fardeau, mais avait échoué. Les chasseurs se vouaient à la cause de l’équilibre, c’était une priorité, or j’avais refusé une mission que mon mentor avait dû effectuer à ma place et maintenant je demandais à être dégagé de mes obligations pendant une période indéterminée. Il exigeait des explications.
Je me rappelai la première fois où je m’étais présenté devant le Conseil, j’étais jeune, intimidé.
Les guerriers commençaient leur apprentissage très tôt, nous étions recrutés puis formés dans la foulée. Ils étaient venus me chercher un soir après l’école, j’avais treize ans. Je me souviens encore de ma mère qui me serrait dans ses bras en pleurant sur le pas de la porte, hésitant à me confier aux recruteurs qui se tenaient devant elle. Ils étaient fiers d’être les parents d’un futur combattant, mais ne pouvaient s’empêcher de trembler en pensant aux dangers auxquels je serais exposé. Mon père s’était tenu derrière elle pour l’empêcher de s’effondrer, il m’avait souri en me disant combien il était heureux d’avoir un fils comme moi, puis celui qui deviendrait mon maître d’armes m’avait fait signe qu’il était temps de partir.
Chaque mission était potentiellement mortelle, nous le savions tous, chasseur ou pas. L’entraînement physique, la force mentale, mais aussi les connaissances, étaient primordiaux pour vaincre et revenir. C’était un apprentissage intense, on partait de chez nous pour rejoindre une école dont personne ne connaissait l’emplacement, et la durée de la formation variait en fonction de chaque apprenti.
Nous apprenions à manier différentes armes, avant d’être répartis en groupes, en fonction de celles avec lesquelles nous nous étions montrés les plus habiles. On étudiait l’histoire du peuple, les aptitudes des différentes races, les points forts et les faiblesses de chaque espèce. Nous n’avions le droit d’appeler nos familles qu’une fois par mois. On nous apprenait ainsi à mettre de la distance, en nous expliquant qu’une mission pouvait durer longtemps sans qu’on ait la possibilité de contacter nos proches. Nos parents savaient que nous étions bien traités, les instructeurs étaient durs, mais ils s’occupaient bien de nous. Nous avions tout ce dont nous avions besoin, nous étions choyés, car nous étions importants pour les Saqalib. À vrai dire, nous étions indispensables, puisque notre mission était de garantir l’équilibre entre le peuple et les humains.
Dès qu’on nous estimait apte, on nous confiait une première mission. C’était le Conseil des Anciens qui nous recevait. Officiellement, cette entrevue marquait la fin de la période d’études et nous propulsait dans ce qui deviendrait notre quotidien. C’était un grand honneur de les rencontrer, mais c’était aussi l’ultime épreuve.
Le Conseil nous testait, ils étaient tous d’anciens chasseurs et avaient des capacités particulières, comme chacun d’entre nous.
Cette dernière mise à l’épreuve avait été particulièrement pénible pour moi. On m’avait demandé de patienter dans une salle avant de les rencontrer. Dasha, qui était la plus âgée du groupe, avait le pouvoir de créer le néant. Elle m’avait plongé dans une pièce noire, avant que Grygor ne me prive de la vue et de l’ouïe et qu’un intrus ne s’attaque à moi. J’avais dû me battre contre un guerrier qui n’était autre qu’un de mes instructeurs, masqué et grimé pour ne pas être identifiable. Il connaissait aussi bien mes points forts que mes faiblesses, ce qui rendit le combat particulièrement laborieux.
Je m’étais présenté à eux couvert d’ecchymoses, la lèvre ouverte, mais heureux d’être capable de me tenir encore debout et de ne pas avoir démérité durant ce que j’avais compris être un test. Mon instructeur et adversaire s’était tenu à mes côtés, fier de me présenter comme nouvelle recrue. Mon dossier avait été envoyé aux Anciens, mais mon maître d’armes leur fit un topo de mon parcours, mentionnant une aptitude particulière pour la traque. Ça tombait bien, des sorcières étaient venues demander de l’aide concernant une relique très importante. Il s’agissait de retrouver une amulette qui conférait un don d’ubiquité à qui la portait. Le clan de l’ensorceleuse qui l’avait fabriquée, cherchait à la retrouver depuis de nombreuses années, mais avait épuisé toutes les pistes. C’était désormais à moi qu’incombait cette mission.
Je fus tiré de mes souvenirs par la sonnerie de la porte d’entrée.

—  Je reviens Oàsa, dis-je en déposant un baiser sur le front toujours aussi brûlant de la femme que j’aimais.
Je posai ma main sur l’un des flans d’Izzy avant de descendre, celle-ci se déplaça et vint poser sa grosse tête sur l’épaule de Joane. Elle était toujours en contact avec l’un de nous, car nous ne voulions pas qu’elle se sente seule.
J’ouvris la porte, Mirko se tenait devant moi, un bras passé autour de la taille de Marika. Le temps avait passé, sa grossesse était avancée et un joli ventre rond se dessinait sous sa robe fleurie.

—  Tu devrais te reposer, je suis désolé de te faire endurer ça, m’excusai-je l’embrassant.
Je m’effaçai pour les laisser entrer.

—  Ce n’est rien, je suis en pleine forme. Qui plus est, je sais que Joane aurait fait exactement la même chose pour moi, répondit-elle en souriant. Je monte, dit-elle me laissant seul avec Mirko.
Nous la regardâmes grimper les escaliers avant de nous diriger vers la cuisine. Mon frère nous versa deux cafés et s’assit avec le sien en face de moi.

—  Comment vas-tu   ?
—  Je n’en sais rien, ça me rend dingue, je ne sais plus quoi faire   ! laissai-je tomber. Personne ne sait quoi que ce soit de ce mal qui la ronge, même Izzy n’arrive pas à entrer en contact avec elle.
—  Je comprends, je serais anéanti s’il devait arriver une telle chose à ma femme, dit Mirko posant une main sur mon épaule.
N’en pouvant plus de toute cette tension accumulée, et me sachant en totale sécurité avec mon frère, je laissai tomber mes défenses et ne pus empêcher une larme de s’échapper.

—  Joshua, tu pleures   ! s’exclama-t-il. Je… je ne t’avais jamais vu aussi abattu.
—  J’ai toujours fait en sorte d’être votre pilier. Je devais tenir pour vous, pour que vous sachiez que j’étais fort, que je n’avais peur de rien. Mirko, c’est vraiment le cas tu sais, je n’ai pas peur de me battre, je n’ai peur d’aucune créature du peuple, d’aucun sortilège, mais maintenant que Joane partage ma vie, je suis terrifié à l’idée de la perdre.
Mes paroles le laissèrent sans voix. J’essuyai mon visage d’un revers de la main avant de regarder la pendule. Je devais me préparer, mon entrevue avec les Anciens avait lieu dans une heure. Je le laissai et montai prendre une douche, puis m’habillai comme il se devait pour rencontrer le Conseil. J’enfilai un jean noir ainsi qu’un débardeur de la même couleur. Mirko avait nettoyé ma dague et son fourreau, ainsi que mon armure.
Tout chasseur se voyait remettre une épaule de cuir qui s’enfilait sur le bras opposé à celui qui maniait l’arme dès que l’entraînement au combat commençait. Nous étions supposés nous en servir comme bouclier, pour encaisser les coups lors des affrontements. Elle était si épaisse que les lames les plus aiguisées ne parvenaient pas à la transpercer. Nos artisans devaient veiller à ce qu’elles soient ajustées, en bon état, et elles devaient partir à l’atelier après chaque mission. Sauf la mienne au grand dam de Mirko qui la gardait et l’entretenait dans son local. Je n’avais jamais pu me battre avec ça sur le bras.

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